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14.6.12

PORTUGAL: les footballeurs ne méritent pas notre admiration


Cristiano Ronaldo. Dessin de Dario, Mexique.

La chronique antifootball d'un fan de football. Malgré sa passion, l'écrivain João Tordo exhorte ses compatriotes à se détourner d'une sélection nationale inutile, constituée de millionnaires déconnectés des souffrances d'un pays en crise profonde.

Il y a quelques jours, 2 000 supporters indignés protestaient à l’entrée du stade municipal d'Obidos [ville du nord de Lisbonne] car ils n’avaient pas été prévenus à temps qu’il fallait acheter un billet pour voir s’entraîner l’équipe nationale portugaise. En lisant cette information, je me demande si tout cela est réel. Selon les statistiques, 10 à 20 % de ces supporters doivent être au chômage, les autres sont soit des retraités, des enfants ou des travailleurs qui ont manqué une demi-journée de travail pour assister à un entraînement. Encore une fois, est-ce bien réel ?

Je n’ai pas souvenir d’une époque où le football ait eu au Portugal l’importance que nous lui accordons aujourd’hui. La tenue de l’Euro, après un championnat local inintéressant et une Liga [le championnat espagnol] suivie avec intérêt comme s’il s’agissait d’une compétition portugaise, est un cadeau pour le gouvernement : des millions de Portugais vont pendant un mois se désintéresser des sujets essentiels. Place à notre drogue par excellence grâce à 22 joueurs bienheureux, à moitié analphabètes, aussi inquiets de la situation du pays que je le suis s’agissant de l’influence des rayons gamma sur le comportement des pâquerettes.

Notez la disparité : 20 et quelques individus qui ne contribuent en rien à aider le pays à affronter la situation difficile qu’il traverse ; qui, dans leur grande majorité, vivent dans d’autres pays ; qui n’ont pas les mêmes salaires que nous et ne partagent pas nos inquiétudes ; et que nous suivons seconde après seconde, comme si notre vie en dépendait.

Je suis désolé d’écrire une chronique antifootball, mais je pense qu’elle est nécessaire. Il y aura des centaines de chroniqueurs qui écriront sur les vertus et les défauts des footballeurs de la sélection – Untel est en forme, Untel a la meilleure frappe, Untel est le meilleur capitaine. Sur ce sujet, je n’ai aucune idée précise. Ce qui me laisse sans voix par contre, c’est que, alors que les Portugais tolèrent de moins en moins l’exhibition effrénée du luxe – chez les politiques ou les dirigeants d’entreprise par exemple –, nous continiuons à ne pas nous soucier des caprices des footballeurs.

Pour les défendre, il existe un argument récurrent, néolibéral, une véritable escroquerie, appelée ‘méritocratie’ : l’homme mérite de gagner ce qu’il gagne. Mais personne ne mérite de gagner 500 euros par mois [le smic est de 485 euros au Portugal], comme personne ne mérite d’en gagner 1 million ; les chiffres sont totalement relatifs et absurdes. Un ouvrier travaille beaucoup plus d’heures qu’un footballeur ; le premier gagne 500 euros, le second des centaines de milliers d’euros par mois. Où est la méritocratie là-dedans ? Nulle part, évidemment. Un serveur n’a pas eu la possibilité d’étudier, contrairement à un banquier ; l’un sera relativement pauvre toute sa vie, l’autre s’enrichira tout au long de sa carrière. Méritocratie : la justification pour la richesse des uns et la pauvreté des autres.

Face à des joueurs qui arrivent à l’entraînement en hélicoptère, avec des bijoux ayant plus de valeur que nos maisons, recevant des salaires de millionnaires payés par des entités privées qui s’alimentent de l’argent difficilement gagné par les supporters – ceux dont la méritocratie n’a que faire –, il n’est pas difficile de comprendre que l’on veut nous vendre chat en poche. Télés, radios et Internet vont être inondés par l’Euro 2012, offrant ainsi un mois de ‘congé’ à ceux qui gouvernent (mal) le pays. En ce qui me concerne, je le regrette.

