Nombre total de pages vues

27.12.12

Images du Monde - Chine

Un pompier chinois tout près du trou causé par l'effondrement d'une route à Taiyuan, dans la province de Shanxi, le 26 décembre.
 
Un pompier chinois tout près du trou causé par l'effondrement d'une route à Taiyuan, dans la province de Shanxi, le 26 décembre.

Images du Monde - Le toréro échappe...domage!

Le torero colombien Wilson Chaparro échappe à un taureau durant le festival du Canaveralejo, à Cali, le 25 décembre.
 
Le torero colombien Wilson Chaparro échappe à un taureau durant le festival du Canaveralejo, à Cali, le 25 décembre. Dommage...

26.12.12

Dessin - Au milieu du tunel!

Environnement • Le hamster alsacien sème la zizanie

Les projets envisagés pour sauvegarder le grand hamster d'Alsace ne font pas l'unanimité - Katanski/CC

Ces petites créatures sont sans doute parmi les plus adorables qui soient, et elles ont l'air bien vulnérables. Pourtant, dans l'est de la France, les hamsters sauvages suscitent énervement, colère, actions en justice et même problèmes politiques pour le gouvernement de François Hollande. Un projet visant à faciliter la reproduction et l'alimentation du hamster sème le mécontentement dans la population, qui s'estime lésée au profit de l'animal.
Des projets de route vont être abandonnés et des sites industriels déplacés au nom du hamster, dénoncent les habitants, et construire une simple cabane de jardin deviendra impossible. La querelle est née d'une initiative de protection du grand hamster d'Alsace, dernier représentant sauvage de l'espèce en Europe, dont la population a diminué de 75 %.
C'est à contrecœur, menacé par la Cour de justice européenne d'une amende de 17 millions s'il ne prenait pas de mesures pour éviter la disparition de l'espèce, que l'Etat français a mis en place un plan de protection. Mais, pour certains élus locaux, ce sont de vastes territoires ruraux qui vont être transformés en "réserves à hamsters", inaptes à la moindre création de richesses – et c'est bien la dernière chose dont on a besoin quand le chômage atteint les 10 %.
Une cinquantaine de communes ont déposé un recours devant le Conseil d'Etat contre deux arrêtés qui ont créé 9 000 hectares de zones de protection du hamster. Pour ces élus, on fait passer l'intérêt de ce rongeur de 20 centimètres avant celui de la population.
"Nous n'aurons plus le droit de faire quoi que ce soit"
Sur place, on s'inquiète en particulier du périmètre de protection de 600 mètres qui serait imposé autour de chaque terrier. Il sera certes possible d'obtenir une dérogation pour réaliser des aménagements dans ce rayon, mais ses bénéficiaires devront compenser par le financement, à un autre endroit, d'un habitat favorable au hamster.
"Nous n'aurons plus le droit de faire quoi que ce soit", déplore un représentant du département du Bas-Rhin. A cause de l'"effet hamster", le brasseur Kronenbourg risque de devoir annuler son projet de centre de recherches à 17 millions d'euros, qui doit créer 50 emplois près d'Obernai. La construction d'un axe de contournement de Strasbourg paraît elle aussi compromise. Les partisans du plan de protection assurent de leur côté que les hamsters pourront ainsi se déplacer en sécurité pour aller chercher leur nourriture et se reproduire.
Car ces deux activités essentielles sont devenues problématiques. L'urbanisation a fragmenté le territoire et complique les déplacements d'un terrier à l'autre, contraignant le hamster à l'endogamie, quand cela ne l'empêche pas tout bonnement de se reproduire. L'agriculture intensive s'est concentrée sur la culture du maïs, une plante que le hamster ne goûte guère. Résultat : il ne reste que 309 terriers en Alsace, contre près de 1 500 il y a encore dix ans, soit le minimum nécessaire à la survie de l'espèce, disent les experts.
COURRIER INTERNATIONAL|

Conflits • Des clichés qui ne mentent pas

Un cliché satellite montrant l'étendue des dégâts après les violences qui ont été éclaté dans la ville de Kyauk Pyu, à l'ouest de la Birmanie - Human Right Watch
Un cliché satellite montrant l'étendue des dégâts après les violences qui ont été éclaté
dans la ville de Kyauk Pyu, à l'ouest de la Birmanie - Human Right Watch
L'ONG Human Rights Watch utilise des images satellite qui lui permettent de documenter les conséquences d'affrontements sur les populations. Une fois publiées, ces photos aériennes peuvent devenir un puissant levier pour faire changer les choses.
COURRIER INTERNATIONAL 

Republique Centrafricaine • Qui va sauver Bozizé ?

