Un bodyboardeur affronte une vague pendant le Sumol Nazaré, une compétition qui rassemble au Portugal les spécialistes du monde entier. REUTERS/Rafael Marchante
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6.4.14
L'image du jour 06-04-2014
Le national-conservatisme s’ancre dans la société hongroise
Tenant tête au Fonds monétaire international et aux groupes privés étrangers, le premier ministre hongrois Viktor Orbán s’assure d’une forte popularité avant les élections du 6 avril. Ses positions nationalistes s’avèrent compatibles avec celles d’une extrême droite islamophile. Son anticonformisme économique mâtiné de conservatisme social profite largement à une nouvelle génération d’entrepreneurs proches du pouvoir.
A l’occasion de la commémoration du soulèvement de 1956 contre l’Armée rouge, le 23 octobre dernier sur la place des Héros de Budapest, le premier ministre Viktor Orbán, flanqué de soldats, galvanise des dizaines de milliers de sympathisants : « Le combat des Hongrois pour la liberté a eu ses héros, mais aussi ses traîtres. Toutes nos guerres d’indépendance ont été défaites depuis l’étranger. Nous savons qu’il s’est toujours trouvé des personnes pour aider nos ennemis. (...) Les communistes ont vendu la Hongrie et le peuple hongrois aux financiers et aux spéculateurs internationaux. Nous savons qu’ils sont encore prêts à vendre la Hongrie aux colonisateurs. (...) Nous voyons qu’ils s’organisent à nouveau, qu’ils se liguent à nouveau contre nous avec des étrangers, qu’ils sèment à nouveau les graines de la haine, de la discorde et de la violence. (...) Nous devons mettre nos troupes en ordre de bataille, comme nous l’avons fait en 2010. Nous allons terminer ce que nous avons commencé en 1956. Si nous ne nous libérons pas, nous ne serons jamais libres. »
Le chef du Fidesz, arrivé au pouvoir en 2010 , désigne comme ennemies tant les gauches libérales hongroise et européenne que les multinationales. Le gouvernement en veut pour preuve le rapport Tavares, adopté par le Parlement européen en juillet 2013, qui dénonce l’affaiblissement de l’Etat de droit dans le pays. Pour le Fidesz, il s’agit d’un prétexte pour porter atteinte à la souveraineté de la Hongrie, à l’instigation des lobbys d’affaires de Bruxelles et du Parti socialiste hongrois — l’héritier de l’ancien Parti communiste (Parti socialiste ouvrier hongrois), devenu très favorable au libéralisme. Dans une résolution adoptée la même semaine, les députés jugeaient « inacceptable » que le Parlement européen « tente de faire pression sur notre pays dans l’intérêt des grandes entreprises privées ». La résolution précise que, voulant réduire le prix de l’énergie pour les familles, la Hongrie devait nécessairement porter atteinte aux intérêts (...)
Le Monde Diplomatique
Le Portugal lutte contre l'évasion fiscale avec... une loterie
Travail au noir, achats non déclarés... Au Portugal, l'économie "souterraine" représentait fin 2013 environ un cinquième du PIB national, bien au-delà de la moyenne européenne, estimée à 7%.
Pour lutter contre ce fléau qui soustrait chaque année 31 milliards d'euros aux taxes, le gouvernement portugais a décidé d'utiliser un moyen inédit : une loterie hebdomadaire dont les tickets de participation seront constitués par les factures de toutes sortes de commerces. L'initiative vise ainsi à inciter les Portugais à systématiquement réclamer à leurs commerçants une facture, sur laquelle doit figurer leur numéro d'identité fiscale. Le lot du jeu : 60 voitures haut de gamme par an. Le premier tirage au sort, télévisé, aura lieu le 17 avril.
L'objectif : réduire le déficit
Dénommée "factura da sorte" devrait ainsi aider à réduire le déficit. Le gouvernement conservateur espère notamment induire une augmentation de 50% des achats déclarés en 2014, soit 2 milliards de factures enregistrées de plus qu'en 2013. Les gains résultants de la loterie pourraient donc aller bien au-delà du coût global des voitures mises en jeu, d'environ 90.000 euros chacune, explique le Financial Times.
Grâce à l'annonce du programme, le gouvernement affirme d'ailleurs qu'en janvier le nombre de factures a augmenté de 45%.
