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21.7.12

Canada: Étudiants sous haute surveillance


Étudiants sous haute surveillance

Yalda Machouf-Khadir, la fille du député de Québec solidaire, était de retour en cour hier avec une soixantaine d’autres co-accusés.

Fouille à l’entrée, présence accrue de constables spéciaux, application rigoureuse des règlements : c’est sous haute surveillance qu’une soixantaine de militants de la cause étudiante ont comparu hier matin au palais de justice de Montréal.
Des dizaines de personnes s’entassaient en matinée dans un couloir du palais. Au moins cinq constables spéciaux étaient postés aux portes de la salle, afin d’éviter tout débordement.
Certains des militants présents au palais de justice y étaient pour comparaître, d’autres en support à leurs amis accusés.
Mais tous les curieux n’ont pas pu assister aux comparutions. Plusieurs ont en effet dû patienter à l’extérieur, la salle d’audience affichant complet.
Ceux qui n’étaient pas vêtus convenablement se sont vu refuser l’accès à la salle, où les comparutions s’enchaînaient rapidement.
Diverses causes
Parmi les accusés, une trentaine ont été impliqués dans le saccage au cégep du Vieux-Montréal. Plus de vingt ont participé au blocus du pont Jacques-Cartier.
D’autres étaient aussi présents pour le vandalisme au bureau de la ministre de l’Éducation et à l’Université de Montréal.
Yalda Machouf-Khadir, la fille du député de Mercier, figurait dans la liste des accusés. La jeune femme fait face à des accusations de complot, introduction par effraction, vol, voies de fait et bris de condition.
École
Alors que plusieurs étudiants pourraient retourner sur les bancs d’école dès le mois d’août, certains devront faire modifier leurs conditions.
En effet, la majorité d’entre eux sont dans l’interdiction de se retrouver près d’une institution d’enseignement.
« On attend que ce soit officiel que l’école recommence à une date précise. À ce moment, on va s’arranger pour qu’ils puissent assister à leur cours », explique Francesca Cancino, l'avocate stagiaire à la défense.
LE JOURNAL DE MONTREAL

Canada: Néolibéraux, dehors!!!


manif

Même en pleine chaleur de juillet, la maintenant traditionnelle manifestation nationale du 22 de chaque mois ne fera pas relâche dimanche, alors que des milliers de personnes prévoient déambuler dans les rues de la métropole pour protester contre la hausse des droits de scolarité et la loi spéciale du gouvernement Charest.
Organisée par la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), la manifestation se déroulera sous le thème « Le 22 juillet, les néolibéraux... DEHORS! ». « Ensemble, profitons du 22 juillet pour dire non aux mesures néolibérales telles que la hausse des frais de scolarité », peut-on lire sur la page Facebook de l’événement.
Le rassemblement devrait débuter à 14 h, à la place Émilie-Gamelin. Des représentants de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) ont confirmé qu’ils se joindront au groupe.
Fidèle à ses habitudes, la CLASSE n’a pas l’intention de remettre le trajet de la marche au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
En ce qui concerne le nombre de manifestants, l’organisation a préféré ne pas s’avancer sur l’ampleur que prendra la marche. « C’est toujours un peu difficile de savoir, surtout que c’est l’été », a expliqué Jeanne Reynolds en entrevue. Elle croit que le retour en classe qui approche risque d’inciter bon nombre d’étudiants à prendre d’assaut la rue à nouveau.
La CLASSE mise également sur le fait que la marche soit un dimanche pour attirer plus de participants. « On peut s’attendre à une bonne participation », a fait remarquer Jeanne Reynolds, faisant référence au 22 juin dernier, une marche qui avait attiré plusieurs milliers d’étudiants (150 000, selon les estimations de la CLASSE), et ce, malgré la période estivale.
Samedi après-midi, plus de 6 500 personnes avaient répondu positivement à l’invitation Facebook.
Alors que les rumeurs d’élections tendent vers le déclenchement d’une campagne électorale le 1er août prochain, la CLASSE profitera de la manifestation de dimanche pour afficher clairement son opposition aux idées néolibérales. « On s’attaque plus particulièrement au néolibéralisme, une doctrine économique enracinée profondément dans la société, qui crée des inégalités sociales », a confirmé la coporte-parole de la CLASSE.
Si une campagne électorale a lieu le mois prochain, la CLASSE affirme qu’elle se battra contre des idées plutôt que contre des partis politiques. « Nous, c’est contre ça qu’on se bat », a soutenu Jeanne Reynolds.
Deux autres manifestations étudiantes sont prévues dimanche à l’échelle de la province. Celle de Québec quittera l’Assemblée nationale à 13 h, tandis que la marche de Trois-Rivières s’amorcera à midi au parc Laviolette.
LE JOURNAL DE MONTREAL

19.7.12

Canada: Loi 78 - Libertées fondamentales menacées!

