Nombre total de pages vues

12.12.16

Article - Le mystère du pic de carbone 14 de l’an 994


800px-red_and_green_auroras

C’est une jolie histoire de science, celle d’un mystérieux événement survenu il y a plus de mille ans, détecté par les sciences physiques et compris grâce aux sciences humaines. L’histoire de cette belle collaboration est racontée dans une étude japonaise à paraître dans Solar Physics. Tout est parti d’arbres. En 2013 est publié dans Nature Communications le travail d’une autre équipe nippone qui a identifié, dans les anneaux de croissance de cèdres du Japon, un net surplus de carbone 14 (14C) pour l’année 993-994 de notre ère. Isotope radioactif du carbone, le14C est formé dans l’atmosphère suite à une réaction nucléaire déclenchée par l’arrivée de rayons cosmiques venus de l’espace. Ces particules chargées (protons, électrons, noyaux d’atomes), très énergétiques, entrent en collision avec les noyaux des atomes de l’atmosphère, ce qui libère des neutrons qui vont à leur tour réagir avec les noyaux de l’azote, le gaz le plus commun dans l’air. Au terme de cette réaction nucléaire, l’azote 14 se transforme en carbone 14, qui est ensuite absorbé et stocké par la végétation.


La détection de cette anomalie dans les cernes d’arbres – mais aussi dans des carottes de glace où l’on a retrouvé un surplus de béryllium 10 et de chlore 36, deux autres radio-isotopes dits cosmogéniques – indique que, peu de temps avant l’année 994, un ou plusieurs flux importants de rayons cosmiques ont atteint la Terre pendant une courte période. Restait donc à déterminer leur origine. Deux possibilités existent : soit une origine galactique ou extra-galactique, soit une origine solaire. Or, si notre étoile a été responsable de cette arrivée de particules chargées, l’éruption solaire a dû avoir d’autres conséquences notables sur Terre, à savoir des aurores boréales particulièrement spectaculaires.

D’où l’idée qu’ont eue ces chercheurs japonais de demander de l’aide à l’Histoire, d’avoir recours à des chroniques médiévales antérieures à l’an mil pour y rechercher d’éventuels témoignages d’époque. Aiguillés par de précédents travaux, ils se sont essentiellement plongés dans des annales allemandes (saxonnes), irlandaises et coréenne. Après épluchage minutieux de ces textes, ils ont découvert huit références correspondant à trois événements rapprochés, un de l’automne 992 et deux de l’hiver 992-993.

« Le ciel était rouge sang »

Le premier date du 21 octobre 992. Deux chroniques saxonnes signalent que, cette nuit-là, « tout le ciel s’est teint en rouge trois fois ». Le second événement survient deux mois plus tard, le jour de la Saint-Etienne qui tombe le lendemain de Noël, le 26 décembre. Cette fois, il est signalé non seulement dans les textes allemands mais aussi dans deux annales irlandaises. L’auteur d’une des chroniques saxonnes évoque un « miracle inouï » : « Soudain, aux alentours du premier chant du coq, venant du nord, une telle lumière brilla que beaucoup crurent que le soleil s’était levé. Cela continua pendant une heure. Après quoi, le ciel légèrement rougi retourna à sa couleur normale. » Un manuscrit irlandais, moins loquace, dit simplement que « le ciel était rouge sang ». La troisième et dernière occurrence se trouve dans un texte coréen. La datation est plus floue puisque les auteurs de l’étude parlent d’une période allant du 27 décembre 992 à la mi-janvier 993. La chronique dit : « Pendant une nuit, la porte du ciel s’ouvrit. » Cela peut sembler à la fois poétique et mystérieux mais l’étude d’autres textes montre que les Asiatiques avaient parfois recours à cette formulation pour parler d’une aurore boréale.

Etant donné que la latitude de la Corée est assez basse, 37° nord pour la capitale de l’époque Kaesong (actuellement en Corée du Nord), l’étude japonaise estime que l’orage géomagnétique qui a engendré cette aurore boréale devait être plus important que n’importe lequel des événements de ce genre enregistrés depuis 1957, mais pas aussi puissant que l’éruption solaire de 1859, dont les effets se virent jusque dans les Caraïbes. Quoi qu’il en soit, la survenue de ces trois aurores boréales remarquables en moins de trois mois suggère une intense activité solaire en cette fin d’année 992. Et explique probablement le mystère du carbone 14 absorbé par les vénérables cèdres du Japon.

Pierre Barthélémy - Le Monde - France

L'image du jour - 12-12-2016 - La tour Eiffel au lever du soleil

La tour Eiffel au lever du soleil, face au jardin du Trocadéro à Paris (France). (définition réelle 2 336 × 3 504*)
La tour Eiffel au lever du soleil, face au jardin du Trocadéro à Paris (France)

11.12.16

Châteaux de France - Valençay



Le château de Valençay se trouve sur la commune de Valençay dans le département de l’Indre. Sa construction l’apparente au château de Chambord. Le domaine ainsi que ses jardins à la française et son parc à l’anglaise sont classés au titre des monuments historiques. Mêlant style renaissance et classique, Valençay incarne l’élégance avec ses précieuses collections, ses tableaux, ses objets d’art, son majestueux mobilier. Un lieu unique qui émerveillera les visiteurs. 

