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18.10.12

Scandale en Tunisie : Rached Ghannouchi, Echeikh et mat !


Pour ceux qui connaissent vraiment le personnage, la vidéo montrant Cheikh Rached Ghannouchi, discutant dans son bureau avec des représentants de la Jeunesse salafiste, n'a rien de surprenant. Le contenu, datant d'avril dernier et mis en ligne le 9 octobre [une autre vidéo fut aussi mise en ligne le lendemain (Cliquez ici pour la voir)] notamment sur les réseaux YouTube et Facebook, a simplement rappelé au peuple tunisien les grandes lignes du programme officieux d'Ennahda. Un programme tant redouté mais officiellement occulté par ses dirigeants pour cause de décence politique, de manière à cacher leur jeu et prendre le temps de faire main-basse sur le pouvoir et d'instaurer une théocratie islamiste en Tunisie.
La Tunisie, trois fois millénaire, terre d'Hannibal, d'Oqba, d'Ibn Khaldoun, de Kheireddine et j'en passe, est actuellement dirigée par un gourou. Ni guide moral, ni leader politique, mais un véritable gourou, chef d'une secte omnipotent tenant sous sa coupe des adeptes endoctrinés et obéissant au doigt et à l'œil. Qui ose l'affronter au sein d'Ennahda ? Qui ose contredire ses décisions rétrogrades ? Qui ose critiquer ses prises de positions à géométrie variable selon les circonstances ? Jusqu'où les militants pourront-ils endurer son machiavélisme ? Y aurait-il un jour un "Pilate" dans l'avion d'Ennahda pour redresser la situation d'un parti en déconfiture totale et, par ricochet, celle de tout un pays, en voie de déliquescence ?
L'échec patent du gouvernement tunisien actuel dans tous les domaines est largement du à la politique désastreuse menée sous les ordres de Ghannouchi qui reçoit, tous les jours, dans son bureau, après la prière du matin dit-on, la plupart des membres du gouvernement et leur chef Hamadi Jebali, pour leur donner des instructions.
Le contenu de cette fameuse vidéo [en arabe], d'une gravité extrême, fera vraiment date dans les annales politiques du pays et servira certainement d'électrochoc à la masse des électeurs indécis et non politisés qui faisaient preuve d'une certaine indifférence ou condescendance vis-à-vis des islamistes.
COURRIER INTERNATIONAL

Hollande lance une offensive cinglante contre Merkel

Dessin de Vadot.

"Hollande adresse des tirs de semonce à Merkel sur l’austérité à la veille du Conseil européen", titre le Guardian, alors que les dirigeants européens se retrouvent à Bruxelles les 18 et 19 octobre.
 
 Le Guardian, quotidien britannique de centre-gauche, publie une grande interview du président français alors que s'ouvre le Conseil européen à Bruxelles. Cet entretien devait être publié dans cinq autres quotidiens européens, dans le cadre du projet "Europa" mené conjointement par Le Monde, Gazeta Wyborcza, La Stampa, El País et la Süddeutsche Zeitung.

François Hollande y expose son projet européen mais surtout, il prévient que le moteur franco-allemand qui guide l’Europe pourrait caler en raison des profondes différences de vues entre Paris et Berlin sur la façon de sortir de la crise. Bien que le président français croit qu’il y a "une lumière au bout du tunnel de la zone euro", le Guardian énumère les remarques du président français.
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A Rio, le foot renaît sur la plage


Un championnat et un documentaire rappellent à quel point le football de plage fait partie de la culture populaire de la ville. Signe des temps, ce sport renaît sur les plages de Copacabana, longtemps minées par la violence.
 
Au Lido, là où la plage de Copacabana est la plus large (70 mètres), la traversée depuis la promenade peut s’avérer difficile pour qui marche en tongs un jour d’été. Mais la souffrance de courir, pieds nus, pour échapper à une température d’environ 50 °C se transforme en un rare plaisir lorsqu’il s’agit de taper dans la balle. Et, dans ce Rio qui court vers la mer, le sable est le meilleur thermomètre pour mesurer l’ambiance et la créativité de la ville. Avec 17 équipes de 11 joueurs et 9 terrains, le championnat de football de plage qui a débuté le 1er septembre cherche à retrouver l’âge d’or de ce sport, qu’on redécouvre grâce aux images du documentaire Ao som do mar, a luz do céu [“Au son de la mer, à la lumière du ciel”] de Pedro Amorim, diffusé récemment sur la chaîne sportive ESPN Brasil.

