Le gouvernement a peut-être trouvé une solution pour que les musulmans du quartier Barbès à Paris ne prient plus dans le caniveau. Une caserne désaffectée depuis quatre ans et située sur le boulevard Ney est proposée comme lieu de culte provisoire par les autorités. Bonne idée, non? Il n’y a rien de plus proche d’un lieu de culte qu’une caserne. C’est le meilleur endroit pour croire aveuglément et obéir sans réfléchir. Bravo, on est pour!
Deux salles de 1200 et 800 m2 pourraient accueillir jusqu’à 2700 fidèles. Les frais d’aménagement et d’entretien seraient à la charge des associations cultuelles qui géreraient le lieu. Elles devraient par ailleurs payer un loyer. Parfait? Presque.
Dalil Boubakeur, le recteur de la mosquée de Paris tempère notre enthousiasme dans Le Figaro: «l’Etat, très à l’écoute de la population musulmane, sait pertinemment que l’on n’installe pas un lieu de prières, qui touche à l’intime et à la sacralité, comme on organise un bal populaire. Certains représentants des fidèles émettent encore quelques réserves. Nous sommes encore en phase exploratoire». Certes, il ne s’agit pas d’accepter n’importe quoi à n’importe quelle condition, mais, dans le pire des cas, il vaudrait encore mieux que la prière ressemble à «un bal populaire» qu’à une manif de motocrottes…
Parmi les objections, il y a le fait que le bâtiment n’est pas orienté vers la Mecque… La rue Myrha, où prient actuellement les fidèles n’est pas non plus orientée vers la Mecque. Ca n’empêche pas les croyants de se tourner dans le bon sens pour prier. Le vrai problème ne réside pas dans ce genre de détail. Le vrai problème, c’est la lutte que vont se livrer les différents courants de l’islam pour contrôler ce nouveau lieu de pouvoir et d’influence. Si le projet échoue, ce ne sera pas à cause de la taille du paillasson à l’entrée de la mosquée, mais à cause de la taille de l’ego des curés.
Charb
Deux salles de 1200 et 800 m2 pourraient accueillir jusqu’à 2700 fidèles. Les frais d’aménagement et d’entretien seraient à la charge des associations cultuelles qui géreraient le lieu. Elles devraient par ailleurs payer un loyer. Parfait? Presque.
Dalil Boubakeur, le recteur de la mosquée de Paris tempère notre enthousiasme dans Le Figaro: «l’Etat, très à l’écoute de la population musulmane, sait pertinemment que l’on n’installe pas un lieu de prières, qui touche à l’intime et à la sacralité, comme on organise un bal populaire. Certains représentants des fidèles émettent encore quelques réserves. Nous sommes encore en phase exploratoire». Certes, il ne s’agit pas d’accepter n’importe quoi à n’importe quelle condition, mais, dans le pire des cas, il vaudrait encore mieux que la prière ressemble à «un bal populaire» qu’à une manif de motocrottes…
Parmi les objections, il y a le fait que le bâtiment n’est pas orienté vers la Mecque… La rue Myrha, où prient actuellement les fidèles n’est pas non plus orientée vers la Mecque. Ca n’empêche pas les croyants de se tourner dans le bon sens pour prier. Le vrai problème ne réside pas dans ce genre de détail. Le vrai problème, c’est la lutte que vont se livrer les différents courants de l’islam pour contrôler ce nouveau lieu de pouvoir et d’influence. Si le projet échoue, ce ne sera pas à cause de la taille du paillasson à l’entrée de la mosquée, mais à cause de la taille de l’ego des curés.
Charb