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22.9.12

Torture en prison: les vidéos qui choquent la Géorgie

Torture en prison: les vidéos qui choquent la Géorgie

TBILISSI (Géorgie). La ministre géorgienne de l'Administration pénitentiaire a présenté mercredi sa démission après la diffusion de vidéos de scènes de torture de détenus dans une prison de Tbilissi, et le président Mikheïl Saakachvili a aussitôt prôné une "tolérance zéro" face aux abus.
Reuters/David Mdzinarishvili
La Géorgie est sous le choc. Mercredi, plusieurs vidéos clandestines ont révélé que la torture se pratique apparemment de manière systématique dans les prisons du pays. La tension est soudain montée d'un cran entre partisans et opposants au président Mikhaïl Saakachvili, dont le parti est favori du scrutin législatif du 1er octobre. Scrutin test, il permettra de mesurer le degré de popularité du pouvoir, près de dix ans après la " révolution des roses " de 2004.
Diffusées sur plusieurs chaines de télévisions -notamment Channel 9 et TV Maestro, contrôlées par le leader de l'opposition Bedzina Ivanichvili- les images ont bouleversé l'opinion publique. Et peut-être, aussi, un peu, le paysage politique.
Certaines séquences filmées sont particulièrement choquantes. L'une des vidéos montre le "comité d'accueil" de la prison de Gldani, jusqu'à aujourd'hui présentée comme... la plus moderne du pays. On y voit une quinzaine de gardiens, debout dans une pièce, à côté d'un homme à terre, qu'ils tabassent à tour de rôle en se moquant allègrement de lui. Alignés face au mur dans une pièce adjacente, d'autres prisonniers entendent les coups et les cris. Les mains attachées derrières le dos, ils attendent leur tour...

"Saakachvili n'est pas un démocrate"

Une autre vidéo montre un " simple " passage à tabac d'un prisonnier ordinaire, roué de coups de pieds, trainé au sol par les cheveux, puis frappé à nouveau pendant de longues minutes. Un troisième film montre un prisonnier attaché aux barreaux d'une cellule, sodomisé avec un manche à balai. La séquence suivante montre la même personne avec une cigarette enfoncée dans l'anus. Les gardiens lui ordonnent de porter la cigarette à la bouche pour la fumer, puis de répéter l'opération plusieurs fois. Le prisonnier s'exécute en sanglotant.
L'affaire est particulièrement embarrassante pour le président Saakachvili, soucieux de se présenter au monde comme un démocrate incontestable.
Quoi qu'il en soit, le chef de l'Etat a réagi dans l'urgence en reconnaissant " un échec systémique ". Il a ordonné d'abolir le système pénitentiaire en place. Et il a chargé le Premier ministre de sa refonte. Il a également annoncé le remplacement temporaire des gardiens de prison par des officiers de police.
" Le président Saakachvili fait mine de découvrir le problème des prisons alors qu'il était connu de tous ", déclare à L'Express le leader de l'opposition Bedzina Ivanichvili, un milliardaire qui figure parmi les 200 plus grosses fortunes mondiales au classement annuel du magazine Forbes. " Maintenant le vrai visage du pouvoir apparait au grand jour ", ajoute, dans son bureau de Tbilissi, le leader de la coalition d'opposition Le rêve géorgien.
De fait, le problème n'est pas nouveau. En 2011, un rapport du Département d'Etat américain indiquait, au chapitre "droits de l'homme", que le "principal problème de la Géorgie" était "la violation des droits et de l'intégrité des détenus par des fonctionnaires gouvernementaux".
Mercredi soir et jeudi toute la journée, plusieurs manifestations de protestation ont eu lieu à travers le pays. Mais il était difficile de mesurer si le feu de la contestation allait s'éteindre ou se propager avant le scrutin du 1er octobre.
Résultat d'une politique de "tolérance zéro", les chiffres de la délinquance et de la criminalité ont drastiquement chuté en Géorgie depuis l'avènement de Mikhaïl Saakachvili. Cette incontestable succès constitue la vitrine de la " révolution des roses ". Parallèlement, la population carcérale de ce petit pays du Caucase du Sud (21.000 détenus pour seulement 4,7 millions d'habitants) a grimpé en flèche. C'est, proportionnellement, la plus importante d'Europe. Et l'une des plus élevées au monde.
L'EXPRESS