Ce succès serait "le signe d'un niveau croissant d'adhésion de la part des consommateurs à la lutte contre l'économie parallèle", selon le secrétaire d'Etat chargé de l'administration fiscale, Paulo Nuncio.
Mais le gouvernement parie aussi sur l'appétit pour les jeux des Portugais, qui sont parmi les Européens qui dépensent le plus à l'Euro Millions.
Des instruments similaires ont d'ailleurs déjà été expérimentés au Brésil, en Argentine, en Colombie, à Puerto Rico, à Taiwan et, dans la zone euro, en Slovakie.
Une stratégie critiquée
Malgré l'argent qu'elles sont censées rapporter à l'Etat, les "factures de la chance" ont toutefois fait l'objet de diverses critiques au Portugal. Si certains s'inquiètent de voir les consommateurs transformés en agents du fisc, d'autres s'interrogent sur l'utilisation que pourra faire l'administration fiscale des nombreuses données privées ainsi récupérées sur les achats personnels.
Les petits commerces soulignent la perte de temps et de productivité engendrée par l'émission de ces factures, qui devront chacune indiquer l'identité fiscale de l'acheteur. Les écologistes soulignent le caractère polluant des voitures mises en jeu, les nationalistes regrettent qu'il s'agisse de véhicules produits à l'étranger, alors que le Portugal mise justement sur ses exportations pour sortir de la crise.
Une mesure parmi d'autres
Les experts observent d'ailleurs qu'en situation de crise les citoyens pourraient continuer à préférer les avantages de l'évasion aux prix de la loterie.
Dans le cadre du plan de sauvetage de 78 milliards du Portugal, le gouvernement a toutefois mis en place d'autres mesures pour lutter contre l'évasion fiscale, comme le développement de la facturation électronique, le recrutement de nouveaux agents des impôts ou l'introduction d'un petit rabais fiscal sur présentation de factures. Il espère ainsi, à moyen terme, récolter de 600 à 800 millions d'euros de recettes supplémentaires, explique l'agence Reuters.
La Tribune - France
La Tribune - France
Egypte - DémocraSissi
Le maréchal Al-Sissi, qui dirige l'Egypte depuis le renversement du président islamiste Mohamed Morsi, le 3 juillet 2013, a officialisé sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Sûr d'être proclamé vainqueur, il troquera son uniforme militaire pour le costume de chef de l'Etat.
Sous sa direction, l'armée égyptienne s'est attaquée aux militants des Frères musulmans. 529 islamistes ont été condamnés à mort par la justice le 24 mars pour leur implication présumée dans des violences antigouvernementales. Plus de 700 autres personnes, dont le guide de la confrérie des Frères musulmans, Mohammed Badie, connaîtront leur sort le 28 avril.
Sous sa direction, l'armée égyptienne s'est attaquée aux militants des Frères musulmans. 529 islamistes ont été condamnés à mort par la justice le 24 mars pour leur implication présumée dans des violences antigouvernementales. Plus de 700 autres personnes, dont le guide de la confrérie des Frères musulmans, Mohammed Badie, connaîtront leur sort le 28 avril.
Dessin de Z
5.4.14
Chine - Affrontements lors d’une manifestation contre une usine pétrochimique
Plus d'un millier d'habitants de la ville de Maoming, dans le Guangdong, se sont récemment réunis devant la mairie, pour réclamer l'abandon du projet d'installation d'une usine de paraxylène dans la proche banlieue de cette ville du sud-ouest de la province, relate le journal hongkongais Ming Pao. Aucun accord n'a pu être trouvé entre les manifestants et le gouvernement local, relate le journal.
La première manifestation remonte au 30 mars, sans avoir fait beaucoup de bruit ni couler l'encre de la presse chinoise. Quatre jours plus tard, le journal hongkongais Oriental Daily News sortait l'information en une que des affrontements avaient fait 15 morts et 300 blessés à Maoming. Selon le journal, les policiers ont frappé dans la rue les passants, y compris des enfants qui n'ont pas pu s'échapper. Le gouvernement local a aussitôt démenti l'information, niant qu'il y ait eu des morts et ne confirmant que deux blessés, rapporte l'organe du Parti communiste, le Renmin Ribao.
