Depuis qu’Internet existe, des programmes robots, ou bots, tentent
de se faire passer pour des êtres humains. Sur les chats, des robots [appelés
chatbots] accueillent les utilisateurs qui entrent dans une
salle de discussion en ligne et les expulsent lorsqu’ils se comportent mal. Plus
fourbes, les robots de spam envoient à l’aveugle des courriels proposant des
aubaines incroyables aux boursicoteurs ou d’obscurs comptes en banque au
Nigeria. Les “robots bimbos”, ou bimbots, abreuvent les internautes de
photos de femmes sculpturales pour les attirer dans des arnaques de travail à
domicile ou vers des produits pharmaceutiques illégaux.Aujourd’hui vient le tour
des robots sociaux. Ces imposteurs sont programmés pour tweeter et retweeter.
Ils ont leurs petites excentricités, du bagout, et quantité d’anecdotes
personnelles à vous raconter. Beaucoup sont connectés à des bases de données
liées à l’actualité, ce qui leur permet de répéter des phrases capables de faire
illusion auprès du public visé.
Desseins sournois. Ils fonctionnent selon des cycles de
veille-sommeil, ce qui rend la supercherie encore plus difficile à repérer, leur
activité ne suivant pas un schéma répétitif qui trahirait leur véritable nature.
Certains robots sont même complétés par des profils Facebook, Reddit ou
Foursquare générés par un logiciel de gestion d’identité. L’illusion est alors
presque parfaite : ils laissent des traces dans le cyberespace à mesure qu’ils
accumulent amis et abonnés partageant leurs opinions.
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