J’aime le foot. Mais les temps ont changé : je me sentirais comme un traître si je me mettais à soutenir aveuglément un groupe d’individus qui ne partagent pas nos difficultés et qui ne représentent le pays que lorsqu’ils chaussent une paire de crampons. Nous, nous le représentons tous les jours, à travers notre travail, notre sueur, notre capacité de souffrance, et même un certain sens de l’humour. Pour cette raison, en terminant cette chronique, j’imagine le contraire, pour une fois : les footballeurs de la sélection faisant la queue pour avoir un billet, applaudissant, écharpe au cou, les citoyens qui les applaudissent en permanence et les soutiennent. Voilà qui, à notre époque, serait juste.

Le Portugal dans la difficulté gagne logiquement


Les Portugais ont cru voir la victoire leur échapper après le doublé de Bendtner. Mais ils se sont imposés 3-2 au finish. (Reuters)

Malgré un Cristiano Ronaldo décevant, la Seleçcao conserve une chance de se qualifier grâce à sa victoire in extremis (3-2) face à des Danois toujours en lice.

Cinq buts et, même si la partie a manqué parfois de rythme, le public de Lviv a assisté à de nombreux rebondissements lors de ce Portugal-Danemark (3-2) qui relance les partenaires de Cristiano Ronaldo après leur défaite initiale face à l'Allemagne. D'entrée, les Danois se sont installés sans crainte dans le camp portugais, comme lors de leur première rencontre de l'Euro face aux Pays-Bas (1-0). Les complexes face aux ''gros'', les hommes de Morten Olsen ne connaissent pas. Dès la 4e minute, le meneur de jeu Eriksen adresse le premier tir de la partie et, rapidement, Pepe se signale par deux tacles pour soulager son camp. Pendant ce temps, Ronaldo sommeille : premières feintes à la 12e min et première frappe, écrasée, six minutes plus tard. Pour le coup franc qui suit (21e), le Madrilène atteint les tribunes. Peu à peu, le danger se rapproche du but du portier danois Andersen.

Déjà intraitable derrière, Pepe surgit au premier poteau sur un corner de Moutinho (1-0). Flanc droit, Nani touche peu de ballons mais vise juste. La preuve à la 36e minute, quand Postiga convertit sous la barre un service idéal du Mancunien (2-0). Engourdis et imprécis dans les transmissions, les Danois vont-ils poursuivre sur ce rythme ? En tout cas, ils se montrent réalistes quand la défense portugaise se fige sans raison (41e) et permet à Bendtner, bien servi par Krohn-Dehli, de marquer le 5e but de sa carrière face au Portugal (2-1).

Match sans guère de rythme ni exploits individuels, surtout pas de la part de Cristiano Ronaldo, décidément loin de sa forme du Real Madrid.En seconde mi-temps, Rouges et Blancs se neutralisent . Match sans guère de rythme ni exploits individuels, surtout pas de la part de Cristiano Ronaldo, décidément loin de sa forme du Real Madrid. Deux fois seul devant Andersen, il échoue, comme pétrifié. Bronca dans les tribunes. Le Danemark aussi a sa vedette, et il peut compter sur elle. Sur un long centre venu côté droit, Nicklas Bendtner smashe le ballon de la tête (2-2). Mais le numéro 11 danois ne sera pas le héros du jour. La faute au surpuissant Varela, entré comme une furie peu avant, et auteur d'une frappe surpuissante au ras du poteau (87e). Le prochain Portugal-Pays-Bas promet le feu aux supporters des deux pays.
C. LARCHER, à Lviv.
L'EQUIPE

