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23.10.12

Stars nues à l'écran - Laetitia Lo




Laeticia Lo

Comment rendre le "Tour" moins ennuyeux?

Le Britannique Bradley Wiggins, lors d'un contre-la-montre sur le Tour de France, le 9 juillet 2012

Marre de s’ennuyer. Pour la centième édition de la Grande boucle, place au spectacle. Fini les premières étapes inutiles au refrain mille fois rabâché –je m’échappe en solitaire, je me fais reprendre par le peloton, et Cavendish règle l’addition–, les contre-la-montre de plaine longs comme des jours sans pain et les étapes «mythiques» qui accouchent d’une souris. Alors que Christian Prudhomme doit dévoiler mercredi le tracé du parcours 2013, «20 Minutes» lui propose ses pistes pour faire de cette édition un souvenir exceptionnel.
Courir deux étapes en un jour
C’était une pratique répandue jusqu’aux années 80: scinder la journée en deux avec une étape pour sprinteurs et une course de côte l’après-midi. Un format qui peut permettre de rendre la course plus attrayante, confirme Jean-François Bernard: «On a bien vu que les étapes avec cinq ou six cols n’étaient pas les plus spectaculaires.» L’ancien coureur reconverti consultant plaide pour un modèle calqué sur la Vuelta avec «des étapes très courtes et une arrivée au sommet. Le Ventoux après 100 kilomètres d’échauffement par exemple». Thierry Bourguignon, ancien baroudeur devant l’éternel, n’est quant à lui pas fan du concept de «spéciales» à la sauce rallye. «Devoir s’arrêter et manger à midi entre deux étapes, ça coupe les jambes.» Mais l’ex-coureur de la Big-Mat Auber réclame aussi un tracé plus nerveux: «Plus c’est long, plus les leaders gèrent. Si on veut que les coureurs fassent la course, encore faut-il leur en laisser la possibilité.»
Supprimer les contre-la-montre en plaine
Qu’est-ce qui est plus pénible à regarder –pour le spectacle s’entend- qu’une étape entre Rouen et Saint-Quentin? Réponse, un contre-la-montre entre Rouen et Saint-Quentin. En 2012, Bradley Wiggins a écrasé le Tour sur les 100 kilomètres de chrono tout plat. Un calvaire qu’il faut absolument éviter à l’avenir, reconnaît Bernard: «L’organisation doit revenir à un contre-la-montre en montagne pour laisser leur chance aux grimpeurs.» Du genre Alpe d’Huez 2004, pour le dernier exemple en date? Oui et non, répond Bourguignon: «Qui gagne le chrono à l’époque? Lance Armstrong. Peu importe le relief, un grimpeur n’est jamais avantagé par l’exercice du chrono, qui demande un effort très particulier.» Les dernières rumeurs évoquent le retour du contre-la-montre par équipe pour 2013: «Trop avantageux pour les rouleurs, à moins d’être court», juge Bourguignon. Son ancien collègue de peloton milite plutôt pour le retour d’un chrono le dernier jour sur les Champs-Elysées, qui rappellera de bons souvenirs à Greg Lemond: «C’est un final qui est resté dans les mémoires.»
Visiter l’outre-mer
Luxembourg, Belgique, Espagne, Italie, Pays-Bas… Le Tour de France a depuis longtemps inauguré les incartades à la géographie. Alors plutôt qu’un mini Paris-Roubaix sur les pavés du Nord qui sera de toute façon remporté par Cancellara, pourquoi ne pas aller carrément aux Antilles tâter de la haute montagne guadeloupéenne entre Goyave et Bouillante ou escalader le Piton de la Fournaise à La Réunion? Thierry Bourguignon n’y est pas vraiment favorable: «Tout est envisageable, mais après ça devient du business. Moi j’ai toujours préféré que le Tour reste en France (sic).» Cette année, ASO a eu le mérite d’innover en faisant partir la course de Corse. Une idée brillante, pour Jean-François Bernard: «D’habitude on s’embête franchement la première semaine. Là ça va être super dur dès le départ, y compris pour les leaders. Sans parler des sprinteurs, qui ne seront pas à la fête.»
Courir en nocturne
Il était une fois un Tour de France qui se courait aussi la nuit. C’était en 1903, et les participants en profitaient pour utiliser des raccourcis, monter dans des trains ou faire une partie du trajet en voiture histoire de gagner du temps. L’idée a vite été abandonnée, mais cent dix ans après, le clin d’œil serait beau et permettrait surtout arriver des arrivées à un horaire de prime-time télévisuel, comme tout sport majeur qui se respecte. Une espèce de serpent de mer un peu utopique, juge Bourguignon: «Déjà, à mon époque, on parlait de retarder l’arrivée pour le journal de 20h et ça ne s’est jamais fait. A un moment donné, il faut respecter le métabolisme du coureur, qui va devoir se coucher à trois heures du matin et repartir le lendemain. A la rigueur, ça peut se faire avant une journée de repos ou lors de la dernière étape.» Une montée du Ventoux éclairée à la lampe torche, ça aurait du cachet non?
20 MINUTES

L'image du jour 23-10-2012

Arabie Saoudite: les pélerins entourent la Kaaba et prient

Arabie Saoudite: les pélerins entourent la Kaaba et prient
Plus de deux millions de fidèles participent chaque année au hadj, le pèlerinage annuel musulman à La Mecque. Le temps fort sera la réunion des fidèles jeudi sur le Mont Arafat. REUTERS/Amr Abdallah Dalsh

22.10.12

Photo - Ciel de Copacabana - 22-10-2012

"Ciel de Copacabana" - 22-10-2012
JOANMIRA

La forêt maya menacée par les cartels


L'Unesco reconnaît comme "réserve de biosphère" des sites naturels remarquables par leur biodiversité, avec pour objectif d'éviter la perte de ce patrimoine, d'engager des actions de développement durable et notamment celle de promouvoir un équilibre économique et social des populations locales. La réserve de biosphère maya s'étend sur 21 600 km2 et présente un intérêt primordial car elle constitue la plus grande surface de forêt primaire au nord du bassin amazonien. Elle englobe le site historique maya de Tikal et nombre d'autres vestiges de la civilisation maya. A son apogée dans les années 800, l'empire maya comptait quelque 2 millions d'habitants. Jusqu'aux années 60, rapporte The Guardian, seule une poignée de villages isolés étaient présents dans la région. Mais rapidement, des routes ont été tracées pour faciliter l'exploitation du bois ainsi que du pétrole dans le parc national Laguna del Tigre, au nord du pays. La reconnaissance de la zone comme réserve de biosphère en 1990 devait mettre fin à la déforestation. Aujourd'hui, la réserve maya compte 118 000 habitants, pauvres pour la plupart.
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