François Bozizé, qui a pris le pouvoir en 2003 grâce à l'appui du Tchad, est aujourd'hui menacé par l'avancée des rebelles sur la capitale, Bangui - Kayikwamba/FlickR/CC

Depuis quelque temps, François Bozizé doit être en train de lire et de relire la Bible sous toutes ses coutures. Le pasteur évangélique qu’il est, qui troque souvent son costume de chef d’Etat contre celui de ministre du culte, doit sans doute y retrouver le réconfort dont il a besoin.

Bozizé doit, aussi, bien se demander si cette mise en garde de Jésus à un de ses disciples dans l’évangile de Matthieu 26v52 : "Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée" ne va pas s’appliquer à lui.

En effet, le général va-t-il partir par les mêmes moyens que ceux par lesquels il est venu au pouvoir ? Pour rappel, c’est le 15 mars 2003 qu’il a pris le pouvoir, par les armes, avec l’appui du président tchadien, Idriss Déby; malheureusement, il n’aura pas le temps de s’attaquer au vrai défi du développement, occupé qu’il est à gérer les multiples rébellions et mutineries qui ont fini par ravager le tissu économique de ce pays aux immenses ressources naturelles.

Il y a de cela deux ans, les troupes tchadiennes ont dû déloger les rebelles de Birao (nord de la Centrafrique) pour sauver le tombeur de Patassé [1993-2003]. Cette année encore, le voici confronté à la coalition Séléka [alliance en langue songo], qui regroupe plusieurs rébellions revendiquant notamment le "respect" des différents accords de paix signés entre 2007 et 2011, prévoyant un processus de désarmement et de réinsertion des anciens combattants.

Ouvrir des négociations avec les rebelles

Quelque deux semaines d’hostilités ont suffi à inquiéter le régime de Bangui, qui a dû faire appel de nouveau à son voisin du Nord pour sauver les meubles. Face aux loyalistes, qui ne font visiblement pas le poids, les rebelles ont fait une percée significative, provoquant ainsi un sommet des chefs d’Etats de la communauté des Etats d’Afrique centrale (CEMAC) à N’Djamena, capitale du Tchad, vendredi 20 décembre. Ces derniers n'ont pas eu d’autres choix que de demander au pouvoir en difficulté d’engager des négociations avec les insurgés tout en demandant "le retrait des rebelles à leur position de départ dans un délai n’excédant pas une semaine", comme le veut Bangui.

Qu’à cela ne tienne, les assaillants, qui avaient promis de geler leurs opérations pour favoriser les négociations, sont passés à l’offensive samedi en s’emparant en trois jours de trois nouvelles villes. On a l’impression que l’histoire repasse les plats dans cette Centrafrique, car ce dont on accuse Bozizé, c’est ce qu’il reprochait à celui qu’il a déposé sans coup férir.

Une fois le pouvoir acquis, il s’est lancé dans son exercice solitaire, et il doit être de ceux qui pensent qu’il faut se scotcher au fauteuil. Ceux qu’il faut plaindre, ce sont les civils pris entre deux feux avec le drame humanitaire qui pourrait s’en suivre si les hostilités devaient continuer. Bozizé ou ses adversaires du moment, c’est blanc bonnet, bonnet blanc.

L'expérience a montré que ceux qui aspirent au pouvoir deviennent allègrement de véritables fossoyeurs des idées qu’ils défendaient bec et ongles. Espérons que le président pasteur fera sienne cette sagesse de Salomon dans Ecclésiaste 3, qui dit qu’il y a un temps pour toute chose sous le soleil, pour ne pas ramer à contre-courant de l’histoire au détriment de son peuple.
COURRIER INTERNATIONAL

Peinture - le chef d'oeuvre de l'année!

7.Ecce Homo, le Christ de Borja
Cecilia Giménez voulait
bien faire. Cette Espagnole octogénaire s'est lancée toute seule
dans
la restauration du tableau «Ecce Homo». Le résultat? Un Jésus
qui ressemble à Chewbacca et qui a inspiré les
artistes Photoshop en herbe. Aux Etats-Unis, le costume était
même tendance pour Halloween.
 
Cecilia Giménez voulait bien faire. Cette Espagnole octogénaire s'est lancée toute seuledans la restauration du tableau «Ecce Homo». Le résultat? Un Jésus qui ressemble à Chewbacca et qui a inspiré les artistes Photoshop en herbe. Aux Etats-Unis, le costume était même tendance pour Halloween.

Sacré petit sarko; tu nous feras toujours rire!