12.6.12

Pratiques policières au Quebec

La police de Montréal a procédé à 130 arrestations au cours des quatre derniers jours, a confirmé le chef Marc Parent, à l’occasion d’un point de presse, lundi matin.
Ces arrestations sont survenues en marge du Grand de Prix de Formule 1, événement pour lequel la surveillance policière a été grandement accrue à Montréal et dans certaines villes avoisinantes.
M. Parent a précisé que les arrestations ont été faites «pour différentes raisons, c’est-à-dire méfait, voies de fait sur un policier, menaces, entrave, possession de matériel incendiaire, agression armée, vol, règlements municipaux. Il y a aussi huit véhicules du service de police qui ont été endommagés.» Parmi ces arrestations, 43 ont été effectuées dans la seule journée de dimanche, alors que plusieurs actions étaient prévues de la part de différents groupes de manifestants opposés à la hausse des frais de scolarité ou aux valeurs véhiculées par le Grand Prix du Canada.
En ce qui concerne les 34 personnes arrêtées de façon préventive, dimanche, dans le périmètre de sécurité de l’événement, aucune accusation n’a finalement été déposée. Selon Marc Parent, ces arrestations ont été effectuées «uniquement sur la base de motifs raisonnables».
Très présents dans les stations de métro montréalaises, les policiers ont également refusé l’accès à 50 personnes sur un total d’environ 250 000 usagers en quatre jours.
Dans l’ensemble des personnes interpellées, certaines détenaient sur eux «des bâtons, des briques, des roches, des imitations d’armes à feu et des pièces pyrotechniques». Divers objets ont été saisis par le SPVM tels qu’un plan du centre-ville de Montréal fait à la main, une barre à clous, des pièces pyrotechniques et une arme artisanale confectionnée à partir de la lame d’une scie.
Pas de profilage selon Marc Parent
Questionné au sujet des fouilles systématiques sur les personnes portant le carré rouge, M. Parent a indiqué que le SPVM ne faisait pas de profilage politique et que le carré rouge n’était pas symbole de violence pour eux.
«Entre autres sur les usagers qui se sont fait demander de faire fouiller leur sac, environ une cinquantaine de personnes, certaines d’entre elles n’arboraient pas le carré rouge, au-delà de la moitié, a souligné M. Parent. Certains autres avaient un carré rouge et ont eu accès aux festivités du Grand Prix.» M. Parent a toutefois mentionné que le service allait revoir ses façons de faire dans les prochains jours et qu’il n’est pas impossible que certains cas nécessitent une intervention.
Plus tôt, la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) a dénoncé le travail des policiers au cours des derniers jours et des dernières semaines, notamment les fouilles systématiques ainsi que les arrestations préventives effectuées.
La CLASSE souhaite qu’un organisme indépendant ainsi que la Commission des droits de la personne fassent enquête sur les pratiques policières employées.
LE JOURNAL DE MONTREAL

Résultats législatives France: Trois députés FN pour un possible retour à l'Assemblée nationale


Pas de vague bleu marine à l'horizon, mais une certitude : le Front national a franchi dimanche une nouvelle étape dans sa stratégie de normalisation politique et s'est désormais installé durablement sur la troisième place du podium électoral. Après le succès de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle (17,9% des voix), le Rassemblement bleu marine (et sa principale composante, le Front national) a séduit 13,77% des électeurs dimanche lors du premier tour des élections législatives. Il a largement devancé le Front de gauche (6,94%), EELV (5,57%) ou encore le MoDem (2,33%) qui s'est littéralement effondré.
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Lundi matin, la présidente du Front national a annoncé que les candidats du Rassemblement bleu marine se maintiendraient dans la totalité des 61 circonscriptions où la formation politique a réussi à accéder au second tour du scrutin, y compris en ce qui concerne les 32 triangulaires. « Le principe est le suivant : nous nous maintiendrons évidemment dans toutes les circonscriptions où nous sommes arrivés au second tour », a déclaré Marine Le Pen. Reste à savoir où le parti d'extrême droite a des chances de l'emporter et de faire, par la même occasion, son retour à l'Assemblée nationale d'où il est absent depuis 1988 (mis à part le passage fugace de Jean-Marie Le Chevallier dont l'élection en 1997 a été invalidée l'année suivante).

