La police anti-émeute turque a évacué de force le parc Gezi samedi, délogeant
des centaines de protestataires anti-Erdogan, une opération lancée quelques
heures après l’ultimatum du Premier ministre.
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16.6.13
L'image du jour 16-06-2013
15.6.13
Iran • Malgré les mollahs, la révolution sexuelle
Lorsqu’on évoque l’Iran, quelles images viennent à l’esprit ? Les
ayatollahs ? le fanatisme religieux ? les femmes voilées ? A priori, on ne
penserait pas “révolution sexuelle”. Et pourtant…
Ces trente dernières années, tandis que les médias occidentaux se
préoccupaient des orientations radicales de la République islamique, le pays a
subi une profonde transformation sociale et culturelle. Même si elle n’est en
soi ni positive ni négative, la révolution sexuelle iranienne est
incontestablement sans précédent. Les mentalités ont tellement changé durant les
dernières décennies que de nombreux expatriés iraniens sont stupéfaits
lorsqu’ils visitent le pays. “Par les temps qui courent, Londres a
l’air d’une ville conservatrice par rapport à Téhéran”, m’a confié un ami après
son retour de la capitale iranienne.
Certes, on ne trouve pas facilement de données fiables sur le comportement sexuel des Iraniens. Mais les statistiques officielles de la République islamique sont très révélatrices. La baisse du taux de natalité, par exemple, traduit un recours plus fréquent aux contraceptifs et à d’autres formes de planning familial – ainsi qu’un recul du rôle traditionnel de la famille. Au cours des deux dernières décennies, le pays a connu la plus forte baisse de fécondité jamais enregistrée. Entre-temps, le taux de croissance de la population iranienne a plongé de 3,9 % en 1986 à 1,2 % en 2012 – cela en dépit du fait que plus de la moitié des Iraniens ont moins de 35 ans.
Simultanément, l’âge moyen du mariage est passé pour les hommes de 20 à 28 ans ces trente dernières années, tandis que les Iraniennes se marient désormais entre 24 et 30 ans. Quelque 40 % des adultes en âge de se marier sont actuellement célibataires. Parallèlement, le taux de divorce a été multiplié par trois, passant de 50 000 divorces déclarés en l’an 2000 à 150 000 en 2010. Actuellement, on dénombre 1 divorce pour 3,76 mariages – un taux presque comparable à celui de la Grande-Bretagne.
Selon une étude citée par un haut fonctionnaire du ministère de la Jeunesse en décembre 2008, la majorité des hommes interrogés reconnaissent avoir eu une relation sexuelle avec au moins une personne du sexe opposé avant le mariage. Toutefois, environ 13 % de ces relations “illicites” ont abouti à une grossesse non désirée et à un avortement – des chiffres qui, bien que modestes, auraient été impensables il y a une génération.
Entre-temps, la prostitution a décollé au cours des deux dernières décennies. Au début des années 1990, les prostitué(e)s étaient pratiquement invisibles, obligé(e)s d’exercer leur activité dans une totale clandestinité. Aujourd’hui, dans de nombreuses villes, la prostitution fait partie du décor. Souvent, les travailleurs du sexe racolent dans certaines rues, attendant que les clients de passage fassent leur choix.
Et certains chiffres indiquent que 10 % à 12 % des prostituées iraniennes sont mariées. Ce qui est d’autant plus étonnant que tous les travailleurs du sexe en Iran ne sont pas des femmes : une nouvelle étude confirme que des femmes d’un certain âge en bonne santé, ainsi que de jeunes femmes instruites en quête d’amours tarifées, font appel aux services d’hommes prostitués.
