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25.11.12

La Catalogne lance un défi indépendantiste à l'Espagne

De quoi faire trembler le monde des affaires face au spectre d'un Etat qui pourrait se retrouver de facto hors de l'UE et de la zone euro.
La Catalogne, poussée par une fronde indépendantiste, vote dimanche pour renouveler son Parlement, dans un défi au gouvernement espagnol qui pourrait mener cette puissante région du nord-est du pays vers un référendum sur son avenir.
Dans les rues de Barcelone flottaient la "senyera", le drapeau catalan, rayé rouge et jaune, et l'"estelada", le drapeau indépendantiste frappé d'une étoile blanche sur fond bleu.
Nourri par la crise économique qui impose à sa population de lourds sacrifices sociaux, le mécontentement a éclos ces derniers mois dans cette région traditionnellement riche, au fort caractère culturel et linguistique, réveillant de vieilles frustrations vis-à-vis de l'Etat espagnol.
Jusqu'à cette manifestation monstre, aux cris de "Indépendance", le 11 septembre à Barcelone: le tournant qui a convaincu le chef de file nationaliste Artur Mas de convoquer ces élections anticipées, promettant aux 7,5 millions de Catalans d'organiser dans les quatre ans un référendum d'autodétermination.
"Nous sommes à un virage. Jusqu'à maintenant, il y avait un sentiment nationaliste minoritaire, qui a grandi avec la crise", affirme Carme Llistosella, une secrétaire au chômage de 60 ans, électrice de CiU (Convergencia i Unio), la coalition d'Artur Mas.
Face au refus de Madrid d'accorder à la Catalogne l'autonomie budgétaire accrue qu'elle réclame, le président de région, âgé de 56 ans, a fait le pari du conflit ouvert. Son espoir: obtenir une majorité absolue et avancer, dit-il, vers un "Etat souverain".
Un jeu risqué puisque les derniers sondages ne donnent à CiU qu'une majorité relative des 135 députés régionaux. Les petits partis indépendantistes de gauche en revanche, beaucoup plus radicaux, pourraient progresser. Une partie des électeurs, dimanche, voyait d'ailleurs ce scrutin comme un écran de fumée.
"Ces élections me dégoûtent, parce que les pays doivent s'unir et non pas se diviser", affirme un retraité de 65 ans, Josep, électeur traditionnel de CiU qui, cette fois, hésitera jusqu'au dernier moment.
"Je pense que la campagne a été trop centrée sur la polarisation Catalogne-Espagne et qu'on aurait dû plus parler d'autres thèmes, comme celui de la crise", ajoute Andreu Camprubi, un sociologue de 27 ans.
"Avec la question de l'indépendance, on a réussi à faire que beaucoup de gens qui sont touchés par les coupes budgétaires n'y pensent plus", dit cet électeur du petit parti de la gauche indépendantiste CUP.
Le gouvernement conservateur espagnol, déjà accaparé par sa lutte contre la crise économique, se retrouve confronté à un autre défi majeur: si la perspective d'une éventuelle indépendance reste éloignée, il en va de la pérennité du modèle de l'autonomie régionale, l'un des fondements de la Constitution de 1978.
C'est à l'époque justement de la transition démocratique que les Catalans avaient retrouvé le droit de s'exprimer librement dans leur langue, bannie de l'espace public durant la dictature franquiste (1939-1975).
Si Artur Mas, un nationaliste de droite, évite soigneusement le mot "indépendance", c'est bien un "Etat souverain" qu'il défend, "le septième de l'Union européenne", dit-il, en termes de richesse par habitant.
De quoi faire trembler le monde des affaires face au spectre d'un Etat qui pourrait se retrouver de facto hors de l'UE et de la zone euro, alors que la région pèse pour un cinquième du PIB de l'Espagne.
Depuis deux ans, la frustration montait en Catalogne après une décision de la justice espagnole de réduire son statut d'autonomie élargie, datant de 2006, gommant l'article qui la définissait comme une "nation".
Sur ce terreau identitaire très sensible, la crise a fait le reste.
La Catalogne, aujourd'hui la région la plus endettée d'Espagne, accuse l'Etat central de l'entraîner dans un gouffre financier et réclame un "pacte fiscal", équivalent à celui existant au Pays Basque et en Navarre, qui lui permettrait de lever elle-même l'impôt.
Les intentions d'Artur Mas restent cependant ambiguës, alors que selon un sondage du quotidien El Pais, 46% des Catalans seulement répondraient oui à une question sur l'indépendance.
Pour Joaquin Molins, professeur de Sciences politiques à l'Université de Barcelone, le président de région n'ira pas jusqu'au bout: "Ce qui paraît logique, c'est que des négociations vont avoir lieu sur le pacte fiscal, et que tout cela est une stratégie pour se positionner chacun comme le plus fort".
LA LIBRE BELGIQUE