47e manifestation nocturne_13La loi spéciale du gouvernement Charest, adoptée en mai dernier afin d’assurer le retour en classe des étudiants, porte atteinte à des libertés fondamentales garanties par la Charte des droits et libertés de la personne, a tranché jeudi la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.
« L'analyse détaillée de la Loi permettant aux étudiants de recevoir l'enseignement dispensé par les établissements de niveau postsecondaire qu'ils fréquentent, rendue publique aujourd'hui [jeudi], confirme les sérieuses inquiétudes que la Commission avait émises le 18 mai dernier lors de l'adoption du projet de loi 78 par l'Assemblée nationale », a indiqué la Commission, jeudi, dans un communiqué.
Selon l’organisme, plusieurs articles du projet de loi 78, adopté officiellement sous l’appellation « loi 12 », sont contraires à la Chartre, notamment l’article 14, qui interdit tout rassemblement à l'intérieur d'un édifice où sont dispensés des services d'enseignement, sur le terrain ou dans un rayon de 50 mètres des limites externes de celui-ci.
Comme les articles 12 et 13, cet article porte atteinte « à la liberté de conscience des personnes visées en les obligeant à passer outre à leur sentiment de solidarité et à leur conviction », a déploré la Commission.
Quant aux articles 16 et 17, qui obligent les organisateurs et manifestants d’un rassemblement de 50 personnes et plus à fournir leur itinéraire aux policiers, la Commission estime également qu’il porte atteinte aux libertés d'expression et de réunion pacifique.
L’organisme montre aussi du doigt les articles 18 à 31, notamment en raison « de la sévérité des sanctions » imposées aux personnes qui contreviendraient à des dispositions de la loi 78. En effet, la loi prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 5000 $ pour les individus, jusqu’à 35 000 $ pour les représentants des associations étudiantes, et jusqu’à 125 000 $ pour les associations étudiantes ou autres organismes qui organiserait une manifestation.
La Commission estime en outre que ces articles soulèvent des doutes « quant à ce qui est permis ou non ».
La Coalition large pour une association syndicale étudiante (CLASSE) a salué le travail de la commission. « Il est très encourageant au plan juridique de voir que la Commission des droits de la personne partage notre analyse de la loi spéciale. Cela nous donne bon espoir d'avoir gain de cause devant les tribunaux pour la faire invalider », a déclaré jeudi Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de la CLASSE.
« Il s'agit bel et bien d'une loi injuste et répressive, en plus d'être carrément anticonstitutionnelle. Jean Charest doit se rendre à l'évidence et abroger sa loi spéciale », a-t-il poursuivi.
La Clinique juridique Juripop a de son côté souligné l'importance de la position adoptée jeudi par la commission, dont les commentaires appuient selon elle l'essentiel des arguments plaidés par ses avocats, qui représentent la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ).
Devant les tribunaux
La Cour supérieure du Québec avait rejeté en juin la requête des associations étudiantes qui demandaient de suspendre temporairement certaines dispositions de la loi. Ces dernières ont demandé l'autorisation d'en appeler du jugement.
La Cour d'appel a entendu mercredi soir la requête pour permission d'en appeler du jugement rejetant le sursis de certaines dispositions de la Loi 12, et a pris la requête en délibéré.
La Cour supérieure devrait entendre au cours des prochains mois la requête en nullité de la Loi 12 présentée par les associations étudiantes et d'autres regroupements.
LE JOURNAL DE MONTREAL

11.7.12

Compressions budgétaires - Un millier de scientifiques dans les rues d'Ottawa


Les scientifiques en sarrau et des «femmes endeuillées vêtues de noir» ont marché au son de musiques funèbres, scandant «pas de preuve, pas de science, pas de vérité, pas de démocratie».

Ottawa – Plus de 1000 scientifiques en sarrau blanc ont défilé en cortège funèbre ce midi pour dénoncer la «mort de la preuve scientifique», exécutée selon eux par le gouvernement conservateur.

Par cette manifestation, ils dénonçaient les compressions budgétaires qui ont entraîné la fin de plusieurs programmes de recherche et des centres, comme celui des lacs expérimentaux. Ils ont aussi protesté contre le bâillon imposé aux scientifiques à l'emploi du gouvernement qui les empêche de s'exprimer librement sur la place publique.

Les scientifiques en sarrau et des «femmes endeuillées vêtues de noir» ont marché au son de musiques funèbres, scandant «pas de preuve, pas de science, pas de vérité, pas de démocratie».

Les «oraisons funèbres» ont été prononcées dans les marches faisant face au Parlement. Plusieurs scientifiques ont pris la parole, faisant valoir que la preuve scientifique joue un rôle clé dans la prise de décision par les dirigeants canadiens, mais qu'elle a été réduite au silence.

L'organisation déplore entre autres les compressions dans les programmes de recherche d'Environnement Canada, de Pêches et Océans Canada, du Conseil national de recherches Canada et de Statistique Canada.

Pour Scott Findlay, ancien directeur de l'Institut de l'Environnement de l'Université d'Ottawa, la mort de la preuve est une cause de deuil national. Il soutient que le public n'entend et ne voit que l'information qui appuie la politique du gouvernement fédéral ou son idéologie, y voyant une forme de propagande.
LE DEVOIR - CANADA

9.7.12

75e manifestation nocturne dans les rues de Montréal


Pour une 75e soirée consécutive hier, quelques centaines de personnes ont marché dans les rues du centre-ville de Montréal.

Pour une 75e soirée, plusieurs centaines de citoyens ont marché dans les rues du centre-ville de Montréal pour dénoncer à la fois la hausse des droits de scolarité et l'adoption de la loi 78.

Entre 500 et 750 manifestants – selon divers sources sur place et dans les médias sociaux – ont pris le départ place Émilie-Gamelin au centre-ville de Montréal, vers 21h00, munis de drapeaux rouges et de pancartes.

Sur Internet, l'«Anarchopanda pour la gratuité scolaire» et quelques regroupements étudiants appelaient la population à descendre de nouveau dans la rue pour manifester leur mécontentement.

La 75e manifesation nocture a été déclarée illégale par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) seulement une heure après le départ de celle-ci, les autorités n'ayant pas reçu l'itinéraire à l'avance. Le SPVM disait toutefois tolérer l'événement.
Les manifestants se sont approchés du pont Jacques-Cartier, fermé en raison des feux d'artifice Loto-Québec, donnant ainsi du fil à retordre au SPVM et à la Sûreté du Québec, dont le siège social est situé près du pont.
Pour une 75e soirée consécutive hier, quelques centaines de personnes ont marché dans les rues du centre-ville de Montréal. Pour une 75e soirée consécutive hier, quelques centaines de personnes ont marché dans les rues du centre-ville de Montréal. Pour une 75e soirée consécutive hier, quelques centaines de personnes ont marché dans les rues du centre-ville de Montréal. Pour une 75e soirée consécutive hier, des citoyens ont marché dans les rues du centre-ville de Montréal.<br />
Pour une 75e soirée consécutive hier, des citoyens ont marché dans les rues du centre-ville de Montréal.<br />
Pour une 75e soirée consécutive hier, des citoyens ont marché dans les rues du centre-ville de Montréal. Pour une 75e soirée consécutive hier, quelques centaines de personnes ont marché dans les rues du centre-ville de Montréal. Pour une 75e soirée consécutive hier, des citoyens ont marché dans les rues du centre-ville de Montréal.
 
