Nombre total de pages vues

29.12.12

Images du Monde - Inde - Le viol collectif

<strong>Cri d'alarme.</strong> Le combat se poursuit en Inde, où le pays est secoué depuis dix jours par le viol collectif d'une étudiante de 23 ans. Une étincelle qui a embrasé l'opinion publique, révoltée par des autorités qui ne prendraient pas suffisamment au sérieux les plaintes pour viols et agressions sexuelles. Le gouvernement indien a demandé l'ouverture d'une enquête spéciale sur le fait divers.
 
Cri d'alarme. Le combat se poursuit en Inde, où le pays est secoué depuis dix jours par le viol collectif d'une étudiante de 23 ans. Une étincelle qui a embrasé l'opinion publique, révoltée par des autorités qui ne prendraient pas suffisamment au sérieux les plaintes pour viols et agressions sexuelles. Le gouvernement indien a demandé l'ouverture d'une enquête spéciale sur le fait divers. Crédits photo : RAVEENDRAN/AFP

Images du Monde - Pakistan

<strong>Dans les mémoires.</strong> Des milliers de partisans étaient réunis à Garhi Khuda Bux, pour l'anniversaire de la mort de Benazir Bhutto, ancienne Première ministre pakistanaise, dont l'assassinat en 2007 n'a toujours pas été élucidé. À cette occasion, son unique fils, Bilawal, a officiellement lancé sa carrière politique. «Lorsqu'il n'y a pas de justice, les forces comme les talibans imposent leur loi», a-t-il dénoncé.
 
Dans les mémoires. Des milliers de partisans étaient réunis à Garhi Khuda Bux, pour l'anniversaire de la mort de Benazir Bhutto, ancienne Première ministre pakistanaise, dont l'assassinat en 2007 n'a toujours pas été élucidé. À cette occasion, son unique fils, Bilawal, a officiellement lancé sa carrière politique. «Lorsqu'il n'y a pas de justice, les forces comme les talibans imposent leur loi», a-t-il dénoncé. Crédits photo : NADEEM SOOMRO/REUTERS

Photo - Cerfs - Il faut que le bois parle!

<strong>Duel en sous-bois.</strong> Image rare d'un combat de cerfs sous le regard d'un arbitre impassible et expert. Dans les forêts britanniques, la lutte pour s'imposer dans la harde entraîne les mâles à toutes les hardiesses, notamment pendant la période du rut. Si les combats sont souvent évités, il faut parfois laisser parler les bois. Les vieux mâles, eux, forts de leur expérience, comptent souvent les points en véritables maîtres du jeu. Jaugeant, tel un bretteur avisé et avec un flegme tout britannique, la fougue de ses comparses, le cerf situé au centre apprécie-t-il l'élégance de l'assaut de ses concurrents potentiels, ou applique-t-il malicieusement le proverbe chinois: «Le sage attend tranquillement que l'adversaire s'épuise»?
 
Duel en sous-bois. Image rare d'un combat de cerfs sous le regard d'un arbitre impassible et expert. Dans les forêts britanniques, la lutte pour s'imposer dans la harde entraîne les mâles à toutes les hardiesses, notamment pendant la période du rut. Si les combats sont souvent évités, il faut parfois laisser parler les bois. Les vieux mâles, eux, forts de leur expérience, comptent souvent les points en véritables maîtres du jeu. Jaugeant, tel un bretteur avisé et avec un flegme tout britannique, la fougue de ses comparses, le cerf situé au centre apprécie-t-il l'élégance de l'assaut de ses concurrents potentiels, ou applique-t-il malicieusement le proverbe chinois: «Le sage attend tranquillement que l'adversaire s'épuise»? Crédits photo : John Bett/SOLENT NEWS/SIPA/John Bett/SOLENT NEWS/SIPA

Photo - La Terre, la nuit

<strong>Vues de vie nocturne.</strong> La plupart des satellites d'observation sont sollicités pour transmettre des images diurnes de notre planète. La Nasa a, pour une fois, choisi d'observer notre vie nocturne avec son nouveau satellite Suomi NPP. Grâce à sa technologie de pointe, notamment des capteurs de lumière ultrasensibles, Suomi est capable de restituer avec une très grande précision les points lumineux qui jalonnent la surface du globe en s'affranchissant de la lumière réfléchie par la Lune. Eclairages urbains, torchères, éruptions volcaniques, incendies, rien n'échappe à Suomi, dont l'image présentée ici concentre l'activité lumineuse de la Terre entre avril et octobre 2012. Un véritable sapin de Noël planétaire.
 
