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30.10.12

L'ouragan Sandy est-il exceptionnel?

Photo satellite de Sandy diffusée par l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).

Il a déjà fait plusieurs dizaines de morts, fait fermer la Bourse de Wall Street et interrompu la campagne présidentielle américaine... Qu'a donc l'ouragan Sandy de si exceptionnel ? François Gourand, prévisionniste à Météo-France, décortique pour Le Point.fr les particularités du phénomène.
Le Point.fr : Comment se forme un tel ouragan ?
François Gourand : Dans un premier temps, vous avez des perturbations à petite échelle, des amas orageux qui se forment généralement - pour ce qui concerne l'Atlantique - à l'ouest de l'Afrique et qui dérivent ensuite vers les Caraïbes. Sur le chemin, si la mer est suffisamment chaude en surface (de l'ordre de 25 à 26 degrés) et s'il n'y a trop de différences entre le vent au sol et celui présent en altitude, un tourbillon va se former et se mettre à tourner de plus en plus vite pour devenir tempête ou ouragan. C'est un phénomène que l'on observe régulièrement...
Qu'est-ce que Sandy a donc de si particulier ?
D'abord, on a rarement vu, depuis que l'on fait des relevés météorologiques fiables, un système avec une pression aussi basse, s'approcher aussi haut, en latitude, des États-Unis.
Or, la puissance d'un ouragan résulte justement du différentiel de pression entre le centre du système et l'extérieur. C'est à cause de cela que les vents sont particulièrement violents. De plus, les violentes rafales qui se concentrent d'habitude assez près de l'oeil du cyclone ont été observées sur des centaines de kilomètres, bien au-delà de celui-ci. Enfin, Sandy a également une trajectoire assez inhabituelle. En général, les ouragans qui ont sévi dans cette région s'incurvent vers le nord-est à mesure qu'ils remontent vers le nord, de sorte qu'ils passent plus alors au large, sans pénétrer profondément dans les terres. Sandy, lui, s'est au contraire rapproché de la côte pour entrer largement dans une zone très peuplée du nord-est des États-Unis.
Comment peut-on expliquer ce phénomène ?
En réalité, c'est parce qu'il y avait déjà une perturbation sur les États-Unis avec de l'air froid qui avait envahi la région des Grands Lacs. Il y a alors eu une interaction entre l'ouragan qui remontait et cet air froid qui descendait des Grands Lacs vers l'est des États-Unis. Cela a créé une sorte d'effet d'aspiration qui a ramené l'ouragan vers la côte.
Y a-t-il d'autres éléments qui peuvent expliquer l'ampleur des dégâts déjà constatés ?
Les rafales ont atteint jusqu'à 150 km/h en arrivant sur la côte et 130 km/h à New York même. C'est important, mais ce n'est pas un record. En revanche, dans le même temps, Sandy s'est déplacé très lentement, ce qui a laissé aux vents violents le temps de faire un véritable travail de sape. Par ailleurs, les cumuls de pluie sont allés jusqu'à 300 millimètres localement dans le New Jersey, ce qui est l'équivalent de deux mois de précipitations tombées en seulement 24 heures. Et il faut ajouter à cela une importante montée du niveau de la mer, avec jusqu'à 3,5 m de surcote localement. La pression très basse au coeur du cyclone a joué le rôle d'une pompe qui a fait monter mécaniquement le niveau de l'océan alors que la marée était déjà forte à ce moment de l'année. Ajoutez ensuite à cela des vents violents qui poussent toute cette eau vers les côtes et vous obtenez des inondations importantes, y compris dans les quartiers bas de New York.
LE POINT 

VIDEO. New York frappé par Sandy : la façade effondrée qui fait le tour du Web

New York, le 29 octobre. La façade d'un immeuble new-yorkais emportée par l'ouragan Sandy.