LE DEVOIR

16.6.12

Conflit étudiant à Quebec


Jean Charest soutient qu’il n’a jamais perdu le contrôle du conflit étudiant, mais admet qu’il n’avait pas anticipé l’ampleur de la crise qui en a découlé.
« On n’a pas échappé le conflit étudiant… il faut être deux pour s’entendre », a lancé le PM après avoir dressé le bilan des travaux parlementaires ajournés hier à Québec.
À nouveau, il a entièrement jeté le blâme sur les associations étudiantes pour le conflit qui perdure et qui a entraîné une série de manifestations quotidiennes, principalement à Montréal, dont certaines ont dégénéré. « Si on avait eu devant nous des gens avec qui on aurait pu régler rapidement, mais on n’a pas été dans ce scénario », a-t-il avancé, répétant qu’il avait tout fait pour arriver à la conclusion d’un accord.
« On ne s’attendait certainement pas à voir devant nous des gens avec qui il était impossible de venir à une entente… C’est pas mal l’essentiel de ce qu’on a vécu. Nous avons tendu la main à plusieurs reprises et elle a toujours été refusée », a dit Jean Charest.
Pour décrire le cul de sac dans lequel il dit s’être retrouvé, il a rappelé la menace qu’aurait formulée en pleines négociations un représentant de la CLASSE.
« Quand les représentants des associations étudiantes font des menaces directes sur l’organisation du Grand Prix de Montréal, dans une séance de négociation, ça en dit pas mal sur le contexte dans lequel nous avons du travailler. »
À qui la rue?
Questionné à savoir s’il avait sous-estimé l’ampleur de la contestation qui s’exprime dans la rue, le PM a admis qu’il n’avait pas anticipé pareille crise.
« Je vais vous retourner la question. Je n’en ai pas rencontré un parmi vous encore qui m’a dit qu’il avait vu tout ça venir. Ni chez vous ni ailleurs », a-t-il répondu.
Carré rouge, violence et intimidation
Puis, après que sa ministre de la Culture, Christine Saint-Pierre, eut dû s’excuser d’avoir associé le carré rouge à la violence et à l’intimidation, le PM a été appelé à se prononcer sur la même question.
« Nous respectons le fait que des citoyens ont le droit de porter le carré rouge, mais on s’attend à ce que chacun se lève et parle lorsqu’il y a des gestes d’intimidation et de violence », accusant à nouveau la chef péquiste, Pauline Marois, de ne pas avoir été « à la hauteur » à cet égard.
M. Charest a même accusé la chef de l’opposition officielle d’avoir des convictions à géométrie variable. « Le carré rouge, elle l’enlève dépendamment des personnes à qui elle parle », a affirmé le premier ministre.

12.6.12

Pratiques policières au Quebec

La police de Montréal a procédé à 130 arrestations au cours des quatre derniers jours, a confirmé le chef Marc Parent, à l’occasion d’un point de presse, lundi matin.
Ces arrestations sont survenues en marge du Grand de Prix de Formule 1, événement pour lequel la surveillance policière a été grandement accrue à Montréal et dans certaines villes avoisinantes.
M. Parent a précisé que les arrestations ont été faites «pour différentes raisons, c’est-à-dire méfait, voies de fait sur un policier, menaces, entrave, possession de matériel incendiaire, agression armée, vol, règlements municipaux. Il y a aussi huit véhicules du service de police qui ont été endommagés.» Parmi ces arrestations, 43 ont été effectuées dans la seule journée de dimanche, alors que plusieurs actions étaient prévues de la part de différents groupes de manifestants opposés à la hausse des frais de scolarité ou aux valeurs véhiculées par le Grand Prix du Canada.
En ce qui concerne les 34 personnes arrêtées de façon préventive, dimanche, dans le périmètre de sécurité de l’événement, aucune accusation n’a finalement été déposée. Selon Marc Parent, ces arrestations ont été effectuées «uniquement sur la base de motifs raisonnables».
Très présents dans les stations de métro montréalaises, les policiers ont également refusé l’accès à 50 personnes sur un total d’environ 250 000 usagers en quatre jours.
Dans l’ensemble des personnes interpellées, certaines détenaient sur eux «des bâtons, des briques, des roches, des imitations d’armes à feu et des pièces pyrotechniques». Divers objets ont été saisis par le SPVM tels qu’un plan du centre-ville de Montréal fait à la main, une barre à clous, des pièces pyrotechniques et une arme artisanale confectionnée à partir de la lame d’une scie.
Pas de profilage selon Marc Parent
Questionné au sujet des fouilles systématiques sur les personnes portant le carré rouge, M. Parent a indiqué que le SPVM ne faisait pas de profilage politique et que le carré rouge n’était pas symbole de violence pour eux.
«Entre autres sur les usagers qui se sont fait demander de faire fouiller leur sac, environ une cinquantaine de personnes, certaines d’entre elles n’arboraient pas le carré rouge, au-delà de la moitié, a souligné M. Parent. Certains autres avaient un carré rouge et ont eu accès aux festivités du Grand Prix.» M. Parent a toutefois mentionné que le service allait revoir ses façons de faire dans les prochains jours et qu’il n’est pas impossible que certains cas nécessitent une intervention.
Plus tôt, la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) a dénoncé le travail des policiers au cours des derniers jours et des dernières semaines, notamment les fouilles systématiques ainsi que les arrestations préventives effectuées.
La CLASSE souhaite qu’un organisme indépendant ainsi que la Commission des droits de la personne fassent enquête sur les pratiques policières employées.
LE JOURNAL DE MONTREAL

8.6.12

Quebec: quand les policiers rusent...