Vues de vie nocturne. La plupart des satellites d'observation sont sollicités pour transmettre des images diurnes de notre planète. La Nasa a, pour une fois, choisi d'observer notre vie nocturne avec son nouveau satellite Suomi NPP. Grâce à sa technologie de pointe, notamment des capteurs de lumière ultrasensibles, Suomi est capable de restituer avec une très grande précision les points lumineux qui jalonnent la surface du globe en s'affranchissant de la lumière réfléchie par la Lune. Eclairages urbains, torchères, éruptions volcaniques, incendies, rien n'échappe à Suomi, dont l'image présentée ici concentre l'activité lumineuse de la Terre entre avril et octobre 2012. Un véritable sapin de Noël planétaire. Crédits photo : NASA/AFP/NASA/AFP

Vin de Porto : les Français le boivent, les Portugais l'offrent

Les Portugais achètent du Porto non pas pour le boire, mais pour l'offrir - cnmarcos/FlickR/CC
Les Portugais achètent du Porto non pas pour le boire, mais pour l'offrir -
cnmarcos/FlickR/CC
Si l'on consulte les statistiques, les consommateurs portugais sont presque des héros sur le marché du porto. Seuls les Français en boivent plus en quantité. Et si cette différence peut facilement se justifier par le facteur démographique, les Portugais ont des arguments pour se vanter d'un autre tour de force : s'ils boivent moins que les Français, ils dégustent plus de porto de catégorie supérieure.
Ce n'est donc pas la lecture de ces chiffres qui conduisent le président de l'Institut des vins du Douro et de Porto, Manuel Cabral, à se lamenter sur le fait que "les Portugais ont une mauvaise relation avec le porto". Une étude de 2007 permet d'expliquer en partie ce paradoxe apparent : la grande majorité des personnes interrogées avaient du porto chez eux, mais ils étaient très peu à l'avoir acheté et encore moins à le boire. "Les Portugais achètent du porto pour l'offrir, et celui qu'ils possèdent à la maison leur a été offert", explique Isabel Marrana, à la tête de l'Association des entreprises de Porto (AEVP). "On ne boit pas du porto à Noël, comme en Angleterre ; on l'achète pour l'offrir", précise-t-elle.
Le mois de novembre est le meilleur mois de vente du porto et, si le volume des ventes de 2011 se maintient, cette année les quantités commercialisées entre septembre et décembre vont représenter environ 43 % du total annuel. Une tendance identique peut être constaté au niveau mondial, mais au Portugal ces chiffres sont encore plus accentués.
Malgré tout, le simple fait que les Portugais achètent beaucoup de porto et qu'ils en boivent peu en proportion maintient le mystère sur les raisons qui font que le marché national est le deuxième plus important au monde en termes de volume d'affaires et le troisième s'agissant des quantités (derrière la France et les Pays-Bas). Le tourisme peut être une explication. Isabel Marrana rappelle que 750 000 touristes passent chaque année dans les caves de Vila Nova de Gaia [ville en banlieue de Porto] et que chacun d'eux dépense en moyenne 10 euros à cette occasion. Le billet d'entrée – entre 3 et 5 euros – dans les caves donne droit soit à une dégustation, soit à une réduction sur l'achat de bouteilles. Ce qui incite de nombreux visiteurs à ne pas repartir les mains vides.
Un réflexe d'amour-propre
On ne connaît pas le pourcentage total des ventes inhérent au tourisme ni la part des visiteurs portugais. Ce que l'on sait, c'est que la majorité écrasante des Portugais ont, de facto, une "mauvaise relation" avec le porto. "Même à Vila Nova de Gaia, les cafés et les restaurants ne savent pas quoi vendre, ni quelles informations apporter, ni quels verres utiliser et, la plupart du temps, ils mettent les bouteilles sur les machines à café", se désole Manuel Cabral.
Mais les entreprises ont le sentiment qu'"une nouvelle attitude est en train de naître chez un peuple, qui commence à voir le porto comme son produit", souligne António Saraiva, un des responsables de l'AEVP. Isabel Marrana affirme de son côté qu'à chaque fois qu'un porto est très bien noté par une revue internationale sa demande augmente, ce qui peut s'expliquer d'une certaine façon par un réflexe d'amour-propre des Portugais.
Même si deux marques, Velhotes commercialisée par Cálem et Ferreira de l'entreprise éponyme, exercent une forte domination sur le marché national, il existe des niches de consommateurs d'une importance non négligeable, notamment à Lisbonne où le porto vintage [porto millésimé qui a vieilli au moins dix ans] se vend bien. En règle générale, les entreprises s'intéressent de près au marché intérieur. Ces vingt dernières années, les ventes au Portugal ont été stables, tant au niveau de la quantité qu'à celui des prix – les plus élevés parmi les cinq principaux pays consommateurs de porto [le Royaume-Uni, la Belgique, la France, le Portugal et les Pays-Bas]. D'autant que "le marché intérieur fait partie de ceux qui ont le plus de potentiel de croissance, malgré la crise", estime Manuel Cabral.
Pour garantir la réussite du développement du marché intérieur, le secteur sait qu'il ne peut pas compter sur les ventes dans les bars – "les verres à pied ne marchent pas la nuit", regrette Isabel Marrana –, mais que ce soit dans les restaurants ou en termes de consommation au foyer, il y a de réels facteurs positifs à prendre en compte. Manuel Cabral note que l'attention que les médias, généralistes ou spécialisés, concèdent au porto est un bon début pour inciter les Portugais à ne plus le considérer comme "un "spiritueux" mais comme un "vin".
COURRIER INTERNATIONAL

