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2.11.12
Images du Monde - Pakistan
Images du Monde - New Jersey
S. NESIUS/REUTERS
L'image du jour 02-11-2012
Les violences sectaires s'intensifient en Birmanie
Déplacé par les récentes violences à Pauktaw, un enfant erre près d’un camp de réfugiés musulmans à l’extérieur de Sittwe. Les enquêteurs de l’ONU chargés des droits de l’homme ont appelé les autorités birmanes à cesser les violences sectaires et les ont mis en garde de ne pas utiliser le conflit comme un prétexte pour réprimer la minorité musulmane des Rohingya. REUTERS/Soe Zeya Tun
31.10.12
Texte: Manu, ou les dialogues improbables
Dialogues improbables
- Allo, c’est toi Manu ?...
- Allo… oui… qu’est-ce que c’est ?
- Je suis bien chez Manu ?
- Oui…pourquoi ? Qu’est-ce qu’il y a… ?
- Il n’est que 5 heures du mat. Je ne te réveille pas, au
moins… ?
- Putain ! Oui tu m’as réveillé ! Mais qui
es-tu ?
- Ton copain Joan !
- Mais j’ai pas de copain Joan…!
- Tu habites toujours dans le seizième, dis ?
- Non, bordel ! Je vis à Sarcelles, et je suis flic.
Au
fait, où tu
habites, toi ?
- Pourquoi tu me demandes ca, Manu ?
- Pourquoi ? Mais pour te remercier, mon pote ;
tu m’as réveillé,
tu m’as emmerdé
au moins cinq minutes… Alors, si t’es pas très loin,
on pourrait prendre
le petit-déjeuner ensemble.
- C’est vrai ? C’est très gentil Manu…
- Moi ce sera du rouge et du saucisson, comme d’habitude ;
toi ce sera de la
matraque, petit con !
Rio de Janeiro, 31 octobre 2012
JoanMira
30.10.12
Maroc: Un rapport officiel déplore des traitements "inhumains" dans les prisons
Les détenus subissent des "traitements cruels, inhumains ou dégradants", surtout pour les femmes, dans la plupart des prisons du Maroc, en l'absence de contrôles et d'inspections efficaces, selon un rapport publié mardi par le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH).
"Ces exactions ont été observées dans la plupart des prisons visitées", selon le CNDH, dont les membres sont tous nommés par le roi Mohammed VI, à qui le document doit être remis. "Ces violations se manifestent par des coups portés aux moyens de bâtons et de tuyaux, la suspension sur des portes à l'aide de menottes, les coups administrés sur la plante des pieds, les gifles, les pincements à l'aide d'aiguilles, les brûlures", ajoute le rapport. Le 11 septembre, le CNDH avait déjà établi un constat critique s'agissant de la situation dans les hôpitaux psychiatriques, la qualifiant "d'archaïque et inadaptée". Sur les prisons, la persistance de ces violations va à l'encontre "des lois régissant les établissements pénitentiaires et de toutes les conventions pertinentes qui considèrent de tels agissements comme des formes de traitement cruels, inhumains ou dégradants", relève encore le CNDH. Dans son rapport, l'organisme souligne par ailleurs que la détention provisoire et la lenteur des procès constituent la première cause du surpeuplement dans les prisons marocaines.
Les femme pâtissent davantage de traitements cruels
Concernant les femmes détenues, le constat est encore plus critique. Elles "pâtissent davantage, pour des considérations d'ordre socioculturel, de traitements cruels et comportements dégradants (insultes, humiliations), aussi bien dans les postes de police qu'en prison", avance le CNDH. "Les détenues incarcérées pour des affaires de moeurs sont particulièrement visées par certaines surveillantes", précise en outre le document, qui a nécessité cinq mois d'enquête dans plusieurs prisons du royaume.
Concernant les femmes accouchant en prison, "le Conseil constate (...) l'exiguïté de l'espace" réservé à ces femmes dans "plusieurs prisons, l'absence de crèches et de moyens de divertissement pour ces enfants". "A l'expiration du délai qui leur est accordé pour garder leurs enfants, et en l'absence des proches ou devant leur refus de les prendre en charge, les détenues sont contraintes de les abandonner à des tiers qui les exploitent dans certains cas dans la mendicité ou les placent dans des orphelinats", souligne le CNDH.