Le patron de "Charlie Hebdo" menacé de mort

"Charb" tient fièrement le dernier numéro de "Charlie Hebdo" contenant de nouvelles caricatures de Mahomet, paru mercredi 19 septembre, dans un contexte de vive tension dans le monde musulman. (FRED DUFOUR / AFP)

Un homme qui aurait appelé à décapiter Charb a été arrêté à La Rochelle après la publication de caricatures de Mahomet par l'hebdomadaire.
Un homme, soupçonné d'avoir appelé à décapiter le directeur de "Charlie Hebdo" sur un site jihadiste, a été interpellé samedi 22 septembre à La Rochelle, apprend-on de source judiciaire.
Cet homme, placé en garde à vue, est notamment soupçonné d'avoir écrit sur ce site internet radical : "Qui m'apporte cette tête, c'est le vase qui déborde", précise la même source. Il aurait également appelé à surveiller le directeur de l'hebdomadaire satirique, sans préciser son nom. "L'essentiel, ne le laissez pas vivre en paix", ajoutait-il.
Une enquête préliminaire avait été ouverte vendredi par le parquet de Paris pour "provocation à la commission d'une atteinte à la vie".
L'homme, qui aurait une quarantaine d'années, est domicilié à La Rochelle. Il a été interpellé par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) et la section antiterroriste de la brigade criminelle.
La publication mercredi par le journal satirique de gauche "Charlie Hebdo" de dessins sur la controverse créée par un film amateur islamophobe, dont deux représentent nu le prophète des musulmans, a provoqué une série de manifestations à l'étranger et en France.
NOUVEL OBSERVATEUR

Paris d'hier et d'aujourd'hui en images - La Bastille

<strong>LA BASTILLE</strong><br/>Pour défendre la ville contre d'éventuels envahisseurs venant de l'est, Charles V transforme la porte Saint-Antoine en une forteresse appelée la Bastille (de 1370 à 1383). En fait, elle sert surtout de refuge pour le roi, qui peut ainsi quitter Paris en toute sécurité pour rejoindre son château de Vincennes en cas de révolte parisienne. Sur l'illustration, on observe encore la présence de l'enceinte de Charles V, mais, débordée par la ville, la Bastille abandonne rapidement son rôle défensif.Transformée en prison par Richelieu, elle ne peut accueillir plus de 45 prisonniers à la fois, dont certains hôtes illustres tels que le marquis de Sade ou Voltaire.En 1789, elle ne compte plus que 7 prisonniers, mais elle symbolise encore l'arbitraire de la monarchie absolue: on y est enfermé sans jugement sur simple lettre de cachet signée du roi. De plus, elle sert également de dépôt d'armes et de poudre. Une mine d'or pour les émeutiers qui la prennent d'assaut le 14 juillet 1789. Protégée par quelques sous-officiers invalides, elle ne tardepas à tomber. Dès le lendemain, un entrepreneur privé se charge de la démolir, recyclant ses pierres pour le pont de la Concorde et pour vendre des souvenirs patriotiques en forme de Bastille miniature.


Pour défendre la ville contre d'éventuels envahisseurs venant de l'est, Charles V transforme la porte Saint-Antoine en une forteresse appelée la Bastille (de 1370 à 1383). En fait, elle sert surtout de refuge pour le roi, qui peut ainsi quitter Paris en toute sécurité pour rejoindre son château de Vincennes en cas de révolte parisienne. Sur l'illustration, on observe encore la présence de l'enceinte de Charles V, mais, débordée par la ville, la Bastille abandonne rapidement son rôle défensif.Transformée en prison par Richelieu, elle ne peut accueillir plus de 45 prisonniers à la fois, dont certains hôtes illustres tels que le marquis de Sade ou Voltaire.En 1789, elle ne compte plus que 7 prisonniers, mais elle symbolise encore l'arbitraire de la monarchie absolue: on y est enfermé sans jugement sur simple lettre de cachet signée du roi. De plus, elle sert également de dépôt d'armes et de poudre. Une mine d'or pour les émeutiers qui la prennent d'assaut le 14 juillet 1789. Protégée par quelques sous-officiers invalides, elle ne tarde pas à tomber. Dès le lendemain, un entrepreneur privé se charge de la démolir, recyclant ses pierres pour le pont de la Concorde et pour vendre des souvenirs patriotiques en forme de Bastille miniature. Crédits photo : Dassault Systèmes
 