Certes, on ne trouve pas facilement de données fiables sur le comportement sexuel des Iraniens. Mais les statistiques officielles de la République islamique sont très révélatrices. La baisse du taux de natalité, par exemple, traduit un recours plus fréquent aux contraceptifs et à d’autres formes de planning familial – ainsi qu’un recul du rôle traditionnel de la famille. Au cours des deux dernières décennies, le pays a connu la plus forte baisse de fécondité jamais enregistrée. Entre-temps, le taux de croissance de la population iranienne a plongé de 3,9 % en 1986 à 1,2 % en 2012 – cela en dépit du fait que plus de la moitié des Iraniens ont moins de 35 ans.
Simultanément, l’âge moyen du mariage est passé pour les hommes de 20 à 28 ans ces trente dernières années, tandis que les Iraniennes se marient désormais entre 24 et 30 ans. Quelque 40 % des adultes en âge de se marier sont actuellement célibataires. Parallèlement, le taux de divorce a été multiplié par trois, passant de 50 000 divorces déclarés en l’an 2000 à 150 000 en 2010. Actuellement, on dénombre 1 divorce pour 3,76 mariages – un taux presque comparable à celui de la Grande-Bretagne.
Selon une étude citée par un haut fonctionnaire du ministère de la Jeunesse en décembre 2008, la majorité des hommes interrogés reconnaissent avoir eu une relation sexuelle avec au moins une personne du sexe opposé avant le mariage. Toutefois, environ 13 % de ces relations “illicites” ont abouti à une grossesse non désirée et à un avortement – des chiffres qui, bien que modestes, auraient été impensables il y a une génération.
Entre-temps, la prostitution a décollé au cours des deux dernières décennies. Au début des années 1990, les prostitué(e)s étaient pratiquement invisibles, obligé(e)s d’exercer leur activité dans une totale clandestinité. Aujourd’hui, dans de nombreuses villes, la prostitution fait partie du décor. Souvent, les travailleurs du sexe racolent dans certaines rues, attendant que les clients de passage fassent leur choix.
Et certains chiffres indiquent que 10 % à 12 % des prostituées iraniennes sont mariées. Ce qui est d’autant plus étonnant que tous les travailleurs du sexe en Iran ne sont pas des femmes : une nouvelle étude confirme que des femmes d’un certain âge en bonne santé, ainsi que de jeunes femmes instruites en quête d’amours tarifées, font appel aux services d’hommes prostitués.
COURRIER INTERNATIONAL
13.6.13
Crise en Turkie
Les manifestants qui occupent le parc Gezi à Istanbul, point de départ de la
contestation antigouvernementale, ont annoncé ce jeudi qu'ils refusaient
d'évacuer les lieux malgré le «dernier avertissement» du Premier ministre Recep
Tayyip Erdogan avant une intervention de la police.
«Nous resterons au parc Gezi avec nos tentes, nos sacs de couchage, nos
chansons, nos livre, nos poèmes et toutes nos revendications», a déclaré lors
d'une conférence de presse l'avocat Can Atalay au nom Solidarité Taksim, la
principale coordination des manifestants.
Avec AFP
A
venir
11.6.13
Nouvelles du Sénégal
La mayonnaise ne va pas mettre du temps pour prendre, en ce qui concerne
l’intérêt des télévisions françaises à la lutte sénégalaise. Après le coup
d’essai réussi par Canal Plus avec la diffusion dans une vingtaine de pays du
combat Baboye-Bombardier organisé le 8 juin passé à Paris-Bercy, France
Télévisions se met sur le coup. le puissant groupe du paysage cathodique
français va ainsi diffuser en septembre en prime time un documentaire d’une
heure consacré à ce sport sénégalais, sur France O. La révélation est du journal
L’Observateur qui, ce mardi retrace tout le charme trouvé dans la lutte par des
responsables de France Télévisions. Cyril Viguier, producteur sur les sports de
combat à France Télévisions, confie notamment que : « il y a les combats qui
sont une donnée essentielle, mais également tout un univers autour…cette
ambiance, toute cette préparation psychologique ». Pour lui, « c’est une culture
de combat très intéressante et qui me rappelle ce que j’avais vu au Japon avec
le Sumo. La lutte sénégalaise n’est pas très éloignée de cette culture, de ce
rituel ». Présent à Bercy samedi, Viguier voulait voir ce que la lutte
sénégalaise « donne à Pari ».
