Curieusement, l'échelle de Schmidt considère au niveau 1 la piqûre de la fourmi de feu (fire ant en Anglais), au nom pourtant évocateur d'une grande douleur. La raison en est sans doute que cet insecte se contente rarement d'infliger une unique piqûre. Et lorsque toute la colonie vous tombe dessus, les blessures qu'elles infligent se comptent par centaines. Et la douleur s'en trouve d'autant multipliée. SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
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4.8.13
Les futures inventions de Google: Une Intelligence artificielle au rayon d’action planétaire
La gestion des données passe, selon Google, par le
développement d’une intelligence artificielle performante : les machines doivent
apprendre de manière autonome. En juin 2012, le Google X Lab a révélé
l’existence d’un projet de construction d’un premier « cerveau » électronique.
Ce cerveau est un réseau neuronal composé de 16 000 processeurs connectés à
Internet. L’équipe Google l’a ensuite exposé à 10 millions de vidéos Youtube
pour évaluer sa capacité à discerner les êtres qui y évoluent. Les résultats
sont encourageants : le cerveau Google a appris seul à reconnaître un chat avec
75% d’exactitude, et un visage humain à 82%.
En mars, l’entreprise a racheté une start-up canadienne
spécialisée dans ce domaine : DNNresearch. Plus ambitieux encore, la firme
californienne mise maintenant sur la technologie quantique, une technologie
encore encore théorique mais qui surpasserait de loin la puissance de calcul des
machines actuelles.
En mai, Google a annoncé avoir ouvert un laboratoire – le Quantum Artificial
Intelligence Lab – dans les locaux de la Nasa, à deux pas du Googleplex (son
siège), en étroite collaboration avec l’entreprise D-Wave Systems qui se targue depuis quelques années d’avoir construit le premier ordinateur
quantique.
Le laboratoire accueillera le D-Wave Two, le dernier modèle de la société,
qui serait capable de résoudre des calculs plusieurs milliers de fois plus vite
que les ordinateurs traditionnels.
Le marché lié à cette technologie pourrait peser près de 5 000 milliards d’euros annuels
d’ici 2025.
RUE 89
Images du Monde - Moscou - concours volant
Compétition du Red Bull Flugtag dans la banlieue de Moscou. Les participants
essaient de voler le plus loin possible avec des engins qu'ils ont fabriqué.
(Photo Maxim Shemetov. Reuters)
Images du Monde - Belgrade - hippopotames
Heure du repas pour cet hippopotame du zoo de Belgrade. (Photo Marko Djurica.
Reuters)
Images du Monde - Thailande - Polution
Nettoyage par l'armée thaïlandaise de la plage Prao à Koh Samet suite à la fuite
d'un pipeline dans le golfe de Thaïlande. Le pétrole a touché la côte
touristique dans la région de Rayong, au sud-est de Bangkok. (Photo Athit
Perawongmetha. Reuters)
Images du Monde - Copacabana - Rio de Janeiro
Une organisation non gouvernementale a placé des mannequins représentant des
personnes disparues sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro. Selon cette
organisation, on est sans nouvelles de 35 000 personnes victimes de violence
dans l'état de Rio au Brésil. (Photo Ricardo Moraes. Reuters)
Images du Monde - Afghanistan
Une femme afghane est battue à Kaboul par la police tandis qu'elle
attend de la nourriture fournie par la Chambre du commerce et de l'industrie à
2000 familles familles vulnérables en respectant les règles du Ramadan. (Photo
Shah Marai. AFP)
Attaque de requin à La Réunion: le tourisme est-il en danger?
Depuis deux ans, l'île la Réunion fait les gros titres
chaque été. Pas pour ses montagnes classées au patrimoine mondial de l'humanité mais
pour les attaques mortelles de requins sur ses côtes. Lundi encore, une
adolescente est décédée des suites d'une morsure alors qu'elle se baignait à
moins de cinq mètres des côtes.
De quoi décourager les touristes de venir se baigner? Les professionnels du
tourisme craignent un scénario ressemblant à la dernière crise sanitaire ayant
eu un grand écho médiatique: le chikungugna. Après les Unes de la presse nationale sur l'épidémie de 2006, le tourisme avait baissé d'un tiers sur
l'île. Le secteur hôtelier ne s'en est toujours pas remis. "Beaucoup d'hôtels
ont fermé, même si le nombre de chambres est remonté depuis, il n'a pas retrouvé
son niveau d'avant la crise sanitaire" précise Hervé
Legrand, chef du service étude de l'Insee à Saint-Denis de la Réunion.
