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23.6.13

États-Unis • Obama va-t-il enfin fermer Guantanamo ?

L'entrée principale du "Camp 6" de Guantanamo, le 19 janvier 2013 - AFPLa nomination, cette semaine, de Clifford Sloan à la tête de l’Office of Guantanamo Closure (bureau chargé de la fermeture de Guantanamo) témoigne d’une volonté nouvelle du gouvernement de fermer le centre de détention.
Sloan, un éminent avocat de Washington, se chargera, au sein du Département d’Etat, du renvoi dans leurs pays d’origine de tous les prisonniers dont le transfert a été autorisé. Il négociera également avec les législateurs pour modifier les lois qui interdisent actuellement à la Maison-Blanche de rapatrier les derniers détenus sur le sol américain pour être jugés et incarcérés.
Le Président Obama aurait choisi Clifford Sloan pour sa capacité à travailler avec les différentes branches du gouvernement, le Congrès, la Maison-Blanche et la Cour Suprême. Le poste était occupé précédemment par Dan Fried, qui a facilité le transfert de 67 prisonniers. Obama l’avait muté en janvier, ce qui avait entraîné la disparition du bureau de fermeture de Guantanamo. Puis en mai, le président a prononcé un discours à l’Université de la défense nationale, où il a tenu à réaffirmer son engagement à fermer le centre de détention controversé, situé sur l’île de Cuba. Et voilà qu'aujourd'hui il annonce l’arrivée de Sloan.
“Cela signifie que la question est relancée, se félicite Ken Gude, vice-président du Center for American Progress, un think tank de gauche. L’une des premières mesures à prendre sera de trouver un lieu de chute pour les 86 détenus libérables, ce qui était pratiquement impossible en l’absence d’un responsable chargé du dossier.”
La visite d’une délégation sénatoriale au centre de détention en juin montre que le dialogue a été renoué entre la Maison-Blanche et le Congrès.
Un précédent avorté
Néanmoins, au moins une nouvelle tentative de faire de la fermeture une réalité a d’ores et déjà échoué au Congrès. Le député démocrate de Virginie, Jim Moran, qui a travaillé étroitement avec le gouvernement Obama en 2009 lors des premiers efforts de fermeture de Guantanamo, a déposé courant juin quatre amendements de manière à débloquer la situation. S’ils avaient été adoptés, il aurait alors été possible de libérer ou de déplacer les prisonniers capturés avant le 21 décembre 2005.
Moran lui-même devrait faire le voyage à Guantanamo à la fin de l’été avec son homologue républicain de Virginie, Frank Wolf, fer de lance en 2009 de la campagne visant à empêcher la venue des détenus sur le territoire américain. Ce fut à l’époque l’un des plus gros revers essuyés par le Président.
Obama, une détermination vacillante
Mais même si le Congrès joue un rôle essentiel, Obama pourrait faire plus d’efforts, estiment certains. Aux termes de la National Defense Association Act, loi de 2012 limitant le déplacement des détenus de Guantanamo, le Président est habilité à signer des dispenses lui permettant de libérer ceux qui peuvent l’être.
“Le plus surprenant pour nous tous, c'est qu'Obama ne cesse de tenir le Congrès pour responsable de sa propre inaction, commente Michael Ratner, un avocat défendant de nombreux détenus de Guantanamo. Mais il a le pouvoir de procéder dès maintenant aux transferts. La loi a certes été votée par le Congrès, mais il suffit à Obama de signer une dispense pour que l’opération puisse démarrer immédiatement.”
Ratner doute de la capacité du Bureau de fermeture de Guantanamo à soutenir la détermination parfois vacillante d’Obama.
“On l’a déjà vu. Obama s’est débarrassé de Greg Craig, alors on a eu Dan Fried, et une fois le Président reconduit à la Maison-Blanche, le bureau de fermeture de Guantanamo a été supprimé. Obama ne l’a fait renaître de ses cendres qu’à la suite de la grève de la faim observée par de nombreux détenus du centre de détention. Reste à savoir si Sloan se montrera plus actif que Fried.”
 
