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16.2.14

Les sans-papiers américains le resteront

Le républicain John Boehner, président de la Chambre des représentants, a fait part de ses doutes sur le fait qu'une réforme de l'immigration, l'un des projets phares du gouvernement Obama, pourrait être adoptée cette année. Il avait pourtant, quelques jours plus tôt, proposé aux élus républicains les principes d'une réforme de l'immigration. 

Explication : les républicains auraient peur qu'Obama corrige ou infléchisse à coups de décrets présidentiels une réforme adoptée par une majorité républicaine. Mais selon The New York Times la volte-face de Boehner tiendrait surtout au fait que la droite républicaine était au bord de la révolte face à une réforme de l’immigration qu’elle assimile à une "amnistie".


Le républicain John Boehner, président de la Chambre des représentants, a fait part de ses doutes sur le fait qu'une réforme de l'immigration, l'un des projets phares du gouvernement Obama, pourrait être adoptée cette année. Il avait pourtant, quelques jours plus tôt, proposé aux élus républicains les principes d'une réforme de l'immigration.

Explication : les républicains auraient peur qu'Obama corrige ou infléchisse à coups de décrets présidentiels une réforme adoptée par une majorité républicaine. Mais selon The New York Times la volte-face de Boehner tiendrait surtout au fait que la droite républicaine était au bord de la révolte face à une réforme de l’immigration qu’elle assimile à une "amnistie".
Dessin de Darkow
COURRIER INTERNATIONAL

Fuck the E. U.!

"Une petite majorité du peuple impose à la Suisse un changement de cap en matière d’immigration", écrit le quotidien Le Temps au lendemain du référendum qui a vu les Suisses s'opposer à la libre circulation des personnes, et qui suscite la consternation au sein des "élites". "A l’évidence, une majorité de la population, en particulier la Suisse des campagnes, est désécurisée, poursuit l'éditorialiste du quotidien genevois […] En votant oui avec l’UDC, beaucoup ont pensé – un peu naïvement – qu’il s’agissait simplement de reprendre en main l’immigration, et non d’un vote politique qui menace l’ensemble de nos relations avec l’Europe".Ce "merde à l'Europe" prononcé par 50,34 % des électeurs fait écho à celui qu'a lancé la diplomate américaine Victoria Nuland dans une conversation téléphonique avec l'ambassadeur américain en Ukraine, critiquant la façon (différente de celle des Etats-Unis) qu'ont les Européens de considérer la crise en Ukraine ; ces propos privés, écoutés et captés par les services secrets russes, ont été diffusés sur YouTube - et largement commentés.
"Une petite majorité du peuple impose à la Suisse un changement de cap en matière d’immigration", écrit le quotidien Le Temps au lendemain du référendum qui a vu les Suisses s'opposer à la libre circulation des personnes, et qui suscite la consternation au sein des "élites".

"A l’évidence, une majorité de la population, en particulier la Suisse des campagnes, est désécurisée, poursuit l'éditorialiste du quotidien genevois […] En votant oui avec l’UDC, beaucoup ont pensé – un peu naïvement – qu’il s’agissait simplement de reprendre en main l’immigration, et non d’un vote politique qui menace l’ensemble de nos relations avec l’Europe".

Ce "merde à l'Europe" prononcé par 50,34 % des électeurs fait écho à celui qu'a lancé la diplomate américaine Victoria Nuland dans une conversation téléphonique avec l'ambassadeur américain en Ukraine, critiquant la façon (différente de celle des Etats-Unis) qu'ont les Européens de considérer la crise en Ukraine ; ces propos privés, écoutés et captés par les services secrets russes, ont été diffusés sur YouTube - et largement commentés.
Dessin de Schneider paru dans Tageblatt
COURRIER INTERNATIONAL

Joan Miró au secours du Portugal

The Farm de Joan Miró - 1921-1922 - Peinture à l'huile
The Farm de Joan Miró - 1921-1922 - Peinture à l'huile Libre de droits

L'annonce de la vente de 85 toiles du maître catalan du surréalisme par l'Etat portugais a provoqué une polémique dans la presse portugaise. En temps de crise économique, est-il légitime de vendre son patrimoine pour renflouer les caisses de l'Etat ? 
Christie's a finalement annulé la vente aux enchères de 85 tableaux du peintre Joan Miró, collection qu'elle avait qualifiée "d'une des plus grandes et intéressantes offres de travail de l'artiste jamais mises en vente". L'Etat portugais avait mis en vente les toiles du peintre catalan dans l'espoir de diminuer un peu sa dette publique. En effet, la collection appartenait à la banque BPN – cette dernière en faillite à l'époque a été renflouée et nationalisée par l'Etat portugais en 2008, pour finalement être privatisée en 2011. (En pleine crise économique, ce sauvetage avait créé un trou de 4 milliards d'euros dans les caisses de l'Etat.)

