"Charlie"
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Portugal : le cri du désespoir
Luis Rodeiro est avocat, parle, outre le portugais, l'espagnol,
le français et l'anglais. À 29 ans, il ne vit que de ses vacations comme avocat
d'office : 700 euros par mois, qu'il gagne en exerçant dans deux villes
différentes, à Lisbonne et Coimbra. Incapable de louer ne serait-ce qu'un
studio, il loge chez des amis dans la capitale et chez sa sœur à Coimbra. Aucun
cabinet n'offrant d'emploi à l'heure qu'il est, Luis se prive de tout, redoute
que le Portugal "ne soit qu'au début de la crise" et se désole d'une "Union
européenne bien plus tournée vers les marchés financiers que vers les peuples
qui la composent."
Des couples choisissent de se séparer
La jeunesse portugaise se désespère. Une statistique suffit
pour comprendre l'ampleur de la crise qui la frappe. En France, la proportion de
moins de 25 ans au chômage atteint 26,5% (contre 7,5% en Allemagne). Elle est de
42,5% au Portugal (source Eurostat 2013). Seules l'Espagne et la Grèce
obtiennent des résultats plus sombres. Appauvris, déprimés, les jeunes adultes
ne font plus guère d'enfants et s'en vont. La population du pays diminue d'année
en année. L'an passé, près de 122.000 personnes ont quitté le pays, des jeunes
en très grande majorité. Rodrigo Riveira compte sur ses doigts : la moitié de
ses amis sont partis pour le Brésil, le Canada, l'Allemagne, la France ou dans
les pays lusophones d'Afrique, l'Angola, le Cap-Vert, le Mozambique.
Le parcours à venir d'Umme Salma, 31 ans, résume cette
incroyable inversion des flux migratoires. Umme est née en Inde, d'où ses
parents sont partis pour le Portugal l'année de ses 2 ans. Diplômée en
anthropologie et en réalisation de films documentaires, la jeune femme
travaillait sur un projet lorsqu'il fut abandonné, suite aux coupes budgétaires
sans précédent dans le domaine culturel. L'État lui doit au moins 3.000 €, une
fortune pour elle. Ne subsistant que grâce à des petits boulots de traductrice
et à des cours de soutien scolaire, Umme envisage de partir vivre en Inde, où un
emploi de rédactrice de sous-titres pour des longs métrages réalisés dans le
monde entier lui est promis.
«Les plus
grandes manifestations depuis la révolution des Œillets de 1974, et ce
gouvernement reste sourd?»
Avant elle, ses parents ont, eux aussi, fui le Portugal. Ils
vivent désormais à Bruxelles. "Pourtant ma ville, c'est Lisbonne, je n'ai pas du
tout envie d'aller vivre à Bangalore, et mon mari encore moins. Mais tout ce que
nous avions est en train d'être démoli par le gouvernement. Le peu de droits
sociaux, l'éducation, la santé… Un an pour obtenir un rendez-vous en gynécologie
dans le service public ! Je gagne entre 300 et 400 € par mois. Les gouvernants
ne sont pas conscients de la réalité de nos vies. Autour de moi, tout le monde
veut partir." Des couples choisissent de se séparer : l'un va gagner sa vie
ailleurs, l'autre reste, comme le font les migrants africains ou de certains
pays d'Asie.
Dépression collective
Tous ces jeunes Portugais ont manifesté ces derniers mois
contre le gouvernement et la Troïka (Banque centrale européenne, FMI et Union
européenne) tant honnie. Jeudi prochain, jour de grève générale, beaucoup
défileront encore. Les appels se multiplient sur les réseaux sociaux et sur les
affiches bleues "Greve geral", frappées d'un poing serré et brandi, qui décorent
les grandes avenues de Lisbonne. Lundi, les enseignants ont observé une nouvelle
journée de grève pour protester contre la suppression de 30.000 postes de
fonctionnaires et l'allongement du temps de travail de 35 à 40 heures sans
compensation.
Arrêté par la police lors d'une précédente manifestation,
Rodrigo Riveira y retournera une dernière fois avant son exil forcé vers le
Brésil, où il vise un emploi au sein d'une ONG. "Je lutte contre la destruction
de l'économie de mon pays, contre la situation des retraités qui touchent 200
€/mois alors que toute leur famille compte sur eux. Les plus grandes
manifestations depuis la révolution des Oeillets de 1974? Et ce gouvernement
reste sourd? Il ne voit pas que tout un pays est frappé de dépression
collective?"
Travailler enfin, Mafalda Jacinto, 23 ans, diplômée en sciences
de la communication et bientôt en marketing, n'attend que ça. De fait, elle
travaille : un stage de six mois non rémunéré, pas un euro pour un temps plein.
Son mémoire de fin d'année est consacré au restaurant de sa mère, une
institution vieille de 100 ans qui souffre aussi de la crise. Mafalda est
entourée d'amis qui ne parlent que de s'enfuir pour Berlin, Londres, São Paulo
ou Paris. Mais elle voudrait rester dans sa ville qu'elle aime tant. Le
pourra-t-elle pour autant? Comment se voit-elle à 30 ans? "J'adorerais m'occuper
du marketing d'une institution culturelle, mais ça, c'est un rêve. Alors disons
toujours stagiaire non rémunérée. Ou caissière à temps partiel dans un
supermarché."
