Le regard hébété, les yeux rougis, les mains calleuses sur ce que l’on devine être une pelle. L’homme en une du journal portugais Público,mardi 17 octobre, semble nous interroger sur le pourquoi d’une nouvelle tragédie. Trente-six personnes ont perdu la vie dans les incendies de dimanche 15 octobre, qui comptaient 520 foyers actifs. “On ne peut pas garantir que le bilan en restera là, quarante-huit heures après la tragédie”, écrit le journal. En comptant les 64 victimes des feux de juin, ce sont “plus de 100 morts” en quatre mois, souligne le journal en titre de une.
“60 % des moyens aériens n’étaient plus disponibles lors de la pire journée de l’année”, remarque le journal en sous-titre. Depuis le 1er octobre, l’État a réduit les moyens alloués à la lutte contre les incendies, moyens qui avaient été renforcés pendant l’été. Le journal se fait écho de la polémique déclenchée par les derniers événements, citant notamment l’universitaire Xavier Veigas, qui réclame plus de souplesse dans la planification de la lutte contre les incendies. Critiqué, le gouvernement reste uni face à la crise. “Il faudra repenser notre modèle d’intervention”, a tout de même concédé le Premier ministre, António Costa, cité par le quotidien.
Les flammes ont aussi ravagé la région espagnole voisine de Galice, où quatre personnes ont perdu la vie.
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