"Les gens auront oublié qu'il y a des requins"
La configuration de la crise, avec des attaques sporadiques en lieu et place
d'une épidémie massive, change cependant la donne. Malgré cinq décès depuis
2011, la baisse de la fréquentation touristique n'a été que de
5,3% en 2012 selon l'Insee et le comité de tourisme réunionnais. Et encore, cette
chute ne peut être entièrement imputée aux squales. "Il faut prendre en compte
le fait que 2011 a été une année-record pour le tourisme. Depuis, certaines
liaisons aériennes ont été supprimées et avec la crise, les Français voyagent
moins", décrypte Hervé Legrand.
Pour le moment, les hôteliers n'ont pas enregistré de baisse massive des
réservations ou d'annulations de voyages mais les mois de juillet et août
correspondent à la saison creuse. "Il ne fait pas assez chaud à cette période de
l'année sur l'île, explique Monica
Tomatis, responsable d'une agence de voyage parisienne dans le 9e
arrondissement. Lorsque la saison reprendra et qu'on vendra davantage de
"Réunion", les gens auront oublié qu'il y a des requins".
"L'île est associée aux requins dans l'esprit des consommateurs"
Les professionnels du tourisme sur place n'en sont pas aussi sûrs. Pour
mesurer l'impact de ces faits divers, le comité de tourisme de la Réunion vient
de lancer une vaste étude dans l'Hexagone. "De ce que nous savons par notre
présence dans différents salons professionnels et grands publics, l'île est
associée aux requins dans l'esprit des consommateurs", explique Pascal Viroleau, son président. Nous cherchons à savoir avec
cette enquête d'opinion si les attaques de squales influent sur leur comportement".
Sur place, parmi les professionnels du tourisme, ils sont nombreux à le
craindre. Philippe Doki-Thonon, président de l'antenne locale de l'Union
des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (Umih) résume les angoisses: "Le
matraquage négatif sur le risque requin ne nous sert pas : je suis propriétaire
d'un club de plongée et nous avons noté une baisse de 32% depuis le début des
attaques."
"Une minorité vient faire du surf"
Les activités nautiques sont bien sûr en première ligne en ce qui concerne
les réticences des touristes. Pour autant, elles ne représentent pas une grande
part de l'activité du secteur à la Réunion. "Sur 450 000 touristes, une toute
petite minorité vient pour faire du surf. La grande majorité des visiteurs est
attirée par les montagnes, classées au patrimoine mondial de l'Unesco", détaille
Hervé Legrand.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/attaque-de-requin-a-la-reunion-le-tourisme-est-il-en-danger_1266747.html#BxqdpxoYIcLQ6I2v.99
3.8.13
Un tramway aérien futuriste bientôt déployé dans les rues de Tel-Aviv
Les habitants de Tel-Aviv pourraient bientôt dire « adieu » aux bons vieux
arrêts de bus. D'après les informations publiées par le site d'informations Tel-Avivre ,
et reprises par plusieurs bloggeurs, la ville se serait proposée pour tester un
système de transport aérien ultra-rapide et sophistiqué, baptisé SkyTran, et
conçu par le centre de recherche de la NASA, dans la Silicon Valley
californienne. La dénomination « skytran » existe déjà, et se réfère notamment
aux métros aériens, mais le projet du même nom lui, serait bel et bien inédit.
En mars dernier, un Tweet publié par le compte @SkyTran annonçait le
passage prochain du rêve... à la réalité :
Circuler à 100 km/h grâce à la lévitation magnétique
Le système devrait fonctionner par lévitation magnétique : des nacelles de
deux places, toutes accessibles aux personnes handicapées, se déplaceront sur
une route aérienne autoguidée, construite à hauteur d’immeuble et alimentée par
les lignes électriques existantes. Les aimants disposés dans la cabine créent un
champ magnétique autour de la bobine de métal à l’intérieur du rail, permettant
au véhicule d’avancer jusqu’à 100 km/h. A certains endroits, des « gares »
permettront aux usagers de monter, descendre et, a fortiori, effectuer une
correspondance. Mais le SkyTran pourrait aussi être appelé directement à une
station via un simple smartphone. Une fois à bord, une console permettrait au
voyageur d’indiquer sa destination. Peu gourmand en énergie, le dispositif
pourrait être alimenté par des panneaux solaires.
