Majorité absolue pour le PS?
S'il n'y a pas eu de tsunami rose au premier tour, cela n'empêchera pas forcément le PS de réaliser un très beau au second tour. La question qui se pose est celle de la majorité absolue. Le PS seul parviendra-t-il à décrocher 289 sièges dans l'hémicycle? Selon une projection Ipsos Logica pour France Télévisions, le PS et ses seuls alliés divers gauche (DVG) pourraient tabler sur 284 à 313 sièges. Les chances sont donc importantes.
Un groupe parlementaire pour les Verts?
Plus largement, la gauche parlementaire remporterait entre 324 et 364 sièges au second tour. Si les écologistes obtiennent 15 sièges, ils pourront former un groupe à l'Assemblée nationale, avec tous les avantages financiers et logistiques que cela comporte. Selon les dernières projections, le parti Europe Ecologie-Les Verts décrocherait entre 14 et 20 élus. Inutile de dire que pour les Verts, l'enjeu est là : 15 sièges minimum.
Une gifle électorale anticipée pour Ségolène
Oublions un moment le feuilleton politique du tweet de Valérie Trierweiler. Depuis dimanche, tout porte à croire que Ségolène Royal perdra le second tour dans une circonscription de Charente-Maritime (La Rochelle) traditionnellement à gauche. En cause? Un parachutage imposé de l'ancienne candidate à l'Elysée, une division au sein du PS et une droite qui soutient le dissident socialiste. Selon un sondage BVA pour Le Parisien, la candidate socialiste accuse un retard de 10 points sur son rival Olivier Falorni. Le candidat dissident l'emporterait donc dimanche avec 55% des voix, contre 45% pour la présidente de la région Poitou-Charentes qui se voyait déjà à la tête de l'Assemblée nationale.
Bayrou, le naufrage confirmé?
Au premier tour, François Bayrou n'a rassemblé que 23,6 % des électeurs sur sa liste, contre 34.9% pour la socialiste Nathalie Chabanne et surtout 21.7% pour Eric Saubatte (UMP). C'est une triangulaire de la mort pour le président du Modem, qui joue ici également l'avenir de sa vie politique. François Bayrou paie ainsi son soutien à François Hollande au second tour de la présidentielle, ainsi que sa présence de plus en plus rare dans sa région suite à de très longs mois de campagne présidentielle.
Le FN fera-t-il son retour dans l'hémicycle?
Première élection, première victoire? Parmi les favoris FN encore en lice, la candidate Marion Maréchal-Le Pen pourrait l'emporter d'une courte tête sur le député UMP sortant, Jean-Michel Ferrand, avec 36,5% contre 34,5%, dans la 3e circonscription du Vaucluse (Sondage BVA). La petite-fille de Jean-Marie Le Pen bénéficierait ainsi du maintien, lors de cette triangulaire, de la socialiste Catherine Arkilovitch, classée troisième dans le sondage avec 29%.
Au FN, on suivra également de très près les scores de Marine Le Pen à Hénin-Beaumont et ceux de Gilbert Collard dans le Gard. La présidente du Front national part avec une avance de plus de 20 points (42,26 %) sur le socialiste Philippe Kemel (23,76 %). Elle a peu de chances de l'emporter, car son adversaire bénéficie du soutien de tous les autres partis, celui de Jean-Luc Mélenchon en tête (21.46% au premier tour). Seul espoir pour Marine Le Pen : une abstention forte.
Dans le Gard, Gilbert Collard avait créé la surprise au premier tour mais ne devrait pas gagner, même s'il est en tête d'une triangulaire FN/PS/UMP, face à la candidate socialiste. Gilbert Collard accuse l'UMP de se maintenir afin d'empêcher le célèbre avocat d'entrer à l'Assemblée nationale.
Morano et Guéant... la Sarkozie menacée?
Enfin, les scores des fidèles sarkozystes Nadina Morano et Claude Guéant seront regardés de près. La première doit faire face à Toul à un second tour PS-UMP très serré, d'autant que le candidat malheureux du FN appelle à "faire battre Morano". Pour sa part, l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant est en ballotage défavorable face à un dissident UMP. Ce dernier n'a jamais accepté le parachutage de Guéant, qui se frotte aux votes des électeurs pour la toute première fois.
LA LIBRE BELGIQUE