manifestation montreal
Environ une heure avant le début du tapis rouge du Grand Prix, en début de soirée jeudi, une centaine de manifestants ont été pris en souricière par les policiers, après avoir poussé les barricades à l’intersection des rues des Seigneurs et Notre-Dame, dans le secteur de Griffintown, à Montréal.
Environ 50 minutes plus tard, les policiers ont laissé partir les manifestants qui n’avaient pas été arrêtés. Dans les cris de joie, les personnes relâchées ont quitté les lieux en masse, empruntant Notre-Dame, vers l’est. De nombreux doigts d’honneur ont été faits aux policiers.
Peu après 18 h 30, une foule d’environ 400 personnes défilaient sur la rue Guy, vers le nord.
Selon Simon Delorme, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), les manifestants encerclés par les policiers étaient en «détention temporaire».
Les policiers ont en effet décidé de procéder à des arrestations ciblées plutôt qu’à une arrestation de masse. «Nous arrêtons certains suspects», pouvait-on lire sur la page Twitter du SPVM vers 18 h.
Une dizaine d’individus auraient été arrêtés pendant l’opération souricière.
À 18 h, les manifestants s’étaient d’ailleurs liés en une chaîne humaine afin d’empêcher d’autres arrestations.
Plusieurs manifestants pris en souricière étaient vêtus de noir et masqués. Lorsqu’ils se sont retrouvés coincés par les forces de l’ordre, certains ont rapidement enlevé vêtements foncés et masques.
Pendant ce temps, des centaines de personnes manifestaient à l’extérieur de la souricière.
À l’intersection du boulevard Georges-Vanier et de la rue Notre-Dame, une centaine de personnes mécontentes ont démontré un comportement plus agressif. Les manifestants ont tout renversé sur leur passage, notamment les bornes de signalisation. Ils auraient même lancé des pierres.
Le rassemblement avait débuté peu avant 17 h, à proximité de l’Arsenal, sur la rue William, où se déroulait le bal d’ouverture du Grand Prix de Formule 1.
Dans les rues avoisinantes, la présence policière était des plus importantes, alors que le SPVM collaborait avec la Sûreté du Québec ainsi qu’avec des compagnies de sécurité privées. Le déploiement de forces policières se faisait bien sentir dans le secteur.
Au Café Aléatoire, situé sur la rue Notre-Dame, les clients demeuraient souriants, malgré les événements. Ils étaient d’ailleurs assez impressionnés de voir le nombre de policiers sur place.
«Je n’ai pas peur pour ma sécurité ou celles de mes clients. Je fais confiance aux manifestants», a affirmé la propriétaire du restaurant, Tara.

7.6.12

Charest sur la défensive!


charest

Geneviève Lajoie
Photo Jean-François Desgagnés
«Le Grand prix devrait bien se passer. Il n'y a pas de raison pour lesquelles quelqu'un devrait perturber le Grand prix, c'est une activité économique qui est importante, je pense que sur le plan touristique, c'est l'évènement le plus important au Canada, pas uniquement pour Montréal et pour le Québec et quand on s'attaque au Grand prix, ce n'est pas au gouvernement du Québec que les gens s'attaquent, c'est à tous les Québécois», a-t-il déclaré jeudi matin, à l'entrée d'une réunion du caucus des députés libéraux à l'Assemblée nationale.
Le cocktail d'ouverture du Grand prix jeudi soir est une cible annoncée des manifestants. Sur le site web de la CLASSE, la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) appel au rassemblement jeudi soir à compter de 17h.
«Le Grand Prix, ce sont des millions de retombées économiques pour les plus riches. Nous ne nous en prenons pas aux travailleuses et travailleurs, qui n'empocheront que les quelques pinottes nécessaires à leur survie économique. Contre l'élite capitaliste !», peut-on lire sur le site web.
La soirée sera animée. Une autre manifestation nue est aussi prévue à compter de 19h30.
«Nous vous invitons à vous joindre à la plus GRANDE manifestation nue de l’Histoire du Québec! Les valeurs sexistes, non-environnementales, élitistes et économiques qui sont véhiculées par ce type d’événement entrent hautement et directement en confrontation avec celles défendues par le mouvement étudiant», peut-on lire dans la description de l'évènement.
La police de Montréal a frappé un grand coup jeudi aux aurores, à quelques heures du Grand prix. Onze personnes étaient ciblées. Huit perquisitions devaient être effectuées, soit sept à Montréal et une à Longueuil, en lien avec des évènements survenus dans le cadre du conflit étudiant. La fille d'Amir Khadir a été arrêtée et le domicile du député de Québec solidaire est l'objet d'une perquisition.
Le ministre Robert Dutil a refusé de faire un lien direct entre l'ouverture du Grand prix et les perquisitions. «Les policiers font leur travail», a-t-il martelé. «J'imagine, et tout le monde se doute bien que les policiers étaient aux aguets puisqu'il y avait des menaces assez explicites concernant le Grand prix», a-t-il tout de même convenu.
Le ministre Raymond Bachand n'a pas caché sa joie. «Quand des gens viennent saccager des bureaux de députés, des universités, des collèges, bien on espère toujours comme citoyen que la police trouve les coupables», a-t-il expliqué.
LE JOURNAL DE MONTREAL

4.6.12

Pas de perturbation prévue


GND
Les co-porte-parole de la CLASSE, Jeanne Reynolds et Gabriel Nadeau-Dubois

La CLASSE a affirmé, à l’issu de son congrès annuel qui s’est tenu dimanche au Collège de Valleyfield, qu’aucune proposition n’avait été votée afin de perturber les grands festivals de la métropole.
« La CLASSE tient […] à rectifier plusieurs fausses informations qui circulent en ce qui a trait aux grands festivals de l’été. Le Congrès de la CLASSE n’a en effet voté aucune perturbation des grands festivals qui auront lieu à Montréal », a annoncé la coalition dans un communiqué lundi.
La direction du Grand Prix de Formule 1 du Canada a notamment annoncé dimanche l’annulation de la traditionnelle journée porte ouverte qui devait avoir lieu jeudi prochain sur le circuit Gilles-Villeneuve pour des raisons de sécurité.
La Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante a néanmoins adopté un « plan d’action ambitieux pour l’été », incluant trois évènements majeurs. Deux manifestations nationales sont notamment prévues, les 22 juin et 22 juillet prochains, afin de respecter la tradition lancée le 22 mars dernier.
« Le 22 mars, 22 avril et 22 mai nous avons assisté à trois des plus grandes manifestations de l’histoire du Québec, a déclaré le porte-parole de la coalition, Gabriel Nadeau-Dubois. Nous voulons continuer en ce sens en appelant la population à se joindre aux étudiantes et étudiants les 22 juin et 22 juillet prochains. »
La CLASSE prévoit également participer à une action organisée par la Coalition opposée à la tarification et la privatisation des services publics, le 13 juin prochain.
Lors du congrès, Camille Robert a aussi été élue au poste de troisième porte-parole de la coalition. Cette étudiante en histoire de l’Université du Québec à Montréal a notamment milité au sein de la CLAC (Convergence des luttes anti-capitalistes).
LE JOURNAL DE MONTREAL

