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12.10.12
Venezuela: Pourquoi Hugo Chávez a gagné
Les Vénézuéliens
ont voté, Chávez l'a emporté. Voilà qui clôt le feuilleton des sondages, des
pronostics et des anecdotes. Et si Chávez a gagné, ça n'est sans doute pas pour
rien.
Les Vénézuéliens
le connaissent suffisamment bien. Il est à la tête du pays depuis treize ans et
dit qu'il espère y rester trente ans en tout. Il a un programme, Socialismo
Siglo XXI [socialisme du XXIe siècle], fondé sur une interprétation toute
personnelle des enseignements de Marx rencontrant les préceptes de
Jésus.
Les Vénézuéliens
l'ont élu pour la première fois alors que le pays sortait d'une grande révolte
populaire, le Caracazo, qui avait fait imploser son système politique. Chávez,
militaire et ancien putschiste, gagna l'élection présidentielle de 1998, rompant
de fait avec le bipartisme. Il remporta par la suite deux référendums qui lui
permirent de réformer la constitution. Deux ans plus tard, en 2000, dans ce
nouveau cadre constitutionnel, il fut réélu pour un mandat de six ans.
Durant ces six
premières années, Hugo Chávez dut faire face aux assauts d'une opposition qui, à
l'époque, refusait les mécanismes démocratiques. Coup d'Etat avorté, grève du
secteur pétrolier, boycott des élections législatives, telles furent les
manœuvres les plus mémorables de cette opposition. Mais comme un effet
boomerang, les actions de l'opposition finirent par renforcer le président
vénézuélien tandis qu'il pouvait déjà s'appuyer sur les premiers résultats de
ses programmes d'insertion sociale des populations marginalisées et longtemps
oubliées.
L'opposition a
récemment réussi à se réunifier après avoir perdu, et de 20 points, le
référendum révocatoire de 2004, puis boycotté en 2005 les législatives dans
l'espoir de discréditer le chavisme. C'est sous un visage démocratique et modéré
qu'elle s'est présentée en 2006, avec le candidat présidentiel Manuel Rosales
(aujourd'hui réfugié au Pérou et accusé d'enrichissement illicite), qui perdit
alors, avec 20 points de retard sur le président sortant. Un an plus tard
toutefois, l'opposition vainc cette fois Chávez lors d'un référendum qui propose
aux électeurs une nouvelle modification de la constitution devant permettre au
leader bolivarien de se faire réélire sans limitation de mandats. Une défaite
que le chef de l'Etat ne tarde pas à digérer : il revient à la charge dès 2009
en proposant également la non-limitation des mandats aux gouverneurs et aux
maires. Cela lui vaut de rallier autour de lui le large soutien qui lui avait
manqué en 2007, et de gagner au passage le droit de se représenter, ce qu'il a
fait hier et pense faire jusqu'en 2030.
Evidemment, les
Vénézuéliens sont bien conscients que Chávez ne tiendra probablement pas
jusqu'en 2030. Ils savent qu'atteint d'un cancer, il a subi trois opérations à
La Havane au cours des deux dernières années. Mais si le candidat de
l'opposition est apparu plus actif et plus dynamique tout au long de la
campagne, le sacrifice de Chávez a certainement joué en faveur d'un vote
affectif qui a contribué à sa victoire.
Mais il y a
aussi, et surtout, des explications rationnelles à ce résultat électoral. Nul
doute, comme l'avance l'opposition, que le Venezuela souffre d'insuffisances
gouvernementales, d'une corruption omniprésente, du manque d'investissements,
d'une inflation élevée et d'une insécurité marquée. Et l'autorité
hyperpersonnelle de Chávez oscille indéniablement entre populisme et
autoritarisme.
Mais durant
cette campagne, Hugo Chávez a pu affirmer sans travestir la vérité que, sous sa
présidence, la pauvreté a été réduite de moitié, de même que l'extrême pauvreté,
que l'analphabétisme a disparu du pays et que pour la première fois,
infrastructures et droits politiques ont été étendus à de larges pans de la
population.