Images du Monde - Inde

Russie: Quatre morts dans le crash d'un avion de ligne à Moscou


ACCIDENT - Les causes du crash sont encore inconnues...
«Quatre personnes ont été tuées et quatre blessées lors de l'atterrissage du Tu-204 à Vnoukovo», a déclaré à l'agence de presse officielle Itar-Tass le ministère russe des Situations d'urgence, selon lequel il y avait en tout huit personnes à bord. D'autres sources avaient fait état de douze occupants.

Fin de course sur l'autoroute

La même source avait indiqué peu auparavant que parmi les personnes qui se trouvaient à bord de l'appareil, un Tupolev 204 de la compagnie russe Red Wings en provenance de République Tchèque, deux personnes étaient grièvement blessées mais qu'aucun décès n'était à déplorer.
L'avion s'est brisé et a terminé sa course au bord d'une autoroute proche de l'aéroport, selon la télévision russe, qui a montré des images de l'appareil brisé. Les causes de la catastrophe n'ont pas encore été établies, a indiqué le service de presse de l'aéroport de Vnoukovo, situé dans la proche banlieue de Moscou. L'aéroport a été fermé après l'accident et devait rouvrir à 18h heure locale (15h en France), selon la même source.
Avec AFP

27.12.12

Images du Monde - Chine

La Chine dévoile ses trains à grande vitesse à Wuhan. En faisant cette  acquisition, le pays possède la plus longue ligne de TGV au monde.
 
La Chine dévoile ses trains à grande vitesse à Wuhan. En faisant cette acquisition, le pays possède la plus longue ligne de TGV au monde.

Images du Monde - Russie

Lyubov Valiyeva, membre du club de natation «cryophile», s'amuse avec la neige près de la rivière Yenisei, par -25°C, à Krasnoyarsk, en Russie sibérienne, le 26 décembre.
 
Lyubov Valiyeva, membre du club de natation «cryophile», s'amuse avec la neige près de la rivière Yenisei, par -25°C, à Krasnoyarsk, en Russie sibérienne, le 26 décembre.

