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L'image du jour 03-05-2012

Le volcan mexicain Popocatepetl crache de la cendre Le volcan mexicain Popocatepetl crache de la cendre
Le volcan Popocatepetl a craché dans les airs un nuage de cendres et de vapeur, à seulement 12 km de la ville de Santiago Xalizintla, les faubourgs de Puebla, au Mexique. REUTERS/Imelda Medina

Militant UMP: "L'antisarkozysme est trop présent, on le sent bien..."





Les 8.000 personnes venues assister au dernier grand meeting de Nicolas Sarkozy du Zénith de Toulon, jeudi, scandent: «on va gagner, on va gagner!» Suzanne, une retraitée, glisse, l’air las: «c’est la méthode Coué». Elle, comme bon nombre de sympathisants, disent encore «espérer» une victoire de leur champion mais le cœur n’y est plus.
>> Revivez le discours de Nicolas Sarkozy àToulon en direct par ici
La faute aux «médias», développe Suzanne, qui «veulent influencer» le vote. Mais un peu aussi au débat de mercredi soir qui n’a pas permis à Nicolas Sarkozy de s’imposer. «Il a été très bon mais il n’a pas su faire la différence, admet Bastien, membre du syndicat étudiant de droite Uni. C’est vrai que François Hollande était en forme.» Il le dit sans détour: une victoire dimanche soir «tiendrait du miracle». «Tous ceux qui tractent pensent comme moi. L’antisarkozysme est trop présent, on le sent bien.»
«Hollande a mis à plat Sarkozy»
Même pessimisme chez Mireille, une retraitée du département. «Avant le débat, j’y croyais encore. Mais Hollande a mis à plat Sarkozy», lâche celle qui se dit «déçue» que le candidat socialiste «se défende aussi bien». «Il n’était pas mou du tout.» «Il était préparé, c’est tout», la coupe son mari, Raymond. Lui veut encore croire à la victoire mais admet que «ça sera juste, dans les 50% virgule quelque chose.» Il a trouvé Hollande «arrogant». «Il coupait tout le temps la parole» mais regrette que Nicolas Sarkozy «n’ait pas mieux conclu».
Chez les pontes de l’UMP, le scepticisme se traduit par une prudence de bon aloi. «Ca va être très serré de toute façon, estime la députée Valérie Rosso-Debord. Mais comme en 74 pour VGE, il y a toujours une voie de passage.» A la tribune, Nicolas Sarkozy conclut en un appel à «construire l’immense vague qui va submerger ceux qui ne connaissent rien au peuple de France». Quelques minutes plus tard, depuis Paris, François Bayrou a annoncé qu’il voterait, à titre personnel, pour François Hollande. A Toulon, le président de la République n’aura donc pas empêché la digue de s’épaissir.
Alexandre Sulzer, à Toulon - 20 MINUTES 

Présidentielle : François Hollande, vainqueur du débat


François Hollande lors du débat télévisé le 2 mai 2012

Alors, qui a convaincu les plus de 17 millions de téléspectateurs qui ont regardé le débat télévisuel de mercredi soir? François Hollande largement, selon une étude réalisé jeudi par CSA pur 20 minutes, BFMTV et RMC. Dans ce sondage, 44% des personnes interrogés après le duel télévisés estiment que le candidat socialiste a été «le plus convaincant». Seulement 38% donnent le nom de Nicolas Sarkozy et 15% répondent «Ni l’un, ni l’autre». Ce rapport de force est quasiment l'inverse des premiers sondages au lendemain du débat de 2007 (48% pour Sarkozy, 35% pour Royal).


Un désaveu pour Nicolas Sarkozy qui avait expliqué en petit comité qu'il allait «exploser» François Hollande...
20 MINUTES

Le centriste Bayrou votera Hollande




Le dirigeant centriste a précisé qu'il laissait libres ses électeurs de voter pour le candidat socialiste ou le président sortant Nicolas Sarkozy dimanche prochain.
«Je ne veux pas voter blanc, cela serait de l'indécision et dans ces circonstances, l'indécision est impossible. Reste le vote pour François Hollande, c'est le choix que je fais», a déclaré le président du Mouvement Démocrate (Modem) lors d'une déclaration à son siège de campagne, à Paris.
Le dirigeant centriste a précisé qu'il laissait libres ses électeurs de voter pour le candidat socialiste ou le président sortant Nicolas Sarkozy dimanche prochain. Il s'est toutefois livré à une charge virulente contre Nicolas Sarkozy, lui reprochant la «violence» de sa stratégie d'entre-deux-tours et sa «course- poursuite» à l'extrême droite.
LA TRIBUNE DE GENEVE
Cette annonce pourrait être le coup de grâce pour le président sortant, qui n'a pu obtenir le ralliement d'aucun des trois premiers éliminés du premier tour.
Les jeux sont faits
Par ailleurs, le duel télévisé de mercredi entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, présenté comme la dernière chance pour Nicolas Sarkozy de refaire son retard sur le candidat socialiste, n'a pas fait bouger le rapport de forces dans les sondages d'opinion.
Trois enquêtes réalisées après cette confrontation âpre entre les deux finalistes et publiées jeudi donnent à penser que les jeux sont faits, trois jours avant l'échéance. François Hollande a été jugé plus convaincant que Nicolas Sarkozy lors du débat par 45% des sondés, 41% étant d'un avis inverse, dans un sondage LH2 pour Yahoo.

Le débat - tension: Petit sarko mis sur le reculoir -- Hollande marque des points


Atmosphère tendue dès le début de l’affrontement télévisuel entre François Hollande et Nicolas Sarkozy. Les deux finalistes de l’élection présidentielle avaient manifestement envie d’en découdre. Et le climat politique dégradé, violent de cette fin de campagne, planait aussi dans le sinistre studio de télévision accueillant le débat. Sur la forme, le président-candidat fut pugnace, accrocheur, cherchant constamment le combat. A l’offensive mais aussi, souvent, sur la défensive. François Hollande, nettement plus serein, n’a pas esquivé, loin de là, n’hésitant pas à faire monter la pression et à attaquer lui aussi. Parfois brutalement et avec une vraie gourmandise. Toujours prompt à dégainer quelques formules bien senties : «Vous aurez du mal à passer pour une victime» ; «ce n’est jamais de votre faute» ; «vous êtes toujours content de vous». Car, sur le fond, tel aura été le grand paradoxe de ce débat : le refus constant d’assumer le bilan du quinquennat, le «conseiller à la Cour des comptes» François Hollande ayant toujours beau jeu d’opposer aux propositions de Nicolas Sarkozy les piteux résultats des politiques publiques qu’il a mises en œuvre. Et, au-delà, les dix dernières années de droite au pouvoir. Enfin, par rapport à 2007, et en dépit d’une réalisation digne de la télévision époque ORTF, la dynamique propre du débat aura permis d’éviter la juxtaposition des langues de bois, le choc des slogans creux. Et, à ce jeu-là, François Hollande a marqué bien des points.
Nicolas Demorand