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8.6.12

Quebec: quand les policiers rusent...


manifestation montreal
Environ une heure avant le début du tapis rouge du Grand Prix, en début de soirée jeudi, une centaine de manifestants ont été pris en souricière par les policiers, après avoir poussé les barricades à l’intersection des rues des Seigneurs et Notre-Dame, dans le secteur de Griffintown, à Montréal.
Environ 50 minutes plus tard, les policiers ont laissé partir les manifestants qui n’avaient pas été arrêtés. Dans les cris de joie, les personnes relâchées ont quitté les lieux en masse, empruntant Notre-Dame, vers l’est. De nombreux doigts d’honneur ont été faits aux policiers.
Peu après 18 h 30, une foule d’environ 400 personnes défilaient sur la rue Guy, vers le nord.
Selon Simon Delorme, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), les manifestants encerclés par les policiers étaient en «détention temporaire».
Les policiers ont en effet décidé de procéder à des arrestations ciblées plutôt qu’à une arrestation de masse. «Nous arrêtons certains suspects», pouvait-on lire sur la page Twitter du SPVM vers 18 h.
Une dizaine d’individus auraient été arrêtés pendant l’opération souricière.
À 18 h, les manifestants s’étaient d’ailleurs liés en une chaîne humaine afin d’empêcher d’autres arrestations.
Plusieurs manifestants pris en souricière étaient vêtus de noir et masqués. Lorsqu’ils se sont retrouvés coincés par les forces de l’ordre, certains ont rapidement enlevé vêtements foncés et masques.
Pendant ce temps, des centaines de personnes manifestaient à l’extérieur de la souricière.
À l’intersection du boulevard Georges-Vanier et de la rue Notre-Dame, une centaine de personnes mécontentes ont démontré un comportement plus agressif. Les manifestants ont tout renversé sur leur passage, notamment les bornes de signalisation. Ils auraient même lancé des pierres.
Le rassemblement avait débuté peu avant 17 h, à proximité de l’Arsenal, sur la rue William, où se déroulait le bal d’ouverture du Grand Prix de Formule 1.
Dans les rues avoisinantes, la présence policière était des plus importantes, alors que le SPVM collaborait avec la Sûreté du Québec ainsi qu’avec des compagnies de sécurité privées. Le déploiement de forces policières se faisait bien sentir dans le secteur.
Au Café Aléatoire, situé sur la rue Notre-Dame, les clients demeuraient souriants, malgré les événements. Ils étaient d’ailleurs assez impressionnés de voir le nombre de policiers sur place.
«Je n’ai pas peur pour ma sécurité ou celles de mes clients. Je fais confiance aux manifestants», a affirmé la propriétaire du restaurant, Tara.

7.6.12

France: Majorité absolue pour le PS ?



Selon un sondage OpinionWay-Fiducial pour Les Echos et Radio Classique, le parti socialiste pourrait décrocher la majorité absolue à l'Assemblée nationale, une première depuis 1981. Le PS pourrait donc gouverner sans avoir besoin du soutien du PC et de EELV. Ces derniers obtiendraient respectivement de 18 à 22 sièges et de 16 à 22 sièges.

D'après ce sondage, le PS et les Radicaux de gauche obtiendraient de 290 à 320 sièges sur 577. Il en faut 289 pour décrocher la majorité absolue. Bruno Jeambart, directeur général adjoint d'OpinionWay, explique cette possible vague rose par une démobilisation de l'électorat de droite. De plus, 55% des sondés estiment qu'une cohabitation serait une mauvaise chose.

Le FN devrait lui aussi réaliser un très bon score avec 16% des voix annoncées par ce sondage. Il pourrait obtenir de 0 à 4 sièges. Pour OpinionWay, ce renforcement du FN se fait au détriment de l'UMP, qui y perdrait de précieuses voix. D'après les projections de l'institut, l'UMP obtiendrait de 209 à 247 sièges.

OpinionWay estime que la participation devrait être de 61%, comparable à celle de 2007 (60,4%) et inférieure à celle de 2002 (64,4%).
Le Figaro
Ben, si c'est Le Figaro lui-même qui le dit...

France: La gauche devrait profiter du rejet de la cohabitation - Sondage


Palais Bourbon, Assemblée nationale.