Images du Monde - Chine

Un pompier chinois tout près du trou causé par l'effondrement d'une route à Taiyuan, dans la province de Shanxi, le 26 décembre.
 
Un pompier chinois tout près du trou causé par l'effondrement d'une route à Taiyuan, dans la province de Shanxi, le 26 décembre.

Images du Monde - Le toréro échappe...domage!

Le torero colombien Wilson Chaparro échappe à un taureau durant le festival du Canaveralejo, à Cali, le 25 décembre.
 
Le torero colombien Wilson Chaparro échappe à un taureau durant le festival du Canaveralejo, à Cali, le 25 décembre. Dommage...

26.12.12

Dessin - Au milieu du tunel!

Environnement • Le hamster alsacien sème la zizanie

Les projets envisagés pour sauvegarder le grand hamster d'Alsace ne font pas l'unanimité - Katanski/CC

Ces petites créatures sont sans doute parmi les plus adorables qui soient, et elles ont l'air bien vulnérables. Pourtant, dans l'est de la France, les hamsters sauvages suscitent énervement, colère, actions en justice et même problèmes politiques pour le gouvernement de François Hollande. Un projet visant à faciliter la reproduction et l'alimentation du hamster sème le mécontentement dans la population, qui s'estime lésée au profit de l'animal.
Des projets de route vont être abandonnés et des sites industriels déplacés au nom du hamster, dénoncent les habitants, et construire une simple cabane de jardin deviendra impossible. La querelle est née d'une initiative de protection du grand hamster d'Alsace, dernier représentant sauvage de l'espèce en Europe, dont la population a diminué de 75 %.
C'est à contrecœur, menacé par la Cour de justice européenne d'une amende de 17 millions s'il ne prenait pas de mesures pour éviter la disparition de l'espèce, que l'Etat français a mis en place un plan de protection. Mais, pour certains élus locaux, ce sont de vastes territoires ruraux qui vont être transformés en "réserves à hamsters", inaptes à la moindre création de richesses – et c'est bien la dernière chose dont on a besoin quand le chômage atteint les 10 %.
Une cinquantaine de communes ont déposé un recours devant le Conseil d'Etat contre deux arrêtés qui ont créé 9 000 hectares de zones de protection du hamster. Pour ces élus, on fait passer l'intérêt de ce rongeur de 20 centimètres avant celui de la population.
"Nous n'aurons plus le droit de faire quoi que ce soit"
Sur place, on s'inquiète en particulier du périmètre de protection de 600 mètres qui serait imposé autour de chaque terrier. Il sera certes possible d'obtenir une dérogation pour réaliser des aménagements dans ce rayon, mais ses bénéficiaires devront compenser par le financement, à un autre endroit, d'un habitat favorable au hamster.
"Nous n'aurons plus le droit de faire quoi que ce soit", déplore un représentant du département du Bas-Rhin. A cause de l'"effet hamster", le brasseur Kronenbourg risque de devoir annuler son projet de centre de recherches à 17 millions d'euros, qui doit créer 50 emplois près d'Obernai. La construction d'un axe de contournement de Strasbourg paraît elle aussi compromise. Les partisans du plan de protection assurent de leur côté que les hamsters pourront ainsi se déplacer en sécurité pour aller chercher leur nourriture et se reproduire.
Car ces deux activités essentielles sont devenues problématiques. L'urbanisation a fragmenté le territoire et complique les déplacements d'un terrier à l'autre, contraignant le hamster à l'endogamie, quand cela ne l'empêche pas tout bonnement de se reproduire. L'agriculture intensive s'est concentrée sur la culture du maïs, une plante que le hamster ne goûte guère. Résultat : il ne reste que 309 terriers en Alsace, contre près de 1 500 il y a encore dix ans, soit le minimum nécessaire à la survie de l'espèce, disent les experts.
COURRIER INTERNATIONAL|

Conflits • Des clichés qui ne mentent pas

Un cliché satellite montrant l'étendue des dégâts après les violences qui ont été éclaté dans la ville de Kyauk Pyu, à l'ouest de la Birmanie - Human Right Watch
Un cliché satellite montrant l'étendue des dégâts après les violences qui ont été éclaté
dans la ville de Kyauk Pyu, à l'ouest de la Birmanie - Human Right Watch
L'ONG Human Rights Watch utilise des images satellite qui lui permettent de documenter les conséquences d'affrontements sur les populations. Une fois publiées, ces photos aériennes peuvent devenir un puissant levier pour faire changer les choses.
COURRIER INTERNATIONAL 

Republique Centrafricaine • Qui va sauver Bozizé ?