COURRIER INTERNATIONAL

22.6.13

Now, it's time to say goodbye



CIAO, CIAO, CIAO...

Photo - Robert Doisneau - "Fox-terrier au Pont des Arts" - 1953

Fox-terrier au Pont des Arts, Paris, 1953


Fox terrier au pont des arts - 1953

L'image du jour - 22-06-2013

Les visages brésiliens de la protestation

Les visages brésiliens de la protestation
Des Brésiliens ont peint leurs visages ou porté des masques pour faire entendre leurs voix lors des manifestations anti-gouvernementales. La mobilisation s’est intensifiée jeudi, malgré la marche arrière des autorités sur les tarifs des transports.

18.6.13

La facture du Mondial-2014 cristallise la colère des Brésliens

La facture du Mondial-2014 cristallise la colère des Brésliens
Des dizaines de milliers de manifestants dans les rues des grandes villes brésiliennes. Une contestation grandissante provoquée par la pauvreté des services publiques, la violence policière et la corruption du gouvernement. REUTERS / Sergio Moraes
 
(Allez les Amis: qu'ils émigrent... ou ... "porrada neles")
 
JoanMira

Photo - Les grands maîtres - Jean Dieuzaide

La petite fille au lapin. Nazaré, Portugal, 1954


La petite fille au lapin - Nazaré - Portugal - 1954

17.6.13

Corruption : le maire de Montréal arrêté

Michael Applebaum lors de sa prise de fonction en novembre 2012.

L'opération s'est déroulée dans la plus grande discrétion. Lundi matin, 6 heures, le maire de Montréal, Michael Applebaum, a été arrêté à son domicile. Seuls une poignée de policiers avaient été mis dans la confidence. L'élu, interpellé en même temps que deux autres hommes publics, va être entendu dans la journée par l'Unité permanente anticorruption à propos d'une vaste affaire de corruption qui empoisonne le Québec depuis plusieurs années.
Selon les révélations de la presse québécoise, qui multiplie les articles à ce sujet depuis 2009, l'industrie locale de la construction est gangrenée par la mafia sicilienne, qui verse en retour de multiples pots-de-vin aux élus municipaux. Le scandale a entraîné, en 2012, la formation d'une commission publique d'enquête, dite commission Charbonneau, chargée de tirer au clair la réalité de ce système de corruption. Et les premières révélations sont explosives.

Des camionnettes pleines de cadeaux pour les fonctionnaires

L'un des plus gros entrepreneurs de la province, Lino Zambito, a ainsi confié en octobre comment certaines entreprises du BTP se sont regroupées en cartel pour s'assurer, à coups d'intimidations contre les sociétés indépendantes, l'octroi de la totalité des marchés publics. Le cartel devait reverser, en espèces, 2,5% du montant des contrats à la mafia sicilienne, 3% au parti politique du maire de Montréal alors en exercice, Gérard Tremblay, et 1% à un ingénieur corrompu de la ville. Ce coûteux système de pots-de-vin avait entraîné, selon l'entrepreneur, un gonflement des factures de l'ordre de 20%.
D'autres fonctionnaires corrompus ont avoué avoir touché illégalement 500.000 dollars au cours de leur carrière. L'un d'entre eux a raconté devant la commission comment des camionnettes pleines de cadeaux pour les fonctionnaires se rendaient «deux à trois fois par jour» à l'Hôtel de Ville à l'approche de Noël. «Je me réjouissais de l'arrivée d'un nouvel entrepreneur à Montréal: plus de cadeaux à Noël!», a confié celui qui a aussi pu bénéficier de voyages luxueux dans les Caraïbes payés par la mafia. Selon ce fonctionnaire, la corruption faisait partie de la «culture d'entreprise» de la municipalité.

