Une poignée de connards crie au blasphème et un spectacle est annulé à Toulouse. Qui sont les responsables? La poignée de connards ou bien la municipalité et l’artiste, qui ont décidé d’annuler le spectacle? La municipalité et l’artiste. C’est difficile de reprocher à des connards d’être des connards…
Le Marocain Mounir Fatmi présentait son œuvre dans le cadre du Printemps de septembre à Toulouse, un festival de création contemporaine. Parce que des sourates du Coran ont été projetées (accidentellement, paraît-il) sur le sol du Pont-Neuf, un micro-groupe de connards a protesté qu’il était insultant pour leur religion de fouler au pied des versets du texte sacré. Une passante se serait d’ailleurs pris une baffe pour avoir marché dessus. Un imam est intervenu pour rétablir le calme, et une dizaine de cars de police ont pris position à proximité du sacrilège.
L’artiste n’en revient pas : «Cette installation, hommage à mon héritage arabo-musulman, qui est achetée et présentée par le musée d’art contemporain de Doha au Qatar, n’avait jamais posé de problème jusqu’ici.» Après une réunion de crise à la mairie à laquelle ont participé des représentants musulmans, l’artiste a décidé de remballer : «Les conditions d’exposition de ma pièce ne sont pas réunies et qu’elles nuisent à sa lisibilité, et surtout à sa compréhension, je préfère la suspendre.» Dans le même temps, le directeur artistique du Printemps de septembre, Paul Ardenne, pétochait : «Dans le contexte actuel hypersensible, c’est mieux ainsi.»
En cédant à une extrême minorité de connards qui ne représentent qu’eux-mêmes, on reconnaît leur autorité. Ils confisquent la parole de l’islam et tout le monde leur dit qu’ils ont raison. L’islam en France, ce n’est donc plus des millions de croyants qui ne font chier personne en pratiquant ou non leur culte, c’est officiellement une poignée de connards aboyeurs. Et la faute n’en revient pas aux musulmans, mais aux abrutis de bourgeois planqués qui en ont la trouille, des musulmans. Encore une fois, ce n’est pas l’islam qui fait peur, c’est la peur que l’islam suscite.
Le Marocain Mounir Fatmi présentait son œuvre dans le cadre du Printemps de septembre à Toulouse, un festival de création contemporaine. Parce que des sourates du Coran ont été projetées (accidentellement, paraît-il) sur le sol du Pont-Neuf, un micro-groupe de connards a protesté qu’il était insultant pour leur religion de fouler au pied des versets du texte sacré. Une passante se serait d’ailleurs pris une baffe pour avoir marché dessus. Un imam est intervenu pour rétablir le calme, et une dizaine de cars de police ont pris position à proximité du sacrilège.
L’artiste n’en revient pas : «Cette installation, hommage à mon héritage arabo-musulman, qui est achetée et présentée par le musée d’art contemporain de Doha au Qatar, n’avait jamais posé de problème jusqu’ici.» Après une réunion de crise à la mairie à laquelle ont participé des représentants musulmans, l’artiste a décidé de remballer : «Les conditions d’exposition de ma pièce ne sont pas réunies et qu’elles nuisent à sa lisibilité, et surtout à sa compréhension, je préfère la suspendre.» Dans le même temps, le directeur artistique du Printemps de septembre, Paul Ardenne, pétochait : «Dans le contexte actuel hypersensible, c’est mieux ainsi.»
En cédant à une extrême minorité de connards qui ne représentent qu’eux-mêmes, on reconnaît leur autorité. Ils confisquent la parole de l’islam et tout le monde leur dit qu’ils ont raison. L’islam en France, ce n’est donc plus des millions de croyants qui ne font chier personne en pratiquant ou non leur culte, c’est officiellement une poignée de connards aboyeurs. Et la faute n’en revient pas aux musulmans, mais aux abrutis de bourgeois planqués qui en ont la trouille, des musulmans. Encore une fois, ce n’est pas l’islam qui fait peur, c’est la peur que l’islam suscite.