On était à la fin des années 60.
Heureux temps de mon adolescence, le parfum enivrant de la Nature. Notre petite maison, mes parents, ma sœur, mes rêves. Mon imagination ... Le bonheur !
Dans la journée, entre école et corvées obligatoires à la maison, j'attendais impatiemment le début de la nuit pour écouter, couché sur le transistor, le début de l'émission de radio qui me passionnait : Le Pop Club.
Sur France-Inter , le générique était du groupe « Les Parisiennes » qui chantaient : 24 heures sur 24, la vie serait bien dure, si on n'avait pas le Pop Club avec José Arthur ».
Et José Arthur enchaînait, avec une voix enivrante, il était le protagoniste principal et, à travers ses interviews sans concession mais laissant percevoir une bonté empreinte de grande sensibilité, il dialoguait avec le monde de l'art où pèle-mèle nous étaient servis de la variété, de la politique et tutti quanti...
C'était mon paradis.
Son émission commençait toujours par le « disque » de la semaine.
Et la musique obsédante de Brigitte Fontaine me transportait sur un vieil tortillard jusqu'à La Tour de Carol.
J'adore cette chanson même si j'ignorais où se trouve cette gare perdue dans le temps et espace.
Mais, soixante ans après, après que j'aie pris mon poste à Andorre, je l'ai aperçue. Vue, à très peu de kilomètres d'Hospitalet, endroit inhospitalier parce que sibérien.
A ma mémoire est venu Proust et « A la recherche du temps perdu » et ses madeleines on donné un goût inoubliable à ma rencontre.
JoanMira