Perquisitions au précédent poste d'Applebaum

Le dévoilement de l'existence de ce système de financement illégal des partis politiques québécois a entraîné la démission du maire de Montréal, Gérald Tremblay, en novembre 2012. Ce dernier avait été remplacé par Michael Applebaum, qui devait assurer l'intérim jusqu'aux prochaines élections municipales, prévues en novembre.
On ignore pour le moment les raisons pour lesquelles Michael Applebaum a été arrêté. L'unité anticorruption avait mené, il y a quelques semaines, plusieurs perquisitions à l'hôtel de ville de Montréal, au siège d'Union Montréal, parti dissous de Tremblay et Applebaum, et au bureau de l'arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, dirigé jusqu'à cet automne par Michael Applebaum.
 
LE FIGARO

16.6.13

L'image du jour 16-06-2013

Canons à eau et gaz lacrymogène contre les manifestants de la place Taksim
La police anti-émeute turque a évacué de force le parc Gezi samedi, délogeant des centaines de protestataires anti-Erdogan, une opération lancée quelques heures après l’ultimatum du Premier ministre.

15.6.13

L'image du jour - 15-06-2013

La lune tourne autour du soleil

La lune tourne autour du soleil
Image spectaculaire constituée à partir de clichés de l’observatoire solaire de la Nasa, le “Solar Dynamic Observatory”. Deux ou trois fois par an, le SDO observe la lune qui passe devant le soleil.

Iran • Malgré les mollahs, la révolution sexuelle

—Dessin de Mana Neyestani (Iran) extrait de son recueil “Tout va bien !”, paru aux Editions çà et là (Paris, 2013).

Lorsqu’on évoque l’Iran, quelles images viennent à l’esprit ? Les ayatollahs ? le fanatisme religieux ? les femmes voilées ? A priori, on ne penserait pas “révolution sexuelle”. Et pourtant…
Ces trente dernières années, tandis que les médias occidentaux se préoccupaient des orientations radicales de la République islamique, le pays a subi une profonde transformation sociale et culturelle. Même si elle n’est en soi ni positive ni négative, la révolution sexuelle iranienne est incontestablement sans précédent. Les mentalités ont tellement changé durant les dernières décennies que de nombreux expatriés iraniens sont stupéfaits lorsqu’ils visitent le pays. Par les temps qui courent, Londres a l’air d’une ville conservatrice par rapport à Téhéran”, m’a confié un ami après son retour de la capitale iranienne.

Certes, on ne trouve pas facilement de données fiables sur le comportement sexuel des Iraniens. Mais les statistiques officielles de la République islamique sont très révélatrices. La baisse du taux de natalité, par exemple, traduit un recours plus fréquent aux contraceptifs et à d’autres formes de planning familial – ainsi qu’un recul du rôle traditionnel de la famille. Au cours des deux dernières décennies, le pays a connu la plus forte baisse de fécondité jamais enregistrée. Entre-temps, le taux de croissance de la population iranienne a plongé de 3,9 % en 1986 à 1,2 % en 2012 – cela en dépit du fait que plus de la moitié des Iraniens ont moins de 35 ans.

Simultanément, l’âge moyen du mariage est passé pour les hommes de 20 à 28 ans ces trente dernières années, tandis que les Iraniennes se marient désormais entre 24 et 30 ans. Quelque 40 % des adultes en âge de se marier sont actuellement célibataires. Parallèlement, le taux de divorce a été multiplié par trois, passant de 50 000 divorces déclarés en l’an 2000 à 150 000 en 2010. Actuellement, on dénombre 1 divorce pour 3,76 mariages – un taux presque comparable à celui de la Grande-Bretagne.

Selon une étude citée par un haut fonctionnaire du ministère de la Jeunesse en décembre 2008, la majorité des hommes interrogés reconnaissent avoir eu une relation sexuelle avec au moins une personne du sexe opposé avant le mariage. Toutefois, environ 13 % de ces relations “illicites” ont abouti à une grossesse non désirée et à un avortement – des chiffres qui, bien que modestes, auraient été impensables il y a une génération.