SENEWEB
L'image du jour 11-06-2013
Tensions place Taksim
Un manifestant jette un cocktail Molotov sur les forces anti-émeutes durant
les échauffourées qui ont éclaté ce 11 juin place Taksim. La police a fait usage
de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour reprendre le contrôle de ce lieu de
rassemblement pour le mouvement de contestation antigouvernementale.
REUTERS/Murad Sezer
10.6.13
Nelson Mandela - Live painting
Live painting - Renald Zapata - Nelson Mandela
Nelson Mandela va mourir, c’est triste mais tout ira bien
A force de tourner autour du pot sur la condition de mortel de Mandela, on
encourage les faiseurs de mythes idiots, ces "spécialistes" autoproclamés de
l'Afrique du Sud qui n'y vivent même pas.
Certains d'entre eux se couvrent de ridicule en faisant croire à un démantèlement du pays à la mort de l'ancien Président. Une version encore plus raffinée a été publiée par le quotidien britannique The Telegraph, sous la plume de David Blair"Tant qu'il est encore là, écrivait Blair, les Sud-Africains estiment que leurs dirigeants actuels respecteront peut-être un peu mieux les principes qui ont présidé à la renaissance de la nation il y a 18 ans. Les étrangers ne le comprennent pas vraiment, mais Mandela s'en porte toujours garant, avec tout ce que cela comporte comme promesses et idéalisme".
Certains d'entre eux se couvrent de ridicule en faisant croire à un démantèlement du pays à la mort de l'ancien Président. Une version encore plus raffinée a été publiée par le quotidien britannique The Telegraph, sous la plume de David Blair"Tant qu'il est encore là, écrivait Blair, les Sud-Africains estiment que leurs dirigeants actuels respecteront peut-être un peu mieux les principes qui ont présidé à la renaissance de la nation il y a 18 ans. Les étrangers ne le comprennent pas vraiment, mais Mandela s'en porte toujours garant, avec tout ce que cela comporte comme promesses et idéalisme".
Eh bien ! Je suis Sud-Africain et je ne crois pas à cette thèse. Franchement,
M. Blair, je crains que vous ne disiez des bêtises. Mandela a quitté la vie
politique il y a de cela quelques années. Depuis, il n'y joue pratiquement plus
aucun rôle. Notre pays reste uni non pas grâce au Nelson Mandela actuel, mais à
ce qu'il avait fait durant toute sa vie, une vie qui aujourd'hui, tristement
mais inévitablement, arrive doucement à son terme. L'intégrité de l'Afrique du
Sud reste préservée également parce que nous vivons dans une démocratie
constitutionnelle qui marche plus ou moins, mettant en présence d'innombrables
forces qui se contrebalancent les unes les autres : syndicats, organisations
militantes de la société civile, partis d'opposition, entreprises, tous plus
puissants les uns que les autres, ainsi que les quelques bons éléments qui
restent dans l'African National Congress (ANC), quelques tribunaux efficaces et
une presse libre et dynamique.
Rien n'est garanti. L'Afrique du Sud peut tout aussi bien tomber dans un
gouffre - et un autre mandat pour le Président Zuma en accroît le risque - mais
à mon avis, cela est peu probable. Néanmoins, que l'Afrique du Sud demeure
prospère ou se désintègre ou -scénario le plus vraisemblable - continue
simplement d'avancer cahin-caha, ne dépend pas du fait que l'ancien président
soit en vie ou non.
