Le Stade Toulousain, tenant du titre, s'est qualifié pour l'édition 2012 de la finale du Top 14 de rugby au terme d'une demi-finale serrée mais maîtrisée (24-15) face au Castres Olympique, grâce à la botte et à la vista du Néo-Zélandais Luke McAlister, samedi au Stadium.
Tenant du titre, acteur d'une 19e demi-finale consécutive, le Stade Toulousain disputera sa cinquième finale depuis 2002, avec deux titres glanée au cours de la décennie (2008, 2011). Le club de la Ville Rose affrontera le vainqueur de la deuxième demi-finale entre Clermont et Toulon, dimanche à Toulouse. Le Castres Olympique, qui avait échoué à deux reprises au stade des barrages lors des deux dernières saisons, chute avec les honneurs aux portes du Stade de France. Demi-finaliste, battu par le grand voisin régional, le club tarnais réalise sa meilleure saison depuis onze ans.
Dans l'ambiance estivale du Stadium, copieusement garni en supporteurs castrais, les Toulousains n'ont pas inscrit d'essai. Grand bonhomme du match, McAlister, aligné au centre puis replacé à l'ouverture, a inscrit 18 points, suffisants pour la victoire. Malgré les exclusions temporaires de Florian Fritz - mauvais geste sur Marc Andreu - et de Timoci Matanavou - faute technique sous la pression sur sa ligne d'essai -, le Stade Toulousain avait fait le plus dur en menant 15 à 12 à la pause.
UN DUEL DE BUTEURS
Animé mais sans essai, ce premier acte s'est résumé à un duel de buteurs, Lionel Beauxis et McAlister côté toulousain, Pierre Bernard et Romain Teulet côté castrais. La précision de McAlister, auteur d'un sans-faute y compris sur longue distance, avait fait la différence. Le rythme dicté par les Toulousains, avec un Jean-Marc Doussain entreprenant derrière sa mêlée, leur permettait d'obtenir plusieurs pénalités face à des Castrais qui étalaient avant tout leur puissance en conquête directe (deux pénalités glanées en mêlée, deux touches volées) sans jamais réussir à exploiter leur quelques occasions de marque.
L'infortune de Pierre Bernard face aux perches et l'essai refusé au centre écossais Max Evans après un contre de 70 mètres, annihilé par un retour spectaculaire de Vincent Clerc, empêchait les Tarnais de profiter de leur supériorité numérique. Après avoir réalisé la première partie du travail, le Stade Toulousain devait faire le dos rond à la reprise en attendant les retours sur le terrain de Fritz (43e) puis de Matanavou (47e). Mission globalement accomplie avec une seule pénalité encaissée à 13 contre 15, réussie par Bernard (15-15, 47e). Les derniers points castrais de la partie.
LA DER DE SERVAT DEVANT SON PUBLIC
Le moment était venu d'accélérer. Le troisième ligne Jean Bouilhou grattait un ballon au sol, les Toulousains investissaient les 22 mètres castrais, y obtenaient une mêlée cette fois-ci victorieuse et McAlister replaçait son équipe en tête (18-15, 52e). Sans prendre l'eau, Castres ne parvenait pas à trouver la solution offensive, à l'image des quelques mauvais choix de Romain Teulet, rapidement remplacé.
Et l'ascendant en mêlée des Toulousains se confirmait, pour une nouvelle pénalité de près de 50 mètres de McAlister. Le All Black, qui régalait le public avec quelques lumineuses et salvatrices touches trouvées, parachevait son oeuvre avec un ultime hors-jeu castrais (24-15, 71e). William Servat pouvait quitter la pelouse sous les ovations du public, pour sa dernière sortie à Toulouse.