En revanche, le directeur du bureau de l'éducation de Maoming, lors d'une conférence de presse le 3 avril, n'a pas pu nier le fait que les étudiants avaient été menacés par leurs écoles. Les établissements leur ont demandé de reconnaître par écrit qu'ils étaient conscients qu'en cas de participation aux manifestations ils pouvaient ne pas obtenir leur diplôme. De même, un journaliste hongkongais duMing Pao a été poursuivi par les autorités jusque dans sa chambre d'hôtel à Maoming, il lui a été demandé de signer une confession et de quitter la ville.
Les informations viennent des réseaux sociaux
La presse chinoise dans son ensemble se contente de relayer les informations officielles. Même le magazine Caixin,réputé être une voix plus audacieuse, ne publie que quelques brèves selon lesquelles le gouvernement respecte complètement l'avis de la population locale. Quant au très réputé hebdomadaire Nanfang Zhoumo, il reprend une annonce gouvernementale, affirmant qu'une minorité de citadins de la ville de Maoming avaient manifesté, le 30 mars, sans demander d'autorisation préalable.
Les informations et les photos dérangeantes viennent des réseaux sociaux. Comme ce moine, Jiuxian Wangyun, un des premiers internautes qui a relayé sur le site de microblogging Weibo des informations sur l'affaire et sur la grève des étudiants de Maoming. Mais aussi ce journaliste de l'hebdomadaire cantonaisNandu Zhoukan, Wen San Wa, qui a envoyé un message sur son compte Weibo : "Le 1er avril, le public est encore une fois devant notre journal, brandissant des slogans. Aujourd'hui, entre l'actualité et la rédaction, la distance est de zéro."
Depuis quelques années, les manifestations contre l'installation d'usines pétrochimiques ne sont pas rares en Chine. Les Chinois ne croient plus aux explications du gouvernement ni de certains experts. Certaines villes comme Xiamen, de la province du Fujian, ont réussi à faire reculer le pouvoir local, et ce cas est désormais considéré comme un modèle pour les autres villes chinoises.
Zhulin Zhang
L'image du jour 05-04-2014
Des gens déambulent le long d’une route endommagée par les séismes qui ont frappé le nord du Chili le 3 avril dernier. La route mène à la commune d’Alto Hospicio, au nord d’Iquique. REUTERS/Ivan Alvarado
Images du Monde - Mexique - Arrestation violente
Arrestation mouvementée au Mexique pour cet homme soupçonné du meurtre d'un policier.
22.3.14
Syrie - Crimée, même combat ?
Le dirigeant russe Vladimir Poutine et le dictateur syrien Bachar El-Assad sont "des hommes qui ne comprennent que le langage de la force", affirme le Wall Street Journal dans un éditorial. Et "ils sont en train de prendre le dessus, face aux dirigeants occidentaux qui vivent dans le monde chimérique du droit international", ajoute le quotidien américain.
Comme le dessinateur libanais Bleibel, le journal de New York fait le rapprochement entre le référendum en Crimée et les développements des derniers jours en Syrie. En Crimée, un référendum organisé par les autorités séparatistes prônant le rattachement de la presqu'île à la Russie a été approuvée à 95%. En Syrie, alors que la date du 15 mars marquait les trois ans du conflit, les troupes du régime de Bachar El-Assad ont remporté une victoire majeure sur les rebelles à Yabroud.
"Soutenu par l'Iran et la Russie, Assad avance en Syrie et va bientôt écraser l'opposition. Quant à Poutine, il a fait voler en éclats les principes en vigueur depuis la guerre froide en s’octroyant de nouveaux territoires quand le moment lui a semblé propice", écrit le journal américain.
Comme le dessinateur libanais Bleibel, le journal de New York fait le rapprochement entre le référendum en Crimée et les développements des derniers jours en Syrie. En Crimée, un référendum organisé par les autorités séparatistes prônant le rattachement de la presqu'île à la Russie a été approuvée à 95%. En Syrie, alors que la date du 15 mars marquait les trois ans du conflit, les troupes du régime de Bachar El-Assad ont remporté une victoire majeure sur les rebelles à Yabroud.
