Allez, je vois bien que tu bois, tu vois?
Mais pourquoi, se
laisser aller au désespoir? Non pas par
plaisir, je sais. Alors… par peur de décevoir, angoisse ou détresse?
Qu’il eût été heureux de ne jamais connaître le
monde et les souffrances qu’il engendre !
Mais, Ami, tu n’es pas tout seul : beaucoup
souffrent, en silence, de ce mal-être non-dit, car le monde est peuplé de personnes qui jouent à
être ce qu’ils ne seront jamais, s’adonnant au jeu périlleux – peut-être - du bonheur artificiel. A-t-on un
avenir ?
Oui : la certitude de mourir. Ce n’est pas
le plus grave.
Enfant, le questionnement était présent et
permanent : savoir ce qu’est la fin de la vie… Et, enfin, à la frontière de la vieillesse, je conçois,
enfin, que la mort n’est pas seulement nécessaire, comme salutaire. C’est cela
l’avenir ; pouvoir partir en paix et, si possible, laisser l’image d’un
être marquant son passage sur terre, laissant son souvenir…
Ceux qu’il a aimés et qui l’ont aimé... Notre passage sur ce monde n’est
que cela même : un passage. Nous ne mourons que vivants. Alors, intrigues,
inimitiés, ambitions, tous sentiments se dilueront dans l’espace à l’exception des
ondes les plus positives de l’univers à l’origine de notre
« matérialisation ».
« Ah
si jeunesse savait et vieillesse pouvait… ! »
Bordeaux, 12-03-2014
JoanMira