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13.6.13

Crise en Turkie

Des piétons marchent près du parc Gezi, près de la place Taksim à Istanbul, le 13 juin 2013.


Les manifestants qui occupent le parc Gezi à Istanbul, point de départ de la contestation antigouvernementale, ont annoncé ce jeudi qu'ils refusaient d'évacuer les lieux malgré le «dernier avertissement» du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avant une intervention de la police.
«Nous resterons au parc Gezi avec nos tentes, nos sacs de couchage, nos chansons, nos livre, nos poèmes et toutes nos revendications», a déclaré lors d'une conférence de presse l'avocat Can Atalay au nom Solidarité Taksim, la principale coordination des manifestants.
 
Avec AFP

11.6.13

Nouvelles du Sénégal


La mayonnaise ne va pas mettre du temps pour prendre, en ce qui concerne l’intérêt des télévisions françaises à la lutte sénégalaise. Après le coup d’essai réussi par Canal Plus avec la diffusion dans une vingtaine de pays du combat Baboye-Bombardier organisé le 8 juin passé à Paris-Bercy, France Télévisions se met sur le coup. le puissant groupe du paysage cathodique français va ainsi diffuser en septembre en prime time un documentaire d’une heure consacré à ce sport sénégalais, sur France O. La révélation est du journal L’Observateur qui, ce mardi retrace tout le charme trouvé dans la lutte par des responsables de France Télévisions. Cyril Viguier, producteur sur les sports de combat à France Télévisions, confie notamment que : « il y a les combats qui sont une donnée essentielle, mais également tout un univers autour…cette ambiance, toute cette préparation psychologique ». Pour lui, « c’est une culture de combat très intéressante et qui me rappelle ce que j’avais vu au Japon avec le Sumo. La lutte sénégalaise n’est pas très éloignée de cette culture, de ce rituel ». Présent à Bercy samedi, Viguier voulait voir ce que la lutte sénégalaise « donne à Pari ».
SENEWEB 

L'image du jour 11-06-2013

Tensions place Taksim

Tensions place Taksim
Un manifestant jette un cocktail Molotov sur les forces anti-émeutes durant les échauffourées qui ont éclaté ce 11 juin place Taksim. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour reprendre le contrôle de ce lieu de rassemblement pour le mouvement de contestation antigouvernementale. REUTERS/Murad Sezer

10.6.13

Nelson Mandela - Live painting

 
Live painting - Renald Zapata - Nelson Mandela

Nelson Mandela va mourir, c’est triste mais tout ira bien


Un dessin de RubenA force de tourner autour du pot sur la condition de mortel de Mandela, on encourage les faiseurs de mythes idiots, ces "spécialistes" autoproclamés de l'Afrique du Sud qui n'y vivent même pas.

Certains d'entre eux se couvrent de ridicule en faisant croire à un démantèlement du pays à la mort de l'ancien Président. Une version encore plus raffinée a été publiée par le quotidien britannique The Telegraph, sous la plume de David Blair"Tant qu'il est encore là, écrivait Blair, les Sud-Africains estiment que leurs dirigeants actuels respecteront peut-être un peu mieux les principes qui ont présidé à la renaissance de la nation il y a 18 ans. Les étrangers ne le comprennent pas vraiment, mais Mandela s'en porte toujours garant, avec tout ce que cela comporte comme promesses et idéalisme".

Eh bien ! Je suis Sud-Africain et je ne crois pas à cette thèse. Franchement, M. Blair, je crains que vous ne disiez des bêtises. Mandela a quitté la vie politique il y a de cela quelques années. Depuis, il n'y joue pratiquement plus aucun rôle. Notre pays reste uni non pas grâce au Nelson Mandela actuel, mais à ce qu'il avait fait durant toute sa vie, une vie qui aujourd'hui, tristement mais inévitablement, arrive doucement à son terme. L'intégrité de l'Afrique du Sud reste préservée également parce que nous vivons dans une démocratie constitutionnelle qui marche plus ou moins, mettant en présence d'innombrables forces qui se contrebalancent les unes les autres : syndicats, organisations militantes de la société civile, partis d'opposition, entreprises, tous plus puissants les uns que les autres, ainsi que les quelques bons éléments qui restent dans l'African National Congress (ANC), quelques tribunaux efficaces et une presse libre et dynamique.
Rien n'est garanti. L'Afrique du Sud peut tout aussi bien tomber dans un gouffre - et un autre mandat pour le Président Zuma en accroît le risque - mais à mon avis, cela est peu probable. Néanmoins, que l'Afrique du Sud demeure prospère ou se désintègre ou -scénario le plus vraisemblable ­­- continue simplement d'avancer cahin-caha, ne dépend pas du fait que l'ancien président soit en vie ou non.
Un grand homme qui s'est parfois trompé
Nelson Mandela est un grand homme, l'un des plus grands de ces 100 dernières années. Malgré une jeunesse passée dans un milieu rural à l'horizon limité, il s'est fortement investi dans ses études et est devenu l'Africain le plus respecté de tous les temps. Il a passé 27 années derrières les barreaux pour avoir défendu ses principes, mais il a pardonné à ceux qui l'avaient jeté en prison, et a utilisé son autorité pour empêcher la guerre civile. Il a contribué à mettre fin à l'apartheid et à la transformation de l'Afrique du Sud en une démocratie assez stable malgré ses défaillances. L'Histoire n'est pas le produit des actions d'un seul individu, mais il est fort possible que sans Mandela, la stabilisation politique n'aurait pas eu lieu et que le pays serait tombé dans le chaos.
Pourtant, Mandela est un être humain, et il a commis des erreurs. Comme toutes les grandes figures qui doivent prendre de nombreuses décisions extrêmement difficiles tout au long de leur vie, il s'est parfois lourdement trompé. La manière dont il a traité l'épidémie du sida dans les années 90 et son passage de témoin à Thabo Mbeki [président sud-africain de 1999 à 2008], en constituent les exemples les plus malheureux. Il s'en est rendu compte pour la lutte contre le sida et s'en est excusé. Pour Mbeki, il en a apparemment pris conscience plus tard. Sa décision d'engager l'ANC dans la lutte armée restera à jamais controversée. Mais tout compte fait, sa grandeur dépasse de très très loin ses fautes.
Il n'en reste pas moins que Nelson Mandela est un mortel. C'est également un homme âgé. Il a 94 ans, et est à l'évidence de santé fragile. Ce sera peut-être dans 10 ans, 5 ans, en 2013 ou même dans les semaines à venir, mais inexorablement, sans l'ombre d'un doute et comme nous tous, il va mourir.
Qui plus est, la plupart des personnes d'un âge très avancé commencent à perdre leurs facultés mentales. Il est temps que quelqu'un l'exprime publiquement. Après tout, la plupart d'entre nous le murmurent déjà en privé : Madiba est en train de perdre ses facultés mentales. Seuls ses proches savent jusqu'à quel point mais nous savons tous, à certains signes manifestés en public, que cela est vrai et semble fort grave. C'est triste, mais il n'y a rien de honteux ni d'embarrassant. Son héritage n'en est en rien terni.