Le coût de la mise en œuvre est estimé à 7 millions d’euros par kilomètre,
contre 75 millions pour un tramway normal et 20 millions pour une voie de bus.
Le PDG de SkyTran, Jerry Sanders, vantait
récemment le coût peu onéreux d’un tel dispositif : « Notre système est
beaucoup moins cher : pour le coût d’un kilomètre de rail d’un métro normal,
nous pouvons construire jusqu’à 20 km de rails SkyTran ». Jerry Sanders voit
d’ailleurs les choses en grand, au-delà même de Tel-Aviv : « Notre objectif est
de [faire] d’Israël le centre mondial du SkyTran », projette-t-il. Une ambition
apparemment partagée par le maire de la municipalité, Ron Huldai : « Tel-Aviv
est une ville d’innovation, qui s’adapte aux nouvelles technologies et accueille
avec fierté les projets extraordinaires comme celui-ci », déclarait-il dans un
communiqué adressé par la mairie de Tel-Aviv.
400 kilomètres de bouchons quotidiens
Ainsi, le SkyTran survolerait les « vraies » voitures, et surtout les
embouteillages. La municipalité de Tel-Aviv recense quotidiennement plusieurs
centaines de kilomètres de bouchons, et le système de location de vélos instauré
en mai 2011 n'a pas vraiment changé la donne. Chargé des transports dans la
ville, Moshe Tiomkin ne cache pas sa fierté à l'idée d'expérimenter dès l'année
prochaine ce projet futuriste : « Nous ne sommes sûrs de rien mais on veut
tester, et si ça fonctionne on sera très fiers d’avoir été les premiers à
utiliser SkyTran », a-t-il déclaré.
Sur le site internet de Skytran , une vidéo détaille le
fonctionnement du dispositif et montre comment ses concepteurs envisagent de
l'intégrer au paysage urbain :
La construction devrait démarrer dans les prochains mois, et le premier
tronçon, qui reliera sur 10 kilomètres de quartier d’Atidim au port de Jaffa,
pourrait voir le jour dès 2014. Si les résultats sont concluants, deux autres
lignes pourraient voir le jour dans la foulée.
LES ECHOS
L'effrayante histoire de l'île aux poupées décomposées
Dans la région marécageuse de Xochimilco, au sud de la ville de Mexico, perdu dans un vaste réseau de canaux, se trouve la "isla de las muñecas", littéralement, l’île des poupées. Alors que le lieu semble être la demeure de Chucky la poupée, celui-ci est devenu l’une des attractions touristiques les plus bizarres au monde.
Les poupées sont effrayantes. L'une n'a plus de bras, sa voisine est éborgnée, pendant que les deux jumelles sont pendues à un arbre par des fils de fer rouillés. Démembrées, crasseuses ou pourries, les silhouettes mutilées s'entassent, pendant que les yeux vides de ces bébés en plastique fixent les touristes venus admirer la vision cauchemardesque de cette "œuvre d'art" des plus glauques.
Une île hantée
Tout a commencé dans les années 50, quand Don Julian Santana Barrera décide de vivre en ermite sur ce petit coin de terre. Une fois posé le pied sur le sol, il sent comme la présence d'un esprit. Une petite fille serait morte noyée dans le canal qui borde l'île. Persuadé de la véracité de cette histoire, il décide de collecter les vieilles poupées abandonnées afin de conjurer le mauvais sort et d'apaiser le fantôme de la fillette.
Une à une, il les accroche aux arbres de l’île, constituant un étrange mausolée en hommage à l’enfant défunt. L'homme ira jusqu’à recueillir davantage de poupées dans les décharges. Certains troqueront même leurs poupées usées contre les légumes qu’il fait pousser sur l’île.