3.6.12

« Un geste clair et assumé de désobéissance civile », dit la CLASSE

Rozon discutera avec les leaders étudiants
MONTRÉAL – Malgré la pluie qui s’abattait sur Montréal, quelques milliers de manifestants ont répondu à l’appel de la CLASSE et se sont rassemblés pour faire entendre leur mécontentement, samedi après-midi, deux jours après l’arrêt des négociations avec Québec.
Au plus fort de l’événement, près de 8000 personnes ont pris part à la marche.
Munis de parapluies, de casseroles et de cuillères, les manifestants ont défilé de façon pacifique et festive afin de réitérer leur opposition la hausse des droits de scolarité et à l’adoption de la loi 78.
Peu avant le début de l’événement, la marche a été déclarée illégale puisqu’aucun trajet n’a été remis aux policiers par les organisateurs, tel que le prévoit le règlement municipal P-6 et la loi 78.
« C’est un geste clair et assumé de désobéissance civile […] c’est une manifestation qui va à l’encontre de la loi 78 et nous en somme très fiers », a commenté le porte-parole de la CLASSE Gabriel Nadeau-Dubois, lors d’un point de presse tenu peu de temps avant le début de la marche.
« C’est une loi qui nous semble inapplicable. J’attends toujours mon amende », a souligné sa coporte-parole, Jeanne Reynolds.
Parmi la foule, des gens de tous âges et de tous les horizons ont fait résonner leurs voix et leurs casseroles.
« C'est un événement historique, je voulais qu'ils voient ça, qu'ils puissent dire qu'ils étaient là pour protester contre une loi injuste », a soutenu Kristina Huneault, qui était accompagnée de son fils de 6 ans, Nathan Deck, et de l’ami de celui-ci, Ulysse Pelletier, 7 ans.
Anne Arsenault, qui se déplace en fauteuil roulant, tenait à être présente malgré la pluie. « C'est important pour moi. À cause de ma mobilité réduite, je sors moins souvent, mais quand je peux, je participe. »
Les manifestants ont abouti vers 16 h 30 au parc Molson, où des discours ont été prononcés. Les participants ont commencé à quitter le parc quelques minutes plus tard.
La 40e manifestation nocturne devait avoir lieu dès 20 h 30, samedi, à la place Émilie-Gamelin à Montréal.
Dimanche avant-midi, la CLASSE sera en congrès au Collège de Valleyfield.
JOURNAL DE MONTREAL

Quebec: Le gouvernement joue la provocation

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La loi spéciale controversée limitant les manifestations a créé une "accalmie" dans les rassemblements étudiants au Québec, estime la ministre de l'Éducation de la province dans un entretien publié samedi, quelques heures avant une nouvelle manifestation à Montréal. "Depuis que la loi est là, on constate que les manifestations sont pacifiques", affirme la ministre, Michelle Courchesne, dans une interview accordée à La Presse, deux jours après la rupture des négociations sur les frais de scolarité entre gouvernement québécois et étudiants.
"Force est de constater, et je croise les doigts, qu'il y a une accalmie", poursuit Michelle Courchesne. La ministre n'évoque pas dans l'entretien le pic de 700 arrestations opérées à Montréal et à Québec dans la nuit du 23 au 24 mai, soit cinq jours après l'adoption de la loi spéciale. Ces déclarations pourraient être interprétées comme provocatrices par les étudiants, à quelques heures d'une nouvelle manifestation samedi à Montréal à l'appel du syndicat étudiant le plus radical, la Classe.

Pas de remise en cause de la loi


Michelle Courchesne dit ne pas envisager une remise en cause de la loi, dont les représentants étudiants faisaient un préambule à toute négociation. "Je ne vois pas comment on pourrait l'abroger maintenant. Il y a les festivals qui commencent, il faut protéger ces événements", affirme la ministre. "Tant qu'il n'y a pas d'entente avec les étudiants, elle est nécessaire", poursuit Michelle Courchesne, martelant que cette loi spéciale "n'est pas exagérée".
Michelle Courchesne, également présidente du Conseil du trésor, a remplacé Line Beauchamp le 14 mai dernier après sa démission, faute d'entente avec les étudiants dans le conflit sur la hausse des frais de scolarité.

27.5.12

Contre le libéralisme, vive le Québec libre


Des milliers de manifestants à Montréal, le 22 mai.

Après plus de 100 jours de conflit dur sur la hausse des frais de scolarité, le gouvernement a ouvert la porte à des négociations avec les étudiants.

