Nombre total de pages vues

16.1.16

L'image du jour - 1601-2016 - Douceur d'un bonhomme de neige

Douceur d'un bonhomme de neige


Ce petit homme en neige se dresse fièrement au milieu de la place Gendarmenmarkt de Berlin, après deux jours de chutes de neige.

15.1.16

Expressions populaires françaises - "Tailler une pipe"

Ver imagem original
Cette expression est une déformation récente de "faire une pipe", par combinaison avec "tailler une plume" qui a la même signification.

Les premiers usages vérifiés de "faire une pipe" ne datent que de la première moitié du XXe siècle, chez les prostituées, l'expression "faire un pompier" étant usuelle auparavant.

Alors pourquoi cette nouvelle expression ?
Au début du XXe siècle, les fumeurs du peuple se roulaient leur cigarette, les cigarettes manufacturées apparues à la fin du siècle précédent étant réservées aux personnes de la haute société et aux femmes. Ils disaient alors qu'ils "s'en roulaient une" ou "se faisaient une pipe" (si la cigarette s'appelait aussi la 'pipe' en argot, ce serait parce que la quantité de tabac nécessaire pour fabriquer la cigarette était à peu près équivalente à celle utilisée pour une pipe).
De là, il est facile d'imaginer que les dames de petite vertu qui faisaient des pompiers à leurs clients, comparaient leurs gestes à ceux que font les fumeurs d'abord méticuleusement avec leurs doigts et puis le long de la cigarette avec leur langue avant d'aboutir à une 'pipe' prête à être fumée.

Vu qu'il est question de pipe et de fumée, on ne peut s'empêcher de lier cette expression avec "avaler la fumée" qui lui est antérieure (milieu du XIXe siècle) et qui désignait une fellation complète, avec avalement du sperme.

Les esprits très curieux se demanderont pourquoi on disait aussi "tailler une plume", expression maintenant oubliée ?
D'après Cellard et Rey dans leur Dictionnaire du français non conventionnel (Lien externe), cela viendrait du fait qu'autrefois, et c'était une tâche plutôt réservée aux femmes, avant de tailler au canif les plumes d'oie qui servaient à écrire, il fallait en humecter l'extrémité avec la langue.

Et le 'pompier', alors ? me direz-vous, titillé par votre curiosité insatiable.
La même source rappelle qu'autrefois, les pompiers alimentaient leurs lances à incendie en activant à la main les pompes de leurs citernes. Ces mouvements de va-et-vient du piston dans le corps de la pompe, rappellent le fait qu'au cours d'une fellation, l'homme se fait 'pomper' par un autre type de va-et-vient, et le tout mélangé à la similitude entre 'pomper' et 'pompier' aurait fait le reste.
Exemple
Le souteneur de madame s'appelait Pompée ! Sans vouloir me foutre de Germaine, je trouve que faire des pipes pour entretenir un gars qui s'appelle Pompée, c'est un peu de la provocation.
Martin Rolland - La Rouquine

Les maîtres de la photographie - Robert Doisneau - "Au Bon Coin"

Au-Bon-coin, Saint-Denis - 1945 de robert doisneau



 
Robert Doisneau (14 avril 1912 - 1er avril 1994)

est un photographe français, parmi les plus populaires d'après-guerre. Il fut, aux côtés de Willy Ronis et d'Édouard Boubat, l'un des principaux représentants
du courant de la photographie humaniste française.


L'image du jour - 15-01-2016 - Festivités pour le Nouvel an serbe

Festivités pour le Nouvel an serbe


Plusieurs manifestations étaient organisées la nuit dernière en Serbie pour marquer l’entrée dans la nouvelle année. Ainsi ce feu d’artifice tiré dans le ciel de Belgrade.
Selon la tradition orthodoxe slave, suivant le calendrier julien, le Nouvel An orthodoxe tombe entre le 13 et le 14 janvier. Credit: REUTERS/Marko Djurica

14.1.16

Expressions populaires françaises - "Zéro au jus"!

Ver imagem original
Ceux qui ont fait le service militaire connaissent bien le fameux « zéro ! » abréviation de « zéro au jus ! », le cri qu'ils poussaient au dernier jour de leur service enfin terminé.
Mais ce « zéro » avait bien souvent été précédé d'autres annonces au nombre décroissant (comme « soixante au jus » ou « huit au jus ») au fur et à mesure que la quille se rapprochait.
Alors pourquoi ce jus pour désigner un nombre jours ?

Eh bien c'est pour une raison simple : en argot, le mot jus désigne le café. Et dans le cas qui nous intéresse, c'est plus précisément celui du petit déjeuner, ce café qui rythme le début de chaque journée. Autrement dit, symboliquement, le nombre de jus désigne le nombre de jours.
D'ailleurs, il était fréquent que le réveil d'une chambrée par un gradé se fasse par un « au jus là d'dans ! » pour indiquer qu'il était temps d'aller fissa prendre son petit-déjeuner avant de passer aux réelles et sympathiques activités militaires.

Sortie du service militaire, cette expression peut aussi s'employer dans d'autres situations où l'on décompte un nombre de jours restants comme, par exemple, lorsqu'un employé va quitter sa société et qu'il lui reste quelques jours avant son départ ou lorsqu'un prisonnier n'est plus très loin de sa libération.

Pour les curieux, le terme jus est une abréviation de « jus de chique (le tabac noir à mâcher) » ou « jus de chaussette », ces liquides très peu appétissants auxquels le mauvais café pouvait être comparé.

Exemple
« Je peux te certifier que chaque matin, j'ai compté les jours : qu'est-ce que c'est long à la fin, cent quarante-huit au jus, quatre-vingts, soixante au jus, quarante-cinq, ça diminue, jusqu'à la quille, enfin. La quille, bordel ! Alors là, euphorique, je suis ! »