Dans ses recommandations, il appelle à "l'élaboration d'un plan d'action pour l'éradication de la torture" en partenariat avec "les autorités judiciaires, le Parlement, le gouvernement et la société civile".
L'HUMANITE
Nouvelles de Mars
29 octobre 2012 - Seconde cible de Curiosity, cette roche a été baptisée Et-Then. Elle sera elle aussi étudiée de très près.
Par Chloé Durand-Parenti
Par Chloé Durand-Parenti
© NASA/JPL-Caltech/MSSS
L'ouragan Sandy est-il exceptionnel?
Il a déjà fait plusieurs dizaines de morts, fait fermer la Bourse de Wall Street et interrompu la campagne présidentielle américaine... Qu'a donc l'ouragan Sandy de si exceptionnel ? François Gourand, prévisionniste à Météo-France, décortique pour Le Point.fr les particularités du phénomène.
Le Point.fr : Comment se forme un tel ouragan ?
François Gourand : Dans un premier temps, vous avez des perturbations à petite échelle, des amas orageux qui se forment généralement - pour ce qui concerne l'Atlantique - à l'ouest de l'Afrique et qui dérivent ensuite vers les Caraïbes. Sur le chemin, si la mer est suffisamment chaude en surface (de l'ordre de 25 à 26 degrés) et s'il n'y a trop de différences entre le vent au sol et celui présent en altitude, un tourbillon va se former et se mettre à tourner de plus en plus vite pour devenir tempête ou ouragan. C'est un phénomène que l'on observe régulièrement...
Qu'est-ce que Sandy a donc de si particulier ?
D'abord, on a rarement vu, depuis que l'on fait des relevés météorologiques fiables, un système avec une pression aussi basse, s'approcher aussi haut, en latitude, des États-Unis.
Or, la puissance d'un ouragan résulte justement du différentiel de pression entre le centre du système et l'extérieur. C'est à cause de cela que les vents sont particulièrement violents. De plus, les violentes rafales qui se concentrent d'habitude assez près de l'oeil du cyclone ont été observées sur des centaines de kilomètres, bien au-delà de celui-ci. Enfin, Sandy a également une trajectoire assez inhabituelle. En général, les ouragans qui ont sévi dans cette région s'incurvent vers le nord-est à mesure qu'ils remontent vers le nord, de sorte qu'ils passent plus alors au large, sans pénétrer profondément dans les terres. Sandy, lui, s'est au contraire rapproché de la côte pour entrer largement dans une zone très peuplée du nord-est des États-Unis.
Comment peut-on expliquer ce phénomène ?
En réalité, c'est parce qu'il y avait déjà une perturbation sur les États-Unis avec de l'air froid qui avait envahi la région des Grands Lacs. Il y a alors eu une interaction entre l'ouragan qui remontait et cet air froid qui descendait des Grands Lacs vers l'est des États-Unis. Cela a créé une sorte d'effet d'aspiration qui a ramené l'ouragan vers la côte.
Y a-t-il d'autres éléments qui peuvent expliquer l'ampleur des dégâts déjà constatés ?
Les rafales ont atteint jusqu'à 150 km/h en arrivant sur la côte et 130 km/h à New York même. C'est important, mais ce n'est pas un record. En revanche, dans le même temps, Sandy s'est déplacé très lentement, ce qui a laissé aux vents violents le temps de faire un véritable travail de sape. Par ailleurs, les cumuls de pluie sont allés jusqu'à 300 millimètres localement dans le New Jersey, ce qui est l'équivalent de deux mois de précipitations tombées en seulement 24 heures. Et il faut ajouter à cela une importante montée du niveau de la mer, avec jusqu'à 3,5 m de surcote localement. La pression très basse au coeur du cyclone a joué le rôle d'une pompe qui a fait monter mécaniquement le niveau de l'océan alors que la marée était déjà forte à ce moment de l'année. Ajoutez ensuite à cela des vents violents qui poussent toute cette eau vers les côtes et vous obtenez des inondations importantes, y compris dans les quartiers bas de New York.