Par ANABELLE NICOUD Correspondante à Montréal
C’est un premier pas encore timide qu’a fait la ministre de l’Education, Michelle Courchesne, vers les syndicats étudiants. Le dialogue, rompu il y a près d’un mois, pourrait reprendre dans les prochains jours après 104 jours de grève. «Effectivement, il y aura des discussions», a annoncé la ministre jeudi. Il faut dire que la pression sur le gouvernement ne s’est pas relâchée. Depuis l’adoption de la loi spéciale, vendredi 18 mai, les manifestations se suivent et ne se ressemblent pas à Montréal, mais aussi à Québec et dans les villes plus modestes de la province.
Désormais, aux côtés des manifestations spontanées de nuit, sont apparues de nouvelles formes de mobilisation. Au cours de ces derniers jours, un tintamarre monstrueux résonne à présent en fin de journée sur les balcons et dans les rues de Montréal. Des centaines de personnes ont ainsi répondu à l’invitation «Nos casseroles contre la loi 78», lancée par un professeur sur Facebook. Une fois n’est pas coutume, ce sont dans les quartiers résidentiels et dans les banlieues de Montréal que les «manifs de casseroles» se font entendre, chaque soir, à 20 heures. Les étudiants, eux, ne quittent pas la rue. Et ils n’abandonnent pas l’humour, qui marque le mouvement depuis ses débuts. Après les manifestations en petite tenue, ce sont maintenant les défilés déguisés, tout aussi spontanés, qui apparaissent. Jeudi, une marche«pirates contre ninjas» a attiré des dizaines de participants. Les rassemblements nocturnes s’agrémentent eux aussi de personnages déguisés, de l’Anarchopanda, le panda anarchiste, figure bien établie parmi les protestataires de Montréal, à la banane géante. Sur Internet, plus de 4 800 personnes ont posté leur photo sur le site Arrêtez-moiquelquun.com, créé par un syndicat étudiant, la Classe, en réponse à la loi 78.
«Lol». La grève étudiante et la loi spéciale inspirent de nombreuses vidéos et détournements humoristiques sur Internet, et qui donnent naissance, parfois, à des mobilisations qui n’ont rien de virtuel. «Il y a toujours eu dans les manifestations un côté ludique, mais j’ai l’impression qu’on franchit quelque chose de nouveau avec la jeune génération, qui transpose le LOL [Laughing Out Loud, pour mort de rire, ndlr]», observe Xavier Kronström Richard, éditeur des réseaux sociaux pour Radio-Canada, et qui a compilé les meilleures créations sur la contestation des droits d’inscription en forte hausse sur le site Grandes-gueules inventives. Toutefois, en dépit de leur côté festif et souvent pacifiste, ces manifestations en tous genres posent un problème de taille à la police. Tout en hésitant à se servir des dispositions de la loi spéciale, les forces de l’ordre oscillent entre la répression massive et la tolérance. Mais les syndicats étudiants n’en démordent pas : la loi spéciale est «liberticide». Appuyés par les centrales syndicales, les groupes environnementaux ou encore des artistes, ils ont saisi les tribunaux hier, pour la faire invalider.
«Western». «Ce que tout le monde espère, c’est qu’on démontre que la loi est inapplicable. Si cela peut permettre de convaincre le gouvernement de l’abroger et d’engager des discussions dans un contexte plus propice, ce sera déjà un objectif d’atteint», dit Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de la Classe.
Le gouvernement pourra-t-il sortir de l’impasse ? Si les syndicats étudiants sont prêts à entamer de nouvelles négociations avec le gouvernement, celles-ci devront porter sur la hausse des droits d’inscription à l’université. Rien n’indique que le gouvernement libéral de Jean Charest, qui a joué la carte de la fermeté depuis le début de ces quatorze semaines de grève étudiante, soit prêt à lâcher du lest sur cette mesure pour laquelle il s’est férocement battu.
«On est dans une bataille où la seule chose que demandent les étudiants, c’est l’annulation de la hausse. Or, le gouvernement ne semble pas vouloir reculer. On se regarde en chiens de faïence, comme dans un western, commente Eric Martin, professeur de sociologie et chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques de Montréal. Il faut que l’un des deux camps cède, mais je reste sceptique quant à la capacité du gouvernement à admettre qu’il a fait une erreur.»
LIBERATION

Manifs au Quebec:Une ambiance festive et familiale

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Au son des casseroles, la 33e manifestation nocturne contre la hausse des droits de scolarité s’est déroulée sans heurts, samedi soir, à Montréal.
Encore une fois, la manifestation a été déclarée illégale par le Service de police de Montréal (SPVM) dès le début à 20 h 30 à la place Émilie-Gamelin, car aucun itinéraire n’avait été fourni. La marche a toutefois été tolérée puisqu’aucun n’acte criminel n’a été commis.
L’ambiance était festive et familiale : des personnes de tous âges participaient à l’événement. La police n’a rapporté aucun geste de vandalisme et n’a observé que très peu de personnes masquées. Deux d’entre elles auraient été interpelées, ce que les policiers n’étaient pas en mesure de confirmer, peu après 23 h.
Les principales manifestations qui se tenaient simultanément ont convergé peu avant 22 h 30 pour n’en créer une seule, réunissant plusieurs milliers de personnes.
Une deuxième manifestation spontanée, se déroulant dans une ambiance aussi festive, a débuté peu après 23 h 15, sur la rue Sainte-Catherine. La foule, qui marchait en direction est, était moins imposante que celle de la manifestation principale. Ces deux manifestations ont convergé en début de nuit.