<strong>LA BASTILLE</strong><br/><br/>Intégré dans le Paris actuel, le fort tant redouté se distingue par sa faible superficie: il ne mesurait que 34 m de large pour 66 m de longueur et 24 m de hauteur.

Intégré dans le Paris actuel, le fort tant redouté se distingue par sa faible superficie: il ne mesurait que 34 m de large pour 66 m de longueur et 24 m de hauteur. Crédits photo : Dassault Systèmes
 
<strong>LA BASTILLE</strong><br/><br/>Cour intérieure de la Bastille.
 
Cour intérieure de la Bastille. Crédits photo : Dassault Systèmes
 
<strong>LA BASTILLE</strong><br/>Vue de l'actuelle place de la Bastille.
Vue de l'actuelle place de la Bastille. Crédits photo : Dassault Systèmes

La rue fait reculer le gouvernement portugais

Copyright Reuters

Contraint par l'opinion publique, le gouvernement portugais a reculé. Les nouvelles mesures d'austérité annoncées ces dernières semaines ne seront pas appliquées.
Réuni pendant plus de huit heures, le Conseil d'Etat, convoqué par le président Anibal Cavaco Silva, a fait part, dans la nuit de vendredi à samedi, "de la disponibilité du gouvernement d'étudier des alternatives" aux dernières mesures d'austerité. Le Conseil, un organe consultatif composé d'anciens présidents et de différentes personnalités, a précisé que discussions auraient prochainement lieu entre le gouvernement, les syndicats et le patronat. Il a appelé l'exécutif à déployer "des efforts pour que l'assainissement des finances publiques et les transformations structurelles de l'économie améliorent les conditions pour l'emploi, tout en préservant la cohésion sociale".
"Robin des bois des riches"
Rappel des faits. Le 7 septembre, le Premier ministre de centre-droit, Pedro Passos Coelho, avait décidé d'augmenter l'année prochaine les cotisations sociales des salariés de 11% à 18% et de réduire dans le même temps les cotisations patronales de 23,75% à 18%. Ce projet avait provoqué un flot de critiques et lui avait valu le surnom de "Robin des Bois des Riches". "La mesure emblématique de la baisse des cotisations patronales, compensée par la contribution accrue des travailleurs, est mort-née. Paix à son âme", a commenté samedi le quotidien Diario de Noticias dans un éditorial.
Alors que le Conseil d'Etat était réuni, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées devant la présidence et y sont restées jusqu'à la fin des délibérations pour clamer leur mécontentement. "Voleurs, voleurs...", "le peuple est fatigué d'être volé et humilié", ont scandé les manifestants. Les protestataires répondaient à un appel, lancé sur les réseaux sociaux, par un mouvement apolitique déjà à l'origine des manifestations qui, il y a une semaine, avait réuni des centaines de milliers de personnes à Lisbonne et dans une trentaine de villes.
La classe politique est secouée
L'ampleur de la contestation a surpris la classe politique et pris de court les syndicats. De crainte de perdre la main, la principale centrale, la CGTP, a annoncé un grand rassemblement à Lisbonne le 29 septembre. Frappé par une grave crise économique, le Portugal, a obtenu en mai 2011 une aide de 78 milliards d'euros de l'Union européenne et du Fonds monétaire international, en contrepartie d'un sévère programme de réformes et d'austérité.
Problème, la rigueur a entrainé un recul du PIB de plus de 3% au deuxième semestre et le chômage dépasse désormais 15% de la population active. Le gouvernement, qui peine a réduire ses déficits, a obtenu de la "troïka" (UE-FMI-BCE), représentant les bailleurs de fonds du pays, un délai pour y parvenir alors que le renforcement de l'austérité, prévue par M. Passos Coelho, était également destinée à rassurer les créanciers.
Tensions au sein du gouvernement
Face au mécontentement, le Premier ministre a dû mettre de l'eau dans son vin. Lors d'une intervention au Parlement, précédant la réunion du Conseil d'Etat, il s'était déjà déclaré disposé "à discuter du problème" du renforcement de l'austerité. "Je ne confonds pas la détermination et l'intransigeance", avait-il dit. Une forte tension était également apparue au sein de la coalition au pouvoir, entre le Parti social-démocrate (PSD) de M. Passos Coelho et le parti conservateur (CDS-PP) du ministre des Affaires étrangères, Paulo Portas, partisan d'une révision des mesures. Les deux partis ont toutefois réussi à surmonter leurs divergences et réaffirmé, à l'issue d'une récente réunion, leur volonté de préserver la coalition.
LA TRIBUNE