La photo fait le tour des réseaux sociaux depuis cette nuit de lundi à mardi. C'est l'une des conséquences les plus spectaculaires du passage de l'ouragan Sandy à New York : la façade d'un immeuble de quatre étages s'est effondrée en quelques secondes dans le quartier de , à Mahattan, laissant apparaître l'intérieur des appartements, à la manière d'une maison de poupées.
Lits, commodes, posters au mur et radiateurs sont encore intacts, mais rien ne reste de la façade donnant sur la rue. Selon NBC, des témoins époustouflés rapportent la rapidité de l'effondrement, à la verticale. «C'est comme si tout avait fondu» raconte Susan Milyavsky qui a tout vu depuis le balcon de l'appartement d'un ami, juste en face. «Il s'est écroulé», tout simplement. Les témoins sont encore sous le choc, mais expliquent n'avoir vu personne ni tomber ni courir. «Je ne crois pas qu'il y ait eu quiconque dans le bâtiment», ajoute Susan. Les pompiers sur place n 'avaient pas pas eu à prendre en charge des blessé ce mardi matin. En revanche, ils restaient attentifs aux nombreux débris qui virevoltent autour de l'immeuble.
VIDEO. La façade de l'immeuble s'écroule


La photo d'origine, postée sur Twitter à 4h13 (heure française) par Meg Robertson

New York et le Nord-Est des Etats-Unis se réveillent meurtris par Sandy

Des millions d'Américains du Nord-Est se sont réveillés mardi avec des coupures d'électricité et des inondations majeures et tentaient d'évaluer les dégâts provoqués par le passage de la méga-tempête Sandy dans la région la plus peuplée du pays, qui a fait au moins 14 morts.

L'ouragan, devenu "cyclone extra-tropical" en touchant terre, s'annonce déjà comme l'une des tempêtes les plus dévastatrices qu'ait connu la région, en particulier dans l'Etat de New York. Dans le New Jersey, où Sandy a touché terre, 2,4 millions de foyers sont sans électricité, a affirmé le gouverneur républicain Chris Christie, tout en saluant la "très bonne" coopération" avec le président Barack Obama, avec qui il a dit s'être entretenu trois fois. "Pendant toute la nuit, le président a reçu des mises à jour sur les conséquences de Sandy", n'a pas manqué de faire savoir un responsable de la Maison Blanche sous couvert de l'anonymat.
 