Deux irrégularités ont été pointées du doigt par la société de vente aux enchères anglaise pour motiver la suspension de la vente. Selon l'
hebdomadaire Expresso, les tableaux seraient arrivés sur le territoire anglais par la "valise diplomatique", c'est-à-dire comme si ceux-ci avaient été propriété d'Etat (ce qui n'est pas clairement avéré).

Par ailleurs, la Direction générale du patrimoine culturel (Dgpc) [entité responsable des biens culturels de l'Etat portugais] n'a j
amais été mise au courant de la vente et de l'acheminement des tableaux. Néanmoins, selon Barreto Xavier, secrétaire d'Etat à la Culture, "affirmer que les Miró sont propriété d'Etat relève de la mystification". La vente ne devait que contribuer à combler le trou creusé dans le budget après avoir rescapé la BPN en faillite.

"Une république bananière"

Le journaliste et homme politique Marcelo Rebelo de Sousa (Parti social-démocrate, au pouvoir) déclare que le cas est "digne d'une république bananière". Et il ajoute que "personne ne met en vente 85 tableaux de maître en une seule fois, ce qui les dévalorise".

Si l'opposition parlementaire (le Parti socialiste portugais en première ligne) a manifesté sa volonté de conserver les toiles de Joan Miró au Portugal, le gouvernement, lui, maintient sa position afin de diminuer le poids financier du renflouement du BPN sur les contribuables. Le Premier ministre Pedro Passos Coelho a confirmé que les œuvres seront remises en vente.

Du pragmatisme en temps de crise

L'éditorialiste d'Expresso, Daniel Oliveira,
encourage la vente, expliquant que, après un temps d'exposition permettant à la collection de gagner en valeur, "ces tableaux seraient aussi bien ailleurs qu'ici".

Manuel Carvalho du Público, dans son billet "Miró par temps de colère",
explique que la polémique est "un coup d'épée dans l'eau" de l'opposition, habituée à attaquer le gouvernement sur toutes les questions qui peuvent animer le débat sur les politiques d'austérité. C'est d'ailleurs le gouvernement précédent – dirigé par le Premier ministre José Socrates – qui aurait entamé le processus de vente des œuvres d'art. Il conclut ainsi : "Les toiles ne sont pas déterminantes pour notre culture ou notre cosmopolitisme et nous ne sommes pas dans une situation de stabilité financière qui nous permet d'être généreux dans nos investissements dans les objets d'art.".

Une
pétition réclamant que les tableaux restent au Portugal a déjà rassemblé plus de 10 000 signatures. A la demande de l'opposition, le sous-secrétaire à la Culture sera prochainement entendu en commission à l'Assemblée nationale afin de clarifier son rôle dans l'acheminement des œuvres à Londres.
COURRIER INTERNATIONAL  

L'image du jour 16-02-2014

L'histoire sans fin du tunnel Cuncas II

L'histoire sans fin du tunnel Cuncas II
Un ouvrier travaille à l’intérieur du tunnel Cuncas II qui permettra de relier les canaux en cours de construction destinés à détourner le cours de la rivière Saint-François afin de l’utiliser pour alimenter quatre États en proie à la sécheresse.
Le projet situé près de la ville de Mauriti, dans l‘état de Cearà, au Brésil, a déjà pris trois ans de retard et son coût a doublé par rapport à l’estimation initiale de 2,5 milliards d’euros.
En 2006, le président Luiz Inacio Lula da Silva avait soutenu ce projet alors que les habitants de ces régions souffrent depuis près d’un siècle. Huit ans plus tard, le projet n’est qu‘à moitié construit.

2.2.14

Les maîtres de la photo - Sebastião Salgado - Mali - 1985

Gourma-Rarhous, Mali, 1985
 
Salgado est économiste et photographe brésilien. La force de son travail tient à la prise en compte des aspects économiques et sociaux, lui confèrant une profondeur peu commune dans le milieu du photojournalisme. En 1982, il obtient le prix E.W. Smith.