L'image du jour - 11-12-2016 - Alep - Syrie - Une rue du quartier de Chaar entièrement détruite

PHOTOS. Alep exode
Alep - Syrie - Une rue du quartier de Chaar entièrement détruite.
GEORGE OURFALIAN/AFP

L'image du jour - 10-12-2016 - Paris, pollution

PHOTOS. Florilège des plus belles et inquiétantes images de pollution
La gare de Montparnasse vue depuis la tour du même nom, le 7 décembre à Paris.
Francois Mori/AP/SIPA

8.12.16

Châteaux de France - Le château de Chantilly


Le château de Chantilly se trouve dans la commune de Chantilly dans le département de l’Oise. Le domaine abrite le musée Condé, le musée du Cheval ainsi que des jardins à la française dessinés par André Le Nôtre et un jardin anglais. Partez à la découverte d’une collection de peintures anciennes, plus de 800 chefs-d’oeuvre et bien d’autres collections d’art. Puis découvrez l’importance du cheval à travers les âges. Flânez dans le parc, visitez le domaine, haut lieu chargé d’histoire de France. Site incontournable.

L'image du jour - 08-12-2016 - Puissant séisme en Indonésie, près de 100 morts

PHOTOS. Indonésie séisme
Dans le district de Pidie Jaya, la population tente de retrouver des survivants dans les bâtiments effondrés, le 7 décembre.
Heri Juanda/AP/SIPA

7.12.16

Expressions populaires françaises - "Sucrer les fraises"


Afficher l'image d'origine

Signifie: Être agité d'un tremblement nerveux.
Être gâteux.

Origine:
Qui se délecte de bonnes fraises fraîches, sait que, armé d'une main d'une coupe pleine de ces fruits rouges et de l'autre d'un sucrier ou d'une cuillère à sucre (cuillère percée de trous), il faut secouer la seconde au-dessus de la première afin d'obtenir d'excellentes fraises au sucre (la chantilly en plus n'est pas interdite pour qui ne craint pas pour sa ligne).

Le geste ainsi fait rappelle malheureusement celui qui agite les membres de personnes, généralement âgées, atteintes d'une maladie dégénérative qui provoque des tremblements incontrôlés.
C'est par une plaisanterie un tantinet douteuse que ces mouvements ont été assimilés à celui du sucrage des fraises pour donner naissance à notre expression.

Cette expression ne semble être attestée qu'au tout début du XXe siècle, mais date probablement de la fin du siècle précédent.
Aurélien Scholl, journaliste et auteur dramatique connu de la seconde moitié du XIXe, évoque, dans son Poivre et Sel, paru en 1901, un militaire à propos duquel il écrit ceci :
« Cinquante années d'absinthe lui ont donné un tremblement tel que, lorsqu'il veut se verser à boire, le liquide secoué se répand comme une pluie autour du verre.
- C'est désagréable, d'un côté, a dit le colonel ; mais, quand je prends la passoire avec du sucre en poudre... on peut voir combien cette infirmité devient précieuse pour sucrer les fraises. »
Nous trouvons donc là une parfaite explication de l'association familière entre ces tremblements qui touchent les personnes âgées et l'action de sucrer des fraises.

Un peu plus tard, en 1905, Félix Duquesnel, dans Le mystère de Gaude, écrira :
« (...) et les bras agités de ce mouvement spasmodique que la langue populaire appelle "sucrer les fraises" »
Cet extrait montre que l'expression, en ce début de siècle, fait bien partie du langage familier.

En 1936, Louis-Ferdinand Céline utilisera sucrer tout seul pour désigner les tremblements d'un ivrogne.
Exemple

« Il marchait à tout petits pas (...). Il tremblotait dans la serrure. Il pouvait plus sortir la clef, tellement qu'il sucrait. » 
Louis-Ferdinand Céline - Mort à crédit - 1936

« Pauvre Achille, je me rappelle, il s'était mis à sucrer les fraises par là 2 ans avant sa mort. »
Marcel Aymé - Le vin de Paris - 1947

Compléments:

Une croyance répandue veut que cette expression viendrait de ces collerettes plissées appelées fraises que portaient les hommes et les femmes des XVIe et XVIIe siècle. En effet, ces personnes lorsqu'elles étaient âgées et tremblantes pouvaient répandre dessus ce qui leur servait à se poudrer le visage et qui ressemblait à du sucre en poudre très fin.
Mais je tiens à préciser que strictement aucune de mes sources supposées dignes de foi n'évoque cette hypothèse et que, dans les bibliothèques numérisées disponibles en ligne, on ne trouve nulle occurrence de cette expression datant d'avant la période citée.
Et si cette explication avait un fond de vérité, on peut supposer que l'expression ne serait pas de naissance aussi récente (sans compter, pour finir de démolir cette croyance, que le sucre en poudre très fin n'existait pas.

Châteaux de France - Le Logis royal de Loches



La cité royale de Loches se situe dans la commune de Loches dans le département d’Indre-et-loire. La réunion du donjon, du logis royal ainsi que le jardin médiéval en font une des plus belles cités fortifiées de France. Des femmes de grande renommée telles Jeanne d’Arc, Anne de Bretagne, Agnès Sorel en font un monument unique, réputé et emblématique. Le logis royal de Loches reste un témoin précieux de l’époque médiévale.

L'image du jour - 07-12-2016 - Survolant San Francisco

24 heures en images - Un Sean Tucker vole au-dessus de deux Blue Angels au-dessus de San Francisco, lors des shows acrobatiques de la Fleet Week (
Sens dessus dessous ! Un avion Sean Tucker survole deux Blue Angels au-dessus de San Francisco, lors d'un show acrobatique organisé par l'armée américaine dans le cadre de la Fleet Week ("semaine de la Flotte"), le 6 octobre.
AFP PHOTO / JOSH EDELSON