9.Trollcadero Sarkozy

Contre plongée, bras
écartés, grimace: cette photo de Nicolas Sarkozy au Trocadéro,
prise le 1er mai, est un appel au lol. Aux côtés de Rabbi Jacob ou
de John Travolta, c'est un
classique instantané.
 
Contre plongée, bras écartés, grimace: cette photo de Nicolas Sarkozy au Trocadéro, prise le 1er mai, est un appel au lol. Aux côtés de Rabbi Jacob ou de John Travolta, c'est un classique instantané.

25.12.12

Images du Monde: Chine

Un pêcheur a les vêtements et les sourcils gelés, près du réservoir Shitoukoumen à Changchun, en Chine, le 23 Décembre 2012.
 
Un pêcheur a les vêtements et les sourcils gelés, près du réservoir Shitoukoumen à Changchun, en Chine, le 23 Décembre 2012

Images du Monde: Russie

Une femme marche à travers les arbres couverts de neige, près de la rivière Yenisei, en Sibérie, où la température est de -26°. La Russie endure un hiver particulièrement rude, le plus sévère en plus de 70 ans.

Une femme marche à travers les arbres couverts de neige, près de la rivière Yenisei, en Sibérie, où la température est de -26°. La Russie endure un hiver particulièrement rude, le plus sévère en plus de 70 ans.

Russie: le bilan de la vague de froid passe à 123 morts

Russie: le bilan de la vague de froid passe à 123 morts

La vague de froid qui frappe la Russie depuis une dizaine de jours a fait 123 morts, selon un dernier bilan mardi, après des températures qui ont atteint -30° dans la région de Moscou et approché -60° à l'est de la Sibérie.
Hypothermie et engelures
«Depuis le début de la vague de froid, 123 personnes sont mortes d'hypothermie et des suites d'engelures», a déclaré une source médicale citée par l'agence Interfax.
Un total de 833 personnes ont été hospitalisées, dont 345 dans les dernières 24 heures, parmi lesquelles 14 enfants, selon la même source. Un précédent bilan faisait état lundi de 90 morts.
-17° à Moscou
Il faisait encore -17° à Moscou mardi matin, mais les services météorologiques ont annoncé l'arrivée d'un front chaud venant de l'ouest et une remontée rapide des températures, qui devraient atteindre 0° mercredi dans la capitale, avec des chutes de neige et des pluies verglaçantes.
Le centre météorologique russe indiquait cependant sur son site internet que les grands froids se maintenaient à l'est de Moscou. Les températures ont atteint lundi -34° dans l'Oural, -42° à Tomsk (Sibérie), et jusqu'à -59° en Iakoutie (extrême nord-est de la Sibérie), selon le site meteoinfo.ru.
AFP

A imagem do dia 25-12-2012

Joyeux Noël !

Etre né le 24 ou le 25 décembre, c’est nul (sauf quand on s’appelle Jésus)


PARTICIPATIF - Un seul cadeau pour deux événements, une bûche de Noël en guise de gâteau d'anniversaire, pas d'autre cadeau pendant douze mois: le calvaire que vivent ceux qui sont nés le même jour que l'enfant Jésus...

Qu’ont en commun Noël Mamère, Annie Lennox, Helena Christensen et le rappeur la Fouine? Ils ont tous la malchance d’être nés un 25 décembre. Oui, la malchance. Car, disons-le tout net, être né le même jour que l’enfant Jésus, ça craint.
Non, ce n’est pas à notre anniversaire que pensent immédiatement nos proches en entendant les mots «25 décembre», mais à celui du célèbre prédicateur itinérant qui a vécu en Galilée il y a plus de 2.000 ans (même s’il ne serait peut-être pas né un 25 décembre). Et ce léger inversement des priorités n’est pas le seul désagrément que vivent ceux qui sont nés à cette date-là. Notons ici que, malheureusement, pour eux, la malédiction-de-la –naissance-un-25-décembre fonctionne aussi pour ceux qui sont nés le 24. N’est-ce pas Ricky Martin, Lemmy Kilmister, Hamid Karzai et Mary Higgins Clark?
Que ceux qui n’ont jamais soufflé leurs bougies sur une bûche de Noël en guise de gâteau d’anniversaire lèvent la main. Pareil pour ceux qui n’apprécient pas forcément d’avoir Tonton René bourré et Tata Suzanne à la moustache qui pique quand on l’embrasse comme seuls invités à leur surboum d’anniversaire. Sans compter que, souvent, on ne reçoit qu’un seul cadeau pour son anniversaire ET Noël -ou deux cadeaux moins chers parce que «tu comprends, c’est les Fêtes, on a moins les moyens». Et puis plus rien pendant 12 mois.
B.D.