L'opposition a
donné ses arguments, et elle a pu le faire en totale liberté, occupant une place
importante dans les médias de masse et organisant des manifestations très
courues. Son candidat Henrique Capriles, qui se présentait comme appartenant au
centre gauche, a assuré qu'il ne reviendrait pas sur les missions de Chávez et
les inscrirait même dans la loi. Il a déclaré qu'il ne fallait pas faire cadeau
du pétrole à d'autres pays quand les Vénézuéliens en ont besoin. Il a estimé
qu'il n'y avait pas à tant se quereller avec les Etats-Unis.
Cette élection
présidentielle s'est déroulée dans la transparence et le calme et a été marquée
par une participation massive. Et les résultats sont là : le Venezuela a une
fois encore choisi Chávez.
COURRIER INTERNATIONAL
COURRIER INTERNATIONAL
11.10.12
L'image du jour 11-10-2012
Des pandas et des hommes
L‘étude des pandas géants requiert quelques ruses. En Chine, dans la réserve naturelle de Wolong, ces scientifiques ont dû se déguiser pour approcher
10.10.12
Saut supersonique de Félix Baumgartner: Pas de nouvel essai avant dimanche
DEFI - Le parachutiste autrichien, qui veut tenter de franchir le mur du son en chute libre, va devoir prendre son mal en patience...
Felix Baumgartner devra attendre au moins jusqu'à dimanche pour tenter de battre le record de vitesse en chute libre et de passer le mur du son en sautant à 37 km d'altitude dans le ciel du Nouveau Mexique.
>> «Je lui donne 50% de chances de survie»... Une interview à lire par ici
Le parachutiste autrichien âgé de 43 ans, qui a déjà repoussé sa tentative deux fois en raison du vent qui souffle au-dessus de Roswell, espérait pouvoir sauter jeudi, mais les conditions météo en ont décidé autrement. «Dimanche semble être une opportunité», dit la porte-parole de son équipe dans un courrier électronique.
Vitesse supersonique pendant plus d'une minute
Imposant mais fragile, le ballon de 850.000 mètres cubes rempli d'hélium qui doit l'emporter à 36.567 mètres, ne peut résister à des vents supérieurs à 9,7 km/h. S'il parvient à sauter à l'altitude prévue, Felix Baumgartner doit franchir le mur du son après 35 secondes de chute libre et conserver une vitesse supersonique pendant près d'une minute. Au total, la chute libre doit durer cinq minutes et 35 secondes.
20 MINUTES
Dopage: Armstrong au coeur du programme «le plus sophistiqué» de l'histoire du sport
L'Usada fait du teasing. Alors que le dossier de 1.000 pages contre Lance Armstrong doit être dévoilé en détails dans la journée, l'agence antidopage a publié de nouveaux éléments dans la matinée. Elle accuse le cycliste texan, déchu de ses sept titres dans le Tour de France en août, d'avoir joué un rôle central dans le «programme de dopage le plus sophistiqué » de l'histoire du sport.
«Les preuves montrent, sans le moindre doute, que l'US Postal a mis en place le programme de dopage le plus perfectionné, le plus professionnel et le plus efficace jamais vu dans le sport», dit l'Usada dans un communiqué signé par son patron, Travis Tygart.
Tests de laboratoire et le témoignage de 11 coéquipiers
«Parmi les preuves dont nous disposons figurent des documents tels que des relevés de paiements, des courriers électroniques, des données scientifiques et des résultats de tests de laboratoire, qui démontrent l'usage, la possession et la redistribution de produits dopants par Lance Armstrong. Les preuves confirment la désolante vérité au sujet des activités trompeuses de l'US Postal, une équipe qui a reçu des dizaines de millions de dollars de la part des contribuables américains», ajoute l'Usada.
Selon l'Usada, le dossier a été alimenté par le témoignage de onze anciens coéquipiers de Lance Armstrong. Certains avaient publiquement dénoncé les pratiques de leur équipe mais l'Usada dévoile pour la première fois leur identité. Sont nommément cités Frankie Andreu, Michael Barry, Tom Danielson, Tyler Hamilton, Floyd Landis, Levi Leipheimer, Stephen Swart, Christian Vande Velde, Jonathan Vaughters et David Zabriskie.