Sans protège-tibias ni chaussettes, je ne connais personne qui n’ait pas été blessé dans le sable”, affirme l’ancien gardien et actuel président de la fédération, Marcelo Vargas.A Copacabana, le ballon rond a des origines nobles. Avant de mélanger éléments nationaux et étrangers dans la bossa-nova, la classe moyenne carioca [originaire de Rio] avait déjà créé le football de plage. Tout comme la curiosité musicale de la jeunesse, passée par les quartiers populaires, a engendré l’afro-samba, le sport s’est métissé et a gagné en intensité. A une époque où la bande de sable n’était que bonheur, il existait 32 équipes et 20 terrains depuis Botafogo jusqu’à Leblon [quartiers bourgeois situés le long de la plage, de part et d’autre de Copacabana]. Mais, quand le climat s’est détérioré, l’horizon du football s’est bouché. Après avoir été confiné vingt ans dans des enceintes gardées par des vigiles privés, le beach soccer [“football de plage”] respire de nouveau grâce aux opportunités ouvertes par la promotion de Rio au statut de capitale olympique pour 2016.

L'image du jour 18-10-2012

Grève général en Grèce alors que les dirigeants européens se réunissent

Grève général en Grèce alors que les dirigeants européens se réunissent
Alors que les leaders européens se réunissent à Bruxelles, les Grecs sont dans la rue pour manifester contre l’austérité à l’occasion d’une nouvelle journée de grève générale. REUTERS/Yannis Behrakis

Au Portugal, dépenser moins pour vivre moins

Dessin de Kopelnitsky, Etats-Unis.
Le Conseil national d'éthique pour les sciences de la vie [cet organisme indépendant auprès du Parlement portugais est l'équivalent du Comité consultatif national d'éthique français] affirme dans un rapport qui vient d'être rendu public que l'Etat portugais peut et doit rationner l'accès aux médicaments les plus chers pour le traitement des cancers, du sida et de la polyarthrite rhumatoïde. Le médecin qui dirige cette institution prétend qu'il s'agit d'"une lutte contre le gaspillage et l'inefficacité, qui est considérable en matière de santé (...) Un combat non seulement légitime mais aussi souhaitable". Il va jusqu'à dire que dépenser 50 000 euros pour survivre deux mois de plus ne peut se justifier.
Une vie n'a pas de prix. Ni une quelconque portion de celle-ci. Comment un homme, médecin, peut-il arriver à la conclusion qu'il existe un montant raisonnable pour un mois de vie en plus ? Tuer de façon absolue l'avenir de quelqu'un est un délit. Cela s'appelle un homicide. Dans la vie, il y a des moments, un regard, un sourire, un baiser qui durent quelques secondes mais qui valent (plus qu')une vie. La vie, c'est essentiellement un avenir. Même sur un lit d'hôpital, en pleurs, dans un océan de souffrance. La vie c'est cela aussi. Ce n'est pas seulement de la joie, c'est également la douleur.
Les médecins vont-ils tourner le dos au serment d'Hippocrate pour, de façon hypocrite, jurer de défendre avec orgueil, brio – et une discipline toute militaire – le budget ? Dans son rapport, le conseil estime que les médecins devraient obligatoirement avoir une formation dans le domaine de l'éthique afin de prendre des décisions plus justes et, rendez-vous compte, plus responsables !
Vous me direz que l'on a plus les moyens et vous me demanderez qui je choisirais entre deux malades aux diagnostics et aux pronostics différents... Le problème n'est pas le coût des thérapies, mais l'argent qui aurait dû exister pour les payer et qui est canalisé pour d'autres profits.
Il doit y avoir une foule de gens en quête d'une formule mathématique qui déciderait du oui ou du non à donner, s'agissant du futur des malades se trouvant dans un état avancé. Néanmoins, il me semble bien plus humain que, dans les cas extrêmes, ce soit quelqu'un qui le fasse, quelqu'un avec des valeurs qui l'assume. Jamais un algorithme qui s'applique de façon impersonnelle... Et derrière lequel, par la suite, beaucoup se cacheront.
Bientôt, la capacité de l'Etat à payer les retraites se terminera. Que diront alors ces messieurs des sciences de la vie ? Sans doute l'un d'entre eux viendra nous dire que la vie, au-delà de 70 ans, n'a plus de sens, que la qualité de vie des plus jeunes est mise en cause par ces égoïstes qui ont déjà vécu plus qu'il ne faut... Ou peut-être nous dira-t-il que l'on aurait dû privilégier l'avortement... Ou une autre énormité difficile à imaginer.
Ceux qui contribuent, avec leur savoir sur l'éthique et la vie, à l'application de telles mesures politiquement inhumaines se fourvoient. Et ce dans un pays qui peut avoir peu d'argent mais qui n'en a pas moins beaucoup de valeurs. Malgré ceux de nos concitoyens prêts à échanger des vies contre de l'argent.
COURRIER INTERNATIONAL