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8.12.23

PEINTURE - Aquarelles - Ruelle à Dinan

"Ruelle à Dinan"
C. Graniou

EXPRESSIONS POPULAIRES FRANçAISES - Peigner la girafe

faire un travail inutile et très long ; ne rien faire d'efficace ; paresser ; pisser dans un violon ; perdre son temps ; ne rien faire d'intéressant ; se dépenser sans efficacité, pour rien ; effectuer en vain une tâche très longue ; travailler inutilement ; ne rien faire de son temps

Origine et définition

L'origine de cette expression n'est pas vraiment certaine.
Il existe bien une anecdote à propos d'un gardien du Jardin des Plantes () où arriva la fameuse première girafe en 1827, gardien qui, alors qu'il était accusé d'inactivité chronique, aurait répondu : "Je peignais la girafe", mais elle aurait été inventée a posteriori.
On peut toutefois, sans grand risque de tomber, se pencher du côté des pratiques masturbatoires pour expliquer cette locution.
En effet, le long cou d'une girafe peut aisément (pour les dames qui rêvent un peu) être assimilé à un sexe en érection.
Et si l'on se réfère à Boris Vian dans "Vercoquin et le plancton", on constate qu'il y écrit, avec une allusion explicite à la masturbation : « J'ai tellement peigné ma girafe qu'elle en est morte ».
Outre peigner la girafe pour désigner ce genre d'activité, on trouve aussi se "polir la colonne" ou "s'astiquer le jonc", toutes locutions contenant des verbes liés au nettoyage.
Mais comment expliquer alors que, de la masturbation, on passe à l'inefficacité, voire à la fainéantise sous-jacente ?
Si je vous traite de branleur, vous comprendrez tout de suite (non, ne frappez pas, c'est juste pour expliquer) ! Un branleur, c'est quelqu'un qui se masturbe, mais c'est aussi quelqu'un qui traîne, qui ne fait rien.
On constate effectivement qu'il y a une assimilation très fréquente entre celui qui pratique l'onanisme à tout va et celui qui n'a aucune occupation utile, celui qui pratique l'oisiveté avec ardeur.
Pour confirmer cette relation sémantique, il suffit de se pencher sur le terme "peigne-zizi", très proche de notre expression, et qui, depuis longtemps dans le parler franc-comtois (mais peut-être ailleurs aussi), désigne un individu sur lequel on ne peut pas compter.
Donc si, à l'origine, celui qui peignait la girafe, c'était celui qui se masturbait, par glissement sémantique habituel, c'est devenu celui qui ne fait rien d'utile, qui glande, qui traîne, qui n'en fout pas une rame.
Attention : il ne faut pas ici confondre 'peigner' et 'peindre', comme le font certains. On n'a jamais vu quelqu'un se promener avec un seau de peinture beige à taches marrons et tenter d'en appliquer sur cet animal...
Exemples
« D'ailleurs, je m'en fous… On verra bien… Faire ça, ou peigner la girafe ! »
Martin du Gard - Les Thibault

Expressio

4.12.23

PEINTURE - Aquarelles de C. Graniou - Rio de San Casiano

"Rio de San Casiano"
C. Graniou

EXPRESSIONS POPULAIRES FRANçAISES - Tomber de Charybde en Scylla

 

N'échapper à un danger que pour se frotter à un autre encore plus grave ; de pis en pis ; en tentant d'éviter un mal, tomber dans un autre encore plus grand ; aller de mal en pis ; échapper à un mal pour inévitablement retomber dans un autre pire

Origine et définition

Cette expression est employée depuis le XIVe siècle, mais elle remonte à l'Antiquité.
Jean de la Fontaine l'a utilisée dans "la vieille et les deux servantes" () où il conte l'histoire de deux servantes qui, étant dérangées dès le chant du coq par leur patronne, crurent bon d'égorger l'animal. Hélas, une fois l'animal passé de vie à trépas, la vieille, craignant de laisser passer l'heure du réveil, n'arrêtait plus de les déranger.

A l'origine Charybde et Scylla auraient été deux dangers du détroit de Messine, entre l'Italie et la Sicile, le premier étant un tourbillon, le second un écueil.
Les marins qui cherchaient à éviter le premier allaient périr en s'écrasant sur le second.
Présents dans la Mythologie, Scylla était présenté comme une créature monstrueuse à plusieurs têtes () et Charybde comme un monstre qui, trois fois par jour, aspirait dans d’énormes tourbillons les eaux du détroit avec les bateaux qui y naviguaient, puis les recrachait ().
Dans l'Odyssée, Ulysse, qui vient à peine d'échapper aux chants des sirènes, doit tenter de se glisser entre ces deux grands dangers. Mais il y perdra 6 compagnons dévorés vivants par Scylla.