Alexandre Duyck, envoyé spécial à Lisbonne
(Portugal) - Le Journal du Dimanche
samedi 22 juin 2013
États-Unis • Obama va-t-il enfin fermer Guantanamo ?
La nomination, cette semaine, de Clifford Sloan à la tête de
l’Office of Guantanamo Closure (bureau chargé de la fermeture de Guantanamo)
témoigne d’une volonté nouvelle du gouvernement de fermer le centre de
détention.
Sloan, un éminent avocat de Washington, se chargera, au sein
du Département d’Etat, du renvoi dans leurs pays d’origine de tous les
prisonniers dont le transfert a été autorisé. Il négociera également avec les
législateurs pour modifier les lois qui interdisent actuellement à la
Maison-Blanche de rapatrier les derniers détenus sur le sol américain pour être
jugés et incarcérés.
Le Président Obama aurait choisi Clifford Sloan pour sa
capacité à travailler avec les différentes branches du gouvernement, le Congrès,
la Maison-Blanche et la Cour Suprême. Le poste était occupé précédemment par Dan
Fried, qui a facilité le transfert de 67 prisonniers. Obama l’avait muté en
janvier, ce qui avait entraîné la disparition du bureau de fermeture de
Guantanamo. Puis en mai, le président a prononcé un discours à l’Université de
la défense nationale, où il a tenu à réaffirmer son engagement à fermer le
centre de détention controversé, situé sur l’île de Cuba. Et voilà
qu'aujourd'hui il annonce l’arrivée de Sloan.
“Cela signifie que la question est relancée, se félicite Ken
Gude, vice-président du Center for American Progress, un think tank de gauche.
L’une des premières mesures à prendre sera de trouver un lieu de chute pour les
86 détenus libérables, ce qui était pratiquement impossible en l’absence d’un
responsable chargé du dossier.”
La visite d’une délégation sénatoriale au centre de détention
en juin montre que le dialogue a été renoué entre la Maison-Blanche et le
Congrès.
Un précédent avorté
Néanmoins, au moins une nouvelle tentative de faire de la
fermeture une réalité a d’ores et déjà échoué au Congrès. Le député démocrate de
Virginie, Jim Moran, qui a travaillé étroitement avec le gouvernement Obama en
2009 lors des premiers efforts de fermeture de Guantanamo, a déposé courant juin
quatre amendements de manière à débloquer la situation. S’ils avaient été
adoptés, il aurait alors été possible de libérer ou de déplacer les prisonniers
capturés avant le 21 décembre 2005.
Moran lui-même devrait faire le voyage à Guantanamo à la fin
de l’été avec son homologue républicain de Virginie, Frank Wolf, fer de lance en
2009 de la campagne visant à empêcher la venue des détenus sur le territoire
américain. Ce fut à l’époque l’un des plus gros revers essuyés par le
Président.
Obama, une détermination vacillante
Mais même si le Congrès joue un rôle essentiel, Obama
pourrait faire plus d’efforts, estiment certains. Aux termes de la National
Defense Association Act, loi de 2012 limitant le déplacement des détenus de
Guantanamo, le Président est habilité à signer des dispenses lui permettant de
libérer ceux qui peuvent l’être.
“Le plus surprenant pour nous tous, c'est qu'Obama ne cesse
de tenir le Congrès pour responsable de sa propre inaction, commente Michael
Ratner, un avocat défendant de nombreux détenus de Guantanamo. Mais il a le
pouvoir de procéder dès maintenant aux transferts. La loi a certes été votée par
le Congrès, mais il suffit à Obama de signer une dispense pour que l’opération
puisse démarrer immédiatement.”
Ratner doute de la capacité du Bureau de fermeture de
Guantanamo à soutenir la détermination parfois vacillante d’Obama.
“On l’a déjà vu. Obama s’est débarrassé de Greg Craig, alors
on a eu Dan Fried, et une fois le Président reconduit à la Maison-Blanche, le
bureau de fermeture de Guantanamo a été supprimé. Obama ne l’a fait renaître de
ses cendres qu’à la suite de la grève de la faim observée par de nombreux
détenus du centre de détention. Reste à savoir si Sloan se montrera plus actif
que Fried.”
COURRIER INTERNATIONAL
22.6.13
Now, it's time to say goodbye
CIAO, CIAO, CIAO...
Photo - Robert Doisneau - "Fox-terrier au Pont des Arts" - 1953
Fox terrier au pont des arts - 1953
L'image du jour - 22-06-2013
Les visages brésiliens de la protestation
Des Brésiliens ont peint leurs visages ou porté des masques pour faire
entendre leurs voix lors des manifestations anti-gouvernementales. La
mobilisation s’est intensifiée jeudi, malgré la marche arrière des autorités sur
les tarifs des transports.
18.6.13
La facture du Mondial-2014 cristallise la colère des Brésliens
Des dizaines de milliers de manifestants dans les rues des grandes villes
brésiliennes. Une contestation grandissante provoquée par la pauvreté des
services publiques, la violence policière et la corruption du gouvernement.