Vu d'Inde, les enfants britanniques ont faim

Page d'accueil internet de la campagne britannique de Save the children.
Un journaliste indien s'étonne que les enfants du Royaume-Uni souffrent de plus en plus de la pauvrété, et que le gouvernement ne fasse rien pour y remédier.
Alors que le Royaume-Uni se flatte d'être la septième puissance économique mondiale et d'envoyer des milliards d'euros d'aide à d'autres pays, dont l'Inde, certains s'interrogent: que fait-on pour lutter contre la pauvreté au Royaume-Uni, où un nombre croissant de personnes souffrent de la faim, du chômage et de l'absence de logements ?

Signe de la gravité de la situation après quatre dures années de récession, l'ONG Save the Children – réputée pour son travail en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud –
lance pour la première fois un appel national pour venir en aide aux pauvres du Royaume-Uni, qui se voient infliger une sorte de double peine avec une récession économique doublée d'un plan de rigueur gouvernemental très controversé.

Dans cette campagne, signée du slogan "
It shouldn't happen here" [cela ne devrait pas arriver ici], l'ONG révèle que le Royaume-Uni abrite près de 3,5 millions d'enfants pauvres, dont 1,6 million vivraient dans une extrême pauvreté.

"Il est inacceptable de voir qu'en 2012, des familles vivant au Royaume-Uni doivent se priver de biens essentiels, notamment alimentaires, ou se retrouver criblées de dettes uniquement pour subvenir à leurs besoins quotidiens", déclare l'organisation humanitaire en soulignant que les enfants les plus pauvres sont les premières victimes de la récession économique.

Le responsable exécutif de Save the Children, Justin Forsyth, indique que la pauvreté a progressé depuis l'élection du gouvernement conservateur qu'il incite à faire davantage pour épargner de nouvelles restrictions budgétaires aux catégories "les plus pauvres et les plus défavorisées". L'ONG, dont les campagnes mettent plus souvent en scène des enfants africains affamés, a cette fois choisi l'image d'une petite fille blanche en larmes, avec comme bandeau: "aujourd'hui au Royaume-Uni, 1,6 million d'enfants vivent dans une extrême pauvreté", suivi du slogan: "Cela ne devrait pas arriver ici".

C'est pourtant bien ce qui arrive. Et la situation ne devrait qu'empirer dans les années à venir. Pendant ce temps, le gouvernement dépense des millions d'euros pour une somptueuse campagne d'affichage visant à redonner sens au "grand" de "Grande Bretagne"             
COURRIER INTERNATIONAL
 
Les méfaits de la politique délibérée d'apauvrissement des populations, menée par le néoliberalisme sauvage commencent à produire des effets même dans les pays développés. Tous les ingrédients d'une grande révolution populaire sont désormais réunis...
JOANMIRA 

Les plus beaux chateaux du monde - Château de Schwerin, Allemagne

Château de Schwerin



Château de Schwerin, Allemagne
En 1160, sur le site d’une forteresse slave récemment brulée, Henri le Lion fait construire un château fort allemand pour les comtes de Schwerin. Beaucoup plus tard, de 1843 à 1857, d’importantes rénovations sont entreprises et donnent naissance au majestueux château de style Renaissance, qui se dresse sur l’île de Schwerin. Depuis 1990, le château de Schwerin est le siège du Parlement de Mecklembourg-Poméranie occidentale.