George Hincapie reconnaît s'être dopé
Mais le principal nouveau nom est celui de George Hincapie. L'ancien bras droit d'Armstrong a témoigné et reconnu s'être dopé. «En raison de mon amour pour ce sport (...), il est aujourd'hui extrêmement difficile pour moi d'admettre que j'ai utilisé pendant une partie de ma carrière des substances interdites», écrit-il dans un communiqué. «Très tôt dans ma carrière, il est devenu évident pour moi que, compte tenu de l'usage répandu de produits dopants par les cyclistes au sommet, il était impossible d'être compétitif au plus haut niveau sans y recourir.»
Armstrong, lui, nie toujours et dénonce une «chasse aux sorcières». L'Usada a indiqué qu'elle transmettrait les résultats de son enquête à l'Union cycliste internationale. Cette dernière s'était montrée très critique vis-à-vis de l'agence pour la lenteur de l'envoi du dossier. L'organe dirigeant du cyclisme mondial peut encore faire appel des sanctions infligées à Lance Armstrong.
20 MINUTES
Photo - Ce matin à Rio
Le soleil brille très fort à Rio en ce début de matinée
Fernando Quevedo / O
L'image du jour 10-10-2012
C’est nu que ce manifestant grec exprime sa colère à la présence d’Angela Merkel en Grèce. REUTERS/John Kolesidis
Venezuela: Pourquoi Hugo Chávez a gagné
Les Vénézuéliens ont voté, Chávez l'a emporté. Voilà qui clôt le feuilleton des sondages, des pronostics et des anecdotes. Et si Chávez a gagné, ça n'est sans doute pas pour rien.
Les Vénézuéliens le connaissent suffisamment bien. Il est à la tête du pays depuis treize ans et dit qu'il espère y rester trente ans en tout. Il a un programme, Socialismo Siglo XXI [socialisme du XXIe siècle], fondé sur une interprétation toute personnelle des enseignements de Marx rencontrant les préceptes de Jésus.
Les Vénézuéliens l'ont élu pour la première fois alors que le pays sortait d'une grande révolte populaire, le Caracazo, qui avait fait imploser son système politique. Chávez, militaire et ancien putschiste, gagna l'élection présidentielle de 1998, rompant de fait avec le bipartisme. Il remporta par la suite deux référendums qui lui permirent de réformer la constitution. Deux ans plus tard, en 2000, dans ce nouveau cadre constitutionnel, il fut réélu pour un mandat de six ans.
Durant ces six premières années, Hugo Chávez dut faire face aux assauts d'une opposition qui, à l'époque, refusait les mécanismes démocratiques. Coup d'Etat avorté, grève du secteur pétrolier, boycott des élections législatives, telles furent les manœuvres les plus mémorables de cette opposition. Mais comme un effet boomerang, les actions de l'opposition finirent par renforcer le président vénézuélien tandis qu'il pouvait déjà s'appuyer sur les premiers résultats de ses programmes d'insertion sociale des populations marginalisées et longtemps oubliées.
L'opposition a récemment réussi à se réunifier après avoir perdu, et de 20 points, le référendum révocatoire de 2004, puis boycotté en 2005 les législatives dans l'espoir de discréditer le chavisme. C'est sous un visage démocratique et modéré qu'elle s'est présentée en 2006, avec le candidat présidentiel Manuel Rosales (aujourd'hui réfugié au Pérou et accusé d'enrichissement illicite), qui perdit alors, avec 20 points de retard sur le président sortant. Un an plus tard toutefois, l'opposition vainc cette fois Chávez lors d'un référendum qui propose aux électeurs une nouvelle modification de la constitution devant permettre au leader bolivarien de se faire réélire sans limitation de mandats. Une défaite que le chef de l'Etat ne tarde pas à digérer : il revient à la charge dès 2009 en proposant également la non-limitation des mandats aux gouverneurs et aux maires. Cela lui vaut de rallier autour de lui le large soutien qui lui avait manqué en 2007, et de gagner au passage le droit de se représenter, ce qu'il a fait hier et pense faire jusqu'en 2030.
Evidemment, les Vénézuéliens sont bien conscients que Chávez ne tiendra probablement pas jusqu'en 2030. Ils savent qu'atteint d'un cancer, il a subi trois opérations à La Havane au cours des deux dernières années. Mais si le candidat de l'opposition est apparu plus actif et plus dynamique tout au long de la campagne, le sacrifice de Chávez a certainement joué en faveur d'un vote affectif qui a contribué à sa victoire.