C'est lors d'un programme de nettoyage des canaux Xochimilco dans les années 90, que l'île a été révélée au grand public. Depuis, les « trajineras », des petits bateaux colorés typiques, peuvent se rendre librement sur ce lieu macabre. Cet îlot-cimetière ne figurerait pas sur les parcours touristiques classiques. Il faut demander spécifiquement aux conducteurs des barques de s’y rendre, et supporter deux heures de navigation pour enfin atteindre cette île mystérieuse.
Don Julian Santana Barrera fut retrouvé noyé le 17 avril 2001, à l’âge de 80 ans. Il aura vécu seul avec des poupées sur l’île pendant les 50 dernières années de sa vie. Il laisse derrière lui un ouvrage empreint de superstition et de poupées en décomposition.
NOUVEL OBSERVATEURMétéo - Un mois de juillet record
crédits photo: La Chaîne météo
Nous venons de vivre le troisième mois de juillet le plus chaud depuis 1945,
derrière 2006 et à quelques degrés de 1983 que nous n’avons pas pu rattraper en
raison de la légère baisse des températures après les orages en fin de mois. En
2006, les températures étaient en moyenne 4 degrés supérieures aux normales de
saison, en 1983 la moyenne était de +2,5 et nous avons connu un excédent de 2°C
à l’échelle de la France pour ce mois de juillet 2013. Au niveau des régions,
c’est dans le Sud-Ouest qu’il a fait le plus chaud avec un excédent marqué de
3,4°C à Bordeaux.
"On retiendra deux pics de chaleurs enregistrés entre les 20 et 22 juillet et
entre les 25 et 27 juillet avec des températures atteignant 35°C à Paris et des
pointes à 37/38°C en Aquitaine et sur l'arrière-pays méditerranéen, observe
Cyrille Duchesne, prévisionniste pour Météoconsult / La Chaîne météo. En Corse
on a même relevé 41°C à Sartène sous l'effet du Sirocco, ce vent de sud-est
chaud et sec, véhiculant de l'air d'origine saharien."
Pour l’ensoleillement, ce sont les Brestois qui auront été les plus chanceux
puisqu’ils ont profité d’un excédent d’ensoleillement de 60% supérieur à la
normale. Il y a eu 276 heures de soleil en juillet sur la pointe bretonne
sachant que l’ancien record de 1999 était de 249 heures. A Paris, avec 306
heures de soleil ce mois de juillet 2013 arrive au niveau de l'ancien record
datant de juillet 2006.
"Mais l'excédent d'ensoleillement devient plus réduit vers le sud-est du
pays, ajoute le prévisionniste. On note même localement un léger déficit
d'ensoleillement sur des villes commes Saint-Auban et Nice." Les orages assez
fréquents sur les reliefs de cette région et les débordements nuageux associés
sont parvenus à contrarier un peu l'ensoleillement.
LE FIGARO
2.8.13
Quand l’Europe pille l’or vert américain
Des exploitants forestiers de Windsor, en Caroline du Nord, sont en train de
déboiser une forêt de zone humide dont les arbres ont une trentaine d’années.
L’opération a été lancée depuis l’Europe, où les Etats tentent de réduire
l’utilisation de combustibles fossiles et les émissions de dioxyde de carbone.
Sous la pression des autorités, nombre de centrales à charbon européennes se
convertissent aujourd’hui au bois et se tournent vers les forêts des Etats-Unis,
plus grandes et moins réglement.
Histoire: Les banquiers anglais et leurs clients nazis
La Banque d'Angleterre aurait été impliquée dans le transfert et la vente d'or
volé par les nazis après l'invasion de la Tchécoslovaquie (en mars 1939). C'est
ce qui ressort d'un document rendu public le 30 juillet dernier, et provenant
des archives de l'institution. Cet or avait été déposé dans les années 30 dans
les coffres de la Banque des règlements internationaux (BRI), surnommée la
banque des banques centrales, alors que le gouvernement tchécoslovaque se
sentait de plus en plus menacé par l'Allemagne.
Le document révèle comment, en mars 1939, une demande a été effectuée afin que l'or, d'un montant d'une valeur de 5,6 millions de livres de l'époque, soit transféré depuis un compte de la Banque nationale tchèque à la BRI sur un compte détenu par la Reichsbank allemande, également à la BRI. 4 millions auraient été transférés vers des banques aux Pays-Bas et en Belgique, le reste étant vendu à Londres.
