L'Unesco reconnaît comme "réserve de biosphère" des sites naturels remarquables par leur biodiversité, avec pour objectif d'éviter la perte de ce patrimoine, d'engager des actions de développement durable et notamment celle de promouvoir un équilibre économique et social des populations locales. La réserve de biosphère maya s'étend sur 21 600 km2 et présente un intérêt primordial car elle constitue la plus grande surface de forêt primaire au nord du bassin amazonien. Elle englobe le site historique maya de Tikal et nombre d'autres vestiges de la civilisation maya. A son apogée dans les années 800, l'empire maya comptait quelque 2 millions d'habitants. Jusqu'aux années 60, rapporte The Guardian, seule une poignée de villages isolés étaient présents dans la région. Mais rapidement, des routes ont été tracées pour faciliter l'exploitation du bois ainsi que du pétrole dans le parc national Laguna del Tigre, au nord du pays. La reconnaissance de la zone comme réserve de biosphère en 1990 devait mettre fin à la déforestation. Aujourd'hui, la réserve maya compte 118 000 habitants, pauvres pour la plupart.
COURRIER INTERNATIONAL