Entre-temps, la prostitution a décollé au cours des deux dernières décennies. Au début des années 1990, les prostitué(e)s étaient pratiquement invisibles, obligé(e)s d’exercer leur activité dans une totale clandestinité. Aujourd’hui, dans de ­nombreuses villes, la prostitution fait partie du décor. Souvent, les travailleurs du sexe racolent dans certaines rues, attendant que les clients de passage fassent leur choix.

Et certains chiffres indiquent que 10 % à 12 % des prostituées iraniennes sont mariées. Ce qui est d’autant plus étonnant que tous les travailleurs du sexe en Iran ne sont pas des femmes : une nouvelle étude confirme que des femmes d’un certain âge en bonne santé, ainsi que de jeunes femmes instruites en quête d’amours tarifées, font appel aux services d’hommes prostitués.
 
COURRIER INTERNATIONAL 

13.6.13

Crise en Turkie

Des piétons marchent près du parc Gezi, près de la place Taksim à Istanbul, le 13 juin 2013.


Les manifestants qui occupent le parc Gezi à Istanbul, point de départ de la contestation antigouvernementale, ont annoncé ce jeudi qu'ils refusaient d'évacuer les lieux malgré le «dernier avertissement» du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avant une intervention de la police.
«Nous resterons au parc Gezi avec nos tentes, nos sacs de couchage, nos chansons, nos livre, nos poèmes et toutes nos revendications», a déclaré lors d'une conférence de presse l'avocat Can Atalay au nom Solidarité Taksim, la principale coordination des manifestants.
 
Avec AFP

11.6.13

Nouvelles du Sénégal


La mayonnaise ne va pas mettre du temps pour prendre, en ce qui concerne l’intérêt des télévisions françaises à la lutte sénégalaise. Après le coup d’essai réussi par Canal Plus avec la diffusion dans une vingtaine de pays du combat Baboye-Bombardier organisé le 8 juin passé à Paris-Bercy, France Télévisions se met sur le coup. le puissant groupe du paysage cathodique français va ainsi diffuser en septembre en prime time un documentaire d’une heure consacré à ce sport sénégalais, sur France O. La révélation est du journal L’Observateur qui, ce mardi retrace tout le charme trouvé dans la lutte par des responsables de France Télévisions. Cyril Viguier, producteur sur les sports de combat à France Télévisions, confie notamment que : « il y a les combats qui sont une donnée essentielle, mais également tout un univers autour…cette ambiance, toute cette préparation psychologique ». Pour lui, « c’est une culture de combat très intéressante et qui me rappelle ce que j’avais vu au Japon avec le Sumo. La lutte sénégalaise n’est pas très éloignée de cette culture, de ce rituel ». Présent à Bercy samedi, Viguier voulait voir ce que la lutte sénégalaise « donne à Pari ».
SENEWEB 

L'image du jour 11-06-2013

Tensions place Taksim

Tensions place Taksim
Un manifestant jette un cocktail Molotov sur les forces anti-émeutes durant les échauffourées qui ont éclaté ce 11 juin place Taksim. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour reprendre le contrôle de ce lieu de rassemblement pour le mouvement de contestation antigouvernementale. REUTERS/Murad Sezer

10.6.13

Nelson Mandela - Live painting

 
Live painting - Renald Zapata - Nelson Mandela

Nelson Mandela va mourir, c’est triste mais tout ira bien


Un dessin de RubenA force de tourner autour du pot sur la condition de mortel de Mandela, on encourage les faiseurs de mythes idiots, ces "spécialistes" autoproclamés de l'Afrique du Sud qui n'y vivent même pas.

Certains d'entre eux se couvrent de ridicule en faisant croire à un démantèlement du pays à la mort de l'ancien Président. Une version encore plus raffinée a été publiée par le quotidien britannique The Telegraph, sous la plume de David Blair"Tant qu'il est encore là, écrivait Blair, les Sud-Africains estiment que leurs dirigeants actuels respecteront peut-être un peu mieux les principes qui ont présidé à la renaissance de la nation il y a 18 ans. Les étrangers ne le comprennent pas vraiment, mais Mandela s'en porte toujours garant, avec tout ce que cela comporte comme promesses et idéalisme".

