Un jour, peut-être, cela arrivera;
Je partirai, triste, peut-être, car
Il m'en coûtera, sans doute, de
Quitter les êtres chers à moi...
Ce n'est pas sûr, mais cela peut
Arriver, un matin de grande froidure
Ou un soir d'été, soleil déclinant
Comme mes jours heureux.
Dernier coucher de l'astre...non
Départ de cet être qui se demande
Le pourquoi de son existence fait
De mille souffrances et quelque joie.
Peut-être l'on se questionnera
Sur le pour qui ou même pas;
Bon débarras...pour certains
Je les applaudis; c'est aussi bien !
Je ne sais pas mon existence.
Je m'en suis accomodé. Essayant,
Parfois d'aimer, sans retour...
Qui saura quel sera ce jour ?
Voilà, un jour, peut-être, je mourrai
Et avant ce jour-là, il me semble
Important de questionner le sens de
Cet non-aboutissement ressenti.
Lors de ce jour, plein de secrets
Partageront ma tombe; et des souvenirs
Resteront à ceux qui vivront. Soyons
Pragmatiques : je suis éternel !
Néanmoins, si de funèbre destin une
Vie peut s'achever, sans que l'on n'y
Soit pour rien, je voudrais au moins
Vous dire qu'au-delà je vous aimerai.
Et tant qu'on y est et par la même occasion
Sachez que je ne voudrais avoir ce destin
De ma Tante tant aimée, être incinéré...
Les flammes m'ont glacé le sang !
J'apprécierais être enterré dans un petit
Cimetière de village, simple, tranquille
Où mes amis viendront me rendre visite
Quelque fois, de temps en temps.
J'y reposerai, heureux, et vous verrai l'oeil
Malicieux, plaisantant sur ce repos bien
Mérité, car je pense qu'il en sera ainsi.
JMIRA.
Andorre, 21 janvier 2011.