24.11.12

Paul Verlaine - Il pleure dans mon coeur

 

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !

Paul Verlaine

Barbara - "L'aigle noir" - Video - Musique

"L'aigle noir"

Austérité • Portugal : manifeste pour une autre politique

Austérité • Vu du Portugal : renégocier la dette

Dessin de Faber, Luxembourg.Francisco Louça, 56 ans, économiste, a dirigé de 1999 à novembre 2012 le Bloco de Esquerda, parti de la gauche alternative qui compte huit députés. Dans une interview publiée par Visão, il propose des solutions radicales pour sortir de la crise. D’abord, la renégociation de la dette : “En ramenant l’intérêt de la dette publique à 0,75 %, nous réduirons annuellement le déficit de 4,75 milliards d’euros.” Louça suggère d’appliquer aux intérêts de cette dette un impôt qui rapporterait environ 1,1 milliard d’euros. Ensuite, on pourrait tirer plus de 1 milliard d’euros de la fin des exemptions d’impôts dont bénéficient notamment l’Eglise et les banques “alors que de nombreux Portugais vont perdre un mois de salaire à cause de l’augmentation de la taxe foncière”. Et si les banques qui achetaient jusqu’ici de la dette portugaise n’en veulent plus, Louça voit deux alternatives. D’une part, un moratoire de la dette ; d’autre part, la création d’un impôt sur les capitaux qui ont fui le Portugal. 18 milliards l’an dernier, 20 milliards cette année. Tout doit être fait pour relancer la demande intérieure et annuler la dette. “Sinon, prédit Francisco Louça dans Público, nous aurons de nouveaux plans de sauvetage toujours plus destructeurs.”
COURRIER INTERNATIONAL

Images du Monde - Chine

En Chine, certaines personnes resistent jusqu'au bout. Les habitants de cette maison n'ont pas voulu vendre leur maison aux autorités et se retrouvent maintenant au beau milieu d'une route.
En Chine, certaines personnes resistent jusqu'au bout. Les habitants de cette maison n'ont pas voulu vendre leur maison aux autorités et se retrouvent maintenant au beau milieu d'une route.

Images du Monde - Copacabana (Brésil)

Une activiste du  Femen se fait malmener par un employé d'un hôtel de Copacabana. Les Femen étaient venues manifester contre le tourisme sexuel qui se déroulerait dans cet hôtel.
Une activiste du Femen se fait malmener par un employé d'un hôtel de Copacabana. Les Femen étaient venues manifester contre le tourisme sexuel qui se déroulerait dans cet hôtel.

Images du Monde - Côte d'Ivoire

Incroyable forme de la carrosserie d'une voiture le 24 novembre, après un accident à Abidjan, en Côte d'Ivoire.
Incroyable forme de la carrosserie d'une voiture le 24 novembre, après un accident à Abidjan, en Côte d'Ivoire.

Photo - Le dauphin accrobate

Un dauphin saute au-dessus d'une embarcation dans le parc écologique de Playa del Carmen pendant une cérémonie en l'honneur de la navigatrice Galia Moss avant son départ en solitaire de 180 jours.
Un dauphin saute au-dessus d'une embarcation dans le parc écologique de Playa del Carmen pendant une cérémonie en l'honneur de la navigatrice Galia Moss avant son départ en solitaire de 180 jours.

Photo - Le ballet des hyppocampes

A Taïwan, se tient l'international aquarium expo. Cet hippocampe est une des pièces les plus importantes de rassemblement.
A Taïwan, se tient l'international aquarium expo. Cet hippocampe est une des pièces les plus importantes de rassemblement.

