Nikola Karabatic, icône du handball français, a été mis en examen mardi soir à Montpellier pour escroquerie dans l'affaire des soupçons de match truqué et «mis au chômage», tout comme son frère Luka, a annoncé un de leurs avocats, Me Jean-Marc Phung.
Sa remise en liberté a été assortie d'une mesure de contrôle judiciaire prévoyant une caution, dont le montant n'a pas été communiqué par ses avocats. Il lui a également été signifié une interdiction de rencontrer l'encadrement du club et les autres protagonistes du dossier, ce qui équivaut à une «mise au chômage», a précisé Me Phung.
Nikola Karabatic nie avoir parié
«Est-ce que j'ai parié? Non, je n'ai pas parié», a assuré le joueur aux magistrats instructeurs, selon les termes de sa déclaration lue par un autre de ses conseils, Me Eric Dupont-Moretti, à la sortie du tribunal. «Est-ce que ma copine a parié? Oui. Est-ce qu'elle m'a mis au courant? Oui. Pourquoi a-t-elle parié? Ça fait deux ans qu'elle suit l'équipe de Montpellier, elle s'y connaît dans le championnat», a dit le handballeur, expliquant le choix de sa compagne de parier sur la défaite de Montpellier après celle concédée devant Nîmes alors que son équipe jouait le titre.
«Ce garçon dit au juge: “C'est un cauchemar pour moi, parce que le handball, c'est ma vie et celle de mon père avant moi"», a ajouté Me Dupont-Morett,i qui a annoncé son intention de faire appel des conditions du contrôle judiciaire interdisant aux frères Karabatic de jouer.
Au total, onze personnes, dont trois autres joueurs -Primoz Prost (MAHB), Samuel Honrubia et Mladen Bojinovic (PSG)- ont été mises en examen pour «escroquerie par manoeuvre frauduleuse, en l'espèce en étant en possession d'information selon laquelle des joueurs de l'équipe de handball de Montpellier s'étaient entendus préalablement pour modifier ou altérer le déroulement normal de la rencontre entre Cesson et Montpellier» du 12 mai.
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