REUTERS / Sergio Moraes
(Allez les Amis: qu'ils émigrent... ou ... "porrada neles")
JoanMira
Photo - Les grands maîtres - Jean Dieuzaide
La petite fille au lapin - Nazaré - Portugal - 1954
17.6.13
Corruption : le maire de Montréal arrêté
L'opération s'est déroulée dans la plus grande discrétion. Lundi matin, 6
heures, le maire de Montréal, Michael Applebaum, a été arrêté à son domicile.
Seuls une poignée de policiers avaient été mis dans la confidence. L'élu,
interpellé en même temps que deux autres hommes publics, va être entendu dans la
journée par l'Unité permanente anticorruption à propos d'une vaste affaire de
corruption qui empoisonne le Québec depuis plusieurs années.
Selon les révélations de la presse québécoise, qui multiplie les articles à
ce sujet depuis 2009, l'industrie locale de la construction est gangrenée par la
mafia sicilienne, qui verse en retour de multiples pots-de-vin aux élus
municipaux. Le scandale a entraîné, en 2012, la formation d'une commission
publique d'enquête, dite
commission Charbonneau, chargée de tirer au clair la réalité de ce système
de corruption. Et les premières révélations sont explosives.
Des camionnettes pleines de cadeaux pour les fonctionnaires
L'un des plus gros entrepreneurs de la province, Lino Zambito, a ainsi confié en octobre comment certaines
entreprises du BTP se sont regroupées en cartel pour s'assurer, à coups
d'intimidations contre les sociétés indépendantes, l'octroi de la totalité des
marchés publics. Le cartel devait reverser, en espèces, 2,5% du montant des
contrats à la mafia sicilienne, 3% au parti politique du maire de Montréal alors
en exercice, Gérard Tremblay, et 1% à un ingénieur corrompu de la ville. Ce
coûteux système de pots-de-vin avait entraîné, selon l'entrepreneur, un
gonflement des factures de l'ordre de 20%.
D'autres fonctionnaires corrompus ont avoué avoir touché illégalement 500.000
dollars au cours de leur carrière. L'un d'entre eux a raconté devant la
commission comment des camionnettes pleines de cadeaux pour les fonctionnaires
se rendaient «deux à trois fois par jour» à l'Hôtel de Ville à l'approche de
Noël. «Je me réjouissais de l'arrivée d'un nouvel entrepreneur à Montréal: plus
de cadeaux à Noël!», a confié celui qui a aussi pu bénéficier de voyages luxueux
dans les Caraïbes payés par la mafia. Selon ce fonctionnaire, la corruption
faisait partie de la «culture d'entreprise» de la municipalité.
Perquisitions au précédent poste d'Applebaum
Le dévoilement de l'existence de ce système de financement illégal des partis
politiques québécois a entraîné la démission du maire de Montréal, Gérald Tremblay, en novembre
2012. Ce dernier avait été remplacé par Michael Applebaum, qui devait assurer
l'intérim jusqu'aux prochaines élections municipales, prévues en novembre.
On ignore pour le moment les raisons pour lesquelles Michael Applebaum a été
arrêté. L'unité anticorruption avait mené, il y a quelques semaines, plusieurs perquisitions à l'hôtel de ville de Montréal, au
siège d'Union Montréal, parti dissous de Tremblay et Applebaum, et au bureau de
l'arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, dirigé jusqu'à cet automne par Michael Applebaum.
LE FIGARO
16.6.13
L'image du jour 16-06-2013
La police anti-émeute turque a évacué de force le parc Gezi samedi, délogeant
des centaines de protestataires anti-Erdogan, une opération lancée quelques
heures après l’ultimatum du Premier ministre.
15.6.13
Iran • Malgré les mollahs, la révolution sexuelle
Lorsqu’on évoque l’Iran, quelles images viennent à l’esprit ? Les
ayatollahs ? le fanatisme religieux ? les femmes voilées ? A priori, on ne
penserait pas “révolution sexuelle”. Et pourtant…
Ces trente dernières années, tandis que les médias occidentaux se
préoccupaient des orientations radicales de la République islamique, le pays a
subi une profonde transformation sociale et culturelle. Même si elle n’est en
soi ni positive ni négative, la révolution sexuelle iranienne est
incontestablement sans précédent. Les mentalités ont tellement changé durant les
dernières décennies que de nombreux expatriés iraniens sont stupéfaits
lorsqu’ils visitent le pays. “Par les temps qui courent, Londres a
l’air d’une ville conservatrice par rapport à Téhéran”, m’a confié un ami après
son retour de la capitale iranienne.
Certes, on ne trouve pas facilement de données fiables sur le comportement sexuel des Iraniens. Mais les statistiques officielles de la République islamique sont très révélatrices. La baisse du taux de natalité, par exemple, traduit un recours plus fréquent aux contraceptifs et à d’autres formes de planning familial – ainsi qu’un recul du rôle traditionnel de la famille. Au cours des deux dernières décennies, le pays a connu la plus forte baisse de fécondité jamais enregistrée. Entre-temps, le taux de croissance de la population iranienne a plongé de 3,9 % en 1986 à 1,2 % en 2012 – cela en dépit du fait que plus de la moitié des Iraniens ont moins de 35 ans.