Un grand homme qui s'est parfois trompé
Nelson Mandela est un grand homme, l'un des plus grands de ces 100 dernières
années. Malgré une jeunesse passée dans un milieu rural à l'horizon limité, il
s'est fortement investi dans ses études et est devenu l'Africain le plus
respecté de tous les temps. Il a passé 27 années derrières les barreaux pour
avoir défendu ses principes, mais il a pardonné à ceux qui l'avaient jeté en
prison, et a utilisé son autorité pour empêcher la guerre civile. Il a contribué
à mettre fin à l'apartheid et à la transformation de l'Afrique du Sud en une
démocratie assez stable malgré ses défaillances. L'Histoire n'est pas le produit
des actions d'un seul individu, mais il est fort possible que sans Mandela, la
stabilisation politique n'aurait pas eu lieu et que le pays serait tombé dans le
chaos.
Pourtant, Mandela est un être humain, et il a commis des erreurs. Comme
toutes les grandes figures qui doivent prendre de nombreuses décisions
extrêmement difficiles tout au long de leur vie, il s'est parfois lourdement
trompé. La manière dont il a traité l'épidémie du sida dans les années 90 et son
passage de témoin à Thabo Mbeki [président sud-africain de 1999 à 2008], en
constituent les exemples les plus malheureux. Il s'en est rendu compte pour la
lutte contre le sida et s'en est excusé. Pour Mbeki, il en a apparemment pris
conscience plus tard. Sa décision d'engager l'ANC dans la lutte armée restera à
jamais controversée. Mais tout compte fait, sa grandeur dépasse de très très
loin ses fautes.
Il n'en reste pas moins que Nelson Mandela est un mortel. C'est également un
homme âgé. Il a 94 ans, et est à l'évidence de santé fragile. Ce sera peut-être
dans 10 ans, 5 ans, en 2013 ou même dans les semaines à venir, mais
inexorablement, sans l'ombre d'un doute et comme nous tous, il va mourir.
Qui plus est, la plupart des personnes d'un âge très avancé commencent à
perdre leurs facultés mentales. Il est temps que quelqu'un l'exprime
publiquement. Après tout, la plupart d'entre nous le murmurent déjà en privé :
Madiba est en train de perdre ses facultés mentales. Seuls ses proches savent
jusqu'à quel point mais nous savons tous, à certains signes manifestés en
public, que cela est vrai et semble fort grave. C'est triste, mais il n'y a rien
de honteux ni d'embarrassant. Son héritage n'en est en rien terni.
Photos - Animaux - La mélancolie du chat
Ce chat regarde le mauvais temps qui s'abbat sur Berlin
Images du Monde - Ciel de Chicago
Dans la ouate. Pour réaliser cette image onirique, le photographe John
Harrison est monté jusqu'au 69e étage du John Hancock Center, un gratte-ciel
historique de Chicago, dessiné par l'architecte Bruce Graham. Construit en 1969,
cet immeuble de 98 étages culmine à 344 mètres de haut. Crédits photo : John Harrison/CATERS NEWS/SIPA/John
Harrison/CATERS NEWS/SIPA
Images du Monde - Escalade de la violence inter-confessionnelle en Birmanie
Des musulmans fuient les violences dont ils sont la cible à Lashio, dans le
nord de la Birmanie, où des foules de bouddhistes attaquent et incendient leurs
maisons. Une mosquée et une école coranique ont également été visées. L’armée
peine à rétablir le calme. REUTERS/Soe Zeya Tun
Now, it's time to say goodbye
CIAO, CIAO. CIAO...
9.6.13
Caudéran - Mon quartier à Bordeaux
Place du Monument, mairie, église Saint-Amand, cité administrative et parc bordelais. |
Ancienne banlieue "chic" de Bordeaux (surnommé le "Neuilly bordelais"), il contenait de nombreux
hameaux lors de la création jusqu'à
l'achat des terrains par des riches bourgeois de Bordeaux.
Le Domaine des Camps était une vaste propriété viticole, situé entre l'Avenue
de Strasbourg ainsi que la Rue du Petit Parc, cette propriété était rattachée à
la commune du Bouscat. Aujourd'hui, le Château a été détruit, il n'en reste que
le chai de vinification (construit en 1803) toujours habité par la Famille
Brunot, la vigne a été remplacée par des maisons individuelles ainsi que des
résidences.