Mais il y a aussi, et surtout, des explications rationnelles à ce résultat électoral. Nul doute, comme l'avance l'opposition, que le Venezuela souffre d'insuffisances gouvernementales, d'une corruption omniprésente, du manque d'investissements, d'une inflation élevée et d'une insécurité marquée. Et l'autorité hyperpersonnelle de Chávez oscille indéniablement entre populisme et autoritarisme.
Mais durant cette campagne, Hugo Chávez a pu affirmer sans travestir la vérité que, sous sa présidence, la pauvreté a été réduite de moitié, de même que l'extrême pauvreté, que l'analphabétisme a disparu du pays et que pour la première fois, infrastructures et droits politiques ont été étendus à de larges pans de la population.
L'opposition a donné ses arguments, et elle a pu le faire en totale liberté, occupant une place importante dans les médias de masse et organisant des manifestations très courues. Son candidat Henrique Capriles, qui se présentait comme appartenant au centre gauche, a assuré qu'il ne reviendrait pas sur les missions de Chávez et les inscrirait même dans la loi. Il a déclaré qu'il ne fallait pas faire cadeau du pétrole à d'autres pays quand les Vénézuéliens en ont besoin. Il a estimé qu'il n'y avait pas à tant se quereller avec les Etats-Unis.
Cette élection présidentielle s'est déroulée dans la transparence et le calme et a été marquée par une participation massive. Et les résultats sont là : le Venezuela a une fois encore choisi Chávez.
COURRIER INTERNATIONAL
COURRIER INTERNATIONAL
9.10.12
Photo - La Grèce contre Merkel
Des centaines de grecs manifestaient contre la venue de la chancelière allemande Angela Merkel, arrivée à Athènes le 9 octobre sous haute protection. Y. BEHRAKIS / REUTERS
L'image du jour 09-10-2012
La fusée Falcon 9, du constructeur privé SpaceX, a quitté dimanche sans encombre la base de Cap Canaveral. REUTERS / Michael Brown
8.10.12
Le grand requin blanc restera-t-il une espèce protégée?
Le fameux Carcharodon Carcharias est-il en danger? Après une attaque mortelle survenue le 14 juillet en Australie, une déclaration du ministre de la Pêche de l’Etat d’Australie occidentale jette le trouble… Sciences et Avenir a recueilli la réaction du spécialiste des requins Bernard Séret (IRD).
Les surfeurs avaient remarqué depuis plusieurs jours la longue silhouette de l’animal qui furetait du côté de l’île de Wedge, dans la région de Perth, à l’ouest de l’Australie. Ils l’avaient même surnommé Brutus. Cela n’avait pas empêché ces amoureux des vagues de profiter de l’océan. Mais le samedi 14 juillet, Brutus a attaqué et tué un jeune homme de 24 ans. Le corps de Benjamin Linden n’a pas été retrouvé. Au lendemain de la mort du surfeur, plusieurs plages ont été fermées. L’émotion était palpable jusque dans la réaction de Norman Moore, le ministre de la Pêche de l’Etat d’Australie occidentale. « Nous consacrons 14 millions de dollars australiens (11,7 millions d’euros) pour mieux comprendre les requins blancs et les raison de ces attaques, a déclaré le ministre à la presse. Je me demande si ces recherches nous diront que le nombre de requins blancs a augmenté et alors nous devrons peut-être nous demander s’ils doivent rester une espèce protégée ».
Lire en intégralité sur http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/nature-environnement/20120719.OBS7739/le-grand-requin-blanc-restera-t-il-une-espece-protegee.html
Photo - La détresse des petits vieux
Deux retraités pleurent à l'écoute d'un discours lors d'une manifestation contre la hausse des impôts à Malaga, en Espagne, le 7 octobre.
Photo - Clin d'oeil - Barbie en burqa
Une installation de l'artiste allemande Sabine Reyer montre une centaine de poupées Barbie vêtues d'une burqa, lors de la biennale de la Ruhr à Dortmund, le 7 octobre.
L'image du jour 08-10-2012
Les serveuses de l’Oktoberfest de Munich dansent sur les tables alors que les festivaliers célèbrent la fin de la plus grande fête de la bière au monde, à Munich, le 7 octobre 2012. REUTERS/Michael Dalder
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