21.9.12

Image - Les fesses de Mahomet

Les fesses de Mahomet
(je rigole!) 


Image "Musulmans, les rois de l'hypocrite croyance" (Charlie Hebdo censuré au Brésil)


CENSURE
 
En vain... essayer de lire "Charlie Hebdo" au Brésil, c'est mission impossible, au pays de la corruption institutionnelle...


Musulmans: si vous n'aimez pas la culture occidentale, DEGAGEZ!

L'ambassade de France sera fermée à Tunis vendredi, jour de prière dans les mosquées.

Musulmans, je m'adresse directement à vous:

Ce n'est pas en villipendant ceux qui ne pensent pas comme vous - même si vous pensez détenir la vérité de toutes les religions - que les musulmans pourront amener des sympathisants à leur cause.
 
Je suis athée de toutes religions et j'ai un conseil à donner à tous ceux qui pronent le fanatisme: calmez-vous; si le pays dans lequel vous vivez est laique, respectez ses lois.
 
Si vous ne voulez pas respecter sa démocratie, émigrez avec votre fanatisme dans les Pays qui vous ressemblent.
 
La culture occidentale vous a fait trop de place...
 
Comme on dit en bon francais: "DEGAGEZ"!!!
 
JOANMIRA

20.9.12

Texte - Le départ


Il s’est assoupi, las d’une journée inutile ; à la retraite depuis peu, il n’avait plus de raison d’aimer la vie ; sa vie, cette vie faite de souffrances subies et de celles infligées aux autres ; il s’est assoupi en déposant de la cendre sur ses draps ; une routine ; et son lit n’a jamais pris feu ; le cendrier sur la table de chevet n’était là que pour ramasser les mégots attrapés dans la justesse d’un sursaut.
 Il s’est assoupi comme maintes nuits assommé par les vapeurs d’alcool ; sans idée aucune de ce que serait le lendemain ; si ce n’est celle de se réveiller, se remplir de nicotine, espérer se rendre utile à quiconque recourrait à ses capacités ; mais, n’espérant pas trop ; son habileté d’artisan, éprouvée au long des ans, les gens n’en voulaient plus.
Se lever, inventer une journée sans espérance, chercher à occuper son esprit et ses mains… Oh, les mains, elles « ne marchaient plus » ; paralysées, elles n’obéissaient plus à sa volonté ; devenues appendices parasites, elles ajoutaient à la détresse de l’homme pour qui, toute sa vie, elles étaient la raison d’être.
Il s’est couché, des pensées plein la tête, imaginant un autre matin désespéré comme tous les autres… Il a allumé sa lampe de chevet, a repris sa cigarette en même temps qu’il relisait, pour la centième fois,  la page du même livre qui l’accompagnait dans ses nuits ; comme d’habitude il s’est assoupi la cigarette aux lèvres sans avoir pu finir le chapitre.
Le mégot est tombé ; le livre en a fait de même ; lui s’est finalement endormi pendant que sa femme protestait, comme d’habitude, contre la lumière allumée… Elle l’a éteinte et s’est finalement endormie aussi…
Elle s’est réveillée, quelques heures après, mais lui non ; au bout de son sommeil, dans un état second de bien-être définitif ; d’abord il a ressenti une douleur aigue à la tête ; il n’y a prêté guère attention, lui l’homme dur au mal ; mais, étrangement, cela ne l’a point réveillé ; la douleur, intense au départ, s’est, petit à petit, métamorphosée…
Et voilà, peu à peu, elle projetait sur l’écran de la vie une myriade d’images de bonheur, radieuses, ayant comme thème les souvenirs d’enfance et la félicité ; l’extase, sans qu’il puisse l’empêcher, si tant est que cela fût son propos, l’envahissait, le gagnait inexorablement le transformant en être de lumière.
Et, tout d’un coup, il a senti la sensation du déplacement de l’esprit à une vitesse vertigineuse ; par télépathie j’ai recu son dernier message : fils, sois heureux de savoir que je le suis aussi.
Voilà comment est décédé mon père et comment ma mère a suivi ses derniers moments.

Rio de Janeiro, 19 de setembro de 2012.

JOANMIRA