sentimental ; naïf ; cucul la praline ; sensible ; très sentimental ; naïvement romantique ; naïf et rêveur
Origine et définition
Cette expression contient un adjectif composé qui est extrait d'une locution parfois encore employée "cultiver, aimer... la petite fleur bleue".
Dans le langage des fleurs, le bleu pâle exprime une tendresse inavouée, discrète et idéale.
Il faut remonter à 1811 et à une oeuvre du jeune écrivain allemand Novalis, qui était en réalité le baron Friedrich von Hardenberg, pour trouver l'origine de cette expression.
Dans son roman inachevé "Henri d'Ofterdingen" (Novalis est mort à 29 ans), il y évoque à sa manière la légende d'un trouvère médiéval qui, parti à la recherche d'un idéal, découvre la fleur bleue symbole de la poésie.
Les Allemands parlent d'ailleurs de "die blaue Blume der Romantik" ou "la fleur bleue du romantisme".
En traversant le Rhin, la fleur bleue a un peu changé de sens, puisque de la poésie, elle a été associée à une sentimentalité mélée de naïveté.
Exemples
« Il vous faisait à volonté une missive qui, transmise à un graphologue, trahissait un homme d'affaires, riche, volontaire, mais au fond un cœur d'or, généreux avec les dames, ou un timide employé de banque, sentimental, prêt à tout croire, épris de petite fleur bleue. »Louis Aragon - les Beaux Quartiers
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