"Soutenu par l'Iran et la Russie, Assad avance en Syrie et va bientôt écraser l'opposition. Quant à Poutine, il a fait voler en éclats les principes en vigueur depuis la guerre froide en s’octroyant de nouveaux territoires quand le moment lui a semblé propice", écrit le journal américain.
Dessin de Bleibel
COURRIER INTERNATIONAL
Couillard : un Québec indépendant pourrait survivre
ROBERVAL – Après avoir laissé sous-entendre, la veille, que le Québec dépend d’Ottawa et de la péréquation, Philippe Couillard a reconnu samedi qu’un Québec souverain pourrait survivre financièrement.
Le chef libéral s’est ainsi collé à la déclaration de Jean Charest, qui avait reconnu la même chose au milieu des années 2000. L’indépendance du Québec a toutefois un prix et la transition entraînerait une dizaine d’années de «perturbations majeures dans les services publics», a prévenu le chef libéral.
«Oui, bien sûr, le Québec a les capacités mais à quel prix ? Actuellement, le gouvernement fédéral dépense 16 milliards $ de plus qu’il ne reçoit du Québec. On reçoit plus de 9 milliards $ de péréquation. À quel prix et pourquoi ?», a-t-il martelé lors d’un point de presse à Roberval, dans la circonscription qu’il convoite au Lac-Saint-Jean.
«Si on était humiliés, opprimés, dans une situation dramatique, on pourrait prendre collectivement la décision de se passer de tout ça. (Mais) on est un peuple libre, un peuple heureux, en prospérité, qui est en récupération de la prospérité et de la modernité au Québec», a-t-il fait valoir.
Philippe Couillard a défendu avec vigueur l’appartenance du Québec la fédération canadienne. Il s’agit d’un «des meilleurs leviers de développement que le Québec possède», a-t-il fait valoir. Il redoute la «perte de la citoyenneté canadienne qui nous est enviée partout sur la planète».
«J’aime cette citoyenneté qui donne un caractère de partage et de grands horizons plutôt que le rétrécissement sur soi-même et la fermeture des portes. C’est pour ça que je suis fier d’être Québécois avant tout mais également fier d’être Canadien.»
Attaque contre Péladeau
Vendredi, le chef du Parti libéral avait laissé sous-entendre que le Québec n’avait pas les moyens de se séparer, lors d’une attaque en règle contre le candidat péquiste Pierre Karl Péladeau.
«Je en comprends pas que quelqu’un qui s’estime compétent en économie recommande la séparation du Québec du Canada puis la disparition de 9 milliards $ de péréquation du Canada, ça me semble un calcul assez simple», avait-il lâché.
Le Québec serait «perdant» selon Legault
Le chef de la CAQ, qui essaie d’éluder toute question sur un éventuel référendum, croit que le Québec serait «perdant» au plan financier, alors qu’il avait lui-même présenté les avantages économiques d’un Québec indépendant quand il était au Parti québécois.
«Actuellement, quand on regarde les transferts qu’on reçoit en péréquation, qui sont beaucoup plus élevés qu’à l’époque où j’avais fait un document (budget de l’an 1), c’est certain que le Québec serait perdant quand on regarde l’argent qui est envoyé à Ottawa puis l’argent qu’on reçoit d’Ottawa», a-t-il soutenu ce matin en conférence de presse.
«Le Québec pourrait peut-être être dans la moyenne, ou peut-être un petit peu en bas de la moyenne des pays. Mais ce n’est pas ça l’enjeu. Les Québécois, ils n’en veulent pas de référendum. Ils ne veulent pas trancher ce dossier-là. Donc c’est ça le vrai débat, ce n’est pas de savoir si c’est viable ou pas viable. C’est que les Québécois ne veulent pas en entendre parler.»
JOURNAL DE QUEBEC
Texte - Dialogues improbables mais néanmoins possibles
- Allo… oui… qu’est-ce que c’est ?
- Je suis bien chez Manu ?
- Oui…pourquoi ? Qu’est-ce qu’il y a… ?
- Il n’est que 5 heures du mat. Je ne te réveille pas, au
moins… ?
- Putain ! Oui tu m’as réveillé ! Mais qui
es-tu ?
- Ton copain Joan !
- Mais j’ai pas de copain Joan…!
- Tu habites toujours dans le seizième, dis ?
- Non, bordel ! Je vis à Sarcelles, et je suis flic.