François Bozizé, qui a pris le pouvoir en 2003 grâce à l'appui du Tchad, est aujourd'hui menacé par l'avancée des rebelles sur la capitale, Bangui - Kayikwamba/FlickR/CC

Depuis quelque temps, François Bozizé doit être en train de lire et de relire la Bible sous toutes ses coutures. Le pasteur évangélique qu’il est, qui troque souvent son costume de chef d’Etat contre celui de ministre du culte, doit sans doute y retrouver le réconfort dont il a besoin.

Bozizé doit, aussi, bien se demander si cette mise en garde de Jésus à un de ses disciples dans l’évangile de Matthieu 26v52 : "Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée" ne va pas s’appliquer à lui.

En effet, le général va-t-il partir par les mêmes moyens que ceux par lesquels il est venu au pouvoir ? Pour rappel, c’est le 15 mars 2003 qu’il a pris le pouvoir, par les armes, avec l’appui du président tchadien, Idriss Déby; malheureusement, il n’aura pas le temps de s’attaquer au vrai défi du développement, occupé qu’il est à gérer les multiples rébellions et mutineries qui ont fini par ravager le tissu économique de ce pays aux immenses ressources naturelles.

Il y a de cela deux ans, les troupes tchadiennes ont dû déloger les rebelles de Birao (nord de la Centrafrique) pour sauver le tombeur de Patassé [1993-2003]. Cette année encore, le voici confronté à la coalition Séléka [alliance en langue songo], qui regroupe plusieurs rébellions revendiquant notamment le "respect" des différents accords de paix signés entre 2007 et 2011, prévoyant un processus de désarmement et de réinsertion des anciens combattants.

Ouvrir des négociations avec les rebelles

Quelque deux semaines d’hostilités ont suffi à inquiéter le régime de Bangui, qui a dû faire appel de nouveau à son voisin du Nord pour sauver les meubles. Face aux loyalistes, qui ne font visiblement pas le poids, les rebelles ont fait une percée significative, provoquant ainsi un sommet des chefs d’Etats de la communauté des Etats d’Afrique centrale (CEMAC) à N’Djamena, capitale du Tchad, vendredi 20 décembre. Ces derniers n'ont pas eu d’autres choix que de demander au pouvoir en difficulté d’engager des négociations avec les insurgés tout en demandant "le retrait des rebelles à leur position de départ dans un délai n’excédant pas une semaine", comme le veut Bangui.

Qu’à cela ne tienne, les assaillants, qui avaient promis de geler leurs opérations pour favoriser les négociations, sont passés à l’offensive samedi en s’emparant en trois jours de trois nouvelles villes. On a l’impression que l’histoire repasse les plats dans cette Centrafrique, car ce dont on accuse Bozizé, c’est ce qu’il reprochait à celui qu’il a déposé sans coup férir.

Une fois le pouvoir acquis, il s’est lancé dans son exercice solitaire, et il doit être de ceux qui pensent qu’il faut se scotcher au fauteuil. Ceux qu’il faut plaindre, ce sont les civils pris entre deux feux avec le drame humanitaire qui pourrait s’en suivre si les hostilités devaient continuer. Bozizé ou ses adversaires du moment, c’est blanc bonnet, bonnet blanc.

L'expérience a montré que ceux qui aspirent au pouvoir deviennent allègrement de véritables fossoyeurs des idées qu’ils défendaient bec et ongles. Espérons que le président pasteur fera sienne cette sagesse de Salomon dans Ecclésiaste 3, qui dit qu’il y a un temps pour toute chose sous le soleil, pour ne pas ramer à contre-courant de l’histoire au détriment de son peuple.
COURRIER INTERNATIONAL