1991, première guerre télévisée et paradoxalement une guerre sans image, peu avant la fin du conflit, les journalistes et photographes comme Bruno Barbey, parviennent à rentrer dans le pays afin de témoigner de la vision apocalyptique. En février, les troupes irakiennes commencent à évacuer le Koweït, incendiant sur leur passage tous les puits de pétrole, il se trouve face à une terre noire, au loin un halo vert dans la nuit et dans un monde perdu, une jeep de l'armée américaine avance dans une espace désert, derrière les cinq soldats, les flammes d'un désastre environnemental et économique, et devant eux l'apocalypse, une terre désolée, abandonnée, enveloppée de fumée asphyxiantes.
Même si il ne se considère pas comme un photographe de guerre, il témoigne de ce flot d'une marée noire, dans la désolation de soixante mille tonnes de pétrole brut qui jaillissent des puits sabotés. Après le le conflit, il faudra plus de onze mois de travail pour éteindre les six cent cinquante puits en feu dans le gisement du Burgan, à quelques kilomètres au sud de Koweït City.
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