New York et le Nord-Est des Etats-Unis se réveillent meurtris par Sandy
 
New York et le Nord-Est des Etats-Unis se réveillent meurtris par Sandy
A une semaine de la présidentielle, Barack Obama a mis en suspens sa campagne, comme son concurrent Mitt Romney, pour se concentrer sur les opérations de secours. Tôt mardi matin, il a ainsi a décrété l'état de "catastrophe majeure" dans les Etats de New York et du New Jersey, permettant la mise en place de programmes d'aide pour les victimes.
Sur les chaînes de télévision, Chris Christie a indiqué que trois personnes étaient mortes dans le New Jersey, dont un père et une mère de famille écrasés par la chute d'un arbre sur leur véhicule, à bord duquel se trouvaient également leurs deux enfants, indemnes. Dans le comté de Bergen (New Jersey), à quelques kilomètres de la ville de New York, une digue a rompu en pleine nuit, menaçant plusieurs centaines de personnes et mobilisant d'importants secours et la garde nationale.
Réacteur nucléaire à l'arrêt
A Hancoks Bridge, c'est le réacteur nucléaire Salem 1 qui a dû être mis à l'arrêt quand quatre de ses six pompes de circulation d'eau ont cessé de fonctionner, a annoncé son exploitant Public Service Electric and Gas (PSEG). Si les dégâts sont "incalculables" et les inondations si importantes selon M. Christie, c'est en raison de l'élévation du niveau de la mer sous l'effet de fortes marées et du vent. Sans compter les précipitations.
C'est à New York que les effets de Sandy ont été les plus durs. L'East River et la Hudson River ont inondé des tunnels et la partie sud de Manhattan lundi soir. Joseph Lhota, le président du MTA, le système des transports new-yorkais, a déclaré que l'ouragan, qui a inondé de très nombreuses rues de New York à la marée haute avant que l'eau ne redescende, avait été "de loin, l'événément le plus dévastateur jamais rencontré". "Le métro new-yorkais a 108 ans mais il n'avait jamais fait face à une catastrophe aussi dévastatrice telle que celle que nous avons vu la nuit dernière", a-t-il dit.
L'eau salée s'est engouffrée dans les couloirs du métro, dépassant parfois la hauteur des quais. La moitié sud de Manhattan étai toujours privée d'électricité mardi matin, mis à part pour quelques immeubles dotés de générateurs. Le sud de l'île est la partie la plus touchée par les inondations et l'activité était mardi matin quasi-fantomatique. Au sud de Canal Street, Tommy Flynn, un photographe de 57 ans en blouson de cuir et catogan, se promenait, prenant des photos d'un arbre abattu.
Son appartement n'a pas d'électricité mais il n'est pas question pour lui de s'en aller. "Ma copine et moi avons fait des stocks d'eau, de nourriture non périssable, de piles, de lampes électriques, de bonbons et chocolat. Et puis on n'a nulle part d'autre où aller", a-t-il expliqué. A Battery park, à la pointe sud, où le niveau de l'eau s'est élevé de plus de quatre mètres, l'eau a reflué. Quelques branches d'arbres jonchent les rues, des câbles gisent sur le trottoir, a constaté une journaliste.
Manhattan paralysée
Manhattan restait paralysée et quasiment coupée du monde, les ponts et tunnels, hormis le Lincoln tunnel, restant fermés à la circulation. Quelque 500 000 personnes étaient privées d'électricité dans la ville, selon Con Ed, le distributeur local d'électricité, 1,9 million dans l'ensemble de l'Etat, selon le gouverneur Andrew Cuomo. Cinq personnes ont été tuées dans cet Etat, dont un homme de 30 ans, à la suite de la chute d'un arbre dans le Queens à New York.
Dans le Connecticut, 635.000 foyers étaient toujours privés d'élecricité mardi matin, 160 000 à Washington. Aux Etats-Unis, la plupart des lignes électriques ne sont pas enterrées, provoquant fréquemment des coupures en cas d'orages ou de tempêtes. La méga-tempête poursuivait son parcours à l'intérieur des terres. A 05h, elle trouvait à 145 km à l'ouest de Philadelphie (Pennsylvanie) et les vents avaient faibli à 105 km/h, contre 150 km/h la veille, selon le Centre de prédiction hydrométéorologique américain (HPC).
Ses effets n'ont pas fini de se faire sentir: à Washington, les services météo ont lancé une alerte aux inondations en raison de la crue du fleuve Potomac. A ce stade, un total de 14 morts ont été recensés dans les Etats de New York, du New Jersey, de Pennsylvanie, de Virginie Occidentale et de Caroline du Nord, et la police de Toronto a indiqué qu'une Canadienne avait été tuée par des débris emportés par des rafales de vent. Ces morts s'ajoutent aux 67 morts provoqués ces derniers jours par le passage de l'ouragan dans les Caraïbes. Le Nord-Est du pays restait largement paralysé mardi matin, les transports publics dans les principales villes étant toujours interrompus, les écoles, services publiques et commerces fermés, de même que Wall Street et la quasi-totalité aéroports. Près de 16 000 ont déjà été annulés.
FRANCE-AMERIQUE

29.10.12

Photo de l'ouragan Sandy : petite histoire d'un "fake" (pour tous les apprentis menteurs de facebook et d'ailleurs)

L'art du "fake" : Photo montage de l'ouragan Sandy à New York. (DR)