Sapin, bûche, cadeaux, d'où viennent les traditions de Noël ?

Adriana Leiss et sa fille et Amelia change une ampoule grillée sur leur Chevy de 1965 décorée pour Noël près de Los Angeles. (Richard Vogel/AP/SIPA)

LE SAPIN. Au IIIe siècle, en Afrique romaine notamment, il était d’usage d’allumer des lampes et de disposer du laurier dans les maisons au moment du solstice. La coutume, considérée comme issue d’une tradition païenne liée au culte des arbres et à la conjuration de l’hiver, fut condamnée par les Pères de l’Église. Toutefois, des couronnes de verdure continuèrent à décorer certaines demeures jusqu’au Moyen Age. A cette époque, le conifère décoré de pommes rouges figure l’arbre du paradis.
La tradition du sapin, semble, quant à elle, originaire d’Allemagne : « En 1419, la confrérie des garçons boulangers de la ville de Fribourg avait dressé dans la salle de réunion de l’hôpital du Saint-Esprit un grand arbre de Noël, écrit Martyne Perrot. On avait le droit de secouer cet arbre garni de sucreries, et les pauvres pouvaient ramasser fruits et friandises. » En France, c’est d’abord en Alsace que le sapin apparaît. « En 1521, à Sélestat, un édit municipal autorise les gardes forestiers à laisser les habitants couper de petits sapins pour les fêtes de Noël. Strasbourg bénéficie d’une décision identique en 1539. »
HScroyancesLongtemps, le clergé français – qui ne jure que par la crèche – regarde d’un mauvais œil ce sapin venu des terres protestantes. Sapin qui finit tout de même par s’inviter à la cour du roi Louis-Philippe en 1837. « Mais il faudra attendre encore quelques décennies pour que la coutume se popularise à l’ouest des Vosges ! »
LA BUCHE. Jusqu’au siècle dernier, à la veille de Noël, une bûche était placée dans l’âtre. Pièce de chêne ou d’arbre fruitier – selon qu’il s’agissait de s’attirer robustesse ou fertilité –, elle devait se consumer lentement.
Ce feu domestique du solstice d’hiver rappelle celui de la Saint-Jean, six mois plus tôt. On retrouve également cette union du feu et du bois dans les Saturnales romaines et le « feu nouveau » des Celtes. Tous ces rituels ont une vocation propitiatoire ou divinatoire. En outre, le feu de l’âtre permettait de condamner l’unique lien vers l’extérieur d’une demeure aux portes et fenêtres closes. Passage par lequel les mauvais esprits pouvaient s’infiltrer.
Cet usage de la bûche a inspiré un dessert à l’origine controversée. On la dit inventée à Paris en 1879, mais on lui prête aussi des origines lyonnaises. Elle parvient à s’imposer en quelques décennies dans tout l’Hexagone, aux dépens de spécialités régionales.
LES CADEAUX. Les cadeaux sont une promesse d’abondance dont on retrouve la trace dans l’Antiquité. Les Romains en échangeaient lors des Sigillae, au dernier jour des Saturnales, accompagnés de vœux. Si les premiers chrétiens critiquent la dimension païenne et superstitieuse de cet usage, l’Église se garde tout de même de l’interdire.
L’usage d’offrir des jouets au lieu d’aliments ne se développe qu’au XIXe siècle, avec l’essor de la bourgeoisie. Ce geste ancestral n’est pas sans rappeler, selon l’historienne Nadine Cretin, une forme du « gaspillage cérémoniel » lié à toute fête.
LIRE. Hors-série Sciences et Avenir, "les origines de nos croyances, fêtes et superstitions". En kiosque depuis le 20 décembre 2012.
Azar Khalatbari
Sciences et Avenir
Décembre 2012