Selon les estimations de l'institut CSA, la gauche atteindrait les 45,5% des suffrages au premier tour des législatives...
La tendance ne s’inverse pas, au contraire. De plus en plus de Français indiquent qu’ils voteront pour un candidat de gauche au premier tour des élections législatives. Avec 45,5% des intentions de vote (soit une hausse d’un demi-point par rapport à la semaine dernière), la gauche se rapproche de son record historique, atteint en 1988 avec 49,2% des voix, rappelle Jérôme Sainte-Marie du département Opinion de CSA.
La droite, elle, est largement devancée avec 33% des intentions de vote. Autre signal: dans leur majorité, les Français continuent de souhaiter qu’il n’y ait pas de cohabitation (48% contre 43%). Le niveau d’intérêt pour la campagne est très fragile: seuls 57% des Français disent s’y intéresser, contre 61% le 12 juin 2007, juste avant le premier tour.

La participation s'annonce faible

Ce désintérêt est plus fort de dix points chez les électeurs de droite que ceux de gauche, «comme s’ils anticipaient la défaite», souligne Jérôme Sainte-Marie. «C’est sûr qu’on ne va pas gagner, confie un cadre de l’UMP. Mais il n’y aura pas pour autant de vague rose. François Hollande l’a tuée en ne respectant pas Nicolas Sarkozy lors de la passation de pouvoir.» L’électorat bayrouiste opère d’ailleurs un basculement en étant 53% à espérer une majorité de droite à l’Assemblée, et donc une cohabitation. «Ils ont peur de la pression fiscale», croit savoir Jérôme Sainte-Marie.
Autre élément susceptible d’amoindrir la victoire de la gauche: la participation qui s’annonce faible. Autour de 60%, selon plusieurs sources. Ce qui devrait réduire le nombre de triangulaires puisqu’un candidat a besoin de recueillir au moins 12,5% du nombre d’inscrits pour pouvoir se maintenir au second tour. Un scénario qui handicapera le FN. Et donc le PS qui aurait pu profiter de la multiplication des confrontations tricéphales.

Euro : dernier verre au bar du "Titanic" ?





Qui parle pour l'euro ? Qui incarne l'union monétaire européenne ? Quelle personnalité de stature internationale court d'un média à l'autre pour rassurer investisseurs et épargnants ? Personne.
On n'en veut ici ni à Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, ni à Jean-Claude Juncker, le patron de l'Eurogroupe, gens sérieux. Mais, en tant que porte-parole potentiels de la monnaie unique, ils sont inaudibles.
Dans les turbulences bancaires espagnoles et dans les remous de l'interminable tragédie grecque, la zone euro paraît sans direction. Elle tangue d'une crise à l'autre, tenue à Londres, à Washington et ailleurs pour responsable d'un climat de défiance générale qui pèse sur la croissance mondiale.
Le placide Mario Draghi, patron de la Banque centrale européenne (BCE), l'a dit le 31 mai à Bruxelles : les gouvernements des dix-sept pays membres de l'euro donnent l'impression de ne pas savoir où ils vont. Voilà deux ans qu'ils colmatent les brèches dans le mur d'une monnaie unique s'effritant au fil des maux qui l'assaillent. Ils vont de sommet en sommet - le dernier toujours présenté comme le "der des ders", fournissant enfin à l'union monétaire les instruments nécessaires non pas au fonctionnement optimal d'une zone monétaire, ce serait trop demander, mais à sa survie.

Charest sur la défensive!