Jason Otts, qui a publié cette photo sur son compte Facebook - partagée plus de 300 000 fois ! - explique avoir eu "200 nouvelles demandes de nouveaux amis" sur le réseau, alors qu'il venait de réaliser son erreur.
Car le cliché est magnifique. Trop. Cette photo du jour de New York est un "fake", comme l'explique Snopes, un site qui s'est fait pour spécialité de démonter les canulars et autres légendes urbaines circulant sur le web.
Il s'agit d'un photomontage d'un cliché de la statue de la Liberté et d'une autre photo prise en mai 2004 dans le Nebraska par le photographe Mike Hollingshead, qui raconte les conditions de la prise de vue sur ce site.
Fake Sandy -
La photo originale ayant servi de base pour le photomontage avec la statue de la Liberté. Le cliché a été réalisé par Mike Hollingshead, dans le Nebraska, en 2004. (Mike Hollingshead)
Plus fort, cette photo avait déjà circulé sur Internet en 2010, à l'occasion d'une autre tempête. Un petit tour sur le moteur de recherche d'images inversées Tineye montre que ce cliché ressort régulièrement. Comme quoi, sur l'Internet mondial, rien ne se perd, tout se recycle.
Une autre photo a fait aujourd'hui le tour de Twitter, Instagram ou encore Facebook. Celle de trois vaillants soldats affrontant stoïquement "la pluie précédant l'ouragan Sandy" devant le monument aux soldats disparus du cimetière d'Arlington, en Virginie. Pas de montage dans ce cas, mais une information erronée, de taille : la photo a été prise sous la pluie au mois de septembre 2012, et non le 29 octobre, comme le précise Poynter.
Photo Arlington
Une photo prise en septembre au cimetière national d'Arlington en Virginie, et présentée fin octobre sur les réseaux sociaux comme une photo de "gardes tenant bon sous la pluie de l'ouragan Sandy". DR
Le site américain Buzzfeed, toujours aussi réactif, s'est même fendu d'un article intitulé : "11 photos qui ne sont pas l'ouragan Sandy", recensant tous les détournements d'images en circulation.
A chaque catastrophe naturelle, son "fake". Tsunami, tempête de sable, séisme : certains sont devenus maîtres dans l'art de publier dans la minute le détournement d'un événement. Du cliché du reporter sur le terrain au canular, il n'y a souvent qu'un pas, malheureusement parfois franchi par les médias en quête d'images.
Pour mémoire, un monteur vidéo du dimanche était parvenu à berner des chaînes de télé dans les heures suivant le grand séisme de 2010 à Haïti, présentant un document vidéo "du tremblement de terre vu de l'ambassade de France" - en fait une image d'un séisme en Californie survenu quelques jours plus tôt...
NOUVEL OBSERVATEUR

Atlantic City sous les eaux, le New Jersey envisage de fermer deux centrales nucléaires

La jetée d'Atlantic City, dans le New Jersey, le 29 octobre.
VIGILANCE SUR DEUX CENTRALES NUCLÉAIRES
Au moins deux réacteurs nucléaires produisant près de 50 % de l'électricité de l'Etat du New Jersey pourraient être arrêtés si les vents créés par l'ouragan Sandy s'intensifiaient, selon un porte-parole de leur exploitant, la société Public Service Electric and Gas, PSEG.
"Selon nos règles d'opération, nous arrêterons les réacteurs (Salem Unit 1 et Hope Creek) si l'une des conditions suivantes était remplie : des vents dépassant la vitesse de 119 km/h pendant une durée de plus de 15 minutes ou si le niveau du fleuve Delaware dépassait les 30,3 mètres de hauteur, le site se trouvant à 31,1 mètres au-dessus du niveau de la mer", a détaillé un porte-parole de l'entreprise. Ces deux réacteurs nucléaires, situés au bord de la rivière Delaware qui sépare les Etats du New Jersey et de Pennsylvanie, "fonctionnent actuellement à plein régime", a-t-il annoncé.
Ils produisent 49 % de l'électricité consommée dans le New Jersey et représentent "la deuxième plus grande centrale nucléaire à but commercial des Etats-Unis". Le niveau le plus haut jamais atteint par les eaux à cet endroit est de 29,7 mètres. Vers 19 h 30 GMT, la vitesse du vent observée sur place était de 72 km/h et la rivière avait atteint un plus haut de 28,3 mètres, à marée haute.
Dans plusieurs Etats, des centaines de milliers de foyers sont d'ores et déjà sans électricité. Dans le Connecticut, plus de 100 000 habitations n'ont plus de courant, et dans la région de New York, elles sont plus de 175 000 à être coupées du réseau.

Ouragan Sandy: Les États-Unis en état d'alerte... 375.000 personnes évacuées à New-York...

 Les gratte-ciel de New York vus depuis Staten Island, le 28 octobre 2012 avant l'arrivée de l'ouragan Sandy


Les premiers effets de l'ouragan Sandy se sont fait sentir dimanche le long de la côte est américaine, provoquant des annulations de milliers de vols et l'évacuation de centaines de milliers de personnes à New York et dans certaines zones côtières.

Le président américain
Barack Obama a appelé ses compatriotes à prendre «très au sérieux» le danger potentiel que représente l'arrivée prochaine de l'ouragan Sandy sur la côte est des Etats-Unis, et de suivre les conseils de précaution délivrés par les autorités.