Simultanément, l’âge moyen du mariage est passé pour les hommes de 20 à 28 ans ces trente dernières années, tandis que les Iraniennes se marient désormais entre 24 et 30 ans. Quelque 40 % des adultes en âge de se marier sont actuellement célibataires. Parallèlement, le taux de divorce a été multiplié par trois, passant de 50 000 divorces déclarés en l’an 2000 à 150 000 en 2010. Actuellement, on dénombre 1 divorce pour 3,76 mariages – un taux presque comparable à celui de la Grande-Bretagne.
Selon une étude citée par un haut fonctionnaire du ministère de la Jeunesse en décembre 2008, la majorité des hommes interrogés reconnaissent avoir eu une relation sexuelle avec au moins une personne du sexe opposé avant le mariage. Toutefois, environ 13 % de ces relations “illicites” ont abouti à une grossesse non désirée et à un avortement – des chiffres qui, bien que modestes, auraient été impensables il y a une génération.
Entre-temps, la prostitution a décollé au cours des deux dernières décennies. Au début des années 1990, les prostitué(e)s étaient pratiquement invisibles, obligé(e)s d’exercer leur activité dans une totale clandestinité. Aujourd’hui, dans de nombreuses villes, la prostitution fait partie du décor. Souvent, les travailleurs du sexe racolent dans certaines rues, attendant que les clients de passage fassent leur choix.
Et certains chiffres indiquent que 10 % à 12 % des prostituées iraniennes sont mariées. Ce qui est d’autant plus étonnant que tous les travailleurs du sexe en Iran ne sont pas des femmes : une nouvelle étude confirme que des femmes d’un certain âge en bonne santé, ainsi que de jeunes femmes instruites en quête d’amours tarifées, font appel aux services d’hommes prostitués.
Certes, on ne trouve pas facilement de données fiables sur le comportement sexuel des Iraniens. Mais les statistiques officielles de la République islamique sont très révélatrices. La baisse du taux de natalité, par exemple, traduit un recours plus fréquent aux contraceptifs et à d’autres formes de planning familial – ainsi qu’un recul du rôle traditionnel de la famille. Au cours des deux dernières décennies, le pays a connu la plus forte baisse de fécondité jamais enregistrée. Entre-temps, le taux de croissance de la population iranienne a plongé de 3,9 % en 1986 à 1,2 % en 2012 – cela en dépit du fait que plus de la moitié des Iraniens ont moins de 35 ans.
Simultanément, l’âge moyen du mariage est passé pour les hommes de 20 à 28 ans ces trente dernières années, tandis que les Iraniennes se marient désormais entre 24 et 30 ans. Quelque 40 % des adultes en âge de se marier sont actuellement célibataires. Parallèlement, le taux de divorce a été multiplié par trois, passant de 50 000 divorces déclarés en l’an 2000 à 150 000 en 2010. Actuellement, on dénombre 1 divorce pour 3,76 mariages – un taux presque comparable à celui de la Grande-Bretagne.
Selon une étude citée par un haut fonctionnaire du ministère de la Jeunesse en décembre 2008, la majorité des hommes interrogés reconnaissent avoir eu une relation sexuelle avec au moins une personne du sexe opposé avant le mariage. Toutefois, environ 13 % de ces relations “illicites” ont abouti à une grossesse non désirée et à un avortement – des chiffres qui, bien que modestes, auraient été impensables il y a une génération.
Entre-temps, la prostitution a décollé au cours des deux dernières décennies. Au début des années 1990, les prostitué(e)s étaient pratiquement invisibles, obligé(e)s d’exercer leur activité dans une totale clandestinité. Aujourd’hui, dans de nombreuses villes, la prostitution fait partie du décor. Souvent, les travailleurs du sexe racolent dans certaines rues, attendant que les clients de passage fassent leur choix.
Et certains chiffres indiquent que 10 % à 12 % des prostituées iraniennes sont mariées. Ce qui est d’autant plus étonnant que tous les travailleurs du sexe en Iran ne sont pas des femmes : une nouvelle étude confirme que des femmes d’un certain âge en bonne santé, ainsi que de jeunes femmes instruites en quête d’amours tarifées, font appel aux services d’hommes prostitués.
COURRIER INTERNATIONAL
13.6.13
Crise en Turkie
Les manifestants qui occupent le parc Gezi à Istanbul, point de départ de la
contestation antigouvernementale, ont annoncé ce jeudi qu'ils refusaient
d'évacuer les lieux malgré le «dernier avertissement» du Premier ministre Recep
Tayyip Erdogan avant une intervention de la police.
«Nous resterons au parc Gezi avec nos tentes, nos sacs de couchage, nos
chansons, nos livre, nos poèmes et toutes nos revendications», a déclaré lors
d'une conférence de presse l'avocat Can Atalay au nom Solidarité Taksim, la
principale coordination des manifestants.