D'après ce document, le chancelier de l'Echiquier, Sir John Simon, aurait demandé à Montagu Norman, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, si cette dernière abritait de l'or tchèque en mai 1939, deux mois après l'invasion de la Tchécoslovaquie par les nazis. Le ministère des Finances aurait constaté ce qui suit : "Dans sa réponse (datée du 30 mai), le Gouverneur a éludé la question mais a souligné que la Banque détenait de temps à autre de l'or pour la BRI, sans savoir si cet or appartenait [à la BRI] ou à certains de ses clients. Par conséquent, [la Banque d'Angleterre] n'était pas en mesure de dire si cet or était détenu au nom de la Banque nationale de Tchécoslovaquie."
Une autre transaction fut effectuée au mois de juin - en dépit des inquiétudes de Simon. A cette occasion, de l'or fut vendu pour un montant de 440 000 et 420 000 livres, les deux sommes étant transférées à New York.
"Cet or avait été transféré à Londres par la Reichsbank. Cette fois, avant d'agir, la Banque d'Angleterre soumit l'affaire au Chancelier de l'Echiquier, qui déclara qu'il souhaitait obtenir l'avis des conseillers juridiques de la Couronne," peut-on lire dans le document.
Sombres heures pour l'institution
Ce rapport de la Banque d'Angleterre a été rédigé en 1950 et a été mis en ligne le 30 juillet, dans le cadre de la numérisation progressive des archives de la Banque. Il jette une lumière crue sur ce que d'aucuns considèrent comme l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire de l'institution. Il prouve également que l'affaire de l'or tchèque était toujours sujet à controverse au début de la Seconde Guerre mondiale, "et longtemps encore par la suite".
"En dehors de la Banque et du gouvernement, la position de la Banque n'a sans doute jamais été vraiment comprise, et sa décision a sur le moment été très mal interprétée dans l'ensemble," ajoute le rapport.
Le professeur Neville Wylie, historien à l'université de Nottingham qui s'est intéressé à cette période dans le cadre de ses recherches sur l'or pillé par l'Allemagne nazie et le rôle joué par la Grande-Bretagne et la Suisse, avoue que la version officielle de l'affaire telle qu'elle est présentée dans les archives de la Banque d'Angleterre est une nouveauté pour lui, et qu'elle contribue à éclaircir plusieurs points. Selon lui, l'attitude de la Banque est le reflet du comportement des autorités britanniques vis-à-vis des activités financières de l'Allemagne pendant la guerre, un comportement qui, précise-t-il, "laissait à désirer".
"La banque défendait ardemment l'idée d'une coopération entre la finance internationale et les banques centrales. Elle était obsédée par la volonté de préserver le statut de Londres en tant que centre financier international — et s'accrochait au besoin de maintenir la convertibilité de la livre alors qu'il y avait longtemps que cette politique n'avait plus aucun sens", explique Wylie.
En juin 1939, devant la Chambre des Communes, le Chancelier de l'Echiquier fit état de ce que les conseillers juridiques de la Couronne lui avaient rappelé : conformément aux conventions, le gouvernement britannique ne pouvait empêcher la Banque d'Angleterre d'obéir aux instructions de la BRI.
L'or fut donc transféré.
Le document révèle comment, en mars 1939, une demande a été effectuée afin que l'or, d'un montant d'une valeur de 5,6 millions de livres de l'époque, soit transféré depuis un compte de la Banque nationale tchèque à la BRI sur un compte détenu par la Reichsbank allemande, également à la BRI. 4 millions auraient été transférés vers des banques aux Pays-Bas et en Belgique, le reste étant vendu à Londres.
D'après ce document, le chancelier de l'Echiquier, Sir John Simon, aurait demandé à Montagu Norman, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, si cette dernière abritait de l'or tchèque en mai 1939, deux mois après l'invasion de la Tchécoslovaquie par les nazis. Le ministère des Finances aurait constaté ce qui suit : "Dans sa réponse (datée du 30 mai), le Gouverneur a éludé la question mais a souligné que la Banque détenait de temps à autre de l'or pour la BRI, sans savoir si cet or appartenait [à la BRI] ou à certains de ses clients. Par conséquent, [la Banque d'Angleterre] n'était pas en mesure de dire si cet or était détenu au nom de la Banque nationale de Tchécoslovaquie."
