De là-haut elle contemple la rivière scintillante ; elle perçoit, dans la pénombre des animaux insouciants ; vaquent-ils à leurs occupations ou errent-ils d’instinct sans chercher à savoir où ils vont et pourquoi sont-ils là ?
Elle commence à virevolter lentement ; et, arrivant à un stade d'un niveau plus bas, elle a tout loisir de se laisser bercer par la brise parfumée de toutes ces senteurs d’automne s’évaporant des feux de bois…
Un rayon pâle de soleil déclinant, lui rappelle les peintres impressionnistes qui l’ont aimée et qu’elle a aimés. Doux souvenirs d’un passé, de couleurs, pensées, parfums…
Dans un dernier souvenir avant l’atterrissage, elle a le temps de s’incliner devant cette nature ; car, si chûte en plein milieu d’orage, elle n’eût pu avoir cette pensée voluptueuse, répétée et lente tel le "Boléro" de Ravel…
Sa transformation sera donc, sans doute, empreinte d’une douceur éternelle.
Voilà, le sol…Douceur et rêve … Il est temps que la métamorphose de la feuille commence…
04-10-2016
JoanMira