Avec AFP
A
venir
11.6.13
Nouvelles du Sénégal
La mayonnaise ne va pas mettre du temps pour prendre, en ce qui concerne
l’intérêt des télévisions françaises à la lutte sénégalaise. Après le coup
d’essai réussi par Canal Plus avec la diffusion dans une vingtaine de pays du
combat Baboye-Bombardier organisé le 8 juin passé à Paris-Bercy, France
Télévisions se met sur le coup. le puissant groupe du paysage cathodique
français va ainsi diffuser en septembre en prime time un documentaire d’une
heure consacré à ce sport sénégalais, sur France O. La révélation est du journal
L’Observateur qui, ce mardi retrace tout le charme trouvé dans la lutte par des
responsables de France Télévisions. Cyril Viguier, producteur sur les sports de
combat à France Télévisions, confie notamment que : « il y a les combats qui
sont une donnée essentielle, mais également tout un univers autour…cette
ambiance, toute cette préparation psychologique ». Pour lui, « c’est une culture
de combat très intéressante et qui me rappelle ce que j’avais vu au Japon avec
le Sumo. La lutte sénégalaise n’est pas très éloignée de cette culture, de ce
rituel ». Présent à Bercy samedi, Viguier voulait voir ce que la lutte
sénégalaise « donne à Pari ».
SENEWEB
L'image du jour 11-06-2013
Tensions place Taksim
Un manifestant jette un cocktail Molotov sur les forces anti-émeutes durant
les échauffourées qui ont éclaté ce 11 juin place Taksim. La police a fait usage
de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour reprendre le contrôle de ce lieu de
rassemblement pour le mouvement de contestation antigouvernementale.
REUTERS/Murad Sezer
10.6.13
Nelson Mandela - Live painting
Live painting - Renald Zapata - Nelson Mandela
Nelson Mandela va mourir, c’est triste mais tout ira bien
A force de tourner autour du pot sur la condition de mortel de Mandela, on
encourage les faiseurs de mythes idiots, ces "spécialistes" autoproclamés de
l'Afrique du Sud qui n'y vivent même pas.
Certains d'entre eux se couvrent de ridicule en faisant croire à un démantèlement du pays à la mort de l'ancien Président. Une version encore plus raffinée a été publiée par le quotidien britannique The Telegraph, sous la plume de David Blair"Tant qu'il est encore là, écrivait Blair, les Sud-Africains estiment que leurs dirigeants actuels respecteront peut-être un peu mieux les principes qui ont présidé à la renaissance de la nation il y a 18 ans. Les étrangers ne le comprennent pas vraiment, mais Mandela s'en porte toujours garant, avec tout ce que cela comporte comme promesses et idéalisme".
Certains d'entre eux se couvrent de ridicule en faisant croire à un démantèlement du pays à la mort de l'ancien Président. Une version encore plus raffinée a été publiée par le quotidien britannique The Telegraph, sous la plume de David Blair"Tant qu'il est encore là, écrivait Blair, les Sud-Africains estiment que leurs dirigeants actuels respecteront peut-être un peu mieux les principes qui ont présidé à la renaissance de la nation il y a 18 ans. Les étrangers ne le comprennent pas vraiment, mais Mandela s'en porte toujours garant, avec tout ce que cela comporte comme promesses et idéalisme".
Eh bien ! Je suis Sud-Africain et je ne crois pas à cette thèse. Franchement,
M. Blair, je crains que vous ne disiez des bêtises. Mandela a quitté la vie
politique il y a de cela quelques années. Depuis, il n'y joue pratiquement plus
aucun rôle. Notre pays reste uni non pas grâce au Nelson Mandela actuel, mais à
ce qu'il avait fait durant toute sa vie, une vie qui aujourd'hui, tristement
mais inévitablement, arrive doucement à son terme. L'intégrité de l'Afrique du
Sud reste préservée également parce que nous vivons dans une démocratie
constitutionnelle qui marche plus ou moins, mettant en présence d'innombrables
forces qui se contrebalancent les unes les autres : syndicats, organisations
militantes de la société civile, partis d'opposition, entreprises, tous plus
puissants les uns que les autres, ainsi que les quelques bons éléments qui
restent dans l'African National Congress (ANC), quelques tribunaux efficaces et
une presse libre et dynamique.
Rien n'est garanti. L'Afrique du Sud peut tout aussi bien tomber dans un
gouffre - et un autre mandat pour le Président Zuma en accroît le risque - mais
à mon avis, cela est peu probable. Néanmoins, que l'Afrique du Sud demeure
prospère ou se désintègre ou -scénario le plus vraisemblable - continue
simplement d'avancer cahin-caha, ne dépend pas du fait que l'ancien président
soit en vie ou non.
Un grand homme qui s'est parfois trompé
Nelson Mandela est un grand homme, l'un des plus grands de ces 100 dernières
années. Malgré une jeunesse passée dans un milieu rural à l'horizon limité, il
s'est fortement investi dans ses études et est devenu l'Africain le plus
respecté de tous les temps. Il a passé 27 années derrières les barreaux pour
avoir défendu ses principes, mais il a pardonné à ceux qui l'avaient jeté en
prison, et a utilisé son autorité pour empêcher la guerre civile. Il a contribué
à mettre fin à l'apartheid et à la transformation de l'Afrique du Sud en une
démocratie assez stable malgré ses défaillances. L'Histoire n'est pas le produit
des actions d'un seul individu, mais il est fort possible que sans Mandela, la
stabilisation politique n'aurait pas eu lieu et que le pays serait tombé dans le
chaos.
