Signifie: Se faire duper, se faire avoir lors d'une affaire.
Origine:
Il existe deux principales explications pour l’origine de cette expression, mais c’est probablement une troisième qui est la bonne.
La première se situe au Moyen Âge où les « farces » étaient des intermèdes comiques dans des spectacles.
Parmi les personnages récurrents de ces pièces, on trouvait des pères crédules, bafoués par des fils peu respectueux. Ces pères auraient été surnommés les pères dindons. Un tel personnage, souvent dupé par sa progéniture, était donc « le dindon de la farce ».
Hélas, à moins qu’autre chose ait porté le nom de dindon autrefois ou que ce mot ait été déformé, un petit problème de date se pose, car les dindons que nous connaissons ont été ramenés du Mexique bien plus tard, à partir du XVIe siècle.
Une autre explication, donnée par Claude Duneton, viendrait d’un spectacle forain Le Ballet des dindons qui a existé à Paris entre 1739 et 1844.
Dans ce spectacle, des dindons étaient posés sur une plaque métallique progressivement chauffée par-dessous au point que les pauvres volatiles finissaient par « danser » pour tenter d’éviter de se brûler les pattes.
Bien entendu, cette « farce » faisait beaucoup rire les spectateurs de l’époque qui appréciaient les cruautés animalières comme les combats d’animaux, par exemple, mais qui aimaient aussi d’autres spectacles divertissants comme les pendaisons ou les passages à la guillotine.
Reste que le rapport au fait de se faire duper n’est pas flagrant.
Alors, pourquoi ne pas rester simple ? En effet, un dindon, ça se fait plumer, donc au sens argotique, il se fait duper. Et comme il se sert souvent farci, il aura suffit d’un peu d’humour pour accoler au volatile cette histoire de farce.