Une autre transaction fut effectuée au mois de juin - en dépit des inquiétudes de Simon. A cette occasion, de l'or fut vendu pour un montant de 440 000 et 420 000 livres, les deux sommes étant transférées à New York.
"Cet or avait été transféré à Londres par la Reichsbank. Cette fois, avant d'agir, la Banque d'Angleterre soumit l'affaire au Chancelier de l'Echiquier, qui déclara qu'il souhaitait obtenir l'avis des conseillers juridiques de la Couronne," peut-on lire dans le document.
Sombres heures pour l'institution
Ce rapport de la Banque d'Angleterre a été rédigé en 1950 et a été mis en ligne le 30 juillet, dans le cadre de la numérisation progressive des archives de la Banque. Il jette une lumière crue sur ce que d'aucuns considèrent comme l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire de l'institution. Il prouve également que l'affaire de l'or tchèque était toujours sujet à controverse au début de la Seconde Guerre mondiale, "et longtemps encore par la suite".
"En dehors de la Banque et du gouvernement, la position de la Banque n'a sans doute jamais été vraiment comprise, et sa décision a sur le moment été très mal interprétée dans l'ensemble," ajoute le rapport.
Le professeur Neville Wylie, historien à l'université de Nottingham qui s'est intéressé à cette période dans le cadre de ses recherches sur l'or pillé par l'Allemagne nazie et le rôle joué par la Grande-Bretagne et la Suisse, avoue que la version officielle de l'affaire telle qu'elle est présentée dans les archives de la Banque d'Angleterre est une nouveauté pour lui, et qu'elle contribue à éclaircir plusieurs points. Selon lui, l'attitude de la Banque est le reflet du comportement des autorités britanniques vis-à-vis des activités financières de l'Allemagne pendant la guerre, un comportement qui, précise-t-il, "laissait à désirer".
"La banque défendait ardemment l'idée d'une coopération entre la finance internationale et les banques centrales. Elle était obsédée par la volonté de préserver le statut de Londres en tant que centre financier international — et s'accrochait au besoin de maintenir la convertibilité de la livre alors qu'il y avait longtemps que cette politique n'avait plus aucun sens", explique Wylie.
En juin 1939, devant la Chambre des Communes, le Chancelier de l'Echiquier fit état de ce que les conseillers juridiques de la Couronne lui avaient rappelé : conformément aux conventions, le gouvernement britannique ne pouvait empêcher la Banque d'Angleterre d'obéir aux instructions de la BRI.
L'or fut donc transféré.
Berlusconi non sarà più Cavaliere!
"Berlusconi : la condamnation est définitive", annonce le quotidien de référence La Repubblica. Le
1er août, la Cour de cassation a confirmé la condamnation de Silvio Berlsuconi
pour fraude fiscale. Cette condamnation définitive est la première prononcée à
l'encontre de l'ancien président du Conseil italien qui, malgré d'innombrables
démêlés judiciaires, a toujours bénéficié d'une prescription ou d'un
acquittement. Agé de 76 ans, il est très peu probable qu'il purge sa peine
(quatre années de prison, dont trois amnistiées). Néanmoins, explique La
Repubblica, avec cette sentence, la vérité est rétablie sur le personnage,
mais aussi sur le "faux miracle entrepreneurial" à l'origine de son succès en
politique.
"La condamnation est donc définitive, le crime est confirmé, et tout le monde sait maintenant que Berlusconi a fraudé le fisc, son entreprise, les autres actionnaires et le marché pour se constituer une réserve de fonds illicites à l'étranger. Une réserve utilisée pour endommager un autre marché : celui, très délicat, de la politique."
Solidaires et indignés, les journaux de droite affichent des titres horrifiés et choisissent de donner la parole à l'ancien président du Conseil. Ils accordent une large place à ses citations, comme cette déclaration, sur le site d'Il Giornale : "La sentence achève de me convaincre qu'une partie de la magistrature est irresponsable. Mais je reste sur le terrain".
"Vingt ans de persécution ininterrompue" clame un autre article de ce quotidien, appartenant à la famille du prévenu. "Les accusations et les procès changent, mais la cible du parquet de Milan est toujours la même : le berlusconisme et l'empire du Cavaliere".