Des milliers de manifestants sous la pluie battante


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MONTRÉAL – La pluie battante n’a pas eu raison des manifestants qui ont participé, vendredi, à la 32e marche nocturne déclarée illégale dès le début du rassemblement vers 20 h 30, à la place Émilie-Gamelin, à Montréal.
Bien que les policiers n’aient pas reçu le trajet de la marche, ceux-ci ont décidé de tolérer la manifestation.
Encore une fois, vendredi soir, c’est sous le son retentissant des casseroles et des cuillères que les manifestants ont défilé dans les rues de Montréal afin de dénoncer la hausse des droits de scolarité et la loi 78
La foule, estimée à quelques milliers de personnes, était particulièrement festive, et ce, malgré la pluie et les orages. Le temps s’est toutefois adouci au courant de la soirée; l’alerte de tornades en vigueur à Montréal a été levée peu avant 22 h.
L’événement s’est déroulé pacifiquement malgré quelques pièces pyrotechniques lancées dans les airs peu avant le début de la manifestation et au courant de la soirée.
Parmi les marcheurs, très peu de personnes étaient masquées.
En parallèle de la marche principale, quelques manifestations ont eu lieu dans différents quartiers de Montréal tels qu’Ahuntsic et Notre-Dame-de-Grâce. Plusieurs groupuscules se sont finalement joints au mouvement principal.
En début de nuit, quelques minutes avant la fin de la manifestation, un homme visiblement éméché, qui n’avait rien à voir avec la manifestation en cours, a été arrêté par les policiers, pour avoir enfreint un règlement municipal.
La manifestation s'est terminée dans le calme, vers 1 h, samedi.
Au rythme des casseroles
Plus tôt, la ville de Montréal a une fois de plus vibré au rythme des casseroles, symbole de contestation envers la loi 78. Sous le coup de 20 h, des centaines de citoyens ont pris les rues d’assaut avec casseroles et cuillères à la main.
Plusieurs personnes se sont également rassemblées pour l’occasion, notamment à la place Émilie-Gamelin en vue de la manifestation nocturne.
À l’extérieur de Montréal, les casseroles ne cessent de gagner en popularité également. Sur les réseaux sociaux, des appels à la mobilisation avaient été lancés dans une vingtaine de villes de la province. Des regroupements ont d’ailleurs eu lieu à divers endroits, notamment à Drummondville, Saint-Lambert, Saint-Jérôme, Alma ainsi qu’à Sherbrooke.
Jeudi soir, la 31e manifestation nocturne s’est déroulée de façon relativement pacifique à Montréal. La police de Montréal a procédé à quatre arrestations, dont une pour entrave au travail des policiers.
LE JOURNAL DE MONTREAL.

25.5.12

Quebec: Un mouvement mondial citoyen lance une pétition réclamant la démission de Chatest


jean charest

Alors que le conflit étudiant continue de faire jaser à l’extérieur du Québec, une plateforme web citoyenne a mis en ligne une pétition demandant la démission de Jean Charest et des membres de son gouvernement, jeudi.
Avaaz.org, un organisme se décrivant comme « le plus grand mouvement citoyen mondial en ligne pour le changement », s’est donné pour objectif de recueillir plus de 200 000 signatures réclamant la démission du premier ministre du Québec.
La pétition est en ligne depuis jeudi. Le mouvement en était déjà à plus de 16 000 signatures vendredi matin.
14 500 000 membres
Majoritairement ratifiée par des Québécois, la pétition a en outre recueilli des signatures provenant de la France, la Belgique et l’Allemagne.
Le mouvement Avaaz rejoint plus de 14 500 000 membres dans le monde, provenant de plus de 190 pays. Avaaz est disponible en 14 langues.
Lancée en janvier 2007, la plateforme web permet aux citoyens du monde de créer des pétitions en ligne afin de se prononcer sur des enjeux d’actualité.
Outre les causes politiques comme celle du conflit étudiant, le mouvement s’est penché par exemple sur le sauvetage de l’Amazonie au Brésil en recueillant plus de 2 millions de signatures pour empêcher l’adoption d’un article permettant aux exploitants forestiers de tondre la forêt.

Arrestations massives au Quebec


marois

Après un record d’arrestations en une seule nuit à Montréal et Québec, le Parti québécois a accusé le gouvernement Charest de plonger la province dans la pire crise sociale qu’elle n’ait jamais connue.
«Le Québec du Parti libéral est rendu là. Des arrestations massives, plus souvent qu’autrement arbitraires, pour faire taire la contestation (…) ça dépasse l’entendement», a lancé la chef Pauline Marois, ce matin à l’Assemblée nationale.
La nuit dernière, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de 518 personnes qui manifestaient contre la hausse des droits de scolarité et la loi 78 à Montréal, et 176 dans les rues de la Capitale nationale.
«Le régime libéral se radicalise, et cette radicalisation se fait sur le dos de vos concitoyens et elle ne mènera nulle part. Combien d’arrestations encore avant que le premier ministre ne se décide enfin à bouger sur le cœur du litige?», a questionné Mme Marois.
Alors que la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, a annoncé l’imminence d’une rencontre avec les représentants étudiants pour relancer les pourparlers, Jean Charest n’a pas manifesté l’intention d’y participer personnellement.
«C’est toute l’équipe chez nous qui travaille pour que les étudiants puissent avoir accès à leur salle de cours et que nous puissions avoir la paix sociale, c’est l’ensemble de l’équipe sans exception», a-t-il soutenu.
La chef de l’opposition officielle a alors suggéré à M. Charest d’entreprendre une réflexion sur son avenir.
«Line Beauchamp a quitté le navire en disant qu’elle ne faisait plus partie de la solution, est-ce que le premier ministre, lui, fait encore partie de la solution?»
Respect des lois
Malgré les arrestations massives des dernières heures, Jean Charest a défendu sa loi spéciale.
«Là où nous sommes, c’est dans le respect des lois. Dans le respect du droit de manifester, mais de le faire paisiblement, dans le respect des autres.»
Le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, a déploré l’escalade des manifestations, évitant de se prononcer sur le comportement des policiers.
«Je ne fais pas d’appréciation sur le travail de la police. Ils vivent des événements et il y a des règlements de toutes sortes qui peuvent s’appliquer», a-t-il indiqué, affirmant que la loi spéciale n’a pas pour motif «d’étouffer les manifestations».
LE JOURNAL DE QUEBEC