LE POINT
VIDEO. New York frappé par Sandy : la façade effondrée qui fait le tour du Web
La photo fait le tour des réseaux sociaux depuis cette nuit de lundi à mardi. C'est l'une des conséquences les plus spectaculaires du passage de l'ouragan Sandy à New York : la façade d'un immeuble de quatre étages s'est effondrée en quelques secondes dans le quartier de Chelsea, à Mahattan, laissant apparaître l'intérieur des appartements, à la manière d'une maison de poupées.
Lits, commodes, posters au mur et radiateurs sont encore intacts, mais rien ne reste de la façade donnant sur la rue. Selon NBC, des témoins époustouflés rapportent la rapidité de l'effondrement, à la verticale. «C'est comme si tout avait fondu» raconte Susan Milyavsky qui a tout vu depuis le balcon de l'appartement d'un ami, juste en face. «Il s'est écroulé», tout simplement. Les témoins sont encore sous le choc, mais expliquent n'avoir vu personne ni tomber ni courir. «Je ne crois pas qu'il y ait eu quiconque dans le bâtiment», ajoute Susan. Les pompiers sur place n 'avaient pas pas eu à prendre en charge des blessé ce mardi matin. En revanche, ils restaient attentifs aux nombreux débris qui virevoltent autour de l'immeuble.
VIDEO. La façade de l'immeuble s'écroule
La photo d'origine, postée sur Twitter à 4h13 (heure française) par Meg Robertson
VIDEO. La façade de l'immeuble s'écroule
La photo d'origine, postée sur Twitter à 4h13 (heure française) par Meg Robertson
New York et le Nord-Est des Etats-Unis se réveillent meurtris par Sandy
Des millions d'Américains du Nord-Est se sont réveillés mardi avec des coupures d'électricité et des inondations majeures et tentaient d'évaluer les dégâts provoqués par le passage de la méga-tempête Sandy dans la région la plus peuplée du pays, qui a fait au moins 14 morts.
L'ouragan, devenu "cyclone extra-tropical" en touchant terre, s'annonce déjà comme l'une des tempêtes les plus dévastatrices qu'ait connu la région, en particulier dans l'Etat de New York. Dans le New Jersey, où Sandy a touché terre, 2,4 millions de foyers sont sans électricité, a affirmé le gouverneur républicain Chris Christie, tout en saluant la "très bonne" coopération" avec le président Barack Obama, avec qui il a dit s'être entretenu trois fois. "Pendant toute la nuit, le président a reçu des mises à jour sur les conséquences de Sandy", n'a pas manqué de faire savoir un responsable de la Maison Blanche sous couvert de l'anonymat.
A une semaine de la présidentielle, Barack Obama a mis en suspens sa campagne, comme son concurrent Mitt Romney, pour se concentrer sur les opérations de secours. Tôt mardi matin, il a ainsi a décrété l'état de "catastrophe majeure" dans les Etats de New York et du New Jersey, permettant la mise en place de programmes d'aide pour les victimes.
Sur les chaînes de télévision, Chris Christie a indiqué que trois personnes étaient mortes dans le New Jersey, dont un père et une mère de famille écrasés par la chute d'un arbre sur leur véhicule, à bord duquel se trouvaient également leurs deux enfants, indemnes. Dans le comté de Bergen (New Jersey), à quelques kilomètres de la ville de New York, une digue a rompu en pleine nuit, menaçant plusieurs centaines de personnes et mobilisant d'importants secours et la garde nationale.
Réacteur nucléaire à l'arrêt
A Hancoks Bridge, c'est le réacteur nucléaire Salem 1 qui a dû être mis à l'arrêt quand quatre de ses six pompes de circulation d'eau ont cessé de fonctionner, a annoncé son exploitant Public Service Electric and Gas (PSEG). Si les dégâts sont "incalculables" et les inondations si importantes selon M. Christie, c'est en raison de l'élévation du niveau de la mer sous l'effet de fortes marées et du vent. Sans compter les précipitations.
C'est à New York que les effets de Sandy ont été les plus durs. L'East River et la Hudson River ont inondé des tunnels et la partie sud de Manhattan lundi soir. Joseph Lhota, le président du MTA, le système des transports new-yorkais, a déclaré que l'ouragan, qui a inondé de très nombreuses rues de New York à la marée haute avant que l'eau ne redescende, avait été "de loin, l'événément le plus dévastateur jamais rencontré". "Le métro new-yorkais a 108 ans mais il n'avait jamais fait face à une catastrophe aussi dévastatrice telle que celle que nous avons vu la nuit dernière", a-t-il dit.