Une activité artistique à l'époque "Arts Déco." méconnue
De 1919 à 1947 a existé 39, avenue de Saint-Amand, à l'emplacement de
l'ex-poterie ou faiencerie Caffin, active de 1897 à 1900 (Victor Caffin fut
maire de Caudéran du 22/04/1894 au 22/02/1898, puis du 27/03/1898 au 11/03/1900)
la faiencerie CAB, pour "Céramique d'Art de Bordeaux", créé par Jean Mérilllon
(Bordeaux, 1851-Ciboure, 1924), arrière-petit-fils du Boyer, créateur en 1765
d'une des premières faienceries bordelaises - profitant de la fin en 1762 du
privilège de la manufacture royale de Hustin - et qui disparut en 1850.
Mérillon qui s'associa aux industriels Jean-Georges Boubès, adjoint au maire
de Bordeaux, et Pierre-Philippe Gaston Massart-Weit (ou Massart), le raffineur
de sucre Henry Frugès et l'avocat Jean-Cléobule Maurice Méaudre de Lapouyade,
travailla avec le célèbre Primavera, le premier atelier d'art d'un grand
magasin (le Printemps de Paris), crée en 1912 par René Quilleré et son
épouse.
(Claude Mandraut, "La faiencerie C.A.B.", supplément à La Revue Archéologique
de Bordeaux, tome 100, année 2009 nbreuses ill. des pièces produites et
reproduction des différentes marques utilisées).
La commune fut rattachée à la ville de Bordeaux en 1965 par le maire Jacques Chaban-Delmas pour en faire une puissante métropole, et aussi par intérêt politique. Ses habitants, très attachés à la tranquillité résidentielle qu'offre ce quartier, se disent parfois plus "caudérannais" que bordelais. Les armes de l'ancienne commune (encore visibles sur la façade de la mairie) comportent des escargots, ceux-ci étaient réputés.
En son cimetière des Pins Francs a été inhumé le compositeur, chanteur et
acteur américain Mort Schuman, mort à 54 ans en 1991 à Londres.
5.6.13
Chine • Massacre de Tian’anmen, 24 années de désespoir
Un silence pesant depuis vingt-quatre ans !
Deux cent quarante-et-un morts et sept mille blessés selon le pouvoir chinois,
entre deux mille et trois mille personnes tuées d'après la Croix-Rouge et les
associations chinoises des droits de l'homme. Le massacre de la place Tian'anmen
a été une véritable tragédie nationale, mais est toujours un sujet ultrasensible
en Chine.
Comme chaque année à cette période, les mots tels que "bougies", "place", "aujourd’hui" ou "demain" deviennent introuvables sur les moteurs de recherche chinois, constate le journal hongkongais Ming Pao.
Même la mort de l’ancien maire de Pékin est passée sous silence. Chen Xitong, chef du commandement des forces de l'ordre lors du massacre de Tian’anmen, est décédé le 3 juin à l’âge de 83 ans, révèle le site dissident chinois hébergé aux Etats-Unis Boxun. Chen a confessé en 2012 dans son livre qu’il avait été une simple marionnette lors du massacre.
Le temps tue. Y compris l’espoir des mères des victimes du massacre qui se regroupent sous le nom de l’association Les mères de Tian’anmen. "D’année en année, tout espoir s'éloigne de nous petit à petit, le désespoir nous rapproche" : cette lettre de l’association a été reprise par le site du quotidien hongkongais Apple Daily.
Pendant que Hu Jia, célèbre militant des droits de l’homme, invite sur Twitter les Chinois à porter des vêtements noirs pour commémorer cette sombre journée, cent mille Hongkongais se réunissent avec des bougies dans le jardin Weiyuan, comme chaque 4 juin depuis vingt-quatre ans. Cependant, pour la première fois, un slogan de cette journée de mémoire – "Aimez le pays, aimez le peuple, l’esprit de Hong Kong" – a provoqué la discorde. Certains Hongkongais disent que Hong Kong ne doit pas s’occuper de cette affaire qui s’est produite en Chine, et doit couper ce lien avec la Chine, pour garder son indépendance, note le journal de Taïwan Wangbao.