Pourtant, Mandela est un être humain, et il a commis des erreurs. Comme
toutes les grandes figures qui doivent prendre de nombreuses décisions
extrêmement difficiles tout au long de leur vie, il s'est parfois lourdement
trompé. La manière dont il a traité l'épidémie du sida dans les années 90 et son
passage de témoin à Thabo Mbeki [président sud-africain de 1999 à 2008], en
constituent les exemples les plus malheureux. Il s'en est rendu compte pour la
lutte contre le sida et s'en est excusé. Pour Mbeki, il en a apparemment pris
conscience plus tard. Sa décision d'engager l'ANC dans la lutte armée restera à
jamais controversée. Mais tout compte fait, sa grandeur dépasse de très très
loin ses fautes.
Il n'en reste pas moins que Nelson Mandela est un mortel. C'est également un
homme âgé. Il a 94 ans, et est à l'évidence de santé fragile. Ce sera peut-être
dans 10 ans, 5 ans, en 2013 ou même dans les semaines à venir, mais
inexorablement, sans l'ombre d'un doute et comme nous tous, il va mourir.
Qui plus est, la plupart des personnes d'un âge très avancé commencent à
perdre leurs facultés mentales. Il est temps que quelqu'un l'exprime
publiquement. Après tout, la plupart d'entre nous le murmurent déjà en privé :
Madiba est en train de perdre ses facultés mentales. Seuls ses proches savent
jusqu'à quel point mais nous savons tous, à certains signes manifestés en
public, que cela est vrai et semble fort grave. C'est triste, mais il n'y a rien
de honteux ni d'embarrassant. Son héritage n'en est en rien terni.
Photos - Animaux - La mélancolie du chat
Ce chat regarde le mauvais temps qui s'abbat sur Berlin
Images du Monde - Ciel de Chicago
Dans la ouate. Pour réaliser cette image onirique, le photographe John
Harrison est monté jusqu'au 69e étage du John Hancock Center, un gratte-ciel
historique de Chicago, dessiné par l'architecte Bruce Graham. Construit en 1969,
cet immeuble de 98 étages culmine à 344 mètres de haut. Crédits photo : John Harrison/CATERS NEWS/SIPA/John
Harrison/CATERS NEWS/SIPA
Images du Monde - Escalade de la violence inter-confessionnelle en Birmanie
Des musulmans fuient les violences dont ils sont la cible à Lashio, dans le
nord de la Birmanie, où des foules de bouddhistes attaquent et incendient leurs
maisons. Une mosquée et une école coranique ont également été visées. L’armée
peine à rétablir le calme. REUTERS/Soe Zeya Tun
Now, it's time to say goodbye
CIAO, CIAO. CIAO...
9.6.13
Caudéran - Mon quartier à Bordeaux
Place du Monument, mairie, église Saint-Amand, cité administrative et parc bordelais. |
Ancienne banlieue "chic" de Bordeaux (surnommé le "Neuilly bordelais"), il contenait de nombreux
hameaux lors de la création jusqu'à
l'achat des terrains par des riches bourgeois de Bordeaux.
Le Domaine des Camps était une vaste propriété viticole, situé entre l'Avenue
de Strasbourg ainsi que la Rue du Petit Parc, cette propriété était rattachée à
la commune du Bouscat. Aujourd'hui, le Château a été détruit, il n'en reste que
le chai de vinification (construit en 1803) toujours habité par la Famille
Brunot, la vigne a été remplacée par des maisons individuelles ainsi que des
résidences.
Une activité artistique à l'époque "Arts Déco." méconnue
De 1919 à 1947 a existé 39, avenue de Saint-Amand, à l'emplacement de
l'ex-poterie ou faiencerie Caffin, active de 1897 à 1900 (Victor Caffin fut
maire de Caudéran du 22/04/1894 au 22/02/1898, puis du 27/03/1898 au 11/03/1900)
la faiencerie CAB, pour "Céramique d'Art de Bordeaux", créé par Jean Mérilllon
(Bordeaux, 1851-Ciboure, 1924), arrière-petit-fils du Boyer, créateur en 1765
d'une des premières faienceries bordelaises - profitant de la fin en 1762 du
privilège de la manufacture royale de Hustin - et qui disparut en 1850.
Mérillon qui s'associa aux industriels Jean-Georges Boubès, adjoint au maire
de Bordeaux, et Pierre-Philippe Gaston Massart-Weit (ou Massart), le raffineur
de sucre Henry Frugès et l'avocat Jean-Cléobule Maurice Méaudre de Lapouyade,
travailla avec le célèbre Primavera, le premier atelier d'art d'un grand
magasin (le Printemps de Paris), crée en 1912 par René Quilleré et son
épouse.
(Claude Mandraut, "La faiencerie C.A.B.", supplément à La Revue Archéologique
de Bordeaux, tome 100, année 2009 nbreuses ill. des pièces produites et
reproduction des différentes marques utilisées).
La commune fut rattachée à la ville de Bordeaux en 1965 par le maire Jacques Chaban-Delmas pour en faire une puissante métropole, et aussi par intérêt politique. Ses habitants, très attachés à la tranquillité résidentielle qu'offre ce quartier, se disent parfois plus "caudérannais" que bordelais. Les armes de l'ancienne commune (encore visibles sur la façade de la mairie) comportent des escargots, ceux-ci étaient réputés.