"La condamnation est donc définitive, le crime est confirmé, et tout le monde sait maintenant que Berlusconi a fraudé le fisc, son entreprise, les autres actionnaires et le marché pour se constituer une réserve de fonds illicites à l'étranger. Une réserve utilisée pour endommager un autre marché : celui, très délicat, de la politique."
Solidaires et indignés, les journaux de droite affichent des titres horrifiés et choisissent de donner la parole à l'ancien président du Conseil. Ils accordent une large place à ses citations, comme cette déclaration, sur le site d'Il Giornale : "La sentence achève de me convaincre qu'une partie de la magistrature est irresponsable. Mais je reste sur le terrain".
"Vingt ans de persécution ininterrompue" clame un autre article de ce quotidien, appartenant à la famille du prévenu. "Les accusations et les procès changent, mais la cible du parquet de Milan est toujours la même : le berlusconisme et l'empire du Cavaliere".
COURRIER INTERNATIONAL
1.8.13
Nous, "les pauvres du Sud", on n'est pas prêts à pardonner à l'Allemagne
Dans les serres
andalouses, c’est la consternation. Les chargements de concombres s’accumulent.
Les stocks sont expédiés au compost et les légumes pourrissent sur pied. Plus la
peine de cueillir si personne n’achète. Et quid des poivrons, laitues, tomates
ou courgettes ? La «crise du concombre» menace toute la production agricole du
pays.
«On est
accusé sans preuves et sans moyens de se défendre, s’insurge Gil Vidal,
agriculteur d’Almería. J’ai trente ouvriers, on devrait être en pleine
campagne et je n’ai plus de travail pour eux.» Pour lui, le cauchemar a
commencé il y a six jours, lorsqu’un laboratoire de Hambourg a désigné comme
origine de l’infection alimentaire mortelle frappant l’Allemagne et les pays
alentours un chargement de concombres livrés par l’entreprise Frunet, producteur
et distributeur de primeurs écologiques, située à Algarrobo, près de
Málaga.
Mise au
pilori. Dans la foulée, l’ensemble de la production espagnole est
suspecté. Après avoir désigné l’ennemi, les autorités allemandes modulent les
accusations… mais bloquent toujours la distribution de concombres ibériques. La
Belgique, l’Autriche ou la République tchèque suivent. L’Italie a, elle, saisi
1,6 tonne de concombres espagnols pour analyses. La méfiance des consommateurs
fait le reste. Madrid proteste auprès de Bruxelles contre cette mise au pilori,
demandant des explications et des compensations.
C’est une
catastrophe pour le secteur qui exporte près de 90% de sa production.
«Inutile de s’expliquer ou de raisonner, le mal est fait. On est coupable
d’avance, le "Ici on ne
vend pas de produits espagnols" accrochés aux étals des marchés allemands parle
de lui-même», affirme Jorge Brotons, président de la
fédération espagnole des producteurs-exportateurs de fruits et légumes.
Pourtant, le même laboratoire de Hambourg qui avait désigné il y a une semaine
la cucurbitacée andalouse comme probable point d’origine de l’infection a fait
marche arrière. Il a publié hier des résultats d’analyses admettant que la
souche de E.coli repérée sur les concombres espagnols ne correspond pas
à la variante virulente à l’origine des décès en en Allemagne et en Suède. Il
n’y a donc toujours aucune preuve que le mal vient
d’Espagne.
Présenter la note. En Andalousie, on espère
entrevoir la fin du tunnel. Les agriculteurs font leurs comptes : ils chiffrent
à près de 200 millions d’euros par semaine leurs pertes et calculent que 25 000
emplois sont menacés. La ministre de l’Agriculture espagnole, Rosa Aguilar, a
demandé à l’Union européenne la mise en place de mesures «extraordinaires et
urgentes». Les producteurs ont annoncé qu’ils présenteraient la note à
Bruxelles : «Quelle que soit l’issue, le mal est fait. Nous demandons une
compensation pour ces pertes.» Une compensation «au prix du
marché», disent-ils, et non au tarif prévu en cas de crise, soit 3 centimes
par kilo. Ils souhaitent aussi qu’en cas de retrait de leurs produits du marché,
la production concernée ne soit pas détruite mais puisse être donnée à des
organisations caritatives.
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