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14.12.13

Images du Monde - Jerusalem sous la neige

Une tempête de neige particulièrement rude paralyse le Proche et le Moyen-Orient. En Egypte, il n'avait pas neigé autant depuis plus de 100 ans. En Syrie, et pour les réfugiés au Liban ou en Turquie, les intempéries rendent des conditions déjà précaires un peu plus critiques.Photo: La neige recouvre le vieux Jérusalem, ici la mosquée Al Aqsa.


D.HILL/NEWSCOM/SIPA

13.12.13

Afrique du Sud: Le buffle n'était pas d'accord! Le lion a payé cash - Video

Un lion projeté en l'air par un buffle, en Afrique du Sud, sur des images diffusées par Barcroft TV. 


La prochaine fois que vous jouerez au jeu du «qui est le plus fort entre tel animal et tel autre?», vous aurez un argument de poids à opposer à ceux qui font du lion une bête imbattable.
Filmé dans la réserve Mjejane, en Afrique du Sud, tout près du parc Kruger, un lion qui venait de prendre entre ses griffes (et ses crocs) un buffle s’est en effet retrouvé projeté à deux mètres de haut par un congénère de sa proie venu à sa rescousse. Deux fois de suite. La première pour lui faire lâcher sa proie, et la seconde, semble-t-il, pour le faire fuir définitivement.
La vidéo, postée ce vendredi par l'agence Barcroft TV:

 

8.12.13

Le dessin du jour: un combattant disparaît

 On le savait à l'article de la mort depuis le printemps, mais c'est finalement le 5 décembre que Nelson Mandela s'est éteint, au terme d'une vie faite de combats et de quête de la justice. Emprisonné de longues années sous le régime de l'apartheid, premier président d'une Afrique du Sud "arc-en-ciel", promoteur du dialogue et de la réconciliation, Prix Nobel de la paix, présence forte et souriante, Nelson Mandela restera longtemps dans le cœur des hommes et les livres d'histoire. Il avait 95 ans.


On le savait à l'article de la mort depuis le printemps, mais c'est finalement le 5 décembre que Nelson Mandela s'est éteint, au terme d'une vie faite de combats et de quête de la justice.
 
 
 
Emprisonné de longues années sous le régime de l'apartheid, premier président d'une Afrique du Sud "arc-en-ciel", promoteur du dialogue et de la réconciliation, Prix Nobel de la paix, présence forte et souriante, Nelson Mandela restera longtemps dans le cœur des hommes et les livres d'histoire. Il avait 95 ans.
 
 

Mandela, un frère pour les brésiliens

La favela "Mandela shantytown" à Rio de Janeiro, renommée ainsi pour commémorer la mise en liberté de Nelson Mandela en 1990. - YASUYOSHI CHIBA / AFP
La favela "Mandela shantytown" à Rio de Janeiro, renommée ainsi pour commémorer la mise
en liberté de Nelson Mandela en 1990. - YASUYOSHI CHIBA / AFP
Le Brésil a une dette toute particulière envers Nelson Mandela, car il n'est pas possible de comprendre ce pays sans l'apport de l'Afrique, avec les millions d'esclaves arrivés sur son sol. Aujourd'hui, la moitié des Brésiliens sont noirs ou métis, ils ont dans leurs veines le sang des anciens esclaves africains.
C'est pourquoi tant de Brésiliens considèrent Mandela comme un frère. Madiba a enseigné au monde qu'on pouvait résoudre les problèmes du racisme par le pardon et non par la guerre, par le dialogue et non par la discrimination, sans nouvelle effusion de sang provoquée par les haines ancestrales.
Le Brésil serait un autre pays sans l'arrivée sur son sol de millions d'esclaves qui ont fini par se métisser avec le peuple créole. La vie des esclaves noirs n'était pas facile dans ce pays qui a été le dernier à abolir l'esclavage (en 1888). C'est une histoire ambivalente, une histoire tragique, mais en même temps d'une grande richesse. Cette terre en est teintée d'une culture africaine qui n'appartient qu'à elle.
Les sociologues assurent que l'esclavage n'est pas terminé ; que les esclaves d'hier, livrés à eux-mêmes sans éducation lorsqu'ils ont reconquis leur liberté, continuent à être stigmatisés en étant considérés comme des êtres inférieurs. Et il est vrai qu'au Brésil la coexistence des Blancs et des Noirs n'est pas simple : ces derniers continuent d'occuper les échelons les plus bas tant dans le monde du travail que dans l'échelle sociale.
Le leader africain du dialogue et de la rencontre
Mandela s'est battu pour abolir les différences, pour que les concitoyens vivent et travaillent ensemble au lieu de se faire la guerre, et l'esprit de cette lutte a gagné le Brésil. Surtout ces dernières années, des politiques de grande envergure en faveur des Noirs ont été lancées par l'ancien président Lula da Silva, puis poursuivies par la présidente actuelle Dilma Rousseff. Que ce soit à travers des quotas réservés aux Noirs ou en introduisant dans l'enseignement l'étude obligatoire de l'histoire de l'Afrique, ces mesures doivent permettre à la société de prendre conscience de la dette du pays envers l'Afrique noire.
En ce moment même, justement, la société brésilienne applaudit partout où passe Joaquim Barbosa, ce magistrat noir, aujourd'hui président de la Cour suprême, qui par son attitude lors du scandale de corruption du Mensalão [achat de votes parlementaires en 2005] a su redonner l'espoir en une justice moins élitiste, plus égalitaire.
Il y a quelques années, il aurait non seulement paru impossible qu'un Noir préside la Cour suprême du Brésil, mais aussi qu'il obtienne la faveur et la sympathie de la plus grande partie de la population.
Quant à la figure de Nelson Mandela, cet ancien guérillero qui a su faire de sa vie un combat pour le pacifisme et le pardon entre frères de couleurs différentes, elle n'est pas étrangère au réveil brésilien vers une plus grande conscience de la dignité des Noirs.
D'une certaine façon, les Noirs du Brésil reconnaissent comme l'un des leurs le leader africain, pleuré aujourd'hui par tous ceux qui misent sur le dialogue et la rencontre, et non par ceux qui voudraient attiser les vieilles haines d'un racisme si difficile à éradiquer.
 
COURRIER INTERNATIONAL