Au
Fait, où tu
habites, toi ?
- Pourquoi tu me demandes ca, Manu ?
- Pourquoi ? Mais pour te remercier, mon pote ;
tu m’as réveillé,
Tu m’as emmerdé
au moins cinq minutes… Alors, si t’es pas très Loin... on pourrait
prendre le petit-déjeuner ensemble.
- C’est vrai ? C’est très gentil Manu…
- Moi ce sera du rouge et du saucisson, comme d’habitude ;
Et toi ce sera de la
matraque, petit con !
Rio de Janeiro, 31 octobre 2012.
JoanMira
16.3.14
Rugby - Tournoi des VI Nations - Bravo l'Irlande!
Bravo, bravo & Bravo, Ireland!
La meilleure équipe a gagné la compétition; et que penser du pitoyable commentaire du "capitaine" des coqs?:
Pascal Papet a déclaré: "Gagner c'est l'essentiel..."
Non, monsieur, jouer, est le plus important... Et la victoire arrivera, ou non, ...naturellement!
12.3.14
Texte - Quelques réflexions sur l'existence
Allez, je vois bien que tu bois, tu vois?
Mais pourquoi, se
laisser aller au désespoir? Non pas par
plaisir, je sais. Alors… par peur de décevoir, angoisse ou détresse?
Qu’il eût été heureux de ne jamais connaître le
monde et les souffrances qu’il engendre !
Mais, Ami, tu n’es pas tout seul : beaucoup
souffrent, en silence, de ce mal-être non-dit, car le monde est peuplé de personnes qui jouent à
être ce qu’ils ne seront jamais, s’adonnant au jeu périlleux – peut-être - du bonheur artificiel. A-t-on un
avenir ?
Oui : la certitude de mourir. Ce n’est pas
le plus grave.
Enfant, le questionnement était présent et
permanent : savoir ce qu’est la fin de la vie… Et, enfin, à la frontière de la vieillesse, je conçois,
enfin, que la mort n’est pas seulement nécessaire, comme salutaire. C’est cela
l’avenir ; pouvoir partir en paix et, si possible, laisser l’image d’un
être marquant son passage sur terre, laissant son souvenir…
Ceux qu’il a aimés et qui l’ont aimé... Notre passage sur ce monde n’est
que cela même : un passage. Nous ne mourons que vivants. Alors, intrigues,
inimitiés, ambitions, tous sentiments se dilueront dans l’espace à l’exception des
ondes les plus positives de l’univers à l’origine de notre
« matérialisation ».
« Ah
si jeunesse savait et vieillesse pouvait… ! »
Bordeaux, 12-03-2014
JoanMira
9.3.14
L'image du jour 08-03-2014
Denver sous le brouillard
La ville américaine de Denver (Colorado) émerge d’un épais brouillard. REUTERS/Rick Wilking
8.3.14
Texte - Doux et violent cauchemard
Je vivais insouciant entre
douceur et jours d’angoisse. Les uns et les autres se succédaient sans que je
puisse dire qui étaient les vainqueurs ;
Douceur de mes premières cinq ans
d’enfance où tout était parfait ; douceur des maigres années qui s’en
suivirent où j’ai commencé à percevoir toute la violence de celui qui devait me
protéger mais qui ne m’apportait que violence.
C’était mon père et, je le
voulais mon protecteur.
J’ai vécu plusieurs vies :
la première comme enfant dans mon coin originel, une autre d’enfant expatrié
dans ma patrie, une autre de pré-adolescent à l’étranger, un début de vie
adolescente loin de mon Pays, la jeune existence d’adaptation dans une contrée
inconnue, la réalité vaincue dans ce nouvel Univers, la conquête de la nouvelle
langue…
J’ai voyagé dans beaucoup de pays
du monde là où la hierarchie et la profession m’ont envoyés.
Et voilà, allons savoir pourquoi,
je me suis réveillé ce matin avec un grand sentiment de culpabilité!
