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23.10.12

Armstrong: des millions à rendre!


Lance Armstrong n'a pas encore tout perdu. L'annulation pour dopage de tous ses résultats depuis août 1998, y compris ses sept victoires dans le Tour de France, pourrait lui coûter encore plus cher financièrement. Les organisateurs des courses dont il usurpé le palmarès, ses sponsors et même des donateurs de sa fondation pourraient lui demander de passer à la caisse.
Le point sur sa fortune, évaluée à une centaine de millions d'euros.
  • Primes de victoires à rembourser ?
Après le verdict de l'Union cycliste internationale (UCI) lundi, le patron du Tour de France, Christian Prudhomme, a souhaité que Lance Armstrong rembourse ses primes gagnées sur la Grande Boucle, d'un montant de "près de 2,950 millions d'euros" selon la Fédération française de cyclisme. Le comité exécutif de l'UCI se penchera vendredi sur cette question. L'article 1.2.073 du règlement de l'UCI prévoit que "si un coureur ou une équipe perd la place qui lui a valu un prix, le prix doit être restitué dans le mois suivant à l'organisateur, qui procédera à sa redistribution".
  • Litiges rouverts?
Armstrong pourrait aussi devoir rembourser les 7,5 millions de dollars (5,8 millions d'euros) gagnés en 2006 après un long bras de fer judiciaire avec l'assureur SCA Promotions, auprès duquel il avait misé sur ses victoires dans le Tour. Devant les soupçons de dopage visant le coureur, la société texane avait tenté d'obtenir le remboursement de ces primes, de 5 millions de dollars. Mais la transaction s'était conclue à l'avantage d'Armstrong, qui avait encaissé la totalité de ces bonus et 2,5 millions de dollars supplémentaires en intérêts et frais de justice.
Le 14 juin, Bob Hamman, PdG de SCA Promotions, avait cependant annoncé qu'il allait suivre de près l'action engagée par l'Agence antidopage américaine (Usada): "S'il y a matière à agir en justice, nous allons évidemment le faire". Après la publication du rapport de l'Usada détaillant le système de dopage organisé autour d'Armstrong, le Sunday Times a pour sa part annoncé mi-octobre qu'il envisageait de poursuivre le Texan pour fraude. En 2006, l'hebdomadaire britannique avait dû verser quelque 600.000 livres (740.000 euros au cours actuel) pour mettre un terme aux poursuites engagées par Armstrong, après la publication d'un article l'accusant de s'être dopé.
  • Nouvelles amendes?
Dans son rapport, l'Usada, pointant notamment des liens avec le sulfureux docteur Ferrari réfutés par Armstrong, évoque "des fausses déclarations sous serment... relevant du parjure". Un tel délit est passible de jusqu'à 30 ans de prison et 1,5 million de dollars d'amende (1,15 million d'euros).
  • La perte des sponsors.
La semaine dernière, l'équipementier Nike, partenaire d'Armstrong depuis 1996, a rompu son contrat avec l'ancien cycliste. Le fabricant de cycles Trek, le brasseur Anheuser-Busch, une société de boisson énergétique (FRS), une compagnie de nutrition sportive (Honey Stinger), le fabricant des casques Giro et celui de lunettes Oakley, lundi même, ont également quitté le navire Armstrong.
La revue américaine Forbes, qui avait évalué à 21 millions de dollars (16 millions d'euros) les revenus d'Armstrong liés à ses sponsors et ses conférences en 2010, estime que la perte de ses sponsors pourrait entraîner un manque à gagner de plus de 150 millions de dollars (115 millions d'euros) pour l'Américain.
  • Des dons à rembourser ?
Quelques donateurs de la fondation Livestrong, créée par Armstrong pour lutter contre le cancer, ont demandé à être remboursés depuis la publication du rapport de l'Usada.
Mais les plus gros contributeurs, comme Nike, qui verserait 8 millions de dollars par an à la fondation d'Armstrong selon la presse américaine, ont annoncé qu'ils continueraient à la financer. En près de 15 ans, Livestrong affirme avoir collecté près de 500 millions de dollars de dons (380 millions d'euros).

L'Italie, le seul pays où les séismes sont prévisibles


Une condamnation absolument incompréhensible du point de vue scientifique et profondément antiéducative. Une sentence par laquelle l'Italie s'aligne sur les autres pays du globe, où les scientifiques sont mis sur l’échafaud par les tribunaux théocratiques et où les tremblements de terre sont considérés comme une punition divine.

