Grâce au but de Brandao dans le temps additionnel, l'Olympique de Marseille passe le cap des huitièmes de finale malgré sa défaite contre l'Inter Milan (2-1), au bénéfice du match aller (1-0).
Il est le héros de Marseille et il s'appelle Brandao. Personne il y a un an n'aurait pu prédire que le Brésilien,
mis en examen pour viol, qualifierait l'OM pour les quarts de finale de Ligue des Champions. Grâce son but dans le temps additionnel, alors qu'il venait juste d'entrer en jeu, l'OM, malgré sa défaite 2-1 sur le terrain de l'Inter Milan, a passé le cap des huitièmes de finale à l'issue d'un match au final haletant. Grâce à une très grande performance de son gardien et capitaine Steve Mandanda, exclu en toute fin de match,
Marseille, seul représentant français au tour suivant, figure parmi les huit meilleurs équipes européennes pour la première fois depuis 1993, année de son sacre européen.
Entre deux équipes pas au mieux en championnat, les débats promettaient d'être enlevés. Si Claudio Ranieri avait choisi d'aligner en attaque Diego Forlan préféré à Giampolo Pazzini pour accompagner Diego Milito, Didier Deschamps alignait lui aussi une équipe dont l'orientation offensive pouvait surprendre.
Au retour de Loïc Rémy s'ajoutait celui d'André Ayew, unique buteur à l'aller (1-0), soutenu par Mathieu Valbuena et le néo-international Morgan Amalfitano, un temps incertain en raison d'une entorse de la cheville.
Mandanda d'abord solide
Après un premier tir de Valbuena dès la 2e minute, c'est l'Inter qui allait vite rappeler que le champion d'Europe 2010 n'avait pas tout perdu de son tranchant. Et sans un immense Mandanda, les joueurs de Ranieri auraient pu refaire leur retard en à peine un quart d'heure. D'abord à la suite d'un débordement côté droit de l'Argentin Zanetti qui centrait en retrait pour Sneijder lequel reprenait à bout portant. Mais la balle, légèrement déviée par Diawara, était repoussée magistralement par Mandanda (8e).
A peine le temps de souffler que la vague "nerazzurri" déferlait de nouveau. Cette fois le centre était servi par Sneijder à destination de Milito. Mais l'avant centre, un peu en avance, ne pouvait reprendre que de la poitrine et non de la tête. Alors que tout le stade voyait la balle au fond des filets, le capitaine marseillais, sur sa ligne, sortait encore une parade incroyable et détournait le ballon sur sa ligne (11e). L'Inter attaquait le second acte avec de bonnes intentions mais sans véritablement mettre en danger l'OM.
Marseille invaincu à San Siro
Désormais dans l'obligation de marquer, Ranieri n'avait pas le choix. Il procédait dès la 57e minute à deux changements: Sneijder, apparemment blessé et qui avait demandé lui-même à sortir, cédait sa place tout comme Forlan qui hérirait d'une bordée de sifflets. Le Nigérian Obi entrait, accompagné de l'attaquant Pazzini, dans l'espoir de mettre d'avantage sous pression la défense française. Puis à la 73e, l'Argentin Cambiasso remplaçait Poli. Mais le temps passait et même en subissant le jeu, l'OM tenait son exploit. Diarra, à la réception d'un coup franc de Valbuena était même à deux doigts de tromper Julio Cesar qui devait se coucher pour détourner (71e).
Marseille, qui en trois matches à San Siro ne s'était jamais incliné (deux nuls face au Milan AC et une victoire contre l'Inter Milan) n'avait plus que 15 minutes à tenir quand l'Inter parvint enfin à ses fins. Après une premier tir de Pazzini repoussé par Morel, Milito reprenait et trompait Mandanda de près (1-0, 75e) pour remettre les deux équipes à parité sur l'ensemble des deux matches.
Les dix dernières minutes ressemblaient à un sauve qui peut pour l'OM. Mais Brandao, entré juste avant, profitait d'une erreur de défense pour tromper Julio Cesar (1-0, 90e+2) et envoyer l'OM en quarts de finale. Sur l'action suivante, Mandanda, était exclu pour une faute sur Pazzini, qui offrait un penalty à l'Inter, transformé par Pazzini (2-1, 90e+6). Mais il était trop tard pour l'Inter et l'OM tenait son exploit.