EXISTENCE
Combien de fois ai-je été désespéré
Par cette vie pauvre et misérable
Ainsi, ai-je voulu, parfois, tout ignorer
Disparaitre de mes semblables.
J’y pense parfois, le passé est présent
Les jours de grande déprime où
Je cherchais à haïr la voix qui ment
Là était le gouffre, le mensonge surtout.
Mensonge teinté de beaucoup de lâcheté.
Je ne suis pour rien de l’arrivée dans l’Espace
Peut-être aurais-je été heureux de n’y pas arriver
Chercher les coupables, les trouver, à quoi bon ?
Ainsi, au fil de la vie qui passe, me suis-je souvenu de
Ronsard : ce n’est pas le temps qui s’en va mais nous
Qui nous en allons et les idées desquelles nous parlons
Tôt n’en sera plus nouvelle, même si ne s’éteignent.
Naître, percevoir l’amour, sourire, être aimé,
Aimer, réaliser le miracle de l’existence sans trop
Penser au lendemain ; à la grande roue qui voyage
Et puis accorder beaucoup de temps à l’oubli.
Andorre, le 19 novembre 2011.