Nous sommes à un moment charnière, lourd de conséquences potentiellement dévastatrices. A partir de ce jour, tenez-vous bien, en Italie – et seulement en Italie puisqu’une telle décision ne serait même pas imaginable dans un autre pays civilisé – au moindre essaim sismique persistant (et on en compte plusieurs chaque année), les chercheurs seront tenus d’alerter la Protection civile [service de l’Etat chargé des situations d’urgence et de l’assistance aux populations] pour procéder à l’évacuation de provinces et de régions entières.

Dans le cas particulier de L’Aquila, aucune prévision n’avait pu être faite ; seule la ville de Sulmona suscitait une légère crainte – mais elle n’a pas été touchée par le séisme [le séisme de L'Aquila survenu le 6 avril 2009 a provoqué de nombreuses destructions et fait 308 morts]. La raison est simple : nous ne sommes pas encore en mesure de prévoir les tremblements de terre, malgré tous les efforts déployés par les chercheurs. Et les alertes ou les évacuations peuvent avoir lieu, de manière justifiée, uniquement dans le cas où des phénomènes flagrants sont identifiés.

Un séisme dans un pays moderne ne devrait pas faire tomber un cornichon


Nous parlons là de secousses continues sur plusieurs jours, d’émissions de gaz souterraines, de gonflements ou de glissements de terrain, d’éboulements, de sources d’eau qui s’agitent ou de puits qui s’assèchent. Ces indices n’étaient pas visibles dans les Abruzzes en mars 2009. Que pouvait-on faire ? Evacuer toute la région ? Et combien de fois par an devrions-nous le faire le long de la dorsale de la chaîne de montagne des Apennins ? Et si vous permettez, qui est ce consultant technique commis d’office au tribunal (l’expert indépendant), étant donné que les plus grands spécialistes italiens en sismologie étaient à la barre ?

Ce jugement nous dit que si : les tremblements de terre en Italie sont bien prévisibles. Et nous aurions plutôt intérêt à faire évacuer des régions entières, même pour des alertes minimes. Et le jour où ces têtes de mules de scientifiques ne seront plus disponibles, on pourra toujours faire appel à des gourous et autres devins, puisqu'ils abondent dans notre pays. Cette décision nous apprend également que les juges italiens n’ont même pas une vague idée de ce que représente un tremblement de terre du point de vue géologique ; qu’il ne s’agit pour eux que d’un phénomène aussi prévisible que la météo du lendemain.

Elle nous révèle qu’il est inutile de faire de la prévention, de mieux construire ou de renforcer les édifices existants : il ne leur viendrait pas à l’esprit qu’un séisme de 6,3 sur l’échelle de Richter dans un pays moderne ne devrait même pas faire tomber un cornichon, et que c’est tout au long de l’année que nous devons agir pour éviter les drames, et pas au moment des secousses sismiques, puisqu'alors il est déjà trop tard. Elle nous dit enfin que dès demain, le territoire italien, qui est exposé à 50 % au risque sismique (et même à 100 % dans certaines régions comme la Calabre), devra être immédiatement militarisé puisque la population doit pouvoir être évacuée chaque fois que se présentent des conditions similaires à celles de L’Aquila. Et qu’aucun expert ne prendra plus jamais la responsabilité d’analyser objectivement les informations : ils seront de toute manière obligés de donner l’alerte, ne serait-ce que pour rester loin de la prison.
COURRIER INTERNATIONAL

Stars nues à l'écran - Laetitia Lo




Laeticia Lo

Comment rendre le "Tour" moins ennuyeux?

Le Britannique Bradley Wiggins, lors d'un contre-la-montre sur le Tour de France, le 9 juillet 2012

