BEL-AIR
(sixième chapitre)
Sommaire découverte
La côte gravie, et moi à bout de souffle,
Nous arrivions dans le domaine. De prime
Abord, c’était une vieille maison, massive
A l’air assez sympathique et peinte en blanc.
Du côté droit du sentier d’où nous arrivions,
Il y avait une grande porte cochère délabrée.
Pénétrant dans le terrain, nous nous sommes
Rendus compte que l’entrée principale
N’était pas là. Elle se situait côté est, séparant
Deux fenêtres à petits carreaux, aux volets rouges ;
La porte « principale » était-elle aussi rouge
Et sa peinture parfaitement écaillée…
Au-dessus de cette porte « principale » était
Inscrit, en grandes lettres rouges, « Maison Bel-Air ».
Et devant cette entrée trônaient trois bons
Vieux platanes bien plus que centenaires.
Ils ne cachaient pas le cadre campagnard
Avec une multitude d’arbres fruitiers :
Pommiers, cerisiers, noyers, pruniers...
Enfoncés dans l’herbe verte, tendre et haute
Comme si depuis longtemps aucun être
N’était venu en ces lieux abandonnés;
c’était un dépaysement presque total,
Absolu ; un oasis tout-à-côté de la ville.
Dans le prolongement de ce côté est, au milieu de
Ronces et orties, nous découvrîmes une construction
Attenante et en ruines qui avait dû servir d’auge
A animaux : cochons, poulets, lapins… que sais-je !
Et, tout au fond du jardin, trônait une vieille
Baraque avec un trou à la turque, indispensable
A toute âme physiologique. Là j’ai compris qu’il
N’y avait pas de toilettes dans la maison…
(le tour extérieur du propriétaire se poursuivra. Il reste à découvrir la partie nord et ouest)
Andorre, 16 juin 2011.