charest

Geneviève Lajoie
Photo Jean-François Desgagnés
«Le Grand prix devrait bien se passer. Il n'y a pas de raison pour lesquelles quelqu'un devrait perturber le Grand prix, c'est une activité économique qui est importante, je pense que sur le plan touristique, c'est l'évènement le plus important au Canada, pas uniquement pour Montréal et pour le Québec et quand on s'attaque au Grand prix, ce n'est pas au gouvernement du Québec que les gens s'attaquent, c'est à tous les Québécois», a-t-il déclaré jeudi matin, à l'entrée d'une réunion du caucus des députés libéraux à l'Assemblée nationale.
Le cocktail d'ouverture du Grand prix jeudi soir est une cible annoncée des manifestants. Sur le site web de la CLASSE, la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) appel au rassemblement jeudi soir à compter de 17h.
«Le Grand Prix, ce sont des millions de retombées économiques pour les plus riches. Nous ne nous en prenons pas aux travailleuses et travailleurs, qui n'empocheront que les quelques pinottes nécessaires à leur survie économique. Contre l'élite capitaliste !», peut-on lire sur le site web.
La soirée sera animée. Une autre manifestation nue est aussi prévue à compter de 19h30.
«Nous vous invitons à vous joindre à la plus GRANDE manifestation nue de l’Histoire du Québec! Les valeurs sexistes, non-environnementales, élitistes et économiques qui sont véhiculées par ce type d’événement entrent hautement et directement en confrontation avec celles défendues par le mouvement étudiant», peut-on lire dans la description de l'évènement.
La police de Montréal a frappé un grand coup jeudi aux aurores, à quelques heures du Grand prix. Onze personnes étaient ciblées. Huit perquisitions devaient être effectuées, soit sept à Montréal et une à Longueuil, en lien avec des évènements survenus dans le cadre du conflit étudiant. La fille d'Amir Khadir a été arrêtée et le domicile du député de Québec solidaire est l'objet d'une perquisition.
Le ministre Robert Dutil a refusé de faire un lien direct entre l'ouverture du Grand prix et les perquisitions. «Les policiers font leur travail», a-t-il martelé. «J'imagine, et tout le monde se doute bien que les policiers étaient aux aguets puisqu'il y avait des menaces assez explicites concernant le Grand prix», a-t-il tout de même convenu.
Le ministre Raymond Bachand n'a pas caché sa joie. «Quand des gens viennent saccager des bureaux de députés, des universités, des collèges, bien on espère toujours comme citoyen que la police trouve les coupables», a-t-il expliqué.
LE JOURNAL DE MONTREAL

France - Législatives: il faut donner une majorité à la gauche


Législatives: pour Ayrault et Aubry à Lille, le changement de vote, ce n'est plus maintenant

Le Premier ministre et la première secrétaire du PS ont appelé les électeurs à faire preuve de cohérence, en confirmant le vote du 6 mai en faveur de François Hollande. Devant 2000 personnes, à Lille, le duo a ainsi clos la campagne législative avant le premier tour. Reportage.
Entre le match aller à Nantes et le match retour à Lille, cinq jours se sont écoulés, mais le message n'a pas changé: les législatives sont le troisième tour de la présidentielle, et sans une victoire les 10 et 17 juin, le PS perdra tout le bénéfice de la victoire du 6 mai.
"Si les Français ne veulent pas se faire voler la victoire présidentielle, il faut retourner faire la queue dans les bureaux de vote, avance Harlem Désir, numéro 2 du PS. Ils ont eu l'essentiel -faire partir Sarkozy-, maintenant, il faut l'indispensable: offrir à François Hollande une majorité stable et loyale."
Stable, loyale, cohérente, forte, solidaire, les mots se multiplient dans la bouche des socialistes pour réclamer les pleins pouvoirs à la tête de l'Etat. Les mots et les mesures. Car, pour donner envie aux électeurs de poursuivre l'effort, Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault ont énuméré les premières promesses de campagne tenues et celles qui viendront dès que les bancs de l'Assemblée auront rosi.
Et pas question, cette fois-ci, d'évoquer des hausses d'impôts, comme l'avait fait la patronne du PS en début de semaine. Non, là, le tableau est bien plus alléchant. En tout cas pour l'électorat de gauche. Ont déjà été actés: l'augmentation de l'allocation de rentrée, le plafonnement de 1 à 20 des salaires, l'abrogation de la circulaire Guéant, la possibilité de partir à la retraite à 60 ans... Place désormais aux contrats de génération, aux emplois d'avenir, à la décence concernant les parachutes dorés, les retraites chapeau et les stocks option.

