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PEINTURE HISTOIRE - Le mouvement impressionniste


Le calvaire de la Côte de Grâce,
Honfleur

Camille COROT, 1829-30

Metropolitan Museum of Art, NY



LE SECOND EMPIRE et L'ART ACADEMIQUE

Les futurs impressionnistes vont grandir dans une France dirigée par le régime autoritaire de Napoléon III, dont la politique culturelle entièrement axée sur la grandeur de l'Empire leur sera hostile.

L'avènement du Second Empire (1852-70) devait marquer une rupture dans l'histoire artistique du XIXème siècle en France, entre d'un côté un art officiel, et de l'autre un art indépendant.

La politique culturelle de l'Empire encense un art académique affadi (le style "pompier") représenté par Meissonnier, Cabanel et Bouguereau, comblés d'honneurs par le régime et à la tête de l'Académie des Beaux-Arts, et dénigre un art réaliste, souvent miséreux, que vont illustrer Courbet, Millet, Daubigny, Rousseau..

Cette rupture se manifestera sur de multiples plans :

- politique : la plupart des peintres réalistes ou naturalistes sont républicains et opposants au Coup d'Etat de Napoléon III.

- esthétique : ils détestent les "grandes machines" historiques ou mythologiques des peintres académiques, et souhaitent exprimer les beautés simples de la nature, la vie de leurs contemporains les plus humbles.

- sociologique : les nouveaux venus sont issus de milieux populaires et ne sont plus liés à l'aristocratie au pouvoir

- géographique : ils sont en quête de sites préservés de la révolution industrielle (Barbizon, Normandie).