Photo - Tenderly yours

Mais qu'est-ce que c'est? Un bébé opossum orphelin qui a été recueilli par le Lone Pine Koala Sanctuary à Brisbane, Australie.
Mais qu'est-ce que c'est? Un bébé opossum orphelin qui a été recueilli par le Lone Pine Koala Sanctuary à Brisbane, Australie.

Photo - Le petit ours orphelin et triste

Un ours à lunettes âgé de 4 mois a fait sa première sortie au zoo de Lima. Ce petit orphelin a été récupéré quelques jours plus tôt dans la forêt.
Un ours à lunettes âgé de 4 mois a fait sa première sortie au zoo de Lima. Ce petit orphelin a été récupéré quelques jours plus tôt dans la forêt.

Photo - Le puma joue

Cette femelle puma adore jouer dans la neige. Elle porte bien son nom puisqu'elle a été prénommée Ice (glace).
Cette femelle puma adore jouer dans la neige. Elle porte bien son nom puisqu'elle a été prénommée Ice (glace).

22.11.12

Photo - Soleil couchant en Allemagne

Pôr do sol na 'Black Forest', Alemanha ©EPA/ACHIM KELLER
Soleil couchant en 'Black Forest', Allemagne
EPA/ACHIM KELLER

Mort aux bébés à bord!

 Sur la lunette arrière de la bagnole qui vous précède, il y a ce panneau jaune du style de ceux qu’on peut voir sur les routes australiennes ou américaines. Il ne signale pas une route sinueuse ou un passage de kangourous, mais la présence d’un bébé à bord… Ça a dû faire marrer le premier con qui a trouvé l’idée de parodier un panneau routier en remplaçant l’objet du danger par un bébé. Ah. Ah. Ça a dû faire marrer le con qui le premier a vu le carré jaune au cul de la voiture du comique qui venait de le doubler. Ah. Ah. Et puis ça s’est répandu comme une vérole. On a l’impression que les mômes sont livrés avec le fameux panneau. Pour la ponte de tout gamin, un «bébé à bord» offert! On a dû lui faire une césarienne, le panneau «bébé à bord» ne passait pas…
Que peut bien se dire le couple qui colle «bébé à bord» sur la Kangoo? On va faire rire les milliards de tocards qui ont eu la même idée que nous? On va indiquer au chauffard qui nous suit de ne pas nous envoyer dans le décor quand il nous doublera? Ah, ça, ça va l’émouvoir, le tueur de la route! Le taré alcoolique va se ressaisir en constatant qu’il risque de bousiller un chiard, c’est sûr… Tout ce qui n’est pas un bébé peut bien finir dans le fossé, tout le monde s’en fout, mais un bébééééééé, c’est sacréééééé! Un bébé tout mignon! Mais, au fait, s’il est vraiment mignon, ton bébé, colle sa photo. Chacun pourra juger s’il mérite ou non qu’on balance ta Kangoo sur le rail de sécurité. Il est trop moche, ton môme, queue de poisson!
C’est quoi, ces parents qui prennent en otage leur enfant pour ne pas se faire emmerder sur la route? Le panneau «tueurs en série à bord» serait plus efficace que «bébé à bord» pour calmer le bolide qui vous suce le pare-choc. Le panneau «bébé à bord» révèle simplement que le pauvre gosse qui est à bord a des parents tellement pas drôles qu’ils achètent leurs traits d’humour chez le marchand d’humour industriel. Ça pue la famille sous antidépresseurs qui va bouffer les tomates farcies chez mamie. Ils ont acheté le «bébé à bord» parce que tout le monde le fait, ils vont bouffer les tomates farcies parce que tout le monde le fait. Ils s’emmerdent parce qu’on leur a dit que c’était ça la vie et qu’ils l’ont cru. Ils aiment les bébés et les tomates farcies parce que c’est obligatoire.
Je crois que vous en serez d’accord, il faut que la DDASS retire la garde des enfants dont les parents collent «bébé à bord» sur leur bagnole. Les petits malheureux arrachés à ces géniteurs chiants seront adoptés par des couples alcooliques qui roulent sans permis. Amen.

Charb