Imaginez : mon cauchemard n’était
que successives années en cours (lycée) je n’arrivais pas à obtenir le diplôme…
Toutes ces années sans
travail ; sans métier…
Echec permanent et repetitif…
Toutes ces années à charge de mes
parents…
Soudain, je me suis réveillé ;
en me demandant comment mes parents avaient pu me garder à la maison, sans me
demander quelque contribution… J’étais mal… Comment ais-je pu…
En fait je me suis réveillé en
réalisant que je travaillais depuis 44 ans, que j’aimais mes parents, que j’ai
63 ans et… et… que ce n’est pour être revenu à la réalité que je me sens mieux.
Bordeaux, 8 de marco de 2014
JoanMira
Fuck le neo-libéralisme
Ceux qui ont été jeunes dans les années 1980 savent qu’il n’y a que deux Tina. Tina Turner et Tina Thatcher, la créatrice du tube planétaire There Is No Alternative. Il n’y a pas d’alternative à la dérégulation de l’économie, il n’y a pas d’alternative à la gestion entrepreneuriale de l’État, il n’y a pas d’alternative à la privatisation des services publics, il n’y a pas d’alternative à la suppression des filets sociaux, il n’y a pas d’alternative à la déréglementation du travail, il n’y a pas d’alternative à la défiscalisation des entreprises, il n’y a pas d’alternative à la circulation incontrôlée des capitaux, il n’y a pas d’alternative à la soumission aux lois du marché, il n’y a pas d’alternative à la rude beauté du SDF qui sèche ou congèle, selon la saison, sur son bout de trottoir... Tina forever.
La sentence de Margaret Thatcher, missionnaire fanatique de l’ultralibéralisme sauvage désormais livrée au libre marché des asticots, est aujourd’hui admise, par conviction pour certains, par fatalisme pour d’autres, par tous les responsables européens des gauches dites de gouvernement. Ce n’est ni une surprise ni une nouveauté. En France, de «pacte de responsabilité» en «conseil de l’attractivité», François Hollande assume dorénavant, sans faux-semblants et jusqu’à l’abnégation, son appartenance au courant majoritaire «social-libéral», où le nécessaire «compromis» est devenu une affaire de dupes. Tina pour tout le monde, donc. Ce qui signifie qu’on est foutus.
Soyons réalistes. Le capitalisme libéral du XXe siècle, vampirisé par la finance spéculative, est en train de prendre le même chemin que son vieil adversaire communiste. Logique. Demeuré seul à la table du banquet, avec toujours plus de serveurs pour lui remplir l’assiette, il se gave comme une vache et, de toute évidence, il va continuer jusqu’à exploser. Qui croit encore aujourd’hui à la fable du marché qui s’autorégule ?
Les tenants de l’individualisme traitent les défenseurs du collectivisme de ringards archaïques, derniers vestiges d’un système totalitaire écroulé, sans s’apercevoir — de bonne foi ou non — qu’eux-mêmes prônent un modèle devenu tout aussi totalitaire, qui n’est pas en meilleure forme et qui va finir par s’effondrer à son tour. De fait, il va de crise systémique en crise systémique, à intervalles toujours plus rapprochés, tandis que l’économie ne cherche plus à produire des richesses, mais des riches, ce qui n’est pas tout à fait la même chose.
De leur côté, les États, qui se sont livrés, comme des veaux allant eux-mêmes à l’abattoir, à des gourous financiers ou/et à des robots programmés à réciter inlassablement le même mantra libéral, colmatent les brèches au jour le jour tout en se déclarant impuissants. Et, alors que la situation économique — «la crise» — devrait les inciter à reconsidérer d’urgence certains dogmes qui, ça saute aux yeux, ne sont pas aussi bénéfiques à la croissance qu’on le dit, ils s’y accrochent au contraire comme un pendu à sa corde. À Tina, pour toujours.
Pourtant, il faut bien qu’il y en ait une, d’alternative. C’est même indispensable. Un système unique, c’est comme un parti unique, ça ne peut pas donner grand-chose de positif. La liberté, qu’elle soit individuelle, politique ou économique, implique nécessairement d’avoir le choix. Sans alternative, pas de liberté envisageable.
Les responsables politiques, et en priorité ceux qui se définissent de gauche, feraient donc bien d’enterrer Tina aux côtés de sa mère, de demander à leurs experts en com de leur fournir quelques éléments de langage pour une belle oraison funèbre et de se mettre au boulot. On ne leur demande pas un Grand Soir. Juste la perspective d’un matin possible.
CHARLIE HEBDO - FRANCE
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