Angela Merkel ou la démolition du sud de l'Europe



Angela Merkel a déclaré ce jeudi matin à la télévision allemande souhaiter "plus d'Europe", assortie d'une "union budgétaire". Des propos qui masquent à peine la position toujours ferme de l'Allemagne vis-à-vis de la crise de la zone euro.
La chancelière allemande Angela Merkel s'est exprimée ce matin devant la télévision publique ARD à propos d'une éventuelle union politique au sein de la zone euro. Elle a ajouté par ailleurs que ce projet était nécessaire, même si cela devait impliquer une Europe à deux vitesses. "Nous ne devons pas rester immobiles parce que l'un ou l'autre (pays) ne veut pas encore suivre" a décrété Angela Merkel. "Nous avons besoin de plus d'Europe (...) d'une union budgétaire (...) et nous avons besoin avant tout d'une union politique. Nous devons, pas à pas, abandonner des compétences à l'Europe".
Une déclaration qui fait suite à l'entretien téléphonique d'hier entre la chancelière et le président américain Barack Obama. Ce dernier, pour qui les conséquences du climat économique européen risquent de lui coûter sa réélection, a souligné la nécessité de trouver "un plan immédiat pour résoudre la crise" et renforcer la zone euro.
Un pas en avant, un pas en arrière.

Grèce - Rena Dourou : "L’Aube Dorée a depuis longtemps, en toute impunité, imposé sa loi "

La députée de Syriza, a été agressée, ce matin, sur la plateau de la chaîne grecque Antenna 1, par un député de Chryssi Avghi, l’extrême-droite néofasciste, lors d'un débat en vue des législatives du 17 juin prochain. Elle réagit en exclusivité pour l’Humanité.fr.
Rena Dourou, vous avez été agressée sur un plateau télévision par un député de Chryssi Avghi. Pourquoi ? L’extrême-droite se sent-elle décomplexée suite aux résultats des élections du 6 mai ?
Rena Dourou. L’extrême droite se sent surtout décomplexée en raison de la politique menée par les deux partis qui sont au pouvoir depuis des décennies, leur peu de considération pour la politique d’immigration. En fait, les socialistes et les conservateurs ont laissé faire les fachos dans les banlieues dites « difficiles » où l’Aube Dorée a depuis longtemps, en toute impunité, imposé sa loi, c’est-à-dire sa violence contre les étrangers, en présentant cette violence comme une « solution efficace » face à l’ immigration.
Pourquoi Syriza et le KKE ont-ils été visés lors de cet acte de violence ?
Rena Dourou. Ces deux partis ont été visés parce que la Gauche a toujours été la cible préférée de l’extrême droite. Mais pour ce qui est de SYRIZA, il faut souligner que la rhétorique électorale adoptée récemment par la Nouvelle Démocratie [le parti de droite, NDLR] à l’égard de notre parti, emploie un argumentaire qui fait penser à un retour aux origines d’une droite dure, avec des relents d’anticommunisme primaire...
Comment la situation politique évolue-t-elle en Grèce ?
Rena Dourou. La crise économique est en train de se transformer en crise de démocratie, comme on l’avait déjà souligné depuis le début de la crise de la dette. Il n’est aujourd’hui plus seulement question de sauver l’économie mais notre démocratie.
L'HUMANITE

L'image du jour 07-06-2012

Nage en eaux troubles

Un homme nage dans les eaux polluées d’un étang aux côtés de son buffle, en cette Journée Mondiale de l’Environnement, dans la banlieue de Jammu.

5.6.12

L'image du jour 04-06-2012

Crash à Lagos: La ville en plein chaos

Scène de désolation  - Crash à Lagos: La ville en plein chaos  - ParisMatch.com

Un immeuble de deux étages du quartier pauvre et densément peuplé d'Ishiga à Agege, un faubourg de Lagos, la capitale économique du Nigeria, a été touché de plein fouet par le Boeing MD83 de la compagnie Dana Air dimanche soir. Les causes de ce drame n’ont pas encore été établies mais les pilotes auraient signalé un problème de moteur. S’il n’y a aucun survivant parmi les 153 personnes à bord de l’avion, les autorités du pays n’ont pas encore pu établir le bilan des morts et des blessés au sol. Elles recherchent à présent les boîtes noires de l’appareil. Après la catastrophe, des milliers d’habitants se sont rendus sur les lieux, rendant plus difficile encore le travail des secouristes.Photo REUTERS/Akintunde Akinleye