Le département de John Kerry évoque la persistance de la menace terroriste et invite même les citoyens américains à ne pas se rendre dans des meetings de quelque parti qu’ils soient, car le caractère pacifique risque de se transformer vite en violence et émeutes !
Le Département d’État US vient de mettre à jour son “Travel Warning” concernant l’Algérie. L’alerte postée le 13 août dernier sur le site du bureau des affaires consulaires du Département d’État intervient après celle du 6 février et du 4 juillet derniers. C’est donc le troisième avertissement destiné aux citoyens américains devant se rendre en Algérie pour cette année 2014.
Au-delà des consignes de sécurité habituelles auxquelles les Algériens se sont habitués depuis les années 1990, le nouveau “Travel Warning” dépasse le cadre de la menace terroriste qu’il tente d’ailleurs d’amplifier à un degré inimaginable. S’il est vrai que des résidus de groupes terroristes continuent de semer la mort en Algérie, grâce à la complicité de certaines monarchies du Golfe et à la précieuse aide américaine en la matière, selon les aveux mêmes d’Hillary Clinton, il n’en reste pas moins que l’alerte US généralise les kidnappings en affirmant qu’“il ya une forte menace de terrorisme et d'enlèvements en Algérie”. Même s’il reconnaît que les “grandes villes sont fortement sécurisées”, le Département d’État avertit que “des attaques pourraient encore potentiellement avoir lieu” et souligne que “la majorité des attentats, y compris les faux barrages, les enlèvements et les embuscades, a lieu dans les régions de l'Est et du Sud”. Poussant l’exagération, la note indique qu’“Aqmi et le Mujao demeurent actifs dans toute l'Algérie”.
Que peut bien signifier la violence des consignes américaines quelques jours seulement après la tenue du Sommet USA-Afrique auquel l’Algérie a activement participé ? Y a-t-il un lien direct ou indirect entre cette note et la dégradation de la situation en Libye, à Gaza et en Irak ?
La note du département de John Kerry revient curieusement sur l’attaque du site gazier de Tiguentourine, qui a eu lieu en janvier 2013, en relevant que c’est une “organisation liée à Aqmi dirigée par Mokhtar Belmokhtar” qui en est à l’origine. Le Département d’État relève que les forces de sécurité algériennes et tunisiennes mènent des opérations conjointes dans le mont Chaâmbi (frontière tunisienne), qui est considéré comme un véritable maquis islamiste. Considérant cette situation, la note recommande aux citoyens américains “d'éviter de voyager par voie terrestre en Algérie”.
Mais là où la note dérape, c’est lorsqu’elle demande aux “citoyens américains qui résident ou voyagent en Algérie de prendre des mesures de sécurité personnelles”, incluant “le stockage de réserves suffisantes de médicaments, de nourriture et d'eau pour une utilisation en cas d'urgence”. Rappelant qu’“Alger ainsi que de nombreuses villes ont connu des troubles et des émeutes”, la note invite les “citoyens américains à éviter les grandes foules et les manifestations, car, souligne-t-elle, même des manifestations supposées être pacifiques peuvent devenir violentes et imprévisibles”. Et d’ajouter : “Les citoyens américains doivent être vigilants et conscients de leur environnement. Ils doivent maintenir la sensibilisation sur leur sécurité en tout temps à travers une surveillance régulière des informations données par les médias sur la question.”
La note poursuit : “Les visiteurs en Algérie sont invités à rester uniquement dans les hôtels où la sécurité est assurée comme il se doit. Tous les voyageurs devant se rendre en Algérie devraient rester vigilants, éviter la fréquence des déplacements et maintenir un profil bas. Les citoyens américains devraient éviter les rassemblements politiques de toutes sortes. La plupart des rassemblements politiques sont pacifiques mais peuvent devenir subitement violents”, Pire, “les Algériens qui ont la double nationalité américaine doivent être conscients que, même s'ils sont en Algérie, ils seront traités comme des citoyens algériens par les autorités du pays d'accueil”. Le département d’État US considère que les mesures de sécurité prises par les autorités algériennes au profit du personnel de l'ambassade américaine à Alger sont suffisamment renforcées afin qu’il puisse “vivre et travailler” en toute quiétude. Cependant, souligne la note, “ces pratiques limitent et peuvent parfois empêcher le mouvement des fonctionnaires de l'ambassade américaine et la prestation des services consulaires dans certaines régions du pays”.
Le gouvernement algérien, affirme également la note, exige du personnel de l'ambassade américaine une demande d’autorisation pour voyager à l'extérieur de la capitale, ainsi qu’une escorte.
Pour le département de John Kerry, il ne serait pas normal qu’un déplacement dans la zone militaire établie autour du centre pétrolier de Hassi-Messaoud soit soumis à une autorisation. Le “Travel Warning” se plaint également que le “mouvement quotidien du personnel de l'ambassade dans la région d'Alger soit limité et que des mesures de sécurité soient nécessaires à tout moment et qu’un déplacement du personnel de l'ambassade dans certaines zones de la ville nécessite une coordination avec le Bureau régional de la sécurité de l'ambassade US”.
Last but not least, la note du Département d’État demande aux citoyens américains se rendant en Algérie à s'inscrire dans le Smart Traveler Enrollment Program (Step) pour recevoir les dernières mises à jour de voyage et obtenir des informations sur la sécurité. “En s'inscrivant, les citoyens américains rendent la tâche plus facile à l’ambassade US pour les contacter en cas de problème”, conclut la note.