20.5.12

Le gouvernement québécois réclame des amendes contre les étudiants grévistes

Le gouvernement québécois réclame des amendes contre les étudiants grévistes
Article de "L'Humanité"
Voilà trois mois que les étudiants québécois sont en grève. Leur principale revendication ? Supprimer une forte augmentation des droits de scolarité prévue par le gouvernement. Dans l’espoir de casser ce mouvement de contestation, un projet de "loi spéciale" est actuellement débattu au parlement. Il prévoit de sanctionner les grévistes par de lourdes amendes.
Depuis mi-février, les jeunes sont nombreux à s’ériger contre la politique libérale menée par le premier ministre Jean Charest dans le secteur de l’enseignement supérieur. Son gouvernement entend amplifier la facture à l’entrée des universités. L’addition s’avère salée pour les futurs étudiants. En sept ans, ils devraient payer 1780 dollars de plus que le prix fixé aujourd’hui, soit une augmentation de 82%.
Face à la grogne estudiantine, le pouvoir en place fait la sourde oreille. Sa dernière trouvaille : faire voter une loi pour punir les récalcitrants et mettre un terme à ce mouvement de grève massif. En cas d’adoption, cette mesure serait un coup de rabot sévère sur le droit de grève et la liberté de manifester des jeunes québécois. Si elle était appliquée, les organisateurs de ce mouvement encourraient entre 1000 et 125 000 dollars d’amende. Le seuil maximal fixé à l’encontre d’une personne seule jugée coupable d’avoir entravé l’accès à un collège ou une université serait de 5000 dollars. Pour les associations étudiantes organisatrices de manifestations, les enchères s’envoleraient et s’échelonneraient entre 25000 et 125000 dollars. Si les « heureux élus » étaient récidivistes, ils devraient même s’acquitter du double de ce montant exorbitant.
Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Montréal mercredi soir pour dénoncer la décision du premier ministre Jean Charest de déposer une loi spéciale pour mettre fin au conflit étudiant.

Manif nocturne: Soixante-neuf arrestations


Manifestation feu
Article du Journal de Montréal
Ce sont finalement 69 personnes qui ont été arrêtées à l’occasion de la 26e manifestation nocturne qui a donné lieu à de nombreux débordements et à des échanges musclés entre policiers et manifestants, samedi soir, à Montréal.
Dès le début la marche, soit vers 21 h, l’événement a été déclaré illégal puisqu’aucun trajet n’a été fourni aux policiers, conformément aux nouvelles législations adoptées vendredi, soit la loi 78 votée par l’Assemblée nationale ainsi que le règlement P-6 adopté par la Ville de Montréal.
Les policiers ont toutefois indiqué aux manifestants qu’ils ne procéderaient pas à une dispersion s’ils respectaient un certain trajet. La foule, estimée à près de 5000 personnes, a donc pu défiler de façon pacifique durant près d’une heure.
C’est peu après 22 h que la situation a basculé alors que deux arrestations sont survenues à l’angle des rues University et Sherbrooke pour refus d’obtempérer. Des irritants chimiques auraient ensuite été lancés à l’endroit des policiers qui ont donné plusieurs avis de dispersion à la foule.
Une troisième arrestation est survenue vers 23 h, en raison de méfaits commis sur une voiture de police.
Les policiers ont avisé la foule que la manifestation était terminée et que ceux qui s’y opposaient seraient arrêtés.
L’ambiance a rapidement dégénéré par la suite et plusieurs projectiles tels que des roches ont été lancés en direction des policiers, donnant ainsi lieu à de nombreuses arrestations.
« Ça ressemblait à hier (vendredi) soir, mais il y avait vraiment un noyau dur qui souhaitait la confrontation », a souligné le porte-parole du SPVM, Ian Lafrenière, au sujet de l’ambiance qui régnait dans la nuit de samedi à dimanche.
En matinée dimanche, le porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal, Yannick Ouimet, dénombrait 69 arrestations, dont 33 effectuées lors d'une arrestation de masse.
Des équipes de la Sûreté du Québec (SQ) étaient sur les lieux afin de prêter main-forte au SPVM. Les services d’incendie ont également été dépêchés sur les lieux en raison de deux feux allumés sur la voie publique près de l’intersection des rues Saint-Denis et Ontario.
Le tout a pris fin peu après 2 h, alors que des cols bleus procédaient à l'opération nettoyage.
On ne dénombre aucun blessé sérieux, tant du côté des citoyens que des policiers.
Règlement antimasque
Vers 20 h 30, soit juste avant le départ de la marche, le SPVM avait lancé un avis verbal aux manifestants réunis, leur indiquant qu’il était désormais interdit de porter un masque lors d’une manifestation.
Au début de l’événement, peu de manifestants étaient masqués.
« C’est seulement un moyen de se protéger des gaz lacrymogènes », a indiqué Simon, un étudiant du Cégep de Saint-Laurent qui portait des lunettes de ski. Les policiers lui ont d’ailleurs demandé de les retirer peu de temps avant le début de la manifestation.
« C’est injuste, il n’y a pas de rapport direct entre violence et masque, a pour sa part souligné Richard qui défilait à visage couvert. […] C’est une tentative de diversion de l’administration Tremblay, ils ne s’attaquent pas au vrai problème », a-t-il ajouté.
Une autre manifestation a eu lieu du côté de Sherbrooke samedi soir. L’événement s’est déroulé de façon pacifique dans les rues du centre-ville et à peine quelques personnes étaient masquées.

15.5.12

Quebec: compromis exigés!


Michelle Courchesne

Photo d'archives, Jean-François Desgagnés
Les fédérations étudiantes devront faire des compromis prévient la nouvelle ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, qui s’apprête à les rencontrer en fin de journée.
«Il faut que toutes les parties fassent leur bout de chemin. Nous avons fait le nôtre, je verrai si les associations étudiantes feront le leur», a déclaré Mme Courchesne pendant la période de questions et réponses à l’Assemblée nationale. Le conflit dure depuis 14 semaines et le gouvernement a pris les décisions pour favoriser l’accessibilité aux études supérieures, a signifié celle qui vient de succéder à Line Beauchamp qui a remis sa démission hier.
Mme Courchesne rencontre donc les représentants des quatre fédérations étudiantes, FECQ, FEUQ, CLASSE et TaCEQ vers les 18h ce soir. «Je veux savoir si elles ont fait leur bout de chemin», a redit la ministre qui est aussi présidente du Conseil du Trésor. Auparavant, Mme Courchesne aura rencontré les dirigeants des réseaux des cégeps et des universités pour examiner des scénarios de reprises de session d’études.
Pour sa part, la présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, se dit prête à faire «différentes propositions» au gouvernement. Mme Desjardins fait confiance en la nouvelle ministre pour favoriser une sortie de crise. Elle craint tout de même un durcissement de la part du gouvernement qui consisterait à forcer le retour des étudiants en classe.
LE JOURNAL DE MONTREAL