Marre de s’ennuyer. Pour la centième édition de la Grande boucle, place au spectacle. Fini les premières étapes inutiles au refrain mille fois rabâché –je m’échappe en solitaire, je me fais reprendre par le peloton, et Cavendish règle l’addition–, les contre-la-montre de plaine longs comme des jours sans pain et les étapes «mythiques» qui accouchent d’une souris. Alors que Christian Prudhomme doit dévoiler mercredi le tracé du parcours 2013, «20 Minutes» lui propose ses pistes pour faire de cette édition un souvenir exceptionnel.
Courir deux étapes en un jour
C’était une pratique répandue jusqu’aux années 80: scinder la journée en deux avec une étape pour sprinteurs et une course de côte l’après-midi. Un format qui peut permettre de rendre la course plus attrayante, confirme Jean-François Bernard: «On a bien vu que les étapes avec cinq ou six cols n’étaient pas les plus spectaculaires.» L’ancien coureur reconverti consultant plaide pour un modèle calqué sur la Vuelta avec «des étapes très courtes et une arrivée au sommet. Le Ventoux après 100 kilomètres d’échauffement par exemple». Thierry Bourguignon, ancien baroudeur devant l’éternel, n’est quant à lui pas fan du concept de «spéciales» à la sauce rallye. «Devoir s’arrêter et manger à midi entre deux étapes, ça coupe les jambes.» Mais l’ex-coureur de la Big-Mat Auber réclame aussi un tracé plus nerveux: «Plus c’est long, plus les leaders gèrent. Si on veut que les coureurs fassent la course, encore faut-il leur en laisser la possibilité.»
Supprimer les contre-la-montre en plaine
Qu’est-ce qui est plus pénible à regarder –pour le spectacle s’entend- qu’une étape entre Rouen et Saint-Quentin? Réponse, un contre-la-montre entre Rouen et Saint-Quentin. En 2012, Bradley Wiggins a écrasé le Tour sur les 100 kilomètres de chrono tout plat. Un calvaire qu’il faut absolument éviter à l’avenir, reconnaît Bernard: «L’organisation doit revenir à un contre-la-montre en montagne pour laisser leur chance aux grimpeurs.» Du genre Alpe d’Huez 2004, pour le dernier exemple en date? Oui et non, répond Bourguignon: «Qui gagne le chrono à l’époque? Lance Armstrong. Peu importe le relief, un grimpeur n’est jamais avantagé par l’exercice du chrono, qui demande un effort très particulier.» Les dernières rumeurs évoquent le retour du contre-la-montre par équipe pour 2013: «Trop avantageux pour les rouleurs, à moins d’être court», juge Bourguignon. Son ancien collègue de peloton milite plutôt pour le retour d’un chrono le dernier jour sur les Champs-Elysées, qui rappellera de bons souvenirs à Greg Lemond: «C’est un final qui est resté dans les mémoires.»
Visiter l’outre-mer
Luxembourg, Belgique, Espagne, Italie, Pays-Bas… Le Tour de France a depuis longtemps inauguré les incartades à la géographie. Alors plutôt qu’un mini Paris-Roubaix sur les pavés du Nord qui sera de toute façon remporté par Cancellara, pourquoi ne pas aller carrément aux Antilles tâter de la haute montagne guadeloupéenne entre Goyave et Bouillante ou escalader le Piton de la Fournaise à La Réunion? Thierry Bourguignon n’y est pas vraiment favorable: «Tout est envisageable, mais après ça devient du business. Moi j’ai toujours préféré que le Tour reste en France (sic).» Cette année, ASO a eu le mérite d’innover en faisant partir la course de Corse. Une idée brillante, pour Jean-François Bernard: «D’habitude on s’embête franchement la première semaine. Là ça va être super dur dès le départ, y compris pour les leaders. Sans parler des sprinteurs, qui ne seront pas à la fête.»
Courir en nocturne
Il était une fois un Tour de France qui se courait aussi la nuit. C’était en 1903, et les participants en profitaient pour utiliser des raccourcis, monter dans des trains ou faire une partie du trajet en voiture histoire de gagner du temps. L’idée a vite été abandonnée, mais cent dix ans après, le clin d’œil serait beau et permettrait surtout arriver des arrivées à un horaire de prime-time télévisuel, comme tout sport majeur qui se respecte. Une espèce de serpent de mer un peu utopique, juge Bourguignon: «Déjà, à mon époque, on parlait de retarder l’arrivée pour le journal de 20h et ça ne s’est jamais fait. A un moment donné, il faut respecter le métabolisme du coureur, qui va devoir se coucher à trois heures du matin et repartir le lendemain. A la rigueur, ça peut se faire avant une journée de repos ou lors de la dernière étape.» Une montée du Ventoux éclairée à la lampe torche, ça aurait du cachet non?
20 MINUTES

L'image du jour 23-10-2012

Arabie Saoudite: les pélerins entourent la Kaaba et prient

Arabie Saoudite: les pélerins entourent la Kaaba et prient
Plus de deux millions de fidèles participent chaque année au hadj, le pèlerinage annuel musulman à La Mecque. Le temps fort sera la réunion des fidèles jeudi sur le Mont Arafat. REUTERS/Amr Abdallah Dalsh