Le Département d’État US vient de mettre à jour son “Travel Warning” concernant l’Algérie. L’alerte postée le 13 août dernier sur le site du bureau des affaires consulaires du Département d’État intervient après celle du 6 février et du 4 juillet derniers. C’est donc le troisième avertissement destiné aux citoyens américains devant se rendre en Algérie pour cette année 2014.
Au-delà des consignes de sécurité habituelles auxquelles les Algériens se sont habitués depuis les années 1990, le nouveau “Travel Warning” dépasse le cadre de la menace terroriste qu’il tente d’ailleurs d’amplifier à un degré inimaginable. S’il est vrai que des résidus de groupes terroristes continuent de semer la mort en Algérie, grâce à la complicité de certaines monarchies du Golfe et à la précieuse aide américaine en la matière, selon les aveux mêmes d’Hillary Clinton, il n’en reste pas moins que l’alerte US généralise les kidnappings en affirmant qu’“il ya une forte menace de terrorisme et d'enlèvements en Algérie”. Même s’il reconnaît que les “grandes villes sont fortement sécurisées”, le Département d’État avertit que “des attaques pourraient encore potentiellement avoir lieu” et souligne que “la majorité des attentats, y compris les faux barrages, les enlèvements et les embuscades, a lieu dans les régions de l'Est et du Sud”. Poussant l’exagération, la note indique qu’“Aqmi et le Mujao demeurent actifs dans toute l'Algérie”.
Que peut bien signifier la violence des consignes américaines quelques jours seulement après la tenue du Sommet USA-Afrique auquel l’Algérie a activement participé ? Y a-t-il un lien direct ou indirect entre cette note et la dégradation de la situation en Libye, à Gaza et en Irak ?
La note du département de John Kerry revient curieusement sur l’attaque du site gazier de Tiguentourine, qui a eu lieu en janvier 2013, en relevant que c’est une “organisation liée à Aqmi dirigée par Mokhtar Belmokhtar” qui en est à l’origine. Le Département d’État relève que les forces de sécurité algériennes et tunisiennes mènent des opérations conjointes dans le mont Chaâmbi (frontière tunisienne), qui est considéré comme un véritable maquis islamiste. Considérant cette situation, la note recommande aux citoyens américains “d'éviter de voyager par voie terrestre en Algérie”.
Mais là où la note dérape, c’est lorsqu’elle demande aux “citoyens américains qui résident ou voyagent en Algérie de prendre des mesures de sécurité personnelles”, incluant “le stockage de réserves suffisantes de médicaments, de nourriture et d'eau pour une utilisation en cas d'urgence”. Rappelant qu’“Alger ainsi que de nombreuses villes ont connu des troubles et des émeutes”, la note invite les “citoyens américains à éviter les grandes foules et les manifestations, car, souligne-t-elle, même des manifestations supposées être pacifiques peuvent devenir violentes et imprévisibles”. Et d’ajouter : “Les citoyens américains doivent être vigilants et conscients de leur environnement. Ils doivent maintenir la sensibilisation sur leur sécurité en tout temps à travers une surveillance régulière des informations données par les médias sur la question.”
La note poursuit : “Les visiteurs en Algérie sont invités à rester uniquement dans les hôtels où la sécurité est assurée comme il se doit. Tous les voyageurs devant se rendre en Algérie devraient rester vigilants, éviter la fréquence des déplacements et maintenir un profil bas. Les citoyens américains devraient éviter les rassemblements politiques de toutes sortes. La plupart des rassemblements politiques sont pacifiques mais peuvent devenir subitement violents”, Pire, “les Algériens qui ont la double nationalité américaine doivent être conscients que, même s'ils sont en Algérie, ils seront traités comme des citoyens algériens par les autorités du pays d'accueil”. Le département d’État US considère que les mesures de sécurité prises par les autorités algériennes au profit du personnel de l'ambassade américaine à Alger sont suffisamment renforcées afin qu’il puisse “vivre et travailler” en toute quiétude. Cependant, souligne la note, “ces pratiques limitent et peuvent parfois empêcher le mouvement des fonctionnaires de l'ambassade américaine et la prestation des services consulaires dans certaines régions du pays”.
Le gouvernement algérien, affirme également la note, exige du personnel de l'ambassade américaine une demande d’autorisation pour voyager à l'extérieur de la capitale, ainsi qu’une escorte.
Pour le département de John Kerry, il ne serait pas normal qu’un déplacement dans la zone militaire établie autour du centre pétrolier de Hassi-Messaoud soit soumis à une autorisation. Le “Travel Warning” se plaint également que le “mouvement quotidien du personnel de l'ambassade dans la région d'Alger soit limité et que des mesures de sécurité soient nécessaires à tout moment et qu’un déplacement du personnel de l'ambassade dans certaines zones de la ville nécessite une coordination avec le Bureau régional de la sécurité de l'ambassade US”.
Last but not least, la note du Département d’État demande aux citoyens américains se rendant en Algérie à s'inscrire dans le Smart Traveler Enrollment Program (Step) pour recevoir les dernières mises à jour de voyage et obtenir des informations sur la sécurité. “En s'inscrivant, les citoyens américains rendent la tâche plus facile à l’ambassade US pour les contacter en cas de problème”, conclut la note.
Liberté - Algérie