Exemples

Pour autant, nous ne souhaitons pas à la Slovénie de tomber de Charybde en Scylla.
Lorsque je me suis penché sur ce dossier, je dois bien dire que je suis tombé de Charybde en Scylla.
« Ces prisonniers risquent de tomber de Charybde en Scylla.
Si seulement j'avais su, à l'époque, que je tombais de Charybde en Scylla quand, en m'asseyant, remplie d'idéaux, dans le fauteuil éditorial, je rêvais d'en faire le prochain New Yorker.
Cherchons -nous à tomber de Charybde en Scylla ou voulons-nous emprunter une voie durable?

Expressio

2.12.23

SITES MERVEILLEUX DE FRANCE - Incroyablement beaux - Arcachon


L’incroyable beauté des passes du bassin d’Arcachon : à droite, la dune du Pilat ; à gauche, la pointe du Cap-Ferret ; au centre, les parcs à huîtres du Banc d’Arguin. 

© Crédit photo : Philippe Taris
Sud-Ouest

PEINTURE - Auguste Renoir - Portrait de Romaine Lacaux (1864)

"Portrait de Romaine Lacaux"

Musée d'art de Cleveland

LA FRANCE A L'AFFICHE - Bayonne - Pays Basque

Affiche de cette belle ville des Pyrénées Atlantiques, vue du quartier historique au confluent de la Nive et de l’Adour.

Fricker

30.11.23

PEINTURE - Aquarelles de C. Graniou -



VIEILLES MAISONS DE PARIS - 51 rue de Montmorency

 

Non loin de la rue Volta, la maison du 51 rue de Montmorency est officiellement reconnue comme la plus vieille de Paris. Construite par Nicolas Flamel en 1407, elle est d’autant plus célèbre que son propriétaire, selon la légende, aurait découvert le secret de la pierre philosophale, et transformé du plomb en or.

Explication moins fantastique de sa richesse, Nicolas Flamel avait épousé en 1355 Dame Pernelle, qui possédait une importante fortune. À la mort de sa femme, il fit construire la maison de la rue de Montmorency, et offrit gîte et couverts aux ouvriers pauvres, maraichers et laboureurs, qui travaillaient dans les terrains environnants, comme nous le rappelle la gravure visible sur la façade :

« Nous homes et femes laboureurs demourans ou porche de ceste maison qui fut faite en l’an de grâce mil quatre cens et sept somes tenus chascun en droit soy dire tous les jours une paternostre et un ave maria en priant Dieu que sa grâce face pardon aus povres pescheurs trespasses Amen ».

UnJourDePlusAParis

EXPRESSIONS POPULAIRES FRANçAISES - Fleur bleue

 

sentimental ; naïf ; cucul la praline ; sensible ; très sentimental ; naïvement romantique ; naïf et rêveur

Origine et définition

Cette expression contient un adjectif composé qui est extrait d'une locution parfois encore employée "cultiver, aimer... la petite fleur bleue".

Dans le langage des fleurs, le bleu pâle exprime une tendresse inavouée, discrète et idéale.

Il faut remonter à 1811 et à une oeuvre du jeune écrivain allemand Novalis, qui était en réalité le baron Friedrich von Hardenberg, pour trouver l'origine de cette expression.
Dans son roman inachevé "Henri d'Ofterdingen" (Novalis est mort à 29 ans), il y évoque à sa manière la légende d'un trouvère médiéval qui, parti à la recherche d'un idéal, découvre la fleur bleue symbole de la poésie.
Les Allemands parlent d'ailleurs de "die blaue Blume der Romantik" ou "la fleur bleue du romantisme".

En traversant le Rhin, la fleur bleue a un peu changé de sens, puisque de la poésie, elle a été associée à une sentimentalité mélée de naïveté.

Exemples

« Il vous faisait à volonté une missive qui, transmise à un graphologue, trahissait un homme d'affaires, riche, volontaire, mais au fond un cœur d'or, généreux avec les dames, ou un timide employé de banque, sentimental, prêt à tout croire, épris de petite fleur bleue. »Louis Aragon - les Beaux Quartiers

Expressio

28.11.23

TEXTE - SPORT - PSG


Ce soir j'ai exceptionnellement allumé ma télé car il y avait match de  coupe d'Europe entre le PSG et Newcastle.

Eh bien, je vais vous le dire, je regrette les deux heures perdues à regarder cette rencontre détestable. J'ai vu une équipe anglaise très collective, pratiquant un bon football, et, en face des clowns sous la bannière du PSG, des joueurs banaux, mercenaires minables, heureux de leur heureux "match nul".

Ce spectacle minable, a été suivi sur place par des spectateurs merdiques avec des chansons à la con d'autrefois.

Les commentateurs télé, à l'unisson, n'étant le moins du monde objectifs mais se comportant comme de vulgaires supporters ultra.

Ainsi, télévision, clowns du PSG, commentateurs, je vous mets tous dans le même sac : continuez sans moi !

Ah, le résultat : un partout.

28-11-2023
JoanMira

LA FRANCE A L'AFFICHE - Guéthary - Côte Basque

 

Clavé