BEL-AIR - 14
Revenant vers l’intérieur, je restai quelques secondes à
M’habituer, de nouveau, à la semi-obscurité; et là, j’ai eu
La confirmation de mes soupçons : les chuintements auparavant
Entendus, provenaient bel et bien des indigènes : les rats !
Gentils, au demeurant, car nullement effrayés, ils me
Dévisageaient d’un air intrigué, sans aucune agressivité ;
Pour eux aussi cela devait être une découverte. Mais dès
Mon premier pas, ils se sont éparpillés dans la pièce.
En bas, les adultes m’appelaient ; je devais les rejoindre ; je
Jetai juste un coup d’œil sur les objets épars qui jonchaient
L’étage ; en me promettant de poursuivre l’investigation…
J’étais bien curieux d’explorer minutieusement ce monde étrange.
Les adultes s’impatientaient ; je dus descendre aussi vite que
Je le pus, non sans trébucher sur quelque objet bizarre qui
Sans doute allait me réserver des surprises ; et c’est vrai, je
Vous le décrirai lors de notre prochaine rencontre.
Pour lors, je me dépêchais de regagner l’escalier en bois tout
En faisant attention à ne pas passer au travers du sol et ses planches
Fragilisées par des siècles d’existence. Voilà ; j’étais aveuglé, de nouveau,
Par le jour. Nous reprîmes nos bicyclettes…à très bientôt « Bel-Air » !
Andorre, le 7 août 2011