24.12.12

Bolivie : le "Manifeste de l'Ile du Soleil" d'Evo Morales


Le 21 décembre, le président de l'Etat plurinational de Bolivie, Evo Morales, a choisi de célébrer le Solstice d'été sur l'Ile du Soleil. A cette occasion, il a prononcé une allocution-manifeste : "le Manifeste de l'Ile du soleil". Vue son importance, ce texte mérite d'être largement connu; nous en avons traduit quelques passages, qui nous semblent les plus représentatifs.
"Depuis l'Ile du soleil, depuis notre lac sacré Titicaca, nous voulons vous dire que nous sommes réunis ce 21 décembre, non pas pour attendre la fin du monde (...), mais pour donner de l'espoir en cette aube nouvelle pour les peuples" (...).
"Cette Ile est fondatrice du temps et de l'histoire des fils du Soleil. Mais ensuite est tombée l'obscurité, avec l'arrivée des envahisseurs étrangers". (...) "Aujourd'hui, de cette Ile où naquit le "Tahuantinsuyo", nous déclarons révolue l'époque de l'obscurité et du "non-temps", tandis que s'ouvre le nouveau temps de la lumière, le "Pachakuti" (légende andine traduisant la renaissance, les temps nouveaux, la régénération de l'harmonie cosmique. J.O.). "A nouveau, les peuples du monde, les mouvements sociaux, tous les marginalisés, les discriminés, les humiliés s'organisent, se mobilisent, prennent conscience et se lèvent comme au temps du "Pachakuti". Le monde est plongé dans une crise globale (...). Le temps du capitalisme et de la surconsommation illimitée, le temps d'une société où l'homme prétend être supérieur à la Mère Terre, objet de sa domination impitoyable et prédatrice, prend fin".
"D'un côté, toujours plus de capitalisme, de privatisations, de mercantilisation, d'exploitation irrationnelle et dévastatrice des ressources naturelles, et toujours plus de protection pour les entreprises et les profits privés.
De l'autre, toujours moins de droits sociaux, moins de santé publique, moins d'éducation publique et gratuite, moins de protection des droits des personnes. Aujourd'hui, les sociétés et les peuples des pays développés vivent dramatiquement la crise du capitalisme, engendrée par les lois du marché. Ces gouvernements capitalistes croient que sauver des banques, c'est plus important que sauver des êtres humains. (...) Dans ce système capitaliste, les banques ont des droits économiques privilégiés, et sont traitées en citoyens de première catégorie, de telle sorte que les banques importent plus que la vie. Dans cette jungle sauvage, les hommes et les peuples ne sont pas frères, ne sont pas citoyens (...). Ce ne sont que des débiteurs mauvais payeurs, des 'assistés', des locataires, des clients".
"Nous vivons le règne de la couleur verte: les politiques monétaires, de développement, écologiques, sont vertes comme le dollar". "Face à la nouvelle vague de crises du système capitaliste, ses idéologues prônent la privatisation de la nature à travers ce qu'ils appellent 'l'économie verte', ou 'le capitalisme vert'. Les préconisations du marché, du libéralisme, et de la privatisation, ne font que générer pauvreté, exclusion, faim et marginalisation". (...)

"Ce 21 décembre, premier jour du "Pachakuti" (...) marque la transition de l'ère de la violence entre les êtres humains et contre la nature vers une nouvelle ère, où l'être humain et la Mère Terre ne font qu'un, et où tous les hommes vivent en harmonie et en équilibre avec l'ensemble du cosmos. (...) Nous sommes les Guerriers de l'Arc-en-ciel, les Guerriers du "vivir bien", les Insurgés du monde. Nous proposons dix recommandations pour faire face au capitalisme et construire la culture de la vie:
- refonder la démocratie et la politique, en transférant le pouvoir aux pauvres et en le mettant au service du peuple
- davantage de droits sociaux et humains, et non la marchandisation des besoins humains
- décoloniser nos peuples et nos cultures pour construire le "socialisme communautaire du buen vivir"
- pour une vraie politique écologique contre tout "colonialisme environnemental de l'économie verte"
- la souveraineté sur les ressources naturelles est la condition pour s'émanciper de la domination néocoloniale et œuvrer au développement intégral des peuples
- atteindre la souveraineté alimentaire, et le droit humain à l'alimentation
- l'alliance des peuples du sud contre l'interventionnisme, le néolibéralisme, et le colonialisme
- le développement de la connaissance et des technologies pour tous
- la construction d'une union institutionnelle mondiale des peuples
- le développement économique ne doit pas se fixer pour objectif l'accumulation du capital et des profits, ni les bénéfices des marchés, mais doit être 'intégral', et viser le bonheur des gens et l'harmonie avec la Mère Terre.
(Ces dix points sont largement détaillés par Evo Morales dans le Manifeste. J.O.)
"La nouvelle époque est celle du pouvoir du travail, des 'communautés', de la solidarité des peuples, de la communion de tous les êtres vivants avec la Mère Terre, pour construire le 'socialisme communautaire du vivir bien'."
"Notre vision du socialisme communautaire du vivre bien' repose sur les droits, et non sur le marché, sur le plein épanouissement et le bonheur des hommes".
L'HUMANITE