En son cimetière des Pins Francs a été inhumé le compositeur, chanteur et
acteur américain Mort Schuman, mort à 54 ans en 1991 à Londres.
5.6.13
Chine • Massacre de Tian’anmen, 24 années de désespoir
Un silence pesant depuis vingt-quatre ans !
Deux cent quarante-et-un morts et sept mille blessés selon le pouvoir chinois,
entre deux mille et trois mille personnes tuées d'après la Croix-Rouge et les
associations chinoises des droits de l'homme. Le massacre de la place Tian'anmen
a été une véritable tragédie nationale, mais est toujours un sujet ultrasensible
en Chine.
Comme chaque année à cette période, les mots tels que "bougies", "place", "aujourd’hui" ou "demain" deviennent introuvables sur les moteurs de recherche chinois, constate le journal hongkongais Ming Pao.
Même la mort de l’ancien maire de Pékin est passée sous silence. Chen Xitong, chef du commandement des forces de l'ordre lors du massacre de Tian’anmen, est décédé le 3 juin à l’âge de 83 ans, révèle le site dissident chinois hébergé aux Etats-Unis Boxun. Chen a confessé en 2012 dans son livre qu’il avait été une simple marionnette lors du massacre.
Le temps tue. Y compris l’espoir des mères des victimes du massacre qui se regroupent sous le nom de l’association Les mères de Tian’anmen. "D’année en année, tout espoir s'éloigne de nous petit à petit, le désespoir nous rapproche" : cette lettre de l’association a été reprise par le site du quotidien hongkongais Apple Daily.
Pendant que Hu Jia, célèbre militant des droits de l’homme, invite sur Twitter les Chinois à porter des vêtements noirs pour commémorer cette sombre journée, cent mille Hongkongais se réunissent avec des bougies dans le jardin Weiyuan, comme chaque 4 juin depuis vingt-quatre ans. Cependant, pour la première fois, un slogan de cette journée de mémoire – "Aimez le pays, aimez le peuple, l’esprit de Hong Kong" – a provoqué la discorde. Certains Hongkongais disent que Hong Kong ne doit pas s’occuper de cette affaire qui s’est produite en Chine, et doit couper ce lien avec la Chine, pour garder son indépendance, note le journal de Taïwan Wangbao.
Le temps tue, mais les convictions restent. Le dernier numéro en version papier de l’hebdomadaire hongkongais Yangguang Shiwu est aussi consacré à ce sujet. L'un des reportages est sur Cai Shufen, journaliste de Hong Kong qui était sur place lors du massacre et qui a confié sa pensée au magazine : "Si je choisissais d’oublier cette tragédie, je serais désolé face aux étudiants de Tian’anmen. Si je me sentais désolé, je n’aurais plus la force d’avancer."
Les mères de Tian’anmen veulent continuer à résister, elles aussi, comme en témoigne un passage de leur lettre : "Les mères de Tian’anmen n’abandonneront jamais, ne s’arrêteront jamais, jusqu’au moment de la réhabilitation du mouvement du 4 Juin, pour que les âmes des morts enfin reposent en paix."
Comme chaque année à cette période, les mots tels que "bougies", "place", "aujourd’hui" ou "demain" deviennent introuvables sur les moteurs de recherche chinois, constate le journal hongkongais Ming Pao.
Même la mort de l’ancien maire de Pékin est passée sous silence. Chen Xitong, chef du commandement des forces de l'ordre lors du massacre de Tian’anmen, est décédé le 3 juin à l’âge de 83 ans, révèle le site dissident chinois hébergé aux Etats-Unis Boxun. Chen a confessé en 2012 dans son livre qu’il avait été une simple marionnette lors du massacre.
Le temps tue. Y compris l’espoir des mères des victimes du massacre qui se regroupent sous le nom de l’association Les mères de Tian’anmen. "D’année en année, tout espoir s'éloigne de nous petit à petit, le désespoir nous rapproche" : cette lettre de l’association a été reprise par le site du quotidien hongkongais Apple Daily.
Pendant que Hu Jia, célèbre militant des droits de l’homme, invite sur Twitter les Chinois à porter des vêtements noirs pour commémorer cette sombre journée, cent mille Hongkongais se réunissent avec des bougies dans le jardin Weiyuan, comme chaque 4 juin depuis vingt-quatre ans. Cependant, pour la première fois, un slogan de cette journée de mémoire – "Aimez le pays, aimez le peuple, l’esprit de Hong Kong" – a provoqué la discorde. Certains Hongkongais disent que Hong Kong ne doit pas s’occuper de cette affaire qui s’est produite en Chine, et doit couper ce lien avec la Chine, pour garder son indépendance, note le journal de Taïwan Wangbao.
Le temps tue, mais les convictions restent. Le dernier numéro en version papier de l’hebdomadaire hongkongais Yangguang Shiwu est aussi consacré à ce sujet. L'un des reportages est sur Cai Shufen, journaliste de Hong Kong qui était sur place lors du massacre et qui a confié sa pensée au magazine : "Si je choisissais d’oublier cette tragédie, je serais désolé face aux étudiants de Tian’anmen. Si je me sentais désolé, je n’aurais plus la force d’avancer."
Les mères de Tian’anmen veulent continuer à résister, elles aussi, comme en témoigne un passage de leur lettre : "Les mères de Tian’anmen n’abandonneront jamais, ne s’arrêteront jamais, jusqu’au moment de la réhabilitation du mouvement du 4 Juin, pour que les âmes des morts enfin reposent en paix."
COURRIER INTERNATIONAL
Images du Monde - Lac Chaohu - Chine
Marée verte. Un pêcheur Chinois pagaye sur les eaux verdies
du lac Chaohu, dans la province de Hefei. Avec l'élévation des températures et
les rejets d'engrais, les algues qui tapissent sa surface ont prospéré. Crédits photo : © Jianan Yu /
Reuters/REUTERS
Images du Monde - Inondations en Allemagne
Submergée. Les pluies diluviennes tombées sur le Sud et
l'Est de l'Allemagne ont fait déborder la rivière Wuerschnitz près de Chemnitz.
Les intempéries en Europe ont déjà fait 4 morts, 8 disparus et des centaines de
déplacés. Crédits photo : HENDRIK
SCHMIDT/AFP
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1.6.13
Bravo Castres, champion de France de rugby!
Castres est devenu champion de France de rugby face à une équipe artificielle (Toulon). C'est justice et on a failli voir gagner l'équipe de mercenaires avec l'aide d'un arbitre complètement dépassé.
Bravo Castres; tu nous a réconcilié avec le vrai rugby.
Un simple carton jaune pour cet arbitre improbable, le dénommé Garces... Ciao pantin!
Bordeaux, le premier juin 2013.
JoanMira
Images du Monde - Bordeaux - La Grosse Cloche, seconde porte restante de l'ancienne enceinte médiévale
C'est un des rares monuments civils (avec la porte Cailhau) que la ville
conserve du Moyen Âge. Elle
vient d'être restaurée.
Elle a été édifiée au XVe siècle sur les restes de l'ancienne Porte Saint-Éloy (dite
aussi porte Saint James) du XIIIe siècle (adossée à l’église Saint-Éloi du XIIe siècle), ouverte sur le rempart du XIIIe siècle et sous laquelle passaient les
pèlerins de
Saint-Jacques en route pour Compostelle. D'où le nom de la rue Saint-James
voisine, Saint-James étant le nom anglais de Saint-Jacques[2].
Elle est composée de
deux tours circulaires de 40 mètres de haut reliées par un bâtiment central et
dominée par le léopard d'or. À l'origine c'était un
ensemble de quatre tours rondes et crenelées auxquelles furent adjointes, au XIIe siècle, deux autres tours et ne
s'élevait que d'un étage. Ces deux dernières se situaient à l'emplacement du
milieu de l'actuel cours Victor Hugo qui était à l'époque un fossé longeant le
rempart.
Toutes les modifications
successives effectuées entre le XVe et le XVIIe siècle transformeront la physionomie
primitive de cette porte devenue beffroi, le clocher du ban communal lui ayant été adjoint dès le XVe siècle.
Les magistrats de la ville sonnaient la cloche pour
donner le signal des vendanges et
alerter la population en cas de débuts d'incendies.
C'est la raison pour
laquelle elle est depuis toujours le symbole à la ville et figure encore
aujourd'hui sur les armoiries de
la cité.
Les Bordelais étaient très attachés à cette cloche.
D'ailleurs, lorsque le roi voulait les punir pour leur insubordination, il lui
suffisait de la faire enlever : les habitants ne tardaient guère alors à rentrer
dans le rang pour retrouver leur emblème[3]... C'est ainsi qu'elle est enlevée aux
Bordelais par le roi Henri II et brisée pour les punir de leur révolte de 1548 (la jacquerie des
pitauds); la cloche revient en 1561 pour
la plus grande joie du bon peuple.
Après l'incendie de 1755, crénelage et campanile viennent couronner les tours couvertes en
forme de poivrière.
Au centre de la grille
en fer forgé (XVIIIe siècle) qui ferme la baie dans
laquelle se trouve la cloche, un écusson représente les armes de la ville tandis
que, face nord, des gargouilles
grimaçantes du XVe siècle subsistent avec, au-dessous, des
inscriptions gravées sur marbre noir et
datées de 1592.
La cloche actuelle fut
coulée en juin 1775 par le fondeur Turmel.
Elle pèse 7 800 kg pour deux mètres de hauteur et de diamètre[3]. Elle est classé au titre d'objet depuis
le 4 juillet 1991[4]. Elle a
sonné la commémoration de la victoire du 8 mai 1945[2], depuis en raison de son poids et des
risques de fissures que pourraient provoquer les vibrations de la cloche, elle
n'a sonné qu'à quelques reprises, lors de sa remise en place dans le campanile,
suite à sa restauration et lors de la visite du Général de
Gaulle dans la ville, le 10 avril 1961.
Elle sonne tous les ans
le 11 Novembre en présence de nombreux spectateurs à 11 heures[réf. nécessaire].
Représenté sur la girouette, le léopard anglais
rappelle les armes de la province de la Guyenne anglaise dont Bordeaux était la capitale.
L'horloge construite en 1759 d'après les plans du mathématicien et astronome Paul Larroque a remplacée celle de 1567
exécutée par Raymond Sudre. Au-dessus d'elle se trouve un cadran à équation
solaire.
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