Le temps tue, mais les convictions restent. Le dernier numéro en version papier de l’hebdomadaire hongkongais Yangguang Shiwu est aussi consacré à ce sujet. L'un des reportages est sur Cai Shufen, journaliste de Hong Kong qui était sur place lors du massacre et qui a confié sa pensée au magazine : "Si je choisissais d’oublier cette tragédie, je serais désolé face aux étudiants de Tian’anmen. Si je me sentais désolé, je n’aurais plus la force d’avancer."
Les mères de Tian’anmen veulent continuer à résister, elles aussi, comme en témoigne un passage de leur lettre : "Les mères de Tian’anmen n’abandonneront jamais, ne s’arrêteront jamais, jusqu’au moment de la réhabilitation du mouvement du 4 Juin, pour que les âmes des morts enfin reposent en paix."
Comme chaque année à cette période, les mots tels que "bougies", "place", "aujourd’hui" ou "demain" deviennent introuvables sur les moteurs de recherche chinois, constate le journal hongkongais Ming Pao.
Même la mort de l’ancien maire de Pékin est passée sous silence. Chen Xitong, chef du commandement des forces de l'ordre lors du massacre de Tian’anmen, est décédé le 3 juin à l’âge de 83 ans, révèle le site dissident chinois hébergé aux Etats-Unis Boxun. Chen a confessé en 2012 dans son livre qu’il avait été une simple marionnette lors du massacre.
Le temps tue. Y compris l’espoir des mères des victimes du massacre qui se regroupent sous le nom de l’association Les mères de Tian’anmen. "D’année en année, tout espoir s'éloigne de nous petit à petit, le désespoir nous rapproche" : cette lettre de l’association a été reprise par le site du quotidien hongkongais Apple Daily.
Pendant que Hu Jia, célèbre militant des droits de l’homme, invite sur Twitter les Chinois à porter des vêtements noirs pour commémorer cette sombre journée, cent mille Hongkongais se réunissent avec des bougies dans le jardin Weiyuan, comme chaque 4 juin depuis vingt-quatre ans. Cependant, pour la première fois, un slogan de cette journée de mémoire – "Aimez le pays, aimez le peuple, l’esprit de Hong Kong" – a provoqué la discorde. Certains Hongkongais disent que Hong Kong ne doit pas s’occuper de cette affaire qui s’est produite en Chine, et doit couper ce lien avec la Chine, pour garder son indépendance, note le journal de Taïwan Wangbao.
Le temps tue, mais les convictions restent. Le dernier numéro en version papier de l’hebdomadaire hongkongais Yangguang Shiwu est aussi consacré à ce sujet. L'un des reportages est sur Cai Shufen, journaliste de Hong Kong qui était sur place lors du massacre et qui a confié sa pensée au magazine : "Si je choisissais d’oublier cette tragédie, je serais désolé face aux étudiants de Tian’anmen. Si je me sentais désolé, je n’aurais plus la force d’avancer."
Les mères de Tian’anmen veulent continuer à résister, elles aussi, comme en témoigne un passage de leur lettre : "Les mères de Tian’anmen n’abandonneront jamais, ne s’arrêteront jamais, jusqu’au moment de la réhabilitation du mouvement du 4 Juin, pour que les âmes des morts enfin reposent en paix."
COURRIER INTERNATIONAL
Images du Monde - Lac Chaohu - Chine
Marée verte. Un pêcheur Chinois pagaye sur les eaux verdies
du lac Chaohu, dans la province de Hefei. Avec l'élévation des températures et
les rejets d'engrais, les algues qui tapissent sa surface ont prospéré. Crédits photo : © Jianan Yu /
Reuters/REUTERS
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