L'eau salée s'est engouffrée dans les couloirs du métro, dépassant parfois la hauteur des quais. La moitié sud de Manhattan étai toujours privée d'électricité mardi matin, mis à part pour quelques immeubles dotés de générateurs. Le sud de l'île est la partie la plus touchée par les inondations et l'activité était mardi matin quasi-fantomatique. Au sud de Canal Street, Tommy Flynn, un photographe de 57 ans en blouson de cuir et catogan, se promenait, prenant des photos d'un arbre abattu.
Son appartement n'a pas d'électricité mais il n'est pas question pour lui de s'en aller. "Ma copine et moi avons fait des stocks d'eau, de nourriture non périssable, de piles, de lampes électriques, de bonbons et chocolat. Et puis on n'a nulle part d'autre où aller", a-t-il expliqué. A Battery park, à la pointe sud, où le niveau de l'eau s'est élevé de plus de quatre mètres, l'eau a reflué. Quelques branches d'arbres jonchent les rues, des câbles gisent sur le trottoir, a constaté une journaliste.
Manhattan paralysée
Manhattan restait paralysée et quasiment coupée du monde, les ponts et tunnels, hormis le Lincoln tunnel, restant fermés à la circulation. Quelque 500 000 personnes étaient privées d'électricité dans la ville, selon Con Ed, le distributeur local d'électricité, 1,9 million dans l'ensemble de l'Etat, selon le gouverneur Andrew Cuomo. Cinq personnes ont été tuées dans cet Etat, dont un homme de 30 ans, à la suite de la chute d'un arbre dans le Queens à New York.
Dans le Connecticut, 635.000 foyers étaient toujours privés d'élecricité mardi matin, 160 000 à Washington. Aux Etats-Unis, la plupart des lignes électriques ne sont pas enterrées, provoquant fréquemment des coupures en cas d'orages ou de tempêtes. La méga-tempête poursuivait son parcours à l'intérieur des terres. A 05h, elle trouvait à 145 km à l'ouest de Philadelphie (Pennsylvanie) et les vents avaient faibli à 105 km/h, contre 150 km/h la veille, selon le Centre de prédiction hydrométéorologique américain (HPC).
Ses effets n'ont pas fini de se faire sentir: à Washington, les services météo ont lancé une alerte aux inondations en raison de la crue du fleuve Potomac. A ce stade, un total de 14 morts ont été recensés dans les Etats de New York, du New Jersey, de Pennsylvanie, de Virginie Occidentale et de Caroline du Nord, et la police de Toronto a indiqué qu'une Canadienne avait été tuée par des débris emportés par des rafales de vent. Ces morts s'ajoutent aux 67 morts provoqués ces derniers jours par le passage de l'ouragan dans les Caraïbes. Le Nord-Est du pays restait largement paralysé mardi matin, les transports publics dans les principales villes étant toujours interrompus, les écoles, services publiques et commerces fermés, de même que Wall Street et la quasi-totalité aéroports. Près de 16 000 ont déjà été annulés.
FRANCE-AMERIQUE
Images du Monde - New York
L'entrée ouest du tunnel de Brooklyn Battery est toujours inondée. Près de 7 millions de personnes sont encore privées d'électricité.
Images du Monde - New York
Des maisons entières ont été détruites.
Images du Monde - New York
Les dégâts dans le Queens prennent une ampleur apocalyptique au lendemain du passage de Sandy.
Images du Monde - New York
Dans le Queens, un arrondissement de New York particulièrement touché par la tempête sub-tropicale, le ciel se calme.
Images du Monde - New York
L'ouragan tant redouté est arrivé la côte est américaine et à New York, particulièrement touchée, dans la nuit du 29 ou 30 octobre. La tempête qui a balayé le nord-est des Etats-Unis aurait fait au moins 33 morts dans sept états, selon les bilans toujours provisoires fournis par les autorités, dont 10 dans celui de New York. Transports fermés, électricité coupée, tunnels inondés, la ville est totalement paralysée et l'île de Manhattan a enregistré une subite montée des eaux lundi soir.
Réalisation: Gaëlle Labarthe
L'entrée d'un parking est bouchée par des voitures venue s'entasser, emportées par la crue dans le quartier d'affaires de New York.
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