La tempête «n'a pas encore atteint la côte. On ne sait donc pas où elle va frapper, où il y aura l'impact le plus important et c'est pourquoi il est si important d'être prêt à réagir massivement et rapidement», a-t-il déclaré à des journalistes lors d'une visite au siège de l'Agence fédérale chargées des situations de crise (FEMA).

«Frankenstorm»

A neuf jours de la présidentielle, la tempête chamboule également le programme des deux candidats, contraints d'annuler des réunions publiques dans les Etats susceptibles d'être touchés.

Le président Barack Obama a annulé ses déplacements lundi et mardi afin de rester à la
Maison Blanche et surveiller l'évolution de la situation. Les opérations de vote par anticipation risquent également d'être très perturbées, menaçant le taux de participation, s'est inquiété dimanche le stratège démocrate David Axelrod.

«Superstorm», «Monsterstorm» ou encore «Frankenstorm», en référence à la fête d'Halloween: les médias américains rivalisaient de superlatifs pour souligner la taille et la dangerosité potentielle de la tempête, qui doit se renforcer en rencontrant un front froid du Canada, selon les prévisions des services météorologiques.

Évacuation de 375.000 habitants

Ceux-ci s'attendent à ce que l'ouragan touche les terres, sans doute mardi matin, entre le Massachusetts et la Virginie. Sans attendre, les autorités multiplient les mesures de précaution. A New York, ville la plus peuplée du pays, le maire Michael Bloomberg a ordonné l'évacuation de 375.000 habitants de zones risquant d'être inondées.

Le réseau de transports publics, y compris le métro, sera fermé à partir de 19h (1h à Paris). «Suspendre le réseau de transport le plus important d'Amérique du Nord représente un effort monumental» mais qui doit être effectué suffisamment en amont de l'arrivée de l'ouragan, a expliqué le patron de la MTA, Joseph Lhota. Outre le métro, le plus fréquenté du pays, la ville aux huit millions d'habitants a également décrété la fermeture des parcs, des aires de jeux et des plages dimanche après-midi.

Plus de 3.000 vols annulé

Parcs, aires de jeu et plages seront également interdits au public. Plus de 3.000 vols intérieurs et internationaux ont par ailleurs été annulés pour dimanche et lundi, principalement dans les aéroports new-yorkais, de Washington, et de Philadelphie, selon le site spécialisé flightaware.com.

Dimanche, à 20h, heure de Paris, l'ouragan se trouvait à 930 kilomètres au sud de New York et progressait vers le nord-est à la vitesse de 22 km/h, selon le Centre américain de surveillance des ouragans (NHC), basé à Miami. «Il devrait obliquer vers le nord puis le nord-ouest ce soir ou tôt lundi», selon le NHC.

Les vents soufflaient à 120 km/h mais devraient se renforcer à mesure que l'ouragan progresse vers des eaux plus froides. Ces vents soufflent jusqu'à plus de 800 kilomètres de l'oeil du cyclone selon le NHC. Une pression atmosphérique de 951 hectopascals -quasi-jamais observée sous ces latitudes quand la pression normale est de 1.015 hectopascals- a par ailleurs été relevée.

Un spécialiste de la météo du Washington Post avouait sur le site Internet du journal n'avoir «jamais vu» de pareils prévisions: «On entre là dans un terrain inconnu». Sur les côtes de Caroline du Nord, dimanche, les télévisions montraient des images des îles rases qui s'étirent le long de la côte balayées par les vents, avec de la pluie et une mer démontée.

Déjà au moins 66 morts

Dans le New Jersey et le Delaware, l'évacuation des zones côtières a été ordonnée face au risque d'inondations, accru par les forts coefficients de marées. Le gouverneur du New Jersey, Chris Christie a aussi décrété la fermeture des casinos d'Atlantic City, le «Las Vegas de la côte est».

Dans la plupart des Etats de la côte, les gouverneurs ont décrété l'état d'urgence afin de pouvoir rapidement mobiliser des moyens. A Washington, des sacs de sable ont été disposés autour de certaines bouches de métro tandis que les radios, mettant en garde contre les coupures d'électricité à prévoir, diffusaient des messages expliquant les précautions à prendre.
L'ouragan Sandy a déjà laissé au moins 66 morts après son passage dans les Caraïbes.