Nombre total de pages vues

1.6.16

Benzéma accuse la France de racisme


Afficher l'image d'origine

Inévitablement, cela devait arriver. Très silencieux jusqu’ici au sujet de sa non-sélection pour l’Euro 2016, Karim Benzema a fini par s’exprimer ce mercredi, dans les colonnes du quotidien Marca. Et presque sans surprise, l’attaquant du Real Madrid s’est engouffré dans la brèche née des déclarations récentes d’Eric Cantona au journal anglais The Guardian. L’ancien international avait alors remis publiquement en cause le choix de Didier Deschamps de ne pas retenir Benzema, mais aussi Hatem Ben Arfa, deux joueurs partageant «des origines nord-africaines». Une accusation à peine voilée de sélection raciste qui n’avait pas manqué de susciter un véritable tollé.
...
Benzema n’a visiblement pas l’intention de calmer le jeu. Lors d’un entretien accordé à Marca, l’avant-centre accuse en effet  le sélectionneur des Bleus d'avoir «cédé à la pression d'une partie raciste de la France» en ne le sélectionnant pas pour l'Euro 2016. «J'ignore si c'est une décision seulement de Didier, parce que je m'entends bien avec lui ainsi qu’avec le président (Ndlr : de la Fédération française de football, Noël Le Graët). En fait, je m’entends bien avec tout le monde.» Et l’attaquant madrilène d’étayer son propos : «Ils m'ont déclaré non-sélectionnable, d’accord. Mais sur le plan sportif, je ne comprends pas pourquoi, et sur le plan judiciaire, je ne suis pas encore jugé et je suis présumé innocent. Il faudra attendre que la justice se prononce

Le meilleur buteur en activité de l'équipe de France, écarté en raison de sa mise en examen dans l'affaire du chantage à la sextape, en a également profité pour en remettre une couche au sujet de Mathieu Valbuena. «Dans cette histoire, la seule personne qui sait ce qui s'est passé, qui connaît la vérité, c'est Valbuena. Il a joué un rôle, il n'a pas dit la vérité. J'ai voulu l'aider, rien de plus et l'affaire s'est retournée contre moi», déclare ainsi Benzema à Marca. Nulle trace, donc, d’une quelconque remise en cause personnelle. A ses yeux, le Madrilène demeure une simple victime, ce qui ne manquera pas de creuser un peu plus le fossé entre ceux le défendant ardemment et ceux le clouant au pilori. Sur fond de polémique nauséabonde. En l’écartant, Deschamps pensait avoir clos le débat. Finalement, celui-ci n’aura jamais été aussi brûlant.

Le Figaro - France