Eh bien ! Je suis Sud-Africain et je ne crois pas à cette thèse. Franchement, M. Blair, je crains que vous ne disiez des bêtises. Mandela a quitté la vie politique il y a de cela quelques années. Depuis, il n'y joue pratiquement plus aucun rôle. Notre pays reste uni non pas grâce au Nelson Mandela actuel, mais à ce qu'il avait fait durant toute sa vie, une vie qui aujourd'hui, tristement mais inévitablement, arrive doucement à son terme. L'intégrité de l'Afrique du Sud reste préservée également parce que nous vivons dans une démocratie constitutionnelle qui marche plus ou moins, mettant en présence d'innombrables forces qui se contrebalancent les unes les autres : syndicats, organisations militantes de la société civile, partis d'opposition, entreprises, tous plus puissants les uns que les autres, ainsi que les quelques bons éléments qui restent dans l'African National Congress (ANC), quelques tribunaux efficaces et une presse libre et dynamique.
Rien n'est garanti. L'Afrique du Sud peut tout aussi bien tomber dans un gouffre - et un autre mandat pour le Président Zuma en accroît le risque - mais à mon avis, cela est peu probable. Néanmoins, que l'Afrique du Sud demeure prospère ou se désintègre ou -scénario le plus vraisemblable ­­- continue simplement d'avancer cahin-caha, ne dépend pas du fait que l'ancien président soit en vie ou non.
Un grand homme qui s'est parfois trompé
Nelson Mandela est un grand homme, l'un des plus grands de ces 100 dernières années. Malgré une jeunesse passée dans un milieu rural à l'horizon limité, il s'est fortement investi dans ses études et est devenu l'Africain le plus respecté de tous les temps. Il a passé 27 années derrières les barreaux pour avoir défendu ses principes, mais il a pardonné à ceux qui l'avaient jeté en prison, et a utilisé son autorité pour empêcher la guerre civile. Il a contribué à mettre fin à l'apartheid et à la transformation de l'Afrique du Sud en une démocratie assez stable malgré ses défaillances. L'Histoire n'est pas le produit des actions d'un seul individu, mais il est fort possible que sans Mandela, la stabilisation politique n'aurait pas eu lieu et que le pays serait tombé dans le chaos.
Pourtant, Mandela est un être humain, et il a commis des erreurs. Comme toutes les grandes figures qui doivent prendre de nombreuses décisions extrêmement difficiles tout au long de leur vie, il s'est parfois lourdement trompé. La manière dont il a traité l'épidémie du sida dans les années 90 et son passage de témoin à Thabo Mbeki [président sud-africain de 1999 à 2008], en constituent les exemples les plus malheureux. Il s'en est rendu compte pour la lutte contre le sida et s'en est excusé. Pour Mbeki, il en a apparemment pris conscience plus tard. Sa décision d'engager l'ANC dans la lutte armée restera à jamais controversée. Mais tout compte fait, sa grandeur dépasse de très très loin ses fautes.
Il n'en reste pas moins que Nelson Mandela est un mortel. C'est également un homme âgé. Il a 94 ans, et est à l'évidence de santé fragile. Ce sera peut-être dans 10 ans, 5 ans, en 2013 ou même dans les semaines à venir, mais inexorablement, sans l'ombre d'un doute et comme nous tous, il va mourir.
Qui plus est, la plupart des personnes d'un âge très avancé commencent à perdre leurs facultés mentales. Il est temps que quelqu'un l'exprime publiquement. Après tout, la plupart d'entre nous le murmurent déjà en privé : Madiba est en train de perdre ses facultés mentales. Seuls ses proches savent jusqu'à quel point mais nous savons tous, à certains signes manifestés en public, que cela est vrai et semble fort grave. C'est triste, mais il n